Concilier des idées novatrices et la recherche médicale pour améliorer les soins de patients

Alla Reznik, scientifique principale à l’Institut régional de recherche en santé de Thunder Bay, a développé une nouvelle méthode précise de détection du cancer du sein chez les femmes.
Un appareil unique en cours de développement à Thunder Bay pourrait changer de façon radicale la détection du cancer du sein. À l'heure actuelle, on utilise la mammographie pour repérer les changements relatifs au tissu mammaire, comme une densité anormale, laquelle peut être associée à un cancer. Cela dit, un tissu dense peut aussi être associé à un kyste, à une tumeur bénigne, à un fibrome, voire à une infection.
Il est grandement nécessaire de concevoir un test précis. Selon la National Breast Cancer Foundation des États-Unis, sur les deux millions de femmes canadiennes et américaines par année qui subissent une biopsie après avoir obtenu des résultats suspects lors d'une mammographie, seulement 20 % ont bel et bien un cancer. Par conséquent, chaque année, plus d'un million de femmes nord-américaines éprouvent de l'anxiété et du stress en raison d'un résultat faussement positif et pourraient éviter de subir une biopsie si une meilleure technologie était disponible. Quatre millions d'autres femmes nord-américaines obtiennent des résultats non concluants, ne subissent pas de biopsie et s'inquiètent à propos de leur état de santé jusqu'à ce qu'elles passent un autre test.
C'est ici qu'Alla Reznik, scientifique principale à l'Institut régional de recherche en santé de Thunder Bay, et son équipe entrent en jeu. Mme Reznik a fondé une entreprise privée, Radialis Medical, qui a mis au point un appareil et une technologie permettant de déterminer avec précision la présence de tumeurs cancéreuses ayant un diamètre aussi petit que 1,5 millimètre. Plus important encore, cela éliminera les résultats faussement positifs.
« Nous pourrons ainsi détecter un cancer à un stade précoce, c'est-à-dire avant qu'il se développe et se propage, explique Mme Reznik. Au bout du compte, cela donnera lieu à de meilleurs résultats pour les patients, à une meilleure utilisation des ressources cliniques et à d'importantes économies relatives aux soins de santé. »
Contrairement à la mammographie traditionnelle, la mammographie par émission de positrons utilise la différence entre la vitesse de métabolisme du glucose d'un tissu cancéreux et celle d'un tissu non cancéreux pour déterminer avec précision la malignité. Plutôt que d'avoir recours à une compression douloureuse, on administrera par voie intraveineuse aux patientes à risque élevé une dose sécuritaire de glucose radioactif. Ce dernier s'agglomèrera là où se trouve le tissu cancéreux, rendant ainsi la masse cancéreuse facilement visible. Mme Reznik affirme que les résultats faussement positifs seront relégués aux oubliettes.
L'investissement que FedNor a versé à l'Institut régional de recherche en santé de Thunder Bay pour son cyclotron qui crée des radio-isotopes à des fins d'imagerie nucléaire appuie la recherche scientifique et l'entrepreneuriat dans le but d'améliorer les soins aux patients, de réduire les coûts de santé et de mettre au point des solutions et des traitements nouveaux ou grandement améliorés. Cet investissement cadre avec les efforts que le gouvernement du Canada déploie pour favoriser l'innovation et l'entrepreneuriat de manière à créer des emplois et à stimuler la croissance économique.
Cyclotron financé par FedNor

L’Institut régional de recherche en santé de Thunder Bay crée des radio-isotopes à l’appui de la recherche scientifique et de l’entrepreneuriat.
Mme Reznik espère que les essais cliniques auxquels participeront le Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay et le Centre de cancérologie Princess Margaret débuteront au début de 2018. Ils comprendront le développement d'un test portable qui pourra être utilisé auprès de femmes dans les communautés rurales et éloignées. Selon les résultats des essais, qui dureront probablement un an, le test portable pourra être déployé avant la fin de la décennie.
« J'envisage aussi que cette méthode serait utile pour déterminer si un traitement ciblé fonctionne, ajoute Mme Reznik. Elle nous permettrait de voir si le médicament choisi attaque le cancer et, si ce n'est pas le cas, nous pourrions apporter immédiatement des ajustements pour trouver le traitement le plus efficace pour le patient. »
En soutenant le cyclotron et l'Institut régional de recherche en santé de Thunder Bay, FedNor met à profit la créativité et l'ingéniosité des gens, fait avancer la recherche médicale, améliore les solutions et les traitements médicaux ainsi que crée des emplois de haute qualité qui favorisent le développement de nouvelles entreprises dans le Nord de l'Ontario.
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