Les types d’interfaces truquées

Découvrez les sept catégories d'interfaces truquées recensées par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Action forcée : Vous obliger à poser une action pour avoir accès à une fonctionnalité précise. Par exemple, exiger des informations personnelles (numéro de téléphone, courriel, etc.) pour obtenir l'accès au contenu ou aux fonctionnalités souhaités. Cette pratique est courante sur certains sites d'actualité et médias sociaux. Ceux-ci ne vous permettent pas d'accéder à un article ou à une publication à moins que vous ne créiez un compte.

Interférence d'interface : Manipuler la façon dont les choses sont affichées sur votre écran pour vous mener à poser une action précise. Par exemple, vous pourriez être confrontés à des ajouts optionnels présélectionnés qui gonflent le coût total de votre achat, à des fenêtres contextuelles qui vous encouragent à vous abonner et dont le bouton « Fermer » est caché ou à un langage à connotation émotionnelle négative lorsque vous refusez de choisir une option qui profite au commerçant. Ce dernier exemple peut survenir sous la forme de messages vous proposant un rabais seulement si vous indiquez votre courriel et les options sont les suivantes : « Oui, j'aime économiser » et « Non merci, je préfère payer le plein prix ». Cette utilisation de langage à connotation émotionnelle est également connue sous le nom de « confirmshaming » (confirmation honteuse).

Harcèlement : Vous adresser des demandes répétitives pour vous inciter à poser une action comme activer les notifications ou le partage de la localisation.

Obstruction : Rendre la réalisation d'une tâche plus complexe que nécessaire dans l'espoir que vous l'abandonniez. Un exemple courant consiste à faciliter la création d'un compte ou l'abonnement à un service, mais à rendre difficile la suppression du compte ou l'annulation de l'abonnement.

Dissimulation : Cacher, déguiser ou retarder la communication d'informations pertinentes relatives à votre achat (celles-ci concernent souvent les coûts). Par exemple, le commerçant pourrait attendre que vous soyez prêt à passer à la caisse pour afficher des frais supplémentaires obligatoires (comme des frais d'expédition ou de livraison) ou ajouter subtilement un article à votre panier sans votre consentement.

Preuve sociale : Tenter d'inciter une prise de décision profitable au commerçant sur la base de l'observation des comportements d'autres acheteurs en ligne. Par exemple, lorsque vous consultez un produit en ligne, vous pourriez recevoir une notification indiquant le nombre de fois que cet article a été acheté récemment.

Sentiment d'urgence : Faire pression pour que vous effectuiez un achat en imposant une limite perceptible, réelle ou fictive, à une transaction. Il peut s'agir, par exemple, de messages indiquant que les stocks sont faibles ou que la demande est forte, ou encore d'un compte à rebours indiquant qu'une offre ou un rabais arrive à échéance.

Pour connaître plus d'exemples d'interfaces truquées et en apprendre plus sur les politiques existantes et les mesures de contrôle qui peuvent être utilisées pour y remédier, consultez le rapport complet de l'OCDE sur les interfaces commerciales truquées (en anglais seulement).