Résumé de la table ronde sur le numérique et les données : le 13 septembre 2018 — Québec (Québec)

Animée par Janie Béïque
Domaine d'intérêt : Aînés/Avenir du travail

Points saillants de la discussion

De nouvelles technologies transforment le milieu du travail et le milieu universitaire. Les étudiants doivent apprendre à faire un apprentissage continu, à se préparer à plusieurs changements de carrière et à investir dans un apprentissage permanent. Les universités offrent de plus en plus de programmes en classe et en ligne en sus des programmes traditionnels de baccalauréat et d'études supérieures : les microprogrammes, les nanoprogrammes et les programmes de certificat de l'Université Laval, destinés aux étudiants de tous âges et à toutes phases de carrière, pèsent pour 38 p. 100 de la totalité des programmes offerts par l'université. Les étudiants seront de plus en plus nombreux à suivre des cours en ligne et à utiliser l'infrastructure physique de l'université pour réaliser des projets et des travaux de groupe, ce qui réduira le besoin d'aménager des amphithéâtres en salles de classe.

Tsunami numérique : sondage auprès des employeurs et employés pour connaitre leur opinion sur la préparation au changement numérique. Plusieurs écarts de pensée ont été remarqués face à cette transformation. La formation des compétences est primordiale. Nous devons avoir un grand programme d'intégration, des initiatives conjointes et de la collaboration entre les milieux. Nous devons derisquer les PME par l'accompagnement technologique, les leviers à l'intégration et la sensibilisation au digital.

Les aînés veulent simplifier. Il n'y a pas de volonté de complexifier. La course technologique largue beaucoup de gens. L'Université du troisième âge est pertinente. Tout n'est pas technologie, il ne faut pas créer un handicap social. Il y a une détresse psychologique dans le travail chez les aînés. Le gouvernement a un rôle important d'accompagnement chez les aînés. Il faut permettre aux aînés de garder accès aux ressources. Les mécanismes de transitions sont très importants. Au Canada, nous avons vécu dans un milieu hautement sécuritaire. Il faut agir dans la règlementation sur la cyber sécurité pour protéger nos aînés, mais aussi la population en général. Le gouvernement doit mettre des règlementations aux grandes entreprises.

Les organismes sans but lucratif sont les plus efficaces lorsqu'ils mènent leurs activités à proximité de leur clientèle, mais ils reconnaissent les avantages potentiels de la mise en commun de ressources administratives et du partage des pratiques exemplaires. Des programmes comme Techsoup sont utiles et l'exemple des « caravanes d'apprentissage » de la Finlande, qui se déplacent de collectivité en collectivité pour dispenser une formation en compétences numériques, a été cité comme pratique exemplaire. Le programme du Centre des compétences futures d'Emploi et Développement social Canada (EDSC) a également été mis en évidence comme bon départ.

La mesure des résultats obtenus par les organismes sans but lucratif doit prendre en considération les besoins plus élevés et le temps plus long requis pour servir et guider des populations plus âgées, pendant que celles-ci s'adaptent au numérique et apprennent à l'utiliser. La cybersécurité est d'une importance capitale et un effort accru est nécessaire pour protéger tous les Canadiens, et, plus particulièrement, les groupes plus vulnérables.

Principaux possibilités, facteurs et défis

Infrastructure numérique 
L'infrastructure numérique du Canada devrait être considérée comme bien collectif, à l'instar du réseau routier et d'autres infrastructures matérielles, et nous devons protéger cette infrastructure contre les cyberattaques.
Compétences numériques 
Les aînés ont besoin d'un soutien accru et individualisé pour développer leurs compétences numériques et maintenir leur implication dans un environnement numérique où les services sont de plus en plus offerts en ligne et les plateformes d'actualités numériques remplacent la presse imprimée.
Ressources limitées 
Les organismes sans but lucratif qui aident les aînés et d'autres groupes s'adaptant à l'économie numérique doivent investir continuellement dans leurs propres compétences et infrastructures numériques pour garantir la prestation de services appropriés et adaptés. Une plateforme d'échange de pratiques exemplaires et de cas de réussite pourrait améliorer et élargir les services.

Idées/Résultats

Partenariats entre le secteur privé et les organismes sans but lucratif 
On pourrait stimuler l'offre par le secteur privé de ressources autres que les dons financiers (une expertise des systèmes de TI par exemple) par l'entremise de crédits d'impôt, afin qu'il aide les organismes sans but lucratif à s'adapter à l'ère numérique et à développer leurs propres compétences et capacités numériques.

Liste des participants

  1. Centre d'action bénévole Bellechasse-Lévis-Lotbinière
  2. Université Laval
  3. Association de la sécurité de l'information du Québec (ASIQ)
  4. Centre R.I.R.E. 2000
  5. Fonds de solidarité FTQ