Étude sur la demande future de spectre radioélectrique au Canada 2011-2015

6.4 Services de radiodiffusion

6.4.1 Aperçu général

Cette section porte sur la télévision, la radio FM et la RDD par satellite.

Télévision en direct

On prévoit la continuation des développements majeurs en télédiffusion en direct en raison du passage à la technologie numérique, de la production à la distribution des signaux, au cours des cinq prochaines années.

Le CRTC a fixé au 31 août 2011 la date de référence pour la conversion des stations de télédiffusion en direct analogique à la télévision numérique (TVN) dans les grands marchés (plus de 300 000 de population), dans les capitales provinciales et des territoires et à Ottawa. Le nouveau plan d'allotissement pour la TVN prévoit un canal numérique pour chaque station de télédiffusion sous les 698 MHz ou chaque canal de télévision sous 52. Au total, 526 stations de télévision de puissance standard et 871 stations de télévision de faible puissance (TVFP) transmettent sur la bande de radiodiffusion VHF et 231 stations de télévision et 476 TVFP transmettent dans les bandes UHF. À l'intérieur de la largeur de 6 MHz du canal numérique attribué à chaque station, le radiodiffuseur a la possibilité d'exploiter un programme de TVHD accompagné de certains services de programmation auxiliaires, comme la télévision mobile, ou deux programmes de télévision numérique de définition standard (TVDS) ou d'autres combinaisons, dont deux programmes provenant de deux entités distinctes du radiodiffuseur. En Europe et aux États-Unis, les radiodiffuseurs procèdent au développement de la télédiffusion mobile en direct (généraliste) en se servant de la capacité inhérente au canal attribué à leur station. Dans les grands marchés et le long de la frontière américaine (à proximité des grandes villes des États-Unis comme Détroit, Chicago, etc.), les fréquences de radiodiffusion sous 698 MHz sont abondamment utilisées et il ne reste que quelques rares canaux pour la croissance au Canada.

La mise en œuvre des techniques de radiodiffusion numérique fournit un rendement spectral important et une capacité considérable au nouveau plan d'attribution des canaux de télévision sous le canal 52. La technique d'émission numérique, accompagnée de la compression appropriée, augmente considérablement la transmission de programmation et autorise l'emploi d'attributions supplémentaires (en comparaison des canaux « tabous » ne pouvant être utilisés en télévision analogique), la prise en charge de programmes de plus haute définition et d'autres signaux à l'intérieure d'un même canal de 6 MHz. Le principal point à considérer est la façon dont la demande accrue de services en direct sera prévue dans le nouveau plan d'allotissement. Selon le RSC du CRTC de 2009, les entreprises de câblodistribution et de distribution de radiodiffusion (EDR) par satellite comptent pour plus de 90 % de la distribution de radiodiffusion à domicile (environ 11,3 millions de foyers). Les quatre EDR par câble les plus importantes et les deux EDR par satellite de radiodiffusion directe (SRD) accaparaient 89 % de toute la clientèle des EDR en 2009. Environ 25 % des abonnés de ces ERD reçoivent les services à partir d'installations de RDD et de SDM. Un nombre croissant de Canadiens utilisent Internet pour regarder de la programmation vidéo. Bien que la télédiffusion en direct desserve moins de 10 % des foyers canadiens, elle constitue une composante importante du système de radiodiffusion.

Radio FM

La bande de radiodiffusion FM (88-108 MHz) dessert 1 450 stations FM de puissance standard et 900 stations FM de faible puissance d'un bout à l'autre du Canada. Dans les grands marchés, les attributions de nouvelles stations sont épuisées (p. ex. à Toronto) ou presque épuisées. La disponibilité des canaux FM est aussi réduite dans les zones situées à proximité des grandes villes américainesNote de bas de page 25.

Dans les années 1990, le Canada a tenté de développer une nouvelle génération de technologie de radiodiffusion audionumérique (RDAN) dans la bande L (1452-1492 MHz) avec quelques autres pays, mais, en raison de l'absence de matériel abordable et du manque de synergie avec le marché américain, la RDAN ne s'est pas réalisée. Les États-Unis ont adopté une solution numérique de transmission dite « dans la même voie, dans la même bande » (IBOC) suivant laquelle, au départ, un signal de radiodiffusion numérique est multiplexé avec le signal FM ou AM existant dans le canal analogique existant; la numérisation intégrale de la largeur de bande aura lieu plus tard. Cette technique est mise en œuvre progressivement chez nos voisins du Sud et elle permettra l'ajout de capacité de service de programmation dans les bandes de radiodiffusion AM et FM existantes. Les radiodiffuseurs canadiens ont toute la latitude nécessaire pour suivre une stratégie analogue pour la transition vers la radiodiffusion numérique.

Bien que le lancement de nouveaux services de radiodiffusion en direct soit suscité partiellement par la perspective de la demande du marché, la mise en œuvre est très contrôlée par le CRTC, qui supervise le secteur et autorise toute nouvelle entreprise de radiodiffusion en se fondant souvent sur le nombre limité de canaux de radiodiffusion de rechange et en utilisant un processus de sélection concurrentiel. La valeur et les avantages des nouvelles demandes de programmation pour le CRTC ainsi que la viabilité et l'incidence des nouvelles stations sur les stations existantes diffusant en direct dans la zone influent sur la demande de service et sur l'attribution des canaux de réserve.

L'approbation de nouvelles stations de télévision et FM en direct relève du CRTC, qui fonde ses décisions sur plusieurs objectifs liés à la programmation, contenus dans la Loi sur la radiodiffusion et dans un ensemble de règlements sur la radiodiffusion. Bien qu'il puisse exister une demande perceptible pour de nouvelles stations de radiodiffusion commerciales ou éducatives pour un type particulier de programmation, les demandes sont soumises à un processus d'audience publique rigoureux avant que le CRTC rende ses décisions. La croissance des stations de radiodiffusion en direct est dans une grande mesure fonction de la disponibilité des fréquences et du type d'abonnement aux services de l'entreprise de distribution de radiodiffusion (EDR) ainsi que des objectifs de radiodiffusion, et non principalement de la demande du marché.

RDD par satellite

Des centaines de services de programmation télévisuelle et radiophonique sont distribués par radiodiffusion directe à domicile (RDD) à environ 2,7 millions d'abonnés résidentiels. Près de 90 % des foyers canadiens (ou 11,3 millions de domiciles) reçoivent leurs services de télévision d'une EDR par câble ou par SRD. On estime que moins de 10 % des foyers canadiens reçoivent leurs services de télévision de stations de télévision en direct.

Il y a deux EDR par SRD au Canada depuis la fin des années 1990 et chaque entreprise offre des centaines de programmes de télévision et de radio à ses abonnés. Il s'agit de programmes provenant de stations généralistes nationales, régionales et locales, de groupes de canaux spécialisés, de canaux à la carte et de films et de stations de radio nationales et régionales et autres services audio. Les SRD compressent les signaux de programmation analogiques et numériques, au moyen de la technique MPEG 2, et offrent divers forfaits de services tant au format de télévision à définition standard (TVDS) que haute définition (TVHD) numérique destinés aux domiciles équipés d'une petite antenne et d'un boîtier numérique.

Au fil des ans, les deux exploitants de RDD par satellite ont élaboré leur composition de programmes de télévision respective et se sont procuré des installations de RDD auprès d'exploitants de réseaux par satellite indépendants. L'un de ces exploitants a obtenu sa capacité satellite en deux unités de ressources spectre-orbite aux positions 91° et 85° de longitude ouest, pour une capacité équivalente à 64 répéteurs satellite dans la bande Ku (bandes de radiodiffusion par satellite 12/17 GHz). L'autre exploitant de RDD par satellite a obtenu sa capacité satellite équivalente à 1,5 unité de ressource spectre-orbite à la position 111,1° de longitude ouest, pour une capacité équivalente à 36 répéteurs satellite dans la bande Ku (bandes de service fixe par satellite 11/18 GHz). Une unité de ressource spectre-orbite équivaut à 500 MHz de spectre à une position orbitale pour les services de liaison descendante aux abonnés. (Il est à noter que les répéteurs à fréquences intercalées fonctionnant dans une polarisation peuvent se superposer partiellement aux répéteurs adjacents fonctionnant à polarisation différente dans la bande de 500 MHz. Cette méthode permet de porter à 800 MHz de spectre de fonctionnement la capacité satellite d'une ressource spectre-orbite.)

Dans un effort pour regrouper les données apparentées sur les services par satellite, la description complète des ressources spectre-orbite de télécommunications par satellite et l'analyse du rapport d'inventaire, des observations des intervenants et d'autres sources sont présentées dans la section Services par satellite (6.5) de cette étude. Ces données comprennent les renseignements utiles sur les SRD. Toutefois, étant donné que ces derniers sont employés pour le marché de la radiodiffusion, l'étude traite la modélisation de la demande de spectre de RDD par satellite dans la section Services de radiodiffusion.

6.4.2 Inventaire du spectre et utilisation du spectre

Le rapport d'inventaire présente ci-dessous un aperçu général du secteur de la radiodiffusion au Canada.

Télédiffusion en direct
(53-72 MHz, 76-88 MHz, 174-216 MHz, 470-806 MHz)

En date de juin 2010, il y avait 2 079 stations de télévision analogiques en fonction au Canada, dont 732 stations régulières et 1 347 stations de faible puissance, comme l'indique le graphique ci-dessous tiré du rapport d'inventaire.

Figure 6.4.1 — Distribution des stations de télévision en direct par région

Distribution des stations de télévision en direct par région (la description détaillée se trouve sous l'image)

Source : rapport d'inventaire

Description de la figure 6.4.1

Ce graphique contient une description de la répartition des stations de télévision en direct pour chaque région du Canada : Pacifique, Praires et Territoires du Nord-Ouest, Ontario, Québec et Canada atlantique. Les données de cette figure sont résumées dans le tableau ci-dessous.

Distribution des stations de télévision en direct par région
PacifiquePrairies/ T.-N.-O.Ontario QuébecAtlantique
Toutes les stations~ 600~480~475~250~310
Stations régulières~100~200~195~150~215
Stations de faible puissance~500~280~280~100~95

Parmi les principaux utilisateurs, on compte CBC/Radio-Canada (668 stations), l'Office de la télécommunication éducative de l'Ontario (TV Ontario) (267 stations), CTV Television (122 stations), Aboriginal Peoples Television Network (94 stations) et Canwest Television (89 stations). Il y avait 183 propriétaires uniques de stations de télédiffusion, tandis qu'il n'y en avait que 37 pour les stations régulières.

Radio FM (88-108 MHz)

Nous avons examiné les allotissements FM dans les centres des grands marchés pour en établir l'occupation et pour connaître l'état d'avancement de la technologie numérique IBOC chez les radiodiffuseurs FM américains et les projets que pourraient avoir les radiodiffuseurs canadiens pour le passage au numérique. Le potentiel que présente la technologie IBOC d'accroître le nombre de programmes et de services auxiliaires a aussi été évalué.

En date de juin 2010, il y avait 2 349 stations de radio FM en fonction au Canada, dont 1 456 stations de puissance régulière et 893 de faible puissance, comme l'indique le graphique ci-dessous extrait du rapport d'inventaire.

Figure 6.4.2 — Distribution des stations de radio FM par région

Distribution des stations de radio FM (la description détaillée se trouve sous l'image)

Source : rapport d'inventaire

Description de la figure 6.4.2

Ce graphique contient une description de la répartition des stations de radio FM pour chaque région du Canada : Pacifique, Praires et Territoires du Nord Ouest, Ontario, Québec et Canada atlantique. Les données de cette figure sont résumées dans le tableau ci-dessous.

Distribution des stations de radio FM par région
PacifiquePrairies/ T.-N.-O.Ontario QuébecAtlantique
Toutes les stations ~ 550 ~600 ~465 ~450 ~300
Stations régulières ~255 ~340 ~325 ~340 ~215
Stations de faible puissance ~295 ~260 ~140 ~110 ~85

Parmi les principaux utilisateurs, on compte CBC/Radio-Canada (560 stations), Astral Media (62 stations), Rogers Broadcasting (60 stations), Native Communications (56 stations), Newcap (51 stations) et Northern Native Broadcasting (51 stations). Il y avait 672 propriétaires de stations de radiodiffusion FM uniques, tandis qu'il n'y en avait que 334 pour les stations régulières.

6.4.3 Analyse de l'apport des intervenants et de la recherche

Voici le résumé des observations des intervenants et de diverses interviews :

  • D'après les participants de l'industrie de la radiodiffusion, la technologie IBOC dans la bande FM, adoptée aux États-Unis, soulève certaines inquiétudes. Aussi, il y a des discussions à l'heure actuelle à propos du niveau de puissance des signaux numériques en comparaison de celui du signal analogique.
  • Certains intervenants croient que la HD IBOC constitue probablement le bon choix pour le secteur canadien de la radio. Toutefois, pour que cela s'avère, il convient de conduire des essais pour confirmer le passage en douceur des stations radio FM au numérique, tout en veillant à ce que les stations analogiques voisines ne subissent pas de brouillage.
  • Un radiodiffuseur important prévoit mettre en œuvre 27 stations de TVN dans les marchés obligatoires, mais il n'a pas l'intention de convertir ses autres réseaux de télévision en direct.
  • Les règles du CRTC visant le passage au numérique prévoient à peine le nombre minimal de stations de télévision en direct qui doivent être converties au numérique. On prévoit que 75 à 100 stations en direct auront été converties au numérique à la date exigée du 31 août 2011. Pour ce qui a trait aux plus petits marchés, il est impossible de prédire la période de temps qui sera nécessaire à la conversion des stations en direct au numérique.
  • Au Canada, un taux de conversion de 50 % (direct analogique à direct numérique) est une valeur réaliste, étant donné qu'il n'y a pas de subventions pour les boîtiers numériques.
  • Il est possible que la réception de la télévision en direct n'augmente pas, en pourcentage des foyers canadiens, en raison de la prédominance des EDR par câble et par SRD, ainsi que de leurs services Internet en hausse.
  • D'après certaines prévisions, les ménages qui captent la télévision en direct continueront de passer lentement aux services de télévision par abonnement et la télévision en direct va progressivement diminuer de 10 % en 2009 à 4 % en 2012. Toutefois, il semble y avoir un regain d'intérêt pour la TVN en direct. Le goût de regarder la télévision sur un téléphone mobile est en croissance. En 2010, 19 % des anglophones et 14 % des francophones souhaitaient regarder la télé sur un téléphone mobile.
  • Certains radiodiffuseurs croient qu'il y a un besoin continu de canaux de RDAN sur la bande L pour la programmation spécialisée, à caractère ethnique, communautaire, de campus, publique et commerciale. En outre, ils sont d'avis que la RDAN sur bande L devrait être soumise à licence pour les services multimédias large bande, ce qui devrait comprendre une composante RN/RMN, et la licence de radiodiffusion traditionnelle devrait être maintenue.
  • Il est à noter, d'après les observations d'intervenants, que le secteur de la radio appuierait une réattribution des canaux de télé 5 et 6 (76-88 MHz), à l'échelle de l'Amérique du Nord, pour une nouvelle bande radio numérique seulement.
  • Le système de radiocommunication de données (SRCD) est un protocole de communication normalisé pour l'incorporation de petites quantités de données indicatives numériques dans les radiodiffusions FM conventionnelles. Le SRCD normalise plusieurs types d'informations transmises, dont l'heure, l'indicatif de la station et des renseignements sur le programme.

Utilisation du spectre

Tableau 6.4.1 — Données compilées à partir du Plan d'allotissement post-transition à la TVN d'Industrie Canada, indiquant l'affectation d'au moins neuf canaux de télévision en direct
TVN (après trans.) NTSC T-TVN Ville Station
2 Montréal Non attribué
6 Montréal Non attribué
10 10 59 Montréal CFTM-TV
12 12 21 Montréal CFCF-TV
15 Montréal Non attribué
19 2 19 Montréal CBFT
21 6 20 Montréal CBMT
26 17 27 Montréal CIVM-TV
29 29 54 Montréal CFTU-TV
35 35 42 Montréal CFJP-TV
36 Montréal Non attribué
49 62 69 Montréal CJNT-TV
51 46 51 Montréal CKMI-TV-1
------------------- ------------------- ----------- --------------- ---------------------
5 Toronto Non attribué
8 Toronto Non attribué
9 9 40 Toronto CFTO-TV
19 19 51 Toronto CICA-TV
20 5 20 Toronto CBLT
21 Toronto Non attribué
25 25 24 Toronto CBLFT
30 Toronto Non attribué
40 52 66 Toronto CKXT-TV
41 41 65 Toronto CIII-TV-41
44 69 44 Toronto CJMT-TV
47 47 64 Toronto CFMT-TV
51 57 53 Toronto CITY-TV

Source : Industrie Canada


La figure 6.4.3, ci-dessous (rapport d'inventaire, section 6.4), représente la croissance du nombre de stations de radiodiffusion au cours des six dernières années.

La radio FM a connu des augmentations tant dans les exploitations régulières qu'à faible puissance au cours des sept dernières années (26,3 % et 19,7 % respectivement). Cette croissance s'explique en partie par le nombre de stations de radio AM qui ont été converties en radio FM.

La télévision a aussi connu des augmentations dans les exploitations de puissance standard (2,2 % pour l'analogique et 700 % pour le numérique), mais une diminution des exploitations de faible puissance (9,4 %) au cours des sept dernières années. Le pourcentage d'augmentation phénoménal des stations de TVN est dû au fait qu'il y avait très peu de TVN au départ et au lancement de la transition à la TVN.

Figure 6.4.3 — Radiodiffusion : canaux locaux et nationaux par technologie, 2004-2010

Radiodiffusion : canaux locaux et nationaux par technologie (la description détaillée se trouve sous l'image)

Source : rapport d'inventaire

Description de la figure 6.4.3

Ce graphique fait état des tendances en matière de radiodiffusion, soit le nombre de canaux locaux et nationaux par technologie utilisée, pour les années 2004 à 2010. Le nombre de stations ou de systèmes dans la figure est arrondi dans le tableau ci-dessous, et une moyenne est établie pour chaque année, selon la technologie. À noter que les données de la figure sont à petite échelle, eu égard à la difficulté d'estimation du nombre de canaux. Compte tenu des inexactitudes possibles dans les données chiffrées, il est sans doute préférable de s'en tenir aux tendances.

Radiodiffusion : canaux locaux et nationaux par technologie, 2004-2010
SDM RÉG, D AM FP AM REG TV REG, A TV REG, D TV FP FM REG FM FP
2004 ~40 ~180 ~240 ~720 ~0 ~1480 ~1150 ~750
2005 ~40 ~180 ~240 ~720 ~0 ~1480 ~1180 ~780
2006 ~40 ~180 ~240 ~740 ~0 ~1460 ~1250 ~800
2007 ~40 ~170 ~240 ~740 ~0 ~1440 ~1300 ~810
2008 ~50 ~170 ~240 ~750 ~10 ~1380 ~1350 ~830
2009 ~50 ~160 ~210 ~750 ~20 ~1350 ~1400 ~870
2010 ~50 ~160 ~200 ~750 ~20 ~1350 ~1420 ~900

6.4.4 Demande de services et de spectre

Demande de services : analyse de marché

Dans la modélisation de la demande de service et de spectre, il est important de prendre note de certains points clés à considérer en matière de télédiffusion en direct au Canada, qui sont soulignés ci-dessous.

Le modèle de demande de spectre dans un système de radiodiffusion numérique évalue la capacité des canaux de 6 MHz à prendre en charge une gamme d'offres de radiodiffusion simultanées provenant des services suivants : TVHD, TVHD 3D, TVDS, TV mobile et autres services IP distribués.

Comme il a déjà été mentionné, plus de 90 % des ménages canadiens reçoivent les signaux de télévision par câble ou par SRD. Toutefois, pour des raisons de politique publique, la télédiffusion en direct continuera d'être offerte par un certain nombre de stations.

Considérations relatives à la demande de service : Dans la préparation des prévisions de la demande de spectre pour la télévision en direct, il faut tenir compte du régime de réglementation, du nombre de stations en exploitation par marché et de la capacité des canaux numériques de 6 MHz (19,3 Mbit/s). Ce seront les facteurs déterminants pour la télédiffusion au cours de la période 2010 2015. Les radiodiffuseurs voudront répondre aux besoins des nouveaux marchés et offrir la télévision haute définition, la haute définition 3D, la télévision mobile et la télévision de définition standard et saisir les autres opportunités de services.

Considérations relatives à la demande entraînée par la réglementation : Les règlements du CRTC détermineront, en partie, le nombre de canaux de télévision en direct, de TVHD et de télé mobile qui seront radiodiffusés. L'échéancier ATSC (Advanced Television Standard Committee) courant pour la mise en œuvre de la TVN pour les stations de puissance standard est le suivant :

  1. principaux marchés, capitales provinciales et territoriales,
  2. régions comptant plus de 300 000 habitants et
  3. autres régions où il existe plus d'une station de télévision locale diffusant un signal en direct.

Dans ces zones, le signal hertzien doit être un signal numérique de définition standard en date du 31 août 2011.

Considérations relatives à la demande de spectre : La conversion d'une demande de quasi-marché pour la télévision en direct devra tenir compte des options technologiques ainsi que de la demande de marché et du régime de réglementation en place.

En Amérique du Nord, la norme du numérique est fondée sur les exigences de l'ensemble de normes ATSC, qui fournit un moyen de faire passer les stations de télévision à la TVN, y compris la transmission en TVHD et en TVHD 3D. La configuration habituelle pour le faire est d'utiliser un multiplexeur prenant en charge un flux TVHD simple, plus un ou deux programmes de TVDS supplémentaires. Six émissions de télé DS (définition standard) pourraient être prises en charge au moyen d'un canal de télévision en direct de 6 MHz transmettant à 19,3 Mbit/s.

Tableau 6.4.2 — Capacités d'un canal de 6 MHz ou d'une charge utile de 19,4 Mbit/s
Débit binaire numérique / programme (Mbit/s) Débit binaire requis (Mbit/s) Charge utile
0,4 Mbit/s PSIP -----
4-6 Mbit/s 2-3 vidéo mobile ------
1-3 Mbit/s Multidiffusion DS Jusqu'à 6 DS
12 Mbit/s HD principale 1 HD et 2 DS ou 1x HD 3D

Source : présentation à Spectre 20/20


Industrie Canada a coordonné un plan d'allotissement post-transition complet pour le Canada et a élaboré des attributions détaillées pour les allotissements de canaux sous le canal 52 pour chaque station de télévision analogique standard. Les télédiffuseurs canadiens ont maintenant les ressources d'allotissement nécessaires pour convertir leurs stations analogiques en stations de TVN. La demande de canaux (spectre) sera donc fonction du nombre de canaux de télévision (DS ou HD) à prendre en charge et des contraintes pouvant être imposées par la réutilisation de fréquences dans les diverses régions du Canada et en coordination avec les États-Unis.

Dans l'étude, nous avons pris en compte la demande nationale probable de canaux de télévision en vertu du plan d'allotissement de TVN établi, dans les grands marchés tels que Toronto et Montréal, et nous avons identifié les besoins, sur le plan de la gamme potentielle d'offres de services de radiodiffusion dans tout le pays.

Pour la radiodiffusion terrestre — TVN en direct et radio FM analogique et numérique — deux autres hypothèses importantes doivent être gardées à l'esprit :

  • Un plafond, ou une contrainte, est appliqué pour tenir compte de la quantité de spectre disponible à l'intérieur des bandes de fréquences que chaque technologie peut utiliser. Pour la télé en direct, et pour la radio FM, ce facteur entraîne effectivement le plafonnement de la demande de spectre pour l'attribution courante.
  • Un facteur de réutilisation de fréquences convenable (généralement 5 pour les technologies de radiodiffusion qui nécessitent la réutilisation de fréquences) est ensuite appliqué pour obtenir, à partir du spectre nécessaire pour desservir une zone locale en vase clos (sans tenir compte du brouillage transfrontalier), une valeur nationale pour la demande de spectre au Canada.

La figure 6.4.4 ci-dessous indique les projections de croissance du nombre de canaux équivalent, à l'échelle nationale, de chaque type de service de radiodiffusion — télé en direct, radio FM et RDD par satellite (échelle logarithmique). Étant donné que l'objet central de ce rapport est l'évaluation de la demande de spectre, les chiffres sont indiqués en canaux équivalents à l'échelle nationale, c.-à-d. que les licences et les canaux régionaux sont groupés pour obtenir une valeur nationale.

Les grandes lignes des projections sont les suivantes :

  • Une certaine croissance du trafic est observée dans les services de télévision de définition standard (TVDS) et haute définition (TVHD) par SRD, pour la période 2010-2015.
  • Dans le cas des services de radio et de télévision en direct, la demande se maintient généralement au niveau actuel.

Deux autres possibilités se dessinent pour la radiodiffusion en direct, bien que dans cette étude, elles ne soient pas prévues d'ici à 2015 :

  • La demande de télédiffusion en direct commerciale peut connaître une diminution, s'il y a un déclin important dans le nombre de foyers que ce service dessert. Dans cette situation, certains exploitants pourraient être poussés à fusionner ou à réduire leurs services de radiodiffusion en direct pour des raisons économiques.
  • La demande de spectre pour la radio en direct peut changer — elle peut augmenter, si d'autres fréquences deviennent disponibles — particulièrement si un plan de répartition de fréquences international est adopté, permettant les économies d'échelle et les réductions du coût d'équipements correspondantes. Ou la demande peut baisser, si les utilisateurs passent à la lecture audio en transit au moyen d'autres technologies ayant recours, par exemple, à la large bande fixe, cellulaire ou par satellite.

Figure 6.4.4 — Volumes de trafic : radiodiffusion – nombre de canaux équivalents à l'échelle nationale

Volumes de trafic : radiodiffusion – nombre de canaux équivalents à l'échelle nationale (la description détaillée se trouve sous l'image)

Source: analyse de Red Mobile

Description de la figure 6.4.4

Cette figure illustre le volume de trafic radiodiffusé en nombre de canaux équivalents à l'échelle nationale, par type d'utilisation, entre 2010 et 2015. En ce qui concerne la TVDS par SRD, le nombre de canaux augmente de manière constante, de 951 en 2010 à 1 532 en 2015. En ce qui concerne la TVHD par SRD, le nombre de canaux augmente de manière constante, de 162 en 2010 à 494 en 2015. Pour ce qui est des canaux de TVN directe ATSC, leur nombre demeure stable à 18 canaux entre 2010 et 2015. Dans le cas des stations de radio analogiques (FM), le nombre de canaux demeure inchangé (à 18) pour toute cette période de cinq ans. En ce qui a trait aux canaux de TVHD en direct ATSC, leur nombre demeure inchangé à 9 pendant la période de cinq ans. Pour ce qui est des canaux de radio numérique dans la bande FM, en 2012, il n'y a que quelques canaux, mais leur nombre passe à 9 en 2015.


La figure suivante, 6.4.5, représente la croissance de trafic, convertie en unités communes de Go/mois et tracée sur une échelle logarithmique. Ici aussi, la RDD par satellite est en croissance et la radiodiffusion en direct demeure constante.

Figure 6.4.5 — Volumes de trafic : radiodiffusion, en Go/mois

Volumes de trafic : radiodiffusion, en Go/mois (la description détaillée se trouve sous l'image)

Source: analyse de Red Mobile

Description de la figure 6.4.5

Cette figure illustre le volume de trafic mensuel de radiodiffusion en Go/mois entre 2010 et 2015, par type d'utilisation. En ce qui concerne la TVDS par SRD, le trafic augmente lentement de 1,26 million de Go/mois pour passer à 2 millions en 2015. Pour ce qui est de la TVHD par SRD, le trafic augmente de manière constante, à partir de 640 000 Go/mois en 2010, pour s'établir à presque 2 millions en 2015. Pour ce qui concerne la TVHD en direct ATSC, le trafic demeure constant, à environ 38 000 Go/mois, entre 2010 et 2015. Pour la TVN DS en direct ATSC + télé mobile, le trafic demeure constant à environ 20 000 Go/mois pendant la période de cinq ans. En ce qui concerne la radio analogique (FM), le trafic demeure inchangé, à 673 Go/mois pendant la période de cinq ans. Pour ce qui est des canaux de radio numérique dans la bande FM, le trafic s'accroît de manière constante et passe de 84 Go/mois en 2012 à 420 Go/mois en 2015.


Hypothèses clés et relations entre demande de service et demande de spectre

Dans cette étude, la méthode privilégiée est centrée sur les statistiques de trafic, qui permettent d'obtenir des projections sur la quantité de spectre dont auront besoin les réseaux pour transporter le trafic nécessaire pour servir les consommateurs.

Dans le cas des services de radiodiffusion, il faut s'arrêter brièvement pour examiner la notion de « demande de spectre » et la préciser : plus particulièrement pour définir qui sont les « demandeurs ». À la différence des autres services, la méthode utilisée pour ce service est de prévoir la demande de spectre calculée du point de vue de l'utilisateur du spectre ou de l'exploitant de réseau, plutôt que du strict point de vue du consommateur final du serviceNote de bas de page 26. Il s'agit donc du spectre dont ont besoin les réseaux de radiodiffusion pour livrer le contenu qu'ils souhaitent diffuser.

Pour les services de radiodiffusion, aucun changement majeur n'est prévu pour la période 2010-2015 en ce qui a trait au rendement spectral de chaque technique ou réseau. La probabilité d'un changement important dans la technologie, par exemple, la migration de MPEG-2 à MPEG-4, qui aurait pour effet de doubler le rendement spectral des réseaux, a été envisagée. Toutefois, MPEG-4 n'est pas compatible avec les récepteurs que possède actuellement le public.

L'évaluation qui en ressort est que ces changements technologiques auront vraisemblablement lieu, mais probablement pas durant la période étudiée, et que les gains obtenus grâce à l'amélioration pouvant être apportée aux codecs ou au rendement spectral seront neutralisés par la migration des contenus, par les réseaux de radiodiffusion, à des définitions plus hautes et à des débits accélérés.

En conséquence, les variations de la demande de spectre pour la radiodiffusion sont entièrement fonction des variations du volume de trafic et les résultats sont moins spectaculaires que ceux des services précédemment abordés dans ce rapport.

Demande de spectre

Les prévisions de la demande de spectre de radiodiffusion en direct sont indiquées à la figure 6.4.6 pour la télévision en direct et à la figure 6.4.7 pour la radio FM en direct.

La demande de spectre pour les services terrestres demeurera constante, d'après les projections, tant pour la télévision (270 MHz) que pour la radio FM (20 MHz).

Il y aura augmentation de la demande de spectre FM, car les radiodiffuseurs cherchent à fournir des services FM numériques, et analogiques, et que le spectre disponible est déjà encombré. Le très grand nombre de dispositifs installés comprend un nombre important d'appareils analogiques (p. ex. dans les véhicules) qui ne peuvent être facilement remplacés ou modifiés pour accepter les signaux FM numériques. Cette situation a pour effet de prolonger le besoin de capacité FM analogique, au moins jusqu'à la fin de la période étudiée.

En outre, il semble y avoir une demande réprimée/contenue des radiodiffuseurs pour l'ajout de canaux de programmation. Cela suppose qu'il serait avantageux d'augmenter le nombre de canaux pouvant être diffusés en FM à l'intention de l'ensemble des dispositifs installés. Les principales options qui permettraient de le faire seraient de passer à la technologie numérique (à noter les problèmes mentionnés ci-dessus au sujet des dispositifs installés), d'élargir la bande ou de réduire l'espacement des canaux.

Ce genre de problème n'existe pas pour la télévision en direct, puisque le passage au numérique a eu lieu en 2011. La télévision analogique est en conséquence exclue des projections présentées dans cette étude.

Figure 6.4.6 — Demande de spectre : radiodiffusion – télévision en direct

Demande de spectre : radiodiffusion – télévision en direct (la description détaillée se trouve sous l'image)

Source : analyse de Red Mobile et de PA et modélisation PRISM de PA

Description de la figure 6.4.6

Ce graphique présente la demande de spectre en MHz requise pour prendre en charge le trafic offert de la télévision en direct. La demande se scinde en deux services : TVN DS en direct ATSC + télé mobile et TVHD en direct ATSC. Entre 2010 et 2015, la demande de spectre pour la télévision en direct demeure constante à 273 MHz, avec 180 MHz pour le service de TVHD en direct ATSC et 93 MHz pour la TVN DS en direct ATSC + télé mobile.


Figure 6.4.7 — Demande de spectre : radiodiffusion – radio FM

Demande de spectre : radiodiffusion – radio FM (la description détaillée se trouve sous l'image)

Source : analyse de Red Mobile et de PA et modélisation PRISM de PA

Description de la figure 6.4.7

Ce graphique présente la demande de spectre en MHz requise pour prendre en charge le trafic offert de radiodiffusion en direct. La demande est répartie en fréquences pour le service de radio numérique FM et de radio analogique (FM). Pour la radio analogique (FM), la demande de spectre demeure inchangée à 19 MHz entre 2010 et 2015. En ce qui a trait à la radio numérique FM, la demande de spectre est nulle en 2010 et 2011, tandis qu'elle augmente lentement de 1 MHz en 2012 et 2013, à 2 MHz en 2014 et à 3 MHz en 2015.


Pour la RDD par satellite, la figure 6.4.8 indique que la demande de spectre croît, mesurée en unités pertinentes pour la radiodiffusion par satellite, soit en MHz x créneaux orbitauxNote de bas de page 27.

L'augmentation de la demande est largement alimentée par la croissance de la TVHD, mais aussi par la croissance continue de la demande d'un éventail de contenu plus large pour la TVDS.

Figure 6.4.8 — Demande de spectre : radiodiffusion, télévision par satellite

Demande de spectre : radiodiffusion, télévision par satellite (la description détaillée se trouve sous l'image)

Source : analyse de Red Mobile et de PA et modélisation PRISM de PA

Description de la figure 6.4.8

Ce graphique présente la demande de spectre en MHz requise pour prendre en charge le trafic offert en radiodiffusion par satellite. La demande est répartie en fréquences pour la TVHD par SRD et la TVDS par SRD. Les valeurs du graphique sont résumées dans le tableau ci-dessous.

Demande de spectre : radiodiffusion, télévision par satellite
TVHD par SRDTVDS par SRD
2010221 MHz642 MHz
2011276 MHz706 MHz
2012345 MHz776 MHz
2013431 MHz854 MHz
2014539 MHz939 MHz
2015674 MHz1033 MHz

Les projections ci-dessus ont pour hypothèse l'absence de changement de codage à grande échelle, de MPEG 2 à MPEG 4, au cours de la période 2010-2015. Si ce virage avait lieu, il pourrait entraîner une réduction de la demande de spectre par un facteur de 2, bien que la différence puisse vraisemblablementêtre comblée en partie, ou en totalité, par la décision des radiodiffuseurs de mettre à niveau un plus grand nombre de canaux à la HD (et/ou à la 3D), ou encore d'ajouter davantage de canaux de DS.

Évaluation des autres scénarios

Les prévisions présentées ci-dessus portent sur le scénario 1, Continuité (CONT), qui constitue le scénario central envisagé pour cette étude. Toutefois, deux autres scénarios ont aussi été modélisés, pour donner une indication de quelques-unes des autres possibilités :

Scénario 2 – Monde sans fil
Scénario 3 – Investissements faibles

L'évaluation des deux scénarios a donné les résultats suivants :

  • Durant la période 2010-2015, la demande de spectre pour la radiodiffusion en direct demeure stable, le même résultat que pour le scénario 1, Continuité (CONT).
  • Au cours de la même période, le rythme de croissance du nombre de canaux de télévision par SRD va probablement varier et, en conséquence, la demande en spectre de radiodiffusion par satellite.

La figure ci-dessous indique les projections de demande de spectre pour la RDD par satellite. Le scénario 2 entraîne une croissance accrue de la demande et le scénario 3, une croissance réduite par rapport au scénario 1. Les écarts sont entraînés par des taux de croissance différents des canaux de TVHD et de TVDS.

Figure 6.4.9 — Services de RDD par satellite : demande de spectre selon le scénario

Services de RDD par satellite : demande de spectre selon le scénario (the long description is located below the image)

Source : analyse de Red Mobile et de PA et modélisation PRISM de PA

Description de la figure 6.4.9

Ce graphique présente la demande de spectre en MHz requise pour prendre en charge le trafic offert total en radiodiffusion en direct par satellite (MHz x créneaux d'orbite géostationnaire). La demande est illustrée pour trois scénarios. Pour ce qui est du scénario CONT, la demande augmente de manière constante de plus de 800 MHz en 2010 pour atteindre environ 1 700 MHz en 2015. Pour ce qui est du scénario MSF, la demande s'accroît plus rapidement, passant de plus de 800 MHz en 2010 à environ 2600 MHz en 2015. Selon le scénario Investissements faibles, la demande progresse lentement de plus de 800 MHz en 2010 pour atteindre environ 1 000 MHz en 2015.

6.4.5 Conclusion

Cette étude indique que la demande de spectre pour les besoins de la télévision en direct est relativement stable. Toutefois, à la suite du plan d'allotissement de la TVN, un petit nombre de canaux de réserve sont accessibles pour la croissance. (Voir les allotissements pour Toronto et pour Montréal dans le tableau 6.4.1.) De plus, à l'intérieur du canal numérique ATSC de 19,3 Mbit/s, les radiodiffuseurs ont la possibilité d'offrir un mélange de programmation de TVHD, de TVDS et de TV mobile à l'intérieur d'un canal attribué de télévision en direct de 6 MHz. La demande de spectre se maintient à 270 MHz, mais il y aura croissance des services à l'intérieur des canaux de 6 MHz attribués.

On constate que le spectre de la radio FM souffre de congestion dans les grands marchés tels que le Grand Toronto. Il continuera d'y avoir de la pression sous l'effet des stations AM souhaitant se convertir à la radiodiffusion FM. L'emploi du mode de radiodiffusion numérique IBOC dans l'allotissement actuel des canaux FM pourrait offrir une solution pour accroître l'utilisation de la bande FM. Mais le fait envisagé est que les bandes de fréquences de radio FM demeureront les bandes les plus congestionnées de toutes les fréquences attribuées aux services de grande valeur au cours de la période étudiée, et il y a peu de raisons de croire que la situation pourrait changer dans les années suivant immédiatement 2015.

Trois scénarios de demande de service et de spectre pour la RDD par satellite ont été modélisés, dont les résultats sont présentés à la figure 6.4.8. On prévoit que le nombre de canaux de TVDS passera de 951 à 1532 entre 2010 et 2015. Sur la même période, le nombre de canaux de TVHD augmentera de 162 à 494. En 2010, environ 800 MHz (unités spectre-orbite) sont nécessaires pour l'équivalent de moins de deux SRD.

En 2015, cependant, selon le scénario utilisé, entre 1 000 MHz et 2 600 MHz (unités spectre-orbite) seront nécessaires. Pour le scénario de la continuité, l'équivalent de 3,5 SRD sera nécessaire. Étant donné que deux exploitants de RDD par satellite se sont déjà procuré l'équivalent de 3,5 SRD (tel qu'il est indiqué dans la section 6.2.1, Aperçu général), la capacité satellite actuelle est suffisante pour répondre à la demande de service. Certains exploitants de RDD par satellite (voir les commentaires des intervenants dans la section 6.5, Services par satellite) signalent que de la capacité satellite est disponible dans de nouveaux SRD actuellement mis en in service.