Bâtir une société innovante

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© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique Canada (2019).

Catalogue no Iu-XX/XXXX-E-PDF
ISBN : Iu44-106/2018E-PDF
978-0-660-28027-1

Sommaire

Les Canadiens sont au cœur de l’innovation, et leurs idées et leurs inspirations guideront la réussite future de notre économie. Partout dans le monde, les pays réalisent des investissements importants afin que leur économie et leurs populations tirent parti des avantages de la transformation technologique. Pour que les Canadiens puissent récolter les mêmes avantages, il nous faut une nouvelle approche qui s’appuie sur nos fondements solides, comme des finances publiques saines, un climat de faible inflation et des taux de chômage les plus bas depuis une génération.

L’innovation est la clé de la compétitivité, de la productivité, de la croissance économique, de la création de bons emplois et, globalement, de l’amélioration de la qualité de vie pour tous les Canadiens. Pour devenir l’un des pays les plus innovateurs au monde, le Canada doit instaurer une culture de l’innovation, afin que les Canadiens  soient en mesure d’accueillir le changement et qu’ils possèdent les bonnes compétences et les bons outils pour tirer parti des possibilités émergentes en vue d’affronter la concurrence dans l’économie mondiale.

Le Plan pour l’innovation et les compétences, qui est pluriannuel, constitue la réponse du Canada à cette nouvelle réalité et permet de redéfinir l’écosystème de l’innovation. Ce Plan s’appuie sur les forces du Canada en matière d’innovation et aborde les points faibles qui jalonnent le continuum de l’innovation. Ce continuum part des gens et des compétences, pour s’étendre à la recherche fondamentale et appliquée, puis à la création d’écosystèmes d’innovation, à la commercialisation des idées et au démarrage d’entreprises, pour finalement en arriver à l’exportation et à l’expansion des entreprises afin qu’elles soient compétitives à l’échelle mondiale, et ce, dans tous les secteurs de l’économie. Dans son essence même, le Plan pour l’innovation et les compétences s’articule autour de l’avantage concurrentiel du Canada : ses gens.

Une nouvelle approche à l’égard des politiques en matière d’innovation au Canada

Le Plan pour l’innovation et les compétences est une refonte en profondeur du paysage des politiques en matière d’innovation au Canada. Il s’agit d’une nouvelle approche destinée à stimuler la croissance et à créer de bons emplois; elle a pour but d’arriver à instaurer une culture de l’innovation et de créer pour le Canada une marque reconnue à l’échelle planétaire, qui en fera un des pays les plus innovateurs et compétitifs au monde.

Grâce à son approche intégrée, le Plan soutient les entreprises tout le long du continuum de l’innovation et appuie les Canadiens à toutes les étapes de leur vie. Le Plan met l’accent sur les partenariats et réunit les intervenants provenant de l’ensemble du système d’innovation. Il prône l’inclusion et favorise la participation des groupes traditionnellement sous-représentés au sein de l’économie de l’innovation. Le Plan permet de renforcer le leadership canadien dans des secteurs clés en levant les obstacles qui freinent la croissance et en favorisant l’innovation dans des secteurs à fort potentiel de croissance.

Le Plan pour l’innovation et les compétences cible les défis et les possibilités à toutes les étapes du continuum de l’innovation et il est solidement ancré dans quatre piliers interconnectés et qui se renforcent mutuellement.

Les gens et les compétences

Veiller à ce que les entreprises disposent du bon bassin de talents pour avoir du succès, et fournir aux Canadiens les outils, les compétences et l’expérience dont ils ont besoin pour réussir tout au long de leur vie

Le Canada a l’une des populations les plus instruites au monde, mais il reste toutefois d’importantes lacunes au chapitre des compétences. Alors que la nature du travail continue d’évoluer et que les changements technologiques s’accélèrent, plusieurs employeurs ont de la difficulté à cerner les compétences précises dont leurs employés auront besoin au fil de l’accélération de l’automatisation.

Les Canadiens doivent posséder les bonnes aptitudes ainsi que la flexibilité nécessaire pour répondre aux exigences du marché du travail face à la transformation des modèles d’affaires. Pour croître et prendre de l’expansion, les entreprises doivent pouvoir combler le déficit de qualifications. Elles doivent avoir un meilleur accès aux talents du monde entier et pouvoir recruter du personnel à partir d’un bassin plus large de Canadiens possédant de solides compétences en sciences, en technologies, en ingénierie et en mathématiques (STIM), ainsi que dans le domaine des affaires, de la création et du numérique. Tous les Canadiens, particulièrement les jeunes, les femmes et les peuples autochtones, doivent avoir plus d’occasions d’acquérir des compétences clés et de se perfectionner. Ils doivent également être branchés à Internet haute vitesse pour pouvoir participer à l’univers numérique.

Il faut mettre sur pied une nouvelle série de programmes pour faire en sorte que les Canadiens de tous les milieux puissent, tout au long de leur vie active, réussir au sein de cette nouvelle réalité. Dans le cadre du Plan pour l’innovation et les compétences, le programme CodeCan offre aux jeunes et à leurs enseignants de nouvelles compétences numériques et de la formation en codage. De plus, grâce à un plus grand nombre de stages d’apprentissage intégré au travail, il est possible d’offrir aux jeunes Canadiens les compétences et les expériences pratiques dont ils ont besoin pour décrocher de bons emplois. La nouvelle Stratégie en matière de compétences mondiales aide à combler les lacunes au chapitre des compétences en proposant aux entreprises un processus rapide et fiable leur permettant d’avoir accès aux talents à l’échelle mondiale.

Le Plan aborde également la question des fossés numériques, en faisant de nouveaux investissements dans l’infrastructure à large bande, par l’entremise du programme Brancher pour innover. De plus, en partenariat avec le secteur privé, l’initiative Familles branchées permet aux Canadiens à faible revenu de bénéficier d’Internet et d’ordinateurs à bas coût.

Ce que cette approche apporte de nouveau :

  • Elle soutient les Canadiens à chaque étape de leur vie.
  • Elle est axée sur les partenariats et prône la collaboration avec l’industrie, les établissements d’enseignement postsecondaire, les organismes sans but lucratif, ainsi que les provinces et les territoires.

Retombées escomptées et résultats préliminaires

  • 1 million d’élèves et 53 000 enseignants
    Le programme CodeCan a rejoint 1 million d’élèves et 53 000 enseignants; il a donc doublé sa cible initiale de 500 000 élèves d’ici mars 2019.
  • 1 million de jeunes par année
    PromoScience encourage 1 million de jeunes par année à s’intéresser aux STIM et à poursuivre une carrière dans ces domaines.
  • 11 500 stages
    D’ici 2021, le Programme de stages pratiques pour étudiants offrira aux étudiants de niveau postsecondaire, qui sont inscrits dans des programmes de STIM et des programmes de commerce, 11 500 stages leur permettant de réaliser un apprentissage de qualité intégré à l’emploi.
  • 8 000 stages
    Mitacs a haussé le nombre de ses stages d’apprentissage intégré au travail destinés aux étudiants postsecondaires et aux diplômés; il est passé de 2 450 en 2014-2015 à 8 000 en 2017-2018, et il est en bonne voie d’atteindre 10 000 par année d’ici 2021-2022.
  • 600 stages
    Le Programme de compétences numériques pour les jeunes a pour but d’offrir, d’ici mars 2019, 600 stages à des diplômés postsecondaires sous-employés.
  • 900 collectivités
    Le programme Brancher pour innover a annoncé 180 projets qui permettront de brancher à Internet des collectivités rurales et éloignées, et il est en bonne voie d’atteindre 900 collectivités.
  • Forfaits Internet à 10 $
    L’initiative Familles branchées travaille de concert avec le secteur privé pour offrir aux familles à faible revenu un forfait Internet à 10 $ par mois.
  • 50 000 ordinateurs
    Grâce au Programme des ordinateurs pour les écoles, 50 000 ordinateurs vont être remis aux ménages admissibles au cours des 5 prochaines années.
  • 40 833 emplois
    Stratégie en matière de compétences mondiales, Volet des talents mondiaux : au mois de novembre 2018, 3 265 demandes concernant des immigrants hautement qualifiés avaient été approuvées, ce qui a permis de créer 40 833 emplois et 9 732 postes rémunérés dans le cadre de programmes coopératifs.

Création d’écosystèmes : science, technologie et supergrappes

Créer des écosystèmes d’innovation grâce à la conclusion de nouveaux partenariats, et combler le fossé qui sépare l’idée de la commercialisation et de la multiplication d’entreprises dotées d’un esprit planétaire

Les forces actuelles du Canada dans le domaine de la recherche n’ont pas entraîné suffisamment de résultats au chapitre de la recherche appliquée, de la technologie ou de l’innovation. Les investissements dans les sciences fondamentales ont diminué au cours de la dernière décennie, de même que les investissements des entreprises dans la recherche appliquée et le développement (R-D). Nos chercheurs peuvent difficilement figurer parmi les meilleurs au monde en raison du vieillissement de l’infrastructure scientifique partout au pays. Les chercheurs en début de carrière et les femmes chercheures qui souhaitent entreprendre une carrière en sciences sont confrontés à de nombreux obstacles. Dans les écosystèmes d’innovation au Canada, le niveau de collaboration entre l’industrie, le milieu universitaire et les autres acteurs du domaine de l’innovation accuse un retard par rapport aux autres pays de premier plan, notamment en raison de la faible densité de nos réseaux et de nos grappes.

Le gouvernement a mobilisé les chefs de file de la communauté de la recherche afin de réaliser l’Examen du soutien fédéral aux sciences. En réponse aux conclusions de l’Examen, le gouvernement a fait des investissements sans précédent dans les domaines de la recherche fondamentale, des sciences et de l’infrastructure; ils permettront de soutenir l’innovation, la compétitivité et la croissance économique dans les années à venir.

Le Plan pour l’innovation et les compétences permet également de conclure les partenariats appropriés en vue de créer de nouveaux écosystèmes d’innovation qui comblent les fossés qui séparent la science de la commercialisation, de l’investissement et de l’expansion des entreprises. Pour ce faire, l’Initiative des supergrappes d’innovation investit jusqu’à concurrence de 950 millions de dollars dans 5 supergrappes dirigées par l’industrie en vue d’accélérer la croissance et le développement d’une innovation à grande échelle, pilotée par les entreprises. Le gouvernement ne peut à lui seul créer une culture de l’innovation; il a besoin de conclure des partenariats avec des entreprises de toutes tailles, c’est-à-dire non seulement avec les grandes sociétés bien établies, mais aussi avec les plus petites entreprises qui cherchent à croître et à devenir concurrentielles à l’échelle mondiale. Les supergrappes encouragent les activités de R-D pilotées par l’industrie, mettent en commun l’accès à la recherche de pointe et aux talents hautement qualifiés, créent des liens entre les grandes sociétés et les PME innovantes afin de les aider à prendre de l’expansion, attirent les investissements et créent des centres d’avantages concurrentiels mondiaux pour les industries de pointe.

Ce que cette approche apporte de nouveau :

  • Elle adopte une démarche expérimentale transformationnelle, dont le but est de mettre sur pied des supergrappes  — des écosystèmes d’innovation à grande échelle et de calibre mondial  — en vue de renforcer la compétitivité canadienne.
  • Elle met un accent plus prononcé sur la science et la prise de décisions basées sur des faits probants, grâce à des investissements dans la recherche fondamentale et à une nouvelle orientation vers la recherche multidisciplinaire internationale.
  • Elle aide les entreprises canadiennes à mieux comprendre la propriété intellectuelle (PI) afin qu’elles puissent profiter de ses avantages et propager leurs innovations à plus grande échelle.

Retombées escomptées et résultats préliminaires

  • 50 000 emplois
    L’Initiative des supergrappes d’innovation favorise la croissance; on prévoit la création de 50 000 emplois de qualité pour la classe moyenne partout au Canada.
  • 50 milliards de dollars
    L’Initiative des supergrappes d’innovation devrait faire croître l’économie canadienne de 50 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années.
  • 950 millions de dollars
    Les 5 supergrappes réunissent plus de 450 entreprises, 60 établissements d’enseignement postsecondaire et 180 autres participants, dont les investissements ciblés seront équivalents, dollar pour dollar, jusqu’à concurrence de 950 millions de dollars sur 5 ans.
  • 4 milliards de dollars pour la science
    Le budget de 2018 a alloué 4 milliards de dollars pour soutenir le travail des chercheurs et leur donner accès aux outils et installations à la fine pointe dont ils ont besoin.

Investissements, expansion et entreprises en croissance

Attirer des investissements et soutenir la croissance de grandes entreprises et d’entreprises en démarrage canadiennes ainsi que les exportations

Malgré le solide palmarès du Canada au chapitre du démarrage d’entreprises, un nombre relativement peu élevé d’entre elles prennent de l’expansion au point de devenir des entreprises concurrentielles sur le plan mondial, avec des exportations et des activités à la fine pointe de l’innovation. L’importance de ces grandes entreprises est manifeste : elles réalisent d’importants investissements en R-D; elles sont plus productives; elles versent des salaires plus élevés; leur cybersécurité est meilleure; leur main-d’œuvre est plus diversifiée; elles exportent plus; et elles offrent à leurs employés une plus grande sécurité d’emploi et de meilleurs avantages sociaux. Toutefois, seulement 2 % des entreprises de taille moyenne au Canada parviennent véritablement à croître au point de devenir de grandes sociétés.

Le Canada a besoin d’un cheminement clair qui mène à la croissance d’un plus grand nombre d’entreprises. Les entreprises de plus petite taille ne tirent pas pleinement parti des technologies qui leur permettraient d’améliorer leur productivité (p. ex., l’intelligence artificielle, la fabrication de pointe, l’internet des objets et l’infonuagique), et elles ne parviennent pas à attirer des capitaux au stade avancé et à exporter vers des marchés partout dans le monde.

Le Plan pour l’innovation et les compétences apporte une réponse en encourageant la croissance des entreprises canadiennes de manière à ce qu’elles puissent s’intégrer dans les chaînes de valeur, exporter et soutenir la concurrence mondiale. Grâce à un nouveau programme d’approvisionnement appelé Solutions innovatrices Canada, le gouvernement agit à titre de premier client pour les petites et moyennes entreprises (PME) innovantes, en proposant de grands défis et en invitant les innovateurs à trouver des solutions. Cette approche soutient le développement d’innovations précommerciales se situant aux premières étapes et présentant un important potentiel de commercialisation à l’échelle internationale.

Par l’entremise du Fonds stratégique pour l’innovation (FSI), du Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI-CNRC), des organismes de développement régional (ODR) et de la Banque de développement du Canada (BDC), le Plan adopte une approche centrée sur le client en matière de collaboration avec les entreprises à chaque étape de leur croissance. Il permet en outre d’accroître la disponibilité des capitaux au stade avancé, grâce à l’Initiative de catalyse du capital de risque, ainsi que des capitaux patients, par l’intermédiaire d’un nouveau financement des technologies propres. Les entreprises en démarrage et les PME du Canada ont besoin de ce type d’aide pour prendre de l’expansion.

Le Plan aide également les entreprises canadiennes à faire de l’exportation et à pénétrer de nouveaux marchés grâce au soutien accru de la part du Service des délégués commerciaux du Canada (SDC) et d’Exportation et développement Canada (EDC).

Ce que cette approche apporte de nouveau :

  • Elle offre un soutien direct et indirect aux entreprises.
  • Elle attribue le rôle de premier client au gouvernement pour appuyer les PME innovantes.
  • Elle propose une démarche intégrée afin de soutenir les entreprises à toutes les étapes de leur croissance.
  • Elle met des conseils et des capitaux à la disposition des entreprises qui cherchent à conquérir des marchés mondiaux et à faire des exportations.

Retombées escomptées et résultats préliminaires

  • 50 000 emplois
    Les investissements du Fonds stratégique pour l’innovation (FSI) effectués jusqu’à maintenant devraient permettre de consolider 50 000 emplois.
  • 795 millions de dollars
    En janvier 2019, le FSI a annoncé avoir conclu 31 ententes représentant au total 795 millions de dollars en contributions du FSI, ce qui donnera lieu à des investissements globaux de 8,1 milliards de dollars.
  • 1,5 milliard de dollars
    Avec les fonds obtenus du secteur privé, l’Initiative de catalyse du capital de risque devrait permettre d’injecter 1,5 milliard de dollars dans le marché canadien du capital du risque.
  • 2,3 milliards de dollars
    Le gouvernement a annoncé des investissements de plus de 2,3 milliards de dollars pour soutenir les technologies propres, y compris la croissance des entreprises canadiennes et les exportations de technologies propres.
  • 8 000 entreprises
    Le Programme d’aide à la recherche industrielle soutient chaque année plus de 8 000 entreprises à potentiel élevé, en les aidant à commercialiser leurs produits et services sur le marché mondial.

Simplification et réorganisation des programmes

Offrir dans toutes les régions, grâce à un guichet unique, un service axé sur le client et en temps opportun pour la prestation de programmes d’innovation destinés aux entreprises

Par le passé, il était difficile de naviguer à travers l’ensemble des programmes du gouvernement fédéral destinés à soutenir l’innovation au Canada. La portée des autres programmes était trop restreinte pour l’économie d’aujourd’hui. En outre, plusieurs Canadiens ne savaient tout simplement pas vers qui se tourner pour obtenir l’appui du gouvernement, ce qui les empêchait d’exploiter des occasions de faire croître leurs entreprises et d’être concurrentiels.

Les entreprises canadiennes veulent un guichet unique leur permettant de trouver les programmes gouvernementaux qui répondent à leurs besoins particuliers tout le long du continuum de l’innovation — qu’elles soient à la recherche de financement, de crédits d’impôt, de conseils d’experts ou de subventions salariales, ou qu’elles souhaitent conclure de nouveaux partenariats. Il est clair que le soutien indirect seul n’est pas suffisant pour appuyer le système d’innovation du Canada dans tous les secteurs de l’économie. Parallèlement, les programmes doivent être adaptés aux besoins des entreprises, et tous les échelons de gouvernement doivent fonctionner selon le rythme des affaires, tout en améliorant l’accès aux services et leur coordination.

Pour s’attaquer à ces défis, au terme de l’examen pangouvernemental des programmes d’innovation destinés aux entreprises, le soutien à l’innovation commerciale a été redéfini afin qu’il soit davantage régi par la demande et qu’il cible les besoins réels du monde des affaires. Grâce à la consolidation des programmes, aux niveaux accrus de soutien direct et à une approche pangouvernementale, un plus grand nombre d’entreprises à fort potentiel de croissance sont en mesure de concrétiser leurs ambitions afin de prendre de l’expansion et de devenir concurrentielles à l’échelle internationale.

La nouvelle plateforme numérique d’Innovation Canada simplifie l’accès aux programmes grâce à un guichet unique qui jumelle les entreprises avec les programmes et services. La nouvelle approche apporte une valeur ajoutée en faisant économiser temps et argent aux entreprises. Elle leur permet de se concentrer sur ce qui compte et leur donne un meilleur accès à l’aide financière apte à répondre à leurs besoins particuliers et à leur situation propre au fur et à mesure de leur croissance dans le temps.

Pour aider les entreprises à forte croissance à atteindre leur plein potentiel, le Service de croissance accélérée (SCA) leur offre un appui et un encadrement afin qu’elles aient accès aux services gouvernementaux clés, comme le financement, l’exportation, l’innovation et des conseils dans le domaine des affaires.

Ce que cette approche apporte de nouveau :

  • Elle offre un guichet unique aux entreprises pour avoir accès à un soutien personnalisé, et un accès spécial aux entreprises de technologies propres.
  • Elle réduit le nombre de programmes des deux tiers et accroît le financement global.
  • Elle offre une série simplifiée de programmes, comportant quatre programmes phares qui correspondent aux différentes étapes de croissance des entreprises.
  • Elle aborde les défis et cerne les possibilités au moyen de six tables de stratégies économiques pilotées par l’industrie qui se concentrent sur les secteurs à fort potentiel de croissance.

Retombées escomptées et résultats préliminaires

  • Plus de 420 000 visites
    Depuis son lancement en janvier 2018, la plateforme numérique à guichet unique d’Innovation Canada a reçu plus de 420 000 visites; grâce à elle, les entreprises peuvent être jumelées aux programmes et services qui correspondent le mieux à leur situation, et ce, en moins de 3 minutes.
  • 450 entreprises à forte croissance
    Plus de 450 entreprises à fort potentiel se sont inscrites au SCA; elles ont reçu plus de 350 millions de dollars en financement.
  • 776 clients rencontrés
    Le Carrefour de la croissance propre a rencontré 776 clients depuis sa création en janvier 2018.
  • Moins de programmes, plus de répercussions
    Les résultats de l’examen horizontal de tous les programmes d’innovation et de technologies propres ont été dévoilés dans le budget de 2018, ce qui a donné lieu à une augmentation du financement destiné à l’innovation et à une réduction des deux tiers du nombre de programmes distincts.

Pour aller de l’avant

Alors que le Plan pour l’innovation et les compétences a permis d’adopter d’importantes mesures et de réaliser des progrès considérables, il faut en faire davantage pour maintenir la compétitivité du Canada, renforcer les écosystèmes régionaux et consolider le leadership dans les secteurs à forte croissance. La technologie a non seulement pour effet d’accélérer les changements dans les lieux de travail, mais également d’accroître l’intégration et la convergence des secteurs de l’industrie. Les nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle (IA), transforment les industries existantes et créent de nouveaux modèles d’affaires. Elles offrent de nouvelles sources de croissance, tout en présentant de nouveaux défis en matière de confiance et de confidentialité. Ces possibilités accroissent les risques de créer de nouveaux fossés numériques si on ne veille pas à ce que tous les Canadiens aient accès à une solide connectivité. Les observations que les Canadiens ont partagées lors des consultations sur le numérique et les données aideront à orienter l’avenir du Plan.

De plus, le gouvernement élabore actuellement de nouvelles stratégies de croissance régionale pour soutenir la croissance propre, l’inclusion et l’expansion des entreprises canadiennes, de même que les innovateurs de partout au pays.

La mise en œuvre des recommandations visant la création de six tables de stratégies économiques pilotées par l’industrie et propres à chaque secteur a déjà commencé; elles permettront d’éclairer les prochaines étapes du Plan quant à la façon d’éliminer les goulots d’étranglement en matière d’innovation et de saisir de nouvelles possibilités.

En ce début de l’année 2019, nous voyons émerger des signes positifs : en 2018, le marché canadien du capital du risque a fracassé des records (augmentation entre 4,3 et 4,6 milliards de dollars), atteignant ainsi le plus haut niveau en flux de dollars depuis près de 20 ans. On constate également que le financement au stade avancé représente une proportion plus importante, ce qui signale une tendance à la hausse au chapitre de l’activité d’expansion. On observe également au Canada une accélération du rythme des investissements dans les jeunes entreprises technologiques qui présentent le potentiel de réussir sur la scène internationale. Le Canada demeure parmi les pays les mieux classés dans le monde au chapitre du recrutement de talents.

Le Plan pour l’innovation et les compétences est un plan à long terme pour l’avenir du Canada, centré sur les gens. Il constitue une assise solide pour notre réussite et notre compétitivité à l’échelle internationale. Avec le leadership fort du milieu des affaires, rendu possible grâce au soutien stratégique du gouvernement, l’élimination des obstacles à la réussite se poursuivra, des investissements seront réalisés, l’expérimentation sera florissante, et la conclusion de solides partenariats permettra de stimuler et de renforcer l’important rôle que joue le Canada sur la scène mondiale. Grâce à la détermination continue et au soutien constant tout au long du continuum de l’innovation, les Canadiens sont en train d’adopter une nouvelle culture de l’innovation qui appuie l’ingéniosité et accueille à bras ouverts le changement et la perturbation, propulsant ainsi le Canada à devenir l’un des pays les plus innovateurs au monde. Ensemble, nous allons créer de bons emplois pour maintenant et pour les générations à venir dans l’économie numérique de demain.

Introduction : Le temps du changement

De puissantes forces mondiales, comme la perturbation technique et les nouvelles applications des données et des technologies numériques, propulsent un changement rapide dans les économies et les sociétés partout dans le monde.

Les autres pays reconnaissent l’importance de l’innovation en tant que moteur de la croissance à long terme et de la création d’une main-d’œuvre résiliente pour l’avenir. Ils investissent d’importantes sommes dans des systèmes d’innovation qui soutiennent des entreprises concurrentielles capables de tirer leur épingle du jeu. Pour tenir le rythme et prospérer dans cette course mondiale à l’innovation, le Canada doit instaurer une culture de l’innovation.

Qu’est-ce que l’innovation et pourquoi l’établissement d’une culture de l’innovation est-il si déterminant pour assurer l’avenir du Canada? Qui dit innovation, parle essentiellement de changement. L’innovation, c’est trouver de nouvelles façons de faire les choses habituelles, réaliser de nouvelles choses d’une manière inattendue, résoudre de vieux problèmes avec des solutions nouvelles et se servir de la technologie pour améliorer les résultats sur les plans économique et social (Lynch, 2010). La culture de l’innovation est un état d’esprit qui accueille le changement avec créativité et qui le voit comme une possibilité. Dans ce contexte, la souplesse, la rapidité et la compétitivité sont des conditions préalables pour saisir, lorsqu’elles se présentent, les occasions de concrétiser des avantages économiques et sociaux de manière inclusive. Cet état d’esprit fait en sorte que l’on est prêt, disposé et déterminé à jouer un rôle de longue haleine en vue de parvenir à une réussite économique et sociale durable.

En 2015, il est devenu évident que les anciens mécanismes de soutien de l’innovation ne parvenaient plus à jouer un rôle de moteurs de la croissance. Les entreprises étaient aux prises avec des lacunes en matière de compétences. Il y avait également trop d’obstacles pour arriver à attirer les talents du monde entier. Les jeunes n’avaient pas suffisamment accès aux compétences dans le domaine du codage et de la technologie numérique, qui seront nécessaires dans le marché du travail à venir. L’écart entre les sexes ne se rétrécissait pas. Les investissements en recherche et développement (R-D) poursuivaient leur déclin. Un nombre relativement faible d’entreprises prenaient de l’expansion au point de devenir des sociétés bien établies et compétitives sur les marchés mondiaux. De plus, les entreprises trouvaient qu’il était difficile de s’y retrouver dans le système de soutien gouvernemental de l’innovation.

Cela a amené le gouvernement à lancer, en 2017, un plan audacieux et pluriannuel, le Plan pour l’innovation et les compétences, qui constitue une refonte en profondeur du paysage des politiques en matière d’innovation au Canada. Le Plan établit un tout nouveau cadre microéconomique destiné à soutenir l’innovation, présente des façons novatrices de réfléchir à la manière de faire croître l’économie canadienne et propose des initiatives expérimentales inédites pour le Canada. Il a pour but d’instaurer une culture de l’innovation et de créer une marque reconnue à l’échelle planétaire, faisant du Canada un des pays les plus innovateurs au monde.

Cette approche met l’accent sur les partenariats, la collaboration et la création d’écosystèmes d’innovation. Cela entraîne donc l’établissement de liens plus étroits entre les entreprises, les chercheurs, les éducateurs, les sociétés de capital de risque, les incubateurs, tous les échelons de gouvernement, les organismes sans but lucratif et les autres acteurs du domaine de l’innovation. Cette approche adhère à la diversité canadienne et favorise la participation des groupes traditionnellement sous-représentés au sein de l’économie de l’innovation, comme les femmes et les peuples autochtones.

Le Plan cible les investissements à toutes les étapes du continuum de l’innovation, en commençant par les gens et les compétences, pour s’étendre à la science fondamentale, aux applications commerciales et à l’adoption de nouvelles technologies, pour finalement en arriver à l’accès aux marchés canadiens et étrangers. Cette approche cherche à appuyer les entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs, qu’il s’agisse de la fabrication, des technologies propres, du pétrole et du gaz ou de l’agroalimentaire, en les aidant à prendre de l’expansion, à croître et à exporter. Et elle soutient les Canadiens à chaque étape de leur vie professionnelle. D’un bout à l’autre du pays, les Canadiens travaillent de concert pour faire de notre nation un chef de file de l’innovation, une puissance entrepreneuriale concurrentielle sur la scène mondiale et une société forte et inclusive qui produit davantage d’emplois de meilleure qualité et bien rémunérés, aujourd’hui comme à l’avenir.

Perturbation dans un contexte mondialisé

Pour réussir et être des chefs de file dans l’économie du futur, les nations doivent comprendre et suivre les tendances mondiales, qui sont puissantes et omniprésentes, et y répondre. Les anciens moteurs de la croissance économique sont maintenant insuffisants et le Canada ne peut pas s’appuyer uniquement sur ceux-ci pour maintenir une qualité et un niveau de vie élevés. Les technologies perturbatrices changent rapidement la nature du travail et des compétences qui seront nécessaires à l’avenir; elles transforment les industries, créent de nouveaux modèles d’affaires et soutiennent l’avènement de nouvelles entreprises de premier plan dans le monde.

L’affaiblissement des anciens moteurs de la croissance

La demande économique mondiale

Au Canada et dans les autres pays développés, la reprise économique à la suite de la crise financière de 2007 a été lente. À la différence des périodes précédentes, le taux de croissance actuel de près de 4 % à l’échelle mondiale n’est pas uniquement attribuable à des gains de productivité ou à des changements structurels profonds. Il est plutôt le fruit du soutien découlant des politiques monétaire et budgétaire. En général, ces types d’interventions ne peuvent maintenir l’expansion sans une hausse de la productivité.

La croissance de la productivité

Dans la plupart des pays, la croissance de la productivité, qui est le principal moteur à long terme du niveau de vie, stagne et demeure bien inférieure aux moyennes historiques. Depuis le début des années 2000, cette croissance a ralenti dans les économies avancées, et elle a été particulièrement morose à la suite de la crise financière mondiale de 2007. Le Canada ne fait pas exception. La croissance annuelle de la productivité a décliné, passant de 1,7 % par année de 1980 à 2000 à 1 % de 2000 à 2017 (Statistique Canada, 2018h).

Les prix des produits à base de ressources naturelles

En raison de la hausse de la demande mondiale, les prix mondiaux des produits à base de ressources naturelles sont entrés dans une période de tendance haussière forte et soutenue au début des années 2000. Les prix de presque toutes les catégories de produits ont connu une hausse importante, pour atteindre leur sommet au milieu de 2008. Le rythme d’augmentation des prix de plusieurs produits s’est accéléré de janvier 2006 à juillet 2008, alors que le prix du pétrole brut a plus que doublé (Devlin et autres, 2011). Au cours des quatre années qui ont suivi, les prix des produits à base de ressources naturelles ont considérablement diminué, maintenant une pression sur les secteurs pétrolier, gazier et minier du Canada en particulier.

La perturbation technologique

Les progrès scientifiques et technologiques perturbent les entreprises de tous les secteurs, notamment dans des domaines tels que l’intelligence artificielle (IA), l’informatique quantique, les nanotechnologies, la génomique, l’internet des objets et la robotique de pointe. Une étude récente ayant porté sur plus de 3 600 entreprises dans 82 pays a révélé que 63 % d’entre elles sont actuellement confrontées à un degré élevé de perturbation dans leurs industries respectives (Accenture, 2018). Les entreprises canadiennes ne sont pas à l’abri de la perturbation technologique et plusieurs d’entre elles y répondent par l’adoption de nouvelles méthodes en matière de pratiques commerciales, d’organisation de l’espace de travail ou de partenariats avec d’autres organisations (Statistique Canada, 2018). Toutefois, l’adoption des technologies demeure un défi. Par exemple, 16 % des entreprises canadiennes ayant participé à un sondage mené par Deloitte (2018) utilisent les technologies de l’IA; ce nombre est resté inchangé au cours des 4 dernières années.

Une reprise économique soutenue pourrait être illusoire
Projections du PIB par la Banque du Canada :
2017 : 3 % 
2018-2020 : 2 %

Ralentissement de la croissance de la productivité
1980-2000 :
1,7 %
2000-2017 : 1 %

Prix des produits à base de ressources naturelles
Choc pétrolier : de 113 $ US le baril (WTI) en avril 2011 à 26 $ US en février 2016. Prix en date de novembre 2018 : 50 $ US

Accélération des perturbations technologiques
63 % des entreprises font face à des niveaux élevés de perturbation

Transition vers une économie axée sur la croissance propre
Selon les prévisions, le marché mondial des technologies propres atteindra plus de 2,5 T$ d’ici 2022

Évolution démographique
Pour la première fois, les pays à revenu élevé comptent un plus grand nombre de personnes de 65 ans et plus que de personnes de moins de 15 ans

Mondialisation
Hausse des exportations de marchandises du Canada de 5,7 % en 2017 — atteignant 546,7 G$

 

Les changements climatiques et la croissance propre

L’attention que porte le monde entier à la lutte contre les changements climatiques et aux investissements dans l’énergie et la croissance propres crée un éventail de possibilités économiques et de défis. En décembre 2015, les parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont adopté l’Accord de Paris en vue de renforcer la réponse mondiale à la menace que représentent les changements climatiques. Pour le Canada, le coût des changements climatiques pourrait s’élever à un montant de l’ordre de 21 à 43 milliards de dollars par année d’ici 2050 (Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, 2011). L’intérêt grandissant pour la croissance propre et les technologies propres offre également de nouvelles retombées économiques, puisqu’on s’attend à ce que le marché mondial des technologies propres excède 2,5 mille milliards de dollars d’ici 2022 (SmartProsperity, 2018). En 2017, l’industrie canadienne des technologies propres a contribué pour 28,4 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) du Canada et généré des exportations de 9 milliards de dollars (Statistique Canada, 2018f).

Les tendances démographiques

Le vieillissement de la population, jumelé à un faible taux de naissance, pèse lourd sur les perspectives de croissance économique de nombreuses économies avancées. La majeure partie de la population mondiale vit dans des pays où les taux de fécondité sont en deçà des seuils de remplacement et où les populations vieillissent peu à peu, ce qui entraîne une baisse de la participation à la population active (Canada, 2017b). Les Canadiens vivent plus longtemps que jamais et ont maintenant l’une des espérances de vie la plus longue au monde. Conjuguées à la baisse des taux de fécondité, ces évolutions positives sur le plan de la longévité ont fait en sorte que dans l’ensemble, la population canadienne vieillit petit à petit. Il y a maintenant plus de personnes âgées de 65 ans ou plus que d’enfants de moins de 15 ans; cette tendance a commencé en 2015 (Canada, 2018b). Le retrait des baby-boomers du marché du travail pourrait se traduire par une plus lente croissance de la production potentielle (Conference Board du Canada, 2018).

La mondialisation

Un monde plus branché  — grâce aux échanges commerciaux et à la circulation des capitaux, des gens, de la technologie et des données  — a été associé à la croissance économique et à la diminution de moitié du taux de pauvreté mondiale de 1990 à 2010 (The Economist, 2013; Kenny, 2017). La suppression des obstacles au commerce stimule la productivité, car cela fait baisser les coûts de production et croître les salaires grâce à un plus grand accès aux marchés et à la hausse de la demande. Le Canada profite nettement de la mondialisation; en effet, ses exportations représentaient 31 % de son PIB en 2017 (Statistique Canada, 2018d). Cependant, à l’échelle mondiale, les gains découlant du commerce sont répartis de façon inégale, ce qui constitue un défi pour le système ouvert et fondé sur des règles sur lequel reposent le commerce international et l’investissement étranger dans certains pays. Il est donc plus difficile de miser sur les aspects positifs de la mondialisation et d’en profiter (Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 2017d, 2018c). Les nouveaux tarifs douaniers imposés par certains pays perturbent les chaînes d’approvisionnement et érodent le potentiel de croissance économique. La Banque du Canada signale que les conflits commerciaux et les tensions géopolitiques pèsent sur la demande mondiale, ce qui devrait entraîner une baisse du PIB mondial à court terme (Banque du Canada, 2019).

L’évolution de la dynamique commerciale

La nature de l’avantage concurrentiel et les modèles d’affaires des entreprises sont en évolution. Ils sont influencés par : l’avenir du travail; la présence des chaînes de valeur mondiales en production et en distribution; l’importance que prennent de plus en plus les industries de pointe novatrices et concurrentielles; l’évolution des marchés et l’avènement de nouveaux modèles d’affaires axés sur le numérique; le rôle des consommateurs et le pouvoir des données en tant que perturbateurs du monde des affaires; et la prolifération des technologies propres qui touchent pratiquement tous les secteurs. Pour demeurer concurrentielles et être prêtes à répondre à la nouvelle dynamique, les entreprises canadiennes doivent créer des débouchés et saisir les nouvelles occasions d’affaires, générer de la valeur commerciale à partir de la propriété intellectuelle (PI) et tirer leur épingle du jeu dans l’économie numérique axée sur les données.

L’avenir du travail

Les compétences professionnelles exigées sont en constant changement. En moyenne, on estime que 14 % des emplois des pays de l’OCDE présentent un risque élevé d’automatisation au cours des 15 à 20 prochaines années, et la moitié de tous les emplois subiront des modifications importantes (OCDE, 2018h). Selon le McKinsey Global Institute (2017), de 8 % à 9 % de la demande de main-d’œuvre en 2030 visera des emplois qui n’existent pas encore. Il ne faut donc pas s’étonner du fait que plusieurs employeurs aient de la difficulté à déterminer les compétences précises dont leurs employés auront besoin au fil de l’accélération de l’automatisation.

L’OCDE (2018i) indique que les industries fortement axées sur le numérique valorisent les travailleurs qui possèdent des niveaux relativement élevés d’auto-organisation et de compétences avancées en numératie. Les personnes qui possèdent de solides compétences en numératie gagnent un salaire plus élevé s’ils font aussi preuve d’un sens très développé de l’auto-organisation ou de compétences en gestion ainsi qu’en communication. Dans ce contexte, le Canada a la possibilité de préparer ses citoyens et ses entreprises en prévision de l’avenir du travail, en tablant sur sa main-d’œuvre fortement scolarisée, ses établissements d’enseignement postsecondaire de calibre international, et de solides fondements scientifiques. Par exemple, les nouvelles technologies sont de plus en plus utilisées dans les entreprises, ce qui stimule la demande de compétences numériques et de connaissances en STIM et favorise leur acquisition dans le milieu de travail et dans les établissements d’enseignement (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), 2017).

Les chaînes de valeur mondiales (CVM)

Il est rare de nos jours qu’un produit ou un service soit entièrement réalisé à un seul endroit, puis exporté jusqu’au consommateur final. La levée d’obstacles au commerce et à l’investissement, la révolution des technologies logistiques rendue possible par les technologies de l’information et des communications, ainsi que d’autres caractéristiques de la mondialisation ont donné lieu à la création de chaînes d’approvisionnement et de toiles de valeur complexes. Ces CVM sont de plus en plus façonnées et optimisées par des technologies à forte concentration de données pour les chaînes d’approvisionnement telles que l’analytique avancée, l’IA, la robotique et la chaîne de blocs. Pour pouvoir faire partie des CVM, il faut prouver que l’on adopte des technologies de pointe, que l’on fournit des produits et services d’avant-garde et que l’on mène ses activités d’une manière à pouvoir soutenir la concurrence des meilleurs.

Les entreprises canadiennes qui exportent et qui participent aux CVM créent habituellement des emplois de meilleure qualité ici, au pays.

L’importance des industries de pointe

Les industries de pointe servent d’ancrage aux économies de grande valeur et constituent des occasions d’exercer un leadership mondial. Le Martin Prosperity Institute (MPI) et Brookings (2018) ont répertorié 50 industries de ce genre au Canada, et ce, en s’appuyant sur 2 critères : (i) les dépenses en R-D sont supérieures à 450 $ par travailleur et dépassent le 80e percentile de l’intensité de l’activité industrielle américaine; et (ii) la proportion de travailleurs du domaine des STIM dans l’industrie surpasse les moyennes de l’industrie aux États-Unis. On y retrouve des industries du secteur de l’énergie, comme l’extraction de pétrole et de gaz et la production d’électricité; des entreprises de fabrication de pointe, comme les produits pharmaceutiques, les véhicules à moteur, l’aérospatiale et la machinerie; ainsi que des services, comme la conception de logiciels, les télécommunications et les services scientifiques et techniques. Les industries de pointe interviennent pour au moins 17 % du PIB du Canada, 61 % des exportations nationales et 78 % des dépenses en R-D. Dans ces industries, le salaire annuel d’un travailleur moyen est près de 50 % plus élevé que celui des autres travailleurs canadiens (MPI et Brookings, 2018).

De nouveaux modèles d’affaires axés sur la personnalisation de produits destinés à de multiples marchés locaux voient le jour dans les industries de pointe de toutes les économies de l’OCDE (D’Aveni, 2018; Öberg et autres, 2018). Ces modèles sont rendus possibles grâce à la polyvalence des capacités et des systèmes de fabrication, et ils sont optimisés par des technologies comme les capteurs avancés, la robotique, l’IA et l’impression 3D (OCDE, 2017f). La coordination et la normalisation des technologies numériques pour la prochaine révolution de fabrication dans les industries de pointe se révèlent complexes. Pour que les industries de pointe canadiennes puissent parvenir à améliorer leur compétitivité et devenir de grandes championnes mondiales, elles doivent maîtriser la complexité technologique de l’économie moderne (MPI et Brookings, 2018).

Les nouveaux marchés et les nouveaux modèles d’affaires

La technologie bouleverse la façon dont les gens et les entreprises accèdent à l’information, se procurent des biens et des services et interagissent, ainsi que le mode production des biens et services. L’internet des objets, les véhicules autonomes, l’impression 3D, les technologies propres, la robotique de pointe et certains domaines prometteurs comme l’IA, la médecine régénérative, la chaîne de blocs et l’informatique quantique transforment l’économie, nos villes, nos emplois et nos vies. De nouveaux produits et marchés voient le jour, et de nouveaux modèles d’affaires bouleversent les marchés existants.

À l’ère numérique, les avantages stratégiques de la plupart des entreprises, sauf celles qui sont les plus novatrices, sont souvent éclipsés encore plus rapidement par la concurrence. Même les nouveaux modèles d’affaires ont une durée de vie plus courte que jamais auparavant (voir Kiechel, 2010 et Atkinson, 2017). Les technologies perturbatrices sont peut-être en train de créer une distinction plus forte entre les entreprises les plus grandes et les plus florissantes et les autres, ce qui favorise un environnement où tout va au vainqueur (Frank, 2017, Wilkins, 2018; Calligaris et autres, 2018).

La propriété intellectuelle (PI) occupe une place de plus en plus importante dans ce contexte de transformation des marchés et des modèles d’affaires et, dans de nombreux pays, les entreprises protègent jalousement ce qui leur appartient de plein droit en faisant valoir leurs droits de PI. Au Canada, le fait d’encourager une plus grande capacité de pointe en PI permet aux entreprises canadiennes d’améliorer la commercialisation de leurs idées à l’échelle mondiale et aide les innovateurs à atteindre le succès commercial (Balsillie, 2018). Elle permet aussi de multiplier les découvertes et de créer des emplois pour la classe moyenne en protégeant les idées des Canadiens et en veillant à ce qu’ils récoltent tous les fruits de leurs inventions et créations.

Les consommateurs et le pouvoir des données comme agent perturbateur des entreprises

Les technologies numériques créent et exploitent de grandes quantités de données. D’ici 2025, on estime que la sphère des données mondiale prendra de l’expansion pour atteindre 163 zettaoctets (Zo, c.-à-d. mille milliards de gigaoctets), soit 10 fois la masse de 16,1 Zo de données générées en 2016 (IDC, 2017). Ces données peuvent offrir d’énormes possibilités pour l’avancement économique, social et environnemental. Toutefois, l’économie à coefficient élevé de données pose également des défis nouveaux et complexes. Par exemple, comment assurer un juste équilibre entre, d’une part, le soutien à l’innovation et, d’autre part, la protection des intérêts privés et la promotion du sentiment de confiance.

Les consommateurs et les données redéfinissent l’orientation, la forme et le rythme des affaires dans de nombreuses industries. Les consommateurs consultent de vastes banques de données pour comparer les prix et vérifier la disponibilité des produits, ce qui est une bonne chose du point de vue de la concurrence. Les entreprises doivent donc être en mesure de réagir rapidement pour faire face à la concurrence. Selon Harrington (2013), le comportement d’achat des consommateurs, qui est volatil et souvent imprévisible, s’explique par l’utilisation d’Internet et des communications mobiles et par la croissance du pouvoir d’achat. La volatilité et la complexité sont désormais la norme plutôt que l’exception dans le commerce de détail. Cette situation a pour effet de fragmenter les circuits commerciaux, de faire grimper les demandes de services, de raccourcir les cycles de vie des produits, de hausser considérablement les coûts et de resserrer les marges bénéficiaires, ce qui pose des défis au chapitre de la production.

Le Canada dispose d’un avantage concurrentiel, car il est digne de confiance à titre de dépôt de données. L’importance économique de sa réputation en matière de protection de la vie privée ne peut être sous-estimée. Cet avantage, conjugué aux options énergétiques abordables et propres, a fait en sorte que des villes comme Montréal sont devenues des destinations intéressantes pour les exploitants internationaux d’infonuagique. De plus, pour les organisations européennes qui souhaitent s’implanter en Amérique du Nord, le Canada arrive en tête de liste en raison de son statut, aux yeux de l’Union européenne, de pays ayant un régime « adéquat » de protection de la vie privée.

Les technologies propres

En développant et en adoptant des technologies propres, les entreprises et les industries sont mieux placées pour contrôler les coûts, respecter les nouvelles exigences réglementaires et devenir plus concurrentielles à l’échelle internationale (Canada, 2018). De nos jours, les technologies propres sont une tendance lourde, qui touchera la plupart des secteurs à différentes cadences. Ces dernières années, les visées des technologies propres sont passées d’un nombre restreint d’innovations progressives à des innovations nouvelles et perturbatrices qui reposent sur les données, l’apprentissage automatique et l’IA. À titre d’exemple, pensons à l’émergence des milieux d’habitation intelligents et écoénergétiques contrôlés à l’aide de téléphones cellulaires. Pour les entreprises, la conjugaison de l’internet des objets et des technologies propres changera la donne (p. ex., en permettant de mieux gérer la consommation d’énergie et les coûts en temps réels). Ces applications perturbatrices, et bien d’autres, dépendront de plus en plus de l’accès aux données des consommateurs et des entreprises, et il sera sans doute nécessaire d’adopter de nouvelles approches en matière de gouvernance des données.

D’autres grands pays, qui reconnaissent l’ampleur des possibilités qu’offrent les technologies propres, misent largement sur celles-ci pour faire prospérer leurs entreprises. Par exemple, l’Advanced Research Projects Agency-Energy (ARPA-E) du département de l’Énergie des États-Unis investit 300 millions de dollars US par année dans les technologies énergétiques à fort impact et à potentiel élevé. De son côté, le Royaume-Uni investit 162 millions de livres sterling pour l’innovation dans l’industrie à faible émission de carbone et pour l’élaboration d’une nouvelle stratégie pour la bioéconomie. La France a affecté 20 milliards d’euros à l’accélération de sa transition économique de 2018 à 2022. Enfin, rien qu’en 2017, la Chine a investi 126,6 milliards de dollars US dans les énergies renouvelables. Pour parvenir à prendre de l’expansion et à exploiter les possibilités du marché mondial des technologies propres, qui est en pleine croissance, les entreprises canadiennes doivent avoir accès à du capital de risque, à de robustes écosystèmes nationaux d’innovation et à plusieurs autres avantages concurrentiels; elles doivent notamment avoir une capacité interne éprouvée en matière de protection de leur propriété intellectuelle et pouvoir en tirer parti.

La Performance du Canada au chapitre de l’Innovation

Les Canadiens vivent à une époque marquée par les changements accélérés. Devant les forces mondiales qui transforment le paysage économique et qui font en sorte que les anciens moteurs de la croissance ne suffisent plus, de nouvelles stratégies et de nouveaux modèles sont nécessaires pour stimuler la productivité et la compétitivité. Les chefs de file mondiaux sont arrivés à la même conclusion sur la façon de répondre à cette réalité : il est essentiel d’investir dans l’innovation.

Pour investir de façon judicieuse et stratégique dans l’innovation, il faut une compréhension claire de la performance actuelle du Canada dans ce domaine, afin de choisir des approches qui sont adaptées à l’époque dans laquelle vivent actuellement les Canadiens. Les politiques antérieures en matière de sciences, de technologies et d’innovation ont fait en sorte que notre population est très instruite; de plus, ces politiques ont permis d’appuyer efficacement la science fondamentale et d’accorder un soutien indirect généralisé par l’entremise d’encouragements fiscaux. Cependant, le Canada n’a pas suivi le rythme de ses concurrents en vue de se transformer en un chef de file en matière d’innovation.

Pourquoi l’innovation est-elle importante?

L’innovation, c’est le moteur de la productivité et de la croissance, ce qui favorise le maintien de notre niveau de vie. C’est l’innovation qui permet aux entreprises de trouver des moyens de générer une valeur accrue à partir des ressources existantes. Par conséquent, l’innovation est, directement ou indirectement, le principal moteur de la croissance de la productivité et la première source de prospérité nationale (Nicholson, 2009).

L’innovation peut se manifester dans quatre domaines distincts. Premièrement, l’innovation de produits correspond à la capacité d’une entreprise à lancer de nouveaux produits et services en devançant ses concurrents, à anticiper et même à créer les besoins des consommateurs. Deuxièmement, l’innovation de marché est la capacité d’une entreprise à décider de changer son marché sur le plan géographique ou d’une manière virtuelle ou créative. Troisièmement, l’innovation des procédés équivaut à la capacité d’une entreprise à changer la façon de produire et de fournir des biens et des services en vue de réduire les coûts, d’améliorer l’efficacité et d’accroître la commodité pour les clients. Et finalement, l’innovation organisationnelle est la capacité de transformer la créativité, les technologies ainsi que la connaissance du marché et des clients en des innovations commercialisables (Lynch et Sheikh, 2011).

L’innovation contribue à la croissance économique en empruntant divers canaux, comme :

  • les progrès technologiques intégrés dans le capital physique, notamment les machines, les ordinateurs et les logiciels;
  • les investissements dans le savoir, y compris la R-D, la PI et les compétences;
  • une efficacité accrue dans la manière d’utiliser la main-d’œuvre et le capital;
  • l’accroissement de la pression concurrentielle sur les entreprises en place.

Considérant les diverses façons dont l’innovation influence l’économie, l’OCDE (2015) estime que l’innovation constitue une part substantielle de la croissance économique et qu’elle représente souvent environ 50 % de la croissance totale du PIB, selon les pays.

Les forces et les faiblesses du Canada le long du continuum de l’innovation

L’innovation s’inscrit dans un continuum (figure 1). Au tout début se trouvent les gens : leurs idées créatives et leur débrouillardise sont le moteur des découvertes qui sont des premières mondiales, du démarrage de nouvelles entreprises, de la commercialisation de nouveaux produits et services innovants et de la création d’emplois de qualité pour la classe moyenne. Les gens constituent le bassin de talents qui rendent possible la concrétisation de toutes les étapes subséquentes du continuum de l’innovation. Vient ensuite la recherche fondamentale; elle oriente de nouvelles découvertes scientifiques qui sont susceptibles de changer notre compréhension de l’univers et qui mettent en place les assises sur lesquelles reposeront les futures expérimentations. La recherche appliquée passe par l’établissement de partenariats entre les entreprises et les chercheurs qui mettent en application leur ingéniosité et les concepts découlant de la recherche fondamentale en vue de concevoir des produits et des services susceptibles d’être commercialisés, ce qui pourrait entraîner la création de nouvelles entreprises. Si elles remportent du succès, ces entreprises peuvent prendre de l’expansion et exporter vers des marchés partout dans le monde. Le gouvernement contribue à faciliter les activités commerciales en fournissant des conseils ainsi qu’un appui direct et indirect et en créant un environnement réglementaire qui protège les Canadiens tout en étant propice à l’innovation.

Figure 1.
Le continuum de l’innovation

Version textuelle

Image illustrant les 6 étapes de la progression de l’innovation

  1. Les gens et les compétences
  2. Recherche fondamentale
  3. R-D appliquée et partenariats
  4. Commercialisation et démarrage d’entreprises
  5. Expansion et visée mondiale
  6. Faciliter les activités commerciales

Les gens et les compétences

Les gens et les compétences permettent de progresser tout le long du continuum de l’innovation; la concrétisation de toutes les composantes de l’innovation et de la croissance repose sur ce bassin de talents.

Forces :

  • Le Canada peut compter sur une main-d’œuvre très instruite, puisque 56,7 % des personnes âgées de 25 à 64 ans sont titulaires d’un diplôme d’études supérieures; c’est le pourcentage le plus élevé de tous les pays de l’OCDE en 2017 (OCDE, 2018). En 2015, le Canada compte toujours parmi les cinq premiers pays de l’OCDE au chapitre des compétences des jeunes en lecture (premier rang), en sciences (quatrième rang) et en mathématiques (cinquième rang) (OCDE, 2018f).
  • La population féminine au Canada est très instruite; de tous les pays l’OCDE, nous comptons la proportion la plus élevée de femmes titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires. Les femmes constituent 55,9 % de tous les titulaires d’un diplôme d’études supérieures en 2017 (OCDE, 2018), et 66 % des personnes âgées de 25 à 34 ans titulaires de diplômes dans des domaines autres que les STIM en 2011 (Statistique Canada, 2016).
  • Le Canada est une société multiculturelle ouverte et tolérante, qui voit la diversité comme un atout. En 2018, il possède la main-d’œuvre la plus diversifiée au monde (Forum économique mondial (FEM), 2018). Parmi les pays de l’OCDE, le Canada occupe le cinquième rang pour le nombre d’étudiants étrangers inscrits au doctorat en STIM en 2015 (OCDE, 2017e), et le sixième rang pour le nombre d’étudiants étrangers inscrits dans des programmes d’enseignement supérieur (OCDE, 2017a). En 2017, les immigrants occupent 37 % de tous les emplois en technologies de l’information et des communications (TIC) (ICTC, 2018).

Faiblesses :

  • Le Canada a des lacunes en STIM ainsi qu’au chapitre des compétences dans le domaine des affaires, de la création et du numérique. Le Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC) (2018) prévoit que d’ici 2021, le Canada devra pourvoir 216 000 postes de travailleurs possédant des compétences numériques, mais le bassin intérieur de main-d’œuvre ne suffira pas à lui seul à répondre à la demande. En 2017, pour 37 % des PME, tant le recrutement et le maintien en poste d’employés qualifiés que la pénurie de main-d’œuvre constituent le principal frein à la croissance (ISDE, 2018a). En 2018, 41 % des employeurs sont aux prises avec une pénurie de talents, particulièrement de travailleurs spécialisés, de vendeurs, d’ingénieurs et de professionnels (ManpowerGroup, 2018). En 2015, 53 % des entreprises technologiques canadiennes déclarent que le principal obstacle à leur expansion est l’offre insuffisante de talents pour les postes de cadres supérieurs et de gestionnaires (Lazaridis Institute, 2016). En 2015, le Canada arrive au 18e rang des pays de l’OCDE pour le nombre de doctorats en STIM par habitant et au 14e rang pour le nombre de diplômés en commerce par habitant (OCDE, 2018g). Selon Actua (2018), au moins 36 % des écoles au Canada n’offrent pas de cours de codage en 2018, alors que 59 % des garçons et 72 % des filles manquent de confiance dans ce domaine.
  • Au chapitre de la connectivité, il existe un fossé au Canada. Dans les collectivités rurales, la vitesse des services Internet est plus lente; en effet, alors qu’en milieu urbain, près de 98 % des habitants ont accès à des vitesses de connexion à Internet de 100 Mbps et plus, c’est le cas pour seulement 37 % des personnes vivant dans les régions rurales en 2016 (CRTC, 2017).
  • Le Canada n’outille pas les groupes sous-représentés afin qu’ils disposent des connaissances et des compétences nécessaires pour créer, réussir et tirer parti des possibilités qu’offre l’économie de l’innovation. Ce problème existe depuis longtemps; en effet, de 2007 à 2017, le nombre de femmes occupant des emplois en TIC n’a augmenté que de 0,6 % (CTIC, 2018). Les peuples autochtones sont également sous-représentés dans l’économie numérique. En 2016, ils occupent environ 1,2 % des emplois en TIC (CTIC, 2017), alors qu’ils représentent 3 % de la main-d’œuvre totale (Statistique Canada, 2018b).

Recherche fondamentale

Le système d’innovation repose sur la recherche fondamentale et le développement.

Forces :

  • Le Canada possède un secteur de l’enseignement postsecondaire de calibre mondial. Nous occupons le quatrième rang mondial au chapitre de l’impact des citations d’articles de 1996 à 2017 (Scientific Journal Rankings (SJR), 2018), et le sixième rang parmi les pays de l’OCDE tant pour les articles les plus fréquemment cités de 2009 à 2014 (Conseil des académies canadiennes (CCA), 2018) que pour les chercheurs les plus cités en 2018 (Clarivate Analytics, 2017). En 2015, le Canada se classe septième pour le nombre d’articles publiés et pour les articles scientifiques les plus cités (OCDE, 2017e).
  • Le Canada est un chef de file dans des domaines d’importance stratégique. En 2017, dans le monde et parmi les pays de l’OCDE, il arrive au quatrième rang du Cleantech Innovation Index (Fonds mondial pour la nature (FMN), 2018). Au sein de l’OCDE, le Canada se classe au sixième rang pour le nombre de brevets portant sur l’IA de 2010 à 2015 (OCDE, 2017e). De plus, les chercheurs canadiens du domaine de l’IA figurent au troisième rang au chapitre de l’impact de leurs articles de 1996 à 2017, bien qu’ils arrivent au huitième rang pour le nombre d’articles publiés (SJR, 2018). Au sein de l’OCDE, le Canada se classe au cinquième rang pour le nombre d’articles publiés dans le domaine des neurosciences, et leur impact arrive au quatrième rang de 1996 à 2017 (SJR, 2018). Depuis 2016, le Canada arrive au cinquième rang mondial en matière de technologies quantiques, également au cinquième rang pour le nombre de demandes de brevets dans ce domaine, et au sixième rang pour le nombre d’articles publiés à ce sujet (Royaume-Uni, 2016).
  • Le Canada compte plusieurs universités de recherche de calibre international, qui figurent parmi les100 premières au monde en 2018 (The Times Higher Education, 2018), soit l’Université de Toronto (22e rang), l’Université de la Colombie-Britannique (34e rang), l’Université McGill (42e rang) et l’Université McMaster (78e rang). Toujours en 2018, le Canada se classe également au huitième rang des pays de l’OCDE pour la qualité de ses établissements de recherche (FEM, 2018). Et des Canadiens figurent parmi les personnes ayant reçu une reconnaissance internationale pour leur excellence en recherche.

Faiblesses :

  • Les dépenses du Canada en recherche fondamentale et appliquée n’ont pas suivi le rythme de ses concurrents au cours des dernières années (figure 2). Alors que les autres pays ont intensifié leurs efforts dans le domaine de la R-D, au Canada, les dépenses intérieures brutes en R-D (DIRD) en pourcentage du PIB n’ont cessé de chuter depuis l’éclatement de la bulle technologique en 2000; en effet, elles sont passées de 2,03 % du PIB en 2001 à 1,53 % en 2017. Parallèlement, au cours des 15 dernières années, les dépenses intérieures en R-D de l’enseignement supérieur (DIRDES) sont demeurées stables à environ 0,66 % du PIB, alors que les autres pays ont accéléré leurs investissements.
  • La communauté de la recherche au Canada manque de diversité. En 2015, le Canada arrive au 15e rang des pays de l’OCDE pour le nombre de femmes diplômées en STIM (OCDE, 2017e). Au cours des 10 dernières années, en moyenne, 31 % de l’ensemble des titulaires de chaires de recherche du Canada étaient des femmes, soit 37 % des chaires de niveau 2, mais seulement 17 % des chaires de niveau 1. Parmi les personnes nommées titulaires de chaires de recherche du Canada de 2012 à 2014, les minorités visibles représentent 13 % des titulaires, les personnes ayant un handicap, 2 %, et les peuples autochtones, 1 % (Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), 2018).
  • L’infrastructure de recherche au Canada est vieillissante; en effet, une bonne partie de l’infrastructure de recherche postsecondaire a plus de 25 ans et cela est un obstacle à la réalisation de travaux scientifiques de calibre mondial. Le gouvernement compte environ 195 installations scientifiques, et plusieurs d’entre elles sont en mauvais état ou dans un état critique et approchent de la fin de leur durée utile prévue (Canada, 2016).

R-D appliquée et partenariats

La R-D appliquée et les partenariats entre les entreprises et les établissements de recherche permettent de transformer la science fondamentale en des produits et services commerciaux.

Forces :

  • En 2017, on retrouve au Canada quelques-uns des meilleurs pôles technologiques figurant parmi les 20 villes de technologie de pointe dans le monde (FEM, 2017), soit Toronto (9e rang), Vancouver (14e rang) et Montréal (18e rang). Le corridor Toronto-Waterloo est souvent appelé la Silicon Valley du Nord.
  • Le Canada a conclu plusieurs partenariats fructueux dans le domaine de l’innovation, dont le Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec, Innovacorp en Nouvelle-Écosse, la Canada’s Oil Sands Innovation Alliance dans l’Ouest canadien, le Centre for Drug Research and Development en Colombie-Britannique, le MaRS Innovation District à Toronto, et Communitech à Waterloo.

Faiblesses :

  • Les investissements des entreprises canadiennes en recherche ont diminué; en effet, les dépenses en R-D des entreprises (DIRDE) sont passées de 1,25 % du PIB en 2001 à 0,82 % du PIB en 2016. Cette même année 2016, le Canada arrive au 22e rang des pays de l’OCDE au chapitre des DIRDE en pourcentage du PIB. Bien que le nombre de chercheurs par 100 000 emplois se soit accru au cours de la dernière décennie, passant d’environ 800 en 2004 à environ 900 en 2014, pendant ce temps, les autres pays ont augmenté leurs investissements dans les STIM et dépassé le Canada dans ce domaine. En 2014, le Canada est au 17e rang des pays de l’OCDE pour cet indicateur, alors qu’il occupait le 8e rang en 2004 (OCDE, 2018d).
  • Le Canada dispose d’une faible densité de réseaux et de grappes. Il est au 15e rang des pays de l’OCDE pour la collaboration des universités et des industries en matière de R-D, au 16e rang pour le stade de développement des grappes, et au 19e rang pour la collaboration entre les entreprises (FEM, 2018).
  • En 2017, 26,9 % des PME canadiennes détiennent une PI officielle (ISDE, 2018a), alors qu’en 2011, seulement 4,2 % d’entre elles avaient une stratégie en matière de PI. En 2011, quand on leur a demandé pourquoi elles ne cherchaient pas à obtenir des droits de PI, 82,6 % des PME canadiennes ont répondu que la PI n’était pas pertinente pour leurs activités (Industrie Canada, 2013).
Le Canada est un chef de file de l’émergence de talents

Crédit photo : Université de Waterloo

Donna Strickland
Physique optique
prix Nobel de physique
en 2018

Crédit photo : Université de Montréal

Gilles Brassard
Informatique quantique
prix Wolf de physique
en 2018

Crédit photo : Université Queen’s

Arthur McDonald
Astrophysique
prix Nobel de physique
en 2015

Crédit photo : The Hospital for Sick Children

Janet Rossant
Biologie
prix Canada Gairdner Wightman
en 2015

 

Figure 2.
Rang du Canada parmi 36 pays de l’OCDE — Indicateurs scientifiques et technologiques

Source : OCDE 2018d; OEDE 2017e
Version textuelle

Graphique signalant les changements dans le rang du Canada parmi 36 pays de l’OCDE en fonction de six indicateurs :

  • Secteur de l’enseignement supérieur et dépenses en R-D selon le PIB : 8e en 2016, un recul de la 3e place occupée en 2006.
  • Soutien gouvernemental direct et indirect à la R-D des entreprises selon le PIB : 12e en 2015, un recul de la 4e place occupée en 2006.
  • Nombre de chercheurs en milliers d’emplois : 17e en 2014, un recul de la 10e place occupée en 2006.
  • Nombre de familles de brevets triadiques par habitant : 19e en 2016, un recul de la 18e place occupée en 2006.
  • Dépenses des entreprises en R-D selon le PIB : 22e en 2016, un recul de la 16e place occupée en 2006.
  • Dépenses gouvernementale en R-D selon le PIB : 24e en 2016, un recul de la 18e place occupée en 2006.

Commercialisation et démarrage d’entreprises

La commercialisation est le processus en vertu duquel une idée ou une invention est transformée en un produit ou un service qui peuvent être vendus et donner lieu à la création d’une entreprise.

Forces :

  • En 2018, le Canada est arrivé au second rang des pays de l’OCDE pour l’activité entrepreneuriale précommerciale, et septième pour l’esprit d’entreprise (Global Entrepreneurship Monitor (GEM), 2018).
  • En 2018, le Canada comptait 3 des 20 meilleurs incubateurs dans le monde, soit le DMZ de l’Université Ryerson (classé ex æquo au 1er rang), Entrepreneurship de l’Université de Toronto (4e rang) et le McGill Dobson Centre for Entrepreneurship (8e rang) (UBI, 2018).

Faiblesses :

  • Le Canada n’est pas suffisamment concurrentiel au chapitre de la commercialisation de nouveaux produits et services. En 2016, le Canada occupe le 19e rang des pays de l’OCDE au chapitre des familles de brevets triadiques par habitant (OCDE, 2018d), et le 31e rang pour le nombre de demandes de marques de commerce par habitant en 2017 (FEM, 2018). Malgré une tendance à la hausse du nombre de licences obtenues et de nouvelles entreprises lancées depuis les années 90, au Canada, les universités et les établissements de recherche sans but lucratif demeurent à la traîne par rapport à leurs homologues américains. En 2017, certains établissements aux États-Unis ont à eux seuls démarré presque autant de nouvelles entreprises et généré plus du double des revenus provenant de licences que l’ensemble de leurs équivalents canadiens réunis (AUTM, 2018).
  • Les femmes et les Autochtones entrepreneurs sont confrontés à des obstacles lorsqu’il s’agit de lancer et de faire croître leur entreprise. Par exemple, en 2017, 63,5 % des PME sont détenues majoritairement par des hommes, alors que seulement 16 % d’entre elles appartiennent majoritairement à des femmes, et 20,9 % sont contrôlées à parts égales par des hommes et des femmes. En 2017, 90,9 % des PME appartenant majoritairement à des femmes et 86 % des PME détenues majoritairement par des hommes comptent moins de 20 employés (ISDE, 2018a). Les entreprises où l’on trouve au moins une femme parmi les fondateurs reçoivent moins que 16 % de l’ensemble du financement par capital de risque; cette proportion chute à moins de 8 % pour les entreprises qui ont été fondées uniquement par des femmes (Conseil canado-américain pour l’avancement des femmes entrepreneures et chefs d’entreprise, 2018). En 2016, 40 % des entreprises appartenant à des Autochtones n’ont pas accès à Internet ou encore leur connexion est peu fiable; de plus, 45 % d’entre elles ont de la difficulté à satisfaire aux exigences pour recevoir du financement et 39 % ont du mal à attirer des employés qualifiés (Conseil canadien pour le commerce autochtone (CCCA), 2016).

Expansion et visée mondiale

Les entreprises prennent de l’expansion et se lancent à la conquête de marchés internationaux lorsqu’elles croissent et exportent leurs produits ou services aux marchés du monde entier.

Forces :

  • L’accès au capital de risque au Canada s’est accru au cours des dernières années. Le Canada s’est classé au troisième rang des pays de l’OCDE pour les investissements de capital de risque calculés en pourcentage du PIB en 2016, derrière les seuls États-Unis et Israël (OCDE, 2017e). Les investissements de capital de risque sont passés de 1,9 milliard de dollars pour 365 opérations en 2013 à 3,5 milliards pour 592 opérations en 2017 (ACCRI, 2018). De plus, les investissements providentiels au Canada ont augmenté de 89 millions de dollars pour 199 opérations en 2013 à près de 163 millions pour 505 opérations en 2017 (NACO, 2018).
  • Le Canada a enregistré quelques réussites au chapitre de l’expansion. Le nombre d’entreprises canadiennes figurant en 2018 sur la liste des 500 plus importantes sociétés non américaines de la revue Fortune s’élève à 12, et la liste de 2018 des 500 plus importantes sociétés publiques au monde de la revue Forbes en compte 17 (Fortune, 2018; Forbes, 2018). Une jeune pousse canadienne était considérée comme une licorne en 2018; il s’agit d’une entreprise privée évaluée à plus d’un milliard de dollars en août 2018 (CBINSIGHTS, 2018).

Faiblesses :

  • Le faible niveau d’adoption des technologies continue d’entraver la compétitivité de nombreuses entreprises canadiennes. En 2014, les entreprises du pays ont investi, par travailleur, seulement 56,3 % des sommes investies par les entreprises américaines dans les TIC (Cénv, 2016) et, en 2006, elles se sont classées au 22e rang des pays de l’OCDE pour l’intégration technologique dans les entreprises (FEM, 2016). En 2018, seulement 16 % des entreprises utilisaient l’intelligence artificielle (IA), une proportion qui n’a pas changé depuis 2014 (Deloitte, 2018). En 2015, les entreprises canadiennes figuraient en 20e place au sein de l’OCDE pour le rapport robots par travailleur, elles occupaient le 21e rang pour l’utilisation du commerce électronique; en 2016, elles se situaient au 23e pour le recours à des logiciels de planification des ressources d’entreprise et au 28e pour l’usage de l’identification par radiofréquence (OCDE, 2017e).
  • Le Canada demeure un pays de petites entreprises et il éprouve des difficultés à créer des sociétés à forte croissance et de grandes entreprises bien établies. Selon le nombre d’emplois, 99,7 % des entreprises sont de taille petite ou moyenne, et seulement 0,3 % se classent dans la catégorie des grandes entreprises (ISDE, 2016). Même si le nombre d’entreprises de taille moyenne a connu une forte augmentation au cours des dernières années, celles-ci ne comptent que pour une proportion moindre de l’ensemble des entreprises. De 2001 à 2013, seulement 2 % des entreprises de taille moyenne sont devenues de grandes entreprises; les entreprises restantes se sont maintenues au même niveau (dans 82 % des cas), sont redevenues de petites entreprises (13 %), ou ont simplement cessé leurs activités (3 %) (BDC, 2016). Le Canada s’est classé au 16e rang des pays de l’OCDE en 2018 pour la croissance d’entreprises novatrices (FEM, 2018). Les entreprises canadiennes ont moins de chances que les sociétés américaines de connaître une croissance rapide, et il est plus probable que leur croissance demeure faible (NESTA, 2009). En outre, les entreprises canadiennes obtiennent moins de subventions que leurs homologues des États-Unis et attendent plus longtemps pour mobiliser des investissements ultérieurs (Impact Centre, 2017).
  • La disponibilité de capitaux au stade avancé pour aider les entreprises canadiennes à prendre de l’expansion était limitée en raison de la réduction de l’offre de fonds gouvernementaux pour les entreprises au stade plus avancé. Les programmes d’innovation que le gouvernement a mis en place axent davantage leur soutien vers les petites et moyennes entreprises que vers les grandes. Antérieurement au Plan pour l’innovation et les compétences, le soutien aux entreprises au stade avancé relevait des programmes d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) dans une proportion supérieure aux deux tiers de la somme totale affectée et visait les secteurs de l’aérospatiale, de la défense et des véhicules automobiles.
  • Peu d’entreprises canadiennes exportent, et les activités de celles qui le font sont dirigées majoritairement vers les États-Unis. Disposant d’un marché intérieur relativement petit, les entreprises canadiennes doivent exporter si elles souhaitent prendre de l’expansion et devenir concurrentielles sur les marchés mondiaux. Bien que le Canada ait conclu des accords de libre-échange avec l’Europe et l’Asie, 75 % des exportations canadiennes nationales étaient dirigées vers les États-Unis en 2018 (Statistique Canada, 2018c). Les 100 principales entreprises canadiennes ont réalisé 61 % des exportations nationales en 2014  — la cinquième plus importante concentration parmi les pays de l’OCDE (OCDE, 2017). Par ailleurs, seulement 12 % des PME ont exporté en 2017. Parmi celles qui n’ont pas exporté, 94 % ont mentionné la dimension locale du rayonnement de leurs activités comme raison de ne pas se livrer à des activités d’exportation (ISDE, 2018a). Enfin, le Canada s’est classé au 32e rang mondial pour les exportations dans le secteur des technologies de pointe en 2018 (GII, 2018).

Faciliter les activités commerciales

Le gouvernement soutient le système d’innovation en facilitant davantage les activités commerciales des entreprises.

Forces :

  • En 2017, le Canada s’est situé au deuxième rang des pays de l’OCDE en ce qui a trait au temps de démarrage d’une entreprise (Banque mondiale, 2018).

Faiblesses :

  • Les entreprises canadiennes considèrent qu’il est difficile d’interagir avec le gouvernement; ainsi, en 2017, 47 % des PME ont recherché du financement de sources externes et seulement 4 % de ces entreprises ont présenté des demandes de financement au gouvernement. Les règlements gouvernementaux constituent un obstacle majeur à la croissance d’après 19 % des PMEen 2017 (ISDE, 2018a). Également en 2017,le Canada s’est classé au 13e rang des pays de l’OCDE pour la facilité générale des activités commerciales (Banque mondiale, 2018).
  • Les entreprises qui reçoivent un soutien du gouvernement tant direct qu’indirect réussissent mieux au chapitre de la croissance des emplois, des ventes et des profits que celles qui ne reçoivent que du soutien indirect. Cependant, au Canada, la combinaison du soutien direct et indirect aux entreprises penchait généralement plus souvent vers le soutien indirect, comparativement à d’autres pays de l’OCDE. Le soutien gouvernemental à la R-D des entreprises a récemment été redirigé vers le soutien direct : 9,44 $ en 2007 par rapport à 2,90 $ en 2017 en crédits d’impôt (soutien indirect) pour chaque dollar de soutien direct à la R-D (principalement par l’intermédiaire du programme d’encouragement fiscal à la recherche scientifique et au développement expérimental [RS&DE]). Le niveau de soutien indirect est toutefois beaucoup plus élevé au Canada que dans les pays chefs de file en innovation, dont les États-Unis qui concentrent souvent plus de 70 % du soutien gouvernemental pour la R-D en moyens directs, et l’Allemagne qui a presque exclusivement recours au financement direct (ISDE, 2018).

La course mondiale à l’innovation

Le Canada possède les fondements pour se hisser au rang des cinq pays les plus innovateurs au monde. Il dispose d’excellentes bases économiques, et son économie compte parmi les plus fortes du G7. Le Canada a été en tête des pays du G7 en ce qui a trait à la croissance à long terme du PIB au cours des années 2008 à 2017, et sa performance au chapitre de l’emploi depuis 2007 n’a été dépassée que par la seule Allemagne. De 2016 à 2017, le nombre total d’emplois s’est accru de 336 500 ou 1,9 %, ce qui représente le taux annuel de croissance le plus rapide au cours d’une décennie. La plupart de ces nouveaux emplois étaient à temps plein. Le taux de chômage national a atteint un bas niveau inégalé, se situant à 5,6 % en décembre 2018, soit le plus bas niveau depuis 1976, année où des données de comparaison sont devenues accessibles (Statistique Canada, 2018g). L’inflation s’est maintenue à des niveaux relativement bas au pays et, en 2016, la Banque du Canada a reconduit la cible de contrôle pour une autre période de 5 ans qui se terminera le 31 décembre 2021 (Banque du Canada, 2018). La situation géographique du Canada donne au pays l’accès aux marchés mondiaux les plus prospères, notamment grâce à des réseaux de transport extrêmement efficaces et des accords commerciaux globaux avec les États-Unis, le Mexique, la région de l’Asie-Pacifique et l’Union européenne.

Malgré ces bases solides, le Canada rivalise dans une course mondiale à l’innovation et ne peut se permettre de baisser la garde. Nombre de pays, parmi lesquels figurent les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, la France, Israël et l’Inde, augmentent substantiellement le soutien à leurs systèmes d’innovation, investissant des sommes considérables pour tirer profit de l’économie numérique axée sur les données. Ils soutiennent vigoureusement leurs grandes industries et entreprises en investissant de manière stratégique dans les STIM et les compétences numériques, et mobilisent ainsi des capacités industrielles et technologiques, appuient la mise au point et l’adoption de l’innovation numérique, intensifient les collaborations de recherche et aident leurs entreprises à croître plus rapidement. Ces pays dépassent rapidement le Canada au chapitre de la performance en innovation.

S’il ne met pas immédiatement en place des mesures ciblées qui reposent sur les forces existantes, visent à remédier aux principaux écarts et points faibles dans le continuum de l’innovation et stimulent la croissance, le Canada régressera davantage et compromettra ainsi sa grande qualité de vie.

Figure 3.
La course mondiale à l’innovation

Version textuelle

Présentation des investissements en innovation de 6 pays

Chine : Fabriqué en Chine 2025; Stratégie IA pour accroître l’industrie intérieure d’IA à 150 G$ US; 150 G$ US pour un laboratoire Quantum; 3 G$ US pour le Fonds de fabrication de pointe; Programme de mille talents.

Inde : 7 G$ US sur 5  ans pour créer 100 villes intelligentes; 1 G$ US pour établir un fonds de fonds; 400 M$ US pour le développement de l’entrepreneuriat; 95 M$ US pour la création de 7 nouveaux parcs scientifiques.

Israël : 450 M$ par an destinés à l’Autorité israélienne pour l’innovation; 220 M$ pour le Yozma Group, Unité 8200 — formation de leaders en technologie; 730 M$ CA depuis 1991 et 4 G$ CA en investissements privés pour le programme d’incubateurs technologiques.

États-Unis : Office of American Innovation, 3 G$ US pour les Manufacturing USA Institutes; 3 G$ US par an pour DARPA, dont 2 G$ US sur 5 ans en IA; 300 M$ par an pour ARPA-E.

Royaume-Uni : 6 G£ par an pour United Kingdom Research and Innovation; 725 M£ sur 3 ans pour l’Indutrial Strategy Challenge Fund; 406 M£ sur 5 ans pour les compétences en STIM; 735 M£ sur 5 ans pour le Newton Fund.

France : 57 G€ pour le Grand plan d’investissement; 1,5 G€ sur 4 ans pour édifier une société de compétences; 4,6 G€ sur 4 ans pour l’innovation commerciale; 3,5 G€ sur 4 ans pour l’excellence scientifique et 1,5 G€ sur 4 ans pour la stratégie sur l’IA.

Une nouvelle approche en matière d’innovation

Puisque le Canada ne peut s’appuyer sur les anciens moteurs de croissance pour stimuler la productivité et la prospérité, il est temps d’adopter une approche différente pour faire du pays un leader mondial en matière d’innovation. Le Plan pour l’innovation et les compétences présente un nouveau cadre microéconomique de soutien à l’innovation qui vise la réussite en établissant une culture de l’innovation et une marque reconnue mondialement comme celle d’une nation parmi les plus innovatrices au monde.

Le Plan propose une série d’initiatives et de programmes audacieux visant à tirer parti des forces du Canada, remédier à ses faiblesses et livrer concurrence à une époque qui se définit par des changements technologiques, économiques et sociaux accélérés. En ciblant les défis et les possibilités à chaque étape du continuum de l’innovation, le Plan est fermement enraciné dans les gens, la recherche et la technologie, les entreprises et les programmes.

Mobilisation

Le Plan pour l’innovation et les compétences part du principe que la réussite et l’atteinte d’objectifs communs reposent sur l’établissement et le maintien de partenariats avec des intervenants dans l’ensemble du système d’innovation et de l’économie. C’est pourquoi le gouvernement a encouragé, et continue d’encourager, les échanges entre les Canadiens et les groupes partenaires au sujet des défis, des possibilités et des enjeux actuels et de ceux qui se profilent à l’horizon. Les chefs d’entreprise, les innovateurs et les entrepreneurs, les administrations provinciales et territoriales, la société civile, les femmes, les jeunes, les Autochtones et les personnes appartenant à des groupes habituellement sous-représentés ont contribué à l’élaboration du Plan. En 2016, ces groupes ont participé à des tables rondes d’un bout à l’autre du pays, animées par 10 leaders externes reconnus du domaine de l’innovation. Un portail en ligne a sollicité les idées et les opinions de la population, et un certain nombre de plateformes de médias sociaux ont offert d’autres occasions de participer.

Le Plan s’est également inspiré des recommandations d’autres initiatives et groupes, dont le Conseil consultatif en matière de croissance économique et l’Examen du soutien fédéral aux sciences, et a ciblé des échanges avec les citoyens et les entreprises canadiennes sur des initiatives comme la Stratégie sur la propriété intellectuelle et l’Initiative de catalyse du capital de risque.

Le Plan pour l’innovation et les compétences maintiendra son approche axée sur les partenariats pour bien comprendre les défis auxquels doivent faire face les innovateurs et concevoir les prochaines mesures pour y répondre.Dans ce contexte, le gouvernement a constitué six tables sectorielles de stratégies économiques pilotées par l’industrie qui ont proposé des recommandations sur des façons de résoudre les goulots d’étranglement de l’innovation et de la réglementation, de promouvoir la compétitivité et de saisir les occasions. Le gouvernement a déjà amorcé la mise en œuvre de ces recommandations, comme l’attestent quelques-unes des annonces comprises dans l’Énoncé économique de l’automne 2018. De plus, il a procédé à des consultations sur le numérique et les données au cours de l’été 2018, dirigées par 6 leaders externes reconnus du domaine de l’innovation, lesquelles contribueront à positionner le Canada comme chef de file dans l’économie numérique axée sur les données.

Photo de l’honorable Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du Canada et de David Lametti, secrétaire parlementaire du ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, avec des participants aux consultations sur la Stratégie sur la propriété intellectuelle.

Mobiliser les Canadiens

Consultations sur la Stratégie sur la propriété intellectuelle avec l’honorable Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du Canada.

2016 : Mobiliser les Canadiens pour un programme d’innovation inclusif

canada.ca/innovation

+ de 118 000 visites/interactions
+ de 1 700 idées

10 leaders en innovation

28 tables rondes d’un bout à l’autre du pays
+ de 400 participants

2018 : Mobilisation sur le numérique et les données

6 leaders en innovation numérique

30 tables rondes d’un bout à l’autre du pays
+ de 550 participants
+ de 1 900 interactions en ligne

Figure 4.
Discussions permanentes avec les Canadiens sur l’innovation et les compétences

Version textuelle

Image illustrant la durée des activités de mobilisation :

  • Consultations ministérielles auprès des Canadiens et consultations FPT, du début de l’été 2016 à la fin de l’automne 2018.
  • Mobiliser les Canadiens pour un programme d’innovation inclusif, du début de l’été 2016 à la fin de l’automne 2016.
  • Initiative des supergrappes, du début de l’été 2016 à la fin du printemps 2018.
  • Recherche en science fondamentale, du début de l’été 2016 au début du printemps 2018.
  • Tables de stratégies économiques, de la fin de l’été 2016 à la fin de l’automne 2018.
  • Stratégie sur la PI, du début du printemps 2017 au milieu du printemps 2018.
  • Mesures en matière de numérique et de données, du début du printemps 2018 à la fin de l’automne 2018.

Approche axée sur les solutions

Le Plan énonce une approche pangouvernementale intégrée. Par le truchement du travail de tous les ordres de gouvernement, y compris de multiples ministères et organismes fédéraux, de même que les gouvernements des provinces et territoires, il soutient les entreprises canadiennes tout au long du continuum de l’innovation. Un examen et un regroupement des programmes d’innovation destinés aux entreprises ont simplifié le soutien du gouvernement, et l’accès à la nouvelle gamme rationalisée de programmes est maintenant possible par l’intermédiaire d’un guichet unique. De même, en ce qui concerne la prestation des programmes de compétences, le Plan appuie les Canadiens à chaque étape de leur vie, favorisant l’apprentissage continu grâce à des programmes adaptés pour les jeunes, les étudiants de niveau postsecondaire et les diplômés récents, ainsi que pour les personnes à mi-chemin de leur carrière.

La réussite du Plan pour l’innovation et les compétences repose sur le développement du leadership des entreprises et des autres intervenants de l’ensemble du système d’innovation. Elle requiert que l’industrie investisse dans l’innovation, et que les organismes sans but lucratif et les établissements d’enseignement postsecondaire participent à des partenariats qui renforceront les écosystèmes d’innovation.

Le gouvernement reconnaît que le fait de miser sur le soutien indirect n’a pas amélioré la performance du Canada au chapitre de l’innovation ni n’a incité les entreprises à investir dans la R-D pour croître. Par conséquent, les programmes ciblés et axés sur les solutions du Plan visent à encourager un plus grand nombre d’entreprises à investir dans la R-D par le truchement d’un soutien direct accru, et non uniquement au moyen d’incitatifs fiscaux. Les investissements réalisés jusqu’à maintenant grâce au Plan sont appréciables. Cependant, les contributions financières et en nature qu’attirent ces investissements des autres ordres de gouvernement, des entreprises et des organismes sans but lucratif augmentent considérablement leur valeur. L’Initiative des supergrappes d’innovation illustre efficacement le pouvoir des partenariats et de la collaboration comme moteurs de l’innovation et de la compétitivité en réunissant une longue liste d’entreprises, d’établissements d’enseignement postsecondaire et d’autres participants.

Figure 5.
Partenariats pour favoriser le changement

Version textuelle
  • Deux groupes de partenariats réunis par une nouvelle approche.
  • Un groupe réunit les partenariats avec les universités et collèges, de même que les partenariats avec les gouvernements.
  • Les partenariats avec les universités et collèges comprennent l’élaboration de programmes et le développement des compétences pour l’économie de l’innovation, ainsi que la mise en contact des apprenants avec les entreprises et des entreprises avec les chercheurs.
  • Les partenariats avec les gouvernements englobent la mise en œuvre d’une stratégie et des conditions propices à l’innovation, la réorganisation des programmes et l’obtention d’un client de premier plan.
  • L’autre groupe se compose des partenariats avec le secteur privé et des partenariats avec la société civile.
  • Les partenariats avec le secteur privé comprennent l’intensification des investissements en R-D et de l’adoption de TIC, le besoin de capitaux patients, le rôle de chef de file dans le domaine des technologies perturbatrices comme l’intelligence artificielle et la physique quantique.
  • Les partenariats avec la société civile englobent l’instauration d’autres modèles et pratiques de gestion, et l’entrepreneuriat social.

Expérimentation et grands défis

Le Plan traduit une approche expérimentale nouvelle en matière de soutien à l’innovation qui met l’accent sur la prise de risques dans un certain nombre d’initiatives et de programmes inédits au Canada : l’Initiative des supergrappes d’innovation, Solutions innovatrices Canada, le Fonds stratégique pour l’innovation et Innovation Canada. L’approche des grands défis repositionne le gouvernement et les innovateurs comme partenaires qui pensent au-delà des possibilités actuelles pour concevoir des solutions novatrices à des défis intersectoriels à vaste potentiel commercial. Structurée d’après les pratiques exemplaires internationales de pays compétitifs, cette approche permet aux Canadiens de faire preuve d’audace et de créativité pour imaginer et produire des innovations qui peuvent changer le monde.

Soutien sectoriel piloté par les entreprises

En tant que pays de petite taille, le Canada doit concentrer ses efforts sur le développement de ses secteurs à fort potentiel de croissance. Par voie de conséquence, le Plan instaure six tables sectorielles de stratégies économiques pilotées par l’industrie dont les travaux sont axés sur des domaines où le Canada a la possibilité de devenir un chef de file mondial : fabrication de pointe, agroalimentaire, technologies propres, industrie numérique, sciences biologiques et de la santé, et ressources de l’avenir. Outre l’apport de ces six tables, des travaux sont en cours dans d’autres secteurs, comme l’industrie spatiale et le tourisme. De plus, la conception des stratégies de croissance régionale prend appui sur tous les éléments du Plan afin d’assurer que les programmes tiennent compte des priorités et des besoins des régions. Dans l’ensemble, grâce à cette approche sectorielle, le gouvernement et le secteur privé collaborent pour éliminer les obstacles et saisir des occasions de renforcer le leadership du Canada.

Inclusivité

Afin que le Canada puisse devenir une nation d’innovateurs de premier plan possédant une saine culture d’innovation, tous les Canadiens doivent être en mesure de participer pleinement à l’économie de l’avenir, y compris les membres des groupes sous-représentés, comme les jeunes, les femmes, les Autochtones, les aînés, les personnes handicapées, les nouveaux arrivants, et les résidents des collectivités rurales et éloignées. Le Plan pour l’innovation et les compétences met en œuvre des initiatives ciblées dans le but de donner à ces groupes l’accès aux compétences, aux technologies, au financement et aux autres ressources dont ils ont besoin pour profiter des nouvelles occasions économiques et sociales. Au-delà d’une bonne ligne de conduite, ces initiatives offrent de nouvelles sources d’idées novatrices qui ont le potentiel de changer le monde et de renforcer le leadership du Canada en tant que nation d’innovateurs.

Cibles audacieuses et ambitieuses

Le Plan pour l’innovation et les compétences comporte des cibles audacieuses et ambitieuses, qui sont impressionnantes et de vaste échelle par leur conception. L’atteinte de ces objectifs exigera l’engagement et la participation active de tous les intervenants, y compris la coordination et la mobilisation dans l’ensemble des ordres de gouvernement, l’encouragement à l’action dans les entreprises, de même que la participation des universités et de tous les Canadiens. Voilà comment le Canada deviendra l’un des pays les plus innovateurs au monde.

Le gouvernement a créé un nouveau portail interactif en ligne pour la déclaration et le suivi des progrès accomplis relativement aux cibles présentées dans le cadre du Plan pour l’innovation et les compétences. Les cibles sont importantes en ceci qu’elles offrent des lignes directrices et des orientations, et qu’elles permettent aux gouvernements du Canada et aux citoyens de mesurer et d’évaluer les progrès, de même que d’apporter des correctifs, le cas échéant.

Bâtir une société innovante

Annoncé dans le budget de 2017, le Plan pour l’innovation et les compétences propose une série d’initiatives et de programmes ciblés pour faire face aux défis stratégiques de l’époque actuelle. Il s’appuie sur quatre piliers interconnectés qui se renforcent mutuellement, et qui sont destinés à soutenir l’innovation tout au long du continuum d’innovation.

Les gens et les compétences : Les gens constituent un bassin pour l’innovation, mettant à contribution leur ingéniosité et leur imagination dans la concrétisation d’innovations; ils fournissent aux entreprises la main-d’œuvre dont elles ont besoin pour croître et livrer concurrence sur les marchés.

Création d’écosystèmes : science, technologie et supergrappes : Les écosystèmes d’innovation qui réunissent des entreprises, des chercheurs universitaires et d’autres innovateurs sont essentiels à la création d’une culture de l’innovation et à l’encouragement à améliorer la performance dans les secteurs de la recherche et de la technologie. Le Canada doit tirer parti de ses secteurs dynamiques pour devenir l’un des pays les plus innovateurs au monde. La science constitue les fondements du système d’innovation menant à de nouvelles découvertes qui peuvent être commercialisées et dynamiser la compétitivité des entreprises canadiennes. En l’absence de renouvellement des investissements dans la science, le Canada se trouvera dans l’impossibilité de soutenir le continuum de l’innovation.

Investissements, expansion et entreprises en croissance : Le Canada doit produire un plus grand nombre de grandes entreprises axées sur l’exportation et concurrentielles sur les marchés mondiaux s’il veut gagner la course à l’innovation. Ces entreprises stimulent la croissance économique, créent de bons emplois pour les Canadiens et contribuent à maintenir la qualité de vie élevée de la population.

Simplification et réorganisation des programmes : Les entreprises ont besoin d’un soutien efficace et efficient pour croître et contribuer à ce que le Canada devienne une nation d’innovateurs. Il importe donc que les programmes de soutien du gouvernement soient accessibles et de compréhension facile, et qu’ils ciblent les entreprises à toutes les étapes du continuum de l’innovation.


La figure 7 présente les quatre piliers du Plan pour l’innovation et les compétences dans le cadre du continuum de l’innovation. Elle met en évidence les principaux défis qui ont mené à l’élaboration du Plan, de même que les initiatives et programmes ciblés visant à aborder ces défis et à instaurer collectivement une culture de l’innovation au Canada. Les sections qui viennent à la suite sont consacrées aux quatre piliers du Plan.

Figure 6.
Notre approche à l’égard du soutien au continuum de l’innovation

Version textuelle
  • Les gens et les compétences
    • Défis
      • Attirer des gens talentueux du monde entier
      • Accès limité à Internet haute vitesse dans les collectivités rurales et éloignées
      • Les lacunes dans les compétences entravent la croissance des entreprises canadiennes
      • Lacunes dans la formation en STIM, particulièrement chez les groupes sous-représentés
    • Solutions
      • CodeCan
      • PromoScience
      • Apprentissage intégré au travail
      • Stratégie en matière de compétences mondiales
      • Stratégie pancanadienne en matière d’IA
      • Brancher pour innover
      • Résultat
      • La main-d’œuvre la plus talentueuse et la plus qualifiée au monde
  • Création d’écosystèmes : science, technologie et supergrappes
    • Défis
      • Baisse des investissements dans la science fondamentale
      • Écart persistant entre les genres
      • Infrastructure de recherche vieillissante
      • Renforcer les grappes et créer des écosystèmes
      • Baisse de l’investissement des entreprises dans la R-D
      • Les entreprises sous-utilisent la PI
    • Solutions
      • Recherche fondamentale
      • Conseils subventionnaires
      • Infrastructure scientifique
      • Conseils scientifiques
      • Initiative des supergrappes d’innovation
      • Stratégie en matière de propriété intellectuelle
      • Conseil national de recherches du Canada (CNRC)
    • Résultat
      • Créer des écosystèmes, adopter de nouvelles technologies tout en valorisant l’excellence en sciences pour faire face aux défis mondiaux
  • Investissements, expansion et entreprises en croissance
    • Défis
      • Les innovateurs peinent à trouver un premier client
      • Commercialisation insuffisante de la recherche
      • Faible nombre d’entreprises détenues par des groupes sous-représentés
      • Faibles niveaux d’adoption des technologies
      • Nombre insuffisant d’entreprises prenant de l’expansion
      • Faible disponibilité de capitaux au stade avancé
      • Faible nombre d’entreprises canadiennes exportatrices
    • Solutions
      • Solutions innovatrices Canada
      • Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat
      • Entrepreneurs autochtones
      • PARI-CNRC
      • Stratégies de croissance régionale
      • Fonds stratégique pour l’innovation
      • Service des délégués commerciaux
      • Banque de développement du Canada
      • Exportation et développement Canada
    • Résultat
      • Stimuler de nouveaux investissements pour favoriser l’essor d’entreprises de calibre mondial et créer des emplois pour la classe moyenne
  • Simplification et réorganisation des programmes
    • Défis
      • Chevauchement des programmes d’innovation
      • Difficulté de navigation entre les programmes
      • Absence de concordance avec les besoins de l’industrie
    • Solutions
      • Examen horizontal des programmes d’innovation et de technologies propres
      • Innovation Canada
      • Plateforme numérique à guichet unique
      • Service de croissance accélérée
      • Carrefour de la croissance propre
      • Les tables de stratégies économiques
    • Résultat
      • Ensemble simplifié de programmes d’innovation du gouvernement
  • Résultat global
    • Une culture de l’innovation ancrée dans de solides partenariats et la collaboration

Les gens et les compétences

Veiller à ce que les entreprises disposent du bon bassin de talents pour avoir du succès, et fournir aux Canadiens les outils, les compétences et l’expérience dont ils ont besoin pour réussir tout au long de leur vie

Notre approche

Le Plan pour l’innovation et les compétences appuie les Canadiens à chaque étape de leur vie en veillant à ce que les entreprises disposent des talents dont elles ont besoin pour croître. Sa série de programmes interconnectés comprend notamment du soutien à l’apprentissage pratique visant à inspirer les jeunes à poursuivre une carrière dans le domaine du codage et dans les STIM. Il offre aux jeunes Canadiens un plus grand nombre de stages d’apprentissage intégré au travail qui leur permettront d’acquérir les compétences générales et techniques nécessaires pour obtenir leur premier emploi. Le Plan offre également de nouvelles formes de soutien qui encouragent l’apprentissage continu et le perfectionnement des compétences à toutes les étapes de la carrière des Canadiens, dont certaines visent à augmenter le taux de participation au marché du travail des femmes et d’autres groupes sous-représentés. Il établit également des délais de traitement plus rapides pour l’accueil de travailleurs hautement qualifiés au Canada pour répondre aux besoins des entreprises qui nécessitent l’accès à un bassin vaste et varié de talents pour croître et être concurrentielles.

Ce que cette approche apporte de nouveau :

  • Elle soutient les Canadiens à chaque étape de leur vie.
  • Elle est axée sur les partenariats et prône la collaboration avec l’industrie, les établissements d’enseignement postsecondaire, les organismes sans but lucratif, ainsi que les provinces et les territoires.

Résultats attendus :

  • Constituer une main-d’œuvre résiliente et qualifiée possédant les compétences générales et techniques nécessaires pour la préparer aux perturbations et à l’avenir du travail tout au long de sa vie active.

Programmes et initiatives clés :

  • CodeCan
  • PromoScience
  • Apprentissage intégré au travail
  • Stratégie en matière de compétences mondiales
  • Stratégie pancanadienne en matière d’intelligence artificielle
  • Brancher pour innover

Le monde se trouve à une époque de transformation sans précédent, évoluant à un rythme et une ampleur jamais observés auparavant. Dans un contexte de modèles commerciaux changeants, il importe de doter les Canadiens des compétences appropriées et de leur offrir une latitude pour satisfaire aux exigences évolutives du marché du travail. Pour croître et étendre leurs activités, les entreprises doivent être en mesure de combler les lacunes au chapitre des compétences en obtenant un meilleur accès aux talents mondiaux et en recrutant dans un bassin plus vaste et varié de Canadiens qui possèdent de fortes compétences en STIM, en affaires, en créativité et en numérique. Tous les Canadiens, y compris les jeunes, les femmes, les Autochtones et les autres groupes sous-représentés doivent poursuivre leur formation et perfectionner leurs compétences, et on doit leur offrir davantage de possibilités d’acquérir des compétences essentielles. Un accès à Internet haute vitesse doit leur être fourni afin qu’ils puissent participer à l’économie numérique.

[TRADUCTION] « Enseigner aux enfants à coder est primordial. Il ne s’agit pas simplement de donner des commandes à l’ordinateur. En fait, le codage englobe la pensée créative, la résolution de problèmes et la collaboration. Les élèves qui excellent dans ce domaine auront une meilleure compréhension du fonctionnement actuel et futur de notre monde. »

—  Nick Baskwill, enseignant de 5e année,
École primaire de Kingston (N.-É.)

Tous les ordres de gouvernement ont un rôle à jouer dans la création de la main-d’œuvre de l’avenir. De nombreux ministères et organismes participent à ces efforts, dont ISDE, EDSC, IRCC et SIC. Une approche horizontale permet au gouvernement de soutenir plus efficacement tous les Canadiens tout au long de leur vie. Le gouvernement fédéral a un rôle crucial à jouer pour doter les Canadiens des compétences et de l’expérience dont ils ont besoin, mais il ne peut agir seul. Il lui est nécessaire de former des partenariats avec les autres ordres de gouvernement, le secteur privé, les établissements d’enseignement, les agents de prestation de formation tiers et les fondations pour créer une main-d’œuvre plus résiliente qui répond aux besoins des entreprises afin qu’elles puissent prendre de l’expansion et prospérer.

Les initiatives de ce secteur du Plan visent à :

  • attirer au Canada des gens talentueux du monde entier;
  • doter les Canadiens des compétences de l’avenir;
  • combler les fossés numériques, particulièrement en milieu rural et dans les collectivités éloignées;
  • offrir des occasions d’apprentissage intégré au travail en réponse aux exigences de l’industrie;
  • soutenir l’apprentissage continu.

Doter les Canadiens des compétences de l’avenir

Il est absolument nécessaire de rehausser le niveau de compétence et de littératie numériques des Canadiens, et de leur fournir les outils dont ils ont besoin afin de pouvoir maximiser les avantages économiques et sociaux de tous dans un monde numérique axé sur les données.

C’est pourquoi le Plan pour l’innovation et les compétences comprend des programmes comme CodeCan pour préparer les jeunes aux emplois de l’avenir. L’apprentissage du codage à un jeune âge permet de développer le raisonnement analytique et favorise l’utilisation de techniques de résolution de problèmes  — des compétences qui sont importantes dans les disciplines des STIM recherchées. Il prépare les jeunes aux possibilités du marché du travail de l’avenir et crée un bassin de personnes très talentueuses pour les entreprises canadiennes. Bien que 7 jeunes Canadiens sur 10 se disent intéressés par une carrière dans le domaine du codage ou de la programmation, seulement le tiers d’entre eux déclarent qu’ils ont effectivement la possibilité d’apprendre le codage (Actua, 2018).

« Je pense que la programmation aide à développer chez les jeunes la résolution de problèmes, la collaboration, la résilience, la créativité et d’autres compétences numériques. Ça donne une liberté aux jeunes de créer et non pas seulement consommer. Créer des choses qui sont personnalisés à eux et non à ceux qui l’ont créé. En général, en développant une culture de créateurs et non de consommateurs. Ils vont apprendre à développer des stratégies de résolution de problèmes, pas juste pour programmer, mais pour d’autres aspects de leur vie. »

— Cédric McGraw, enseignant de 11e et 12e année, École L’Odyssée, Moncton (N.‑B.)

[TRADUCTION] « Le codage est un très bon moyen d’initier les apprenants aux techniques de résolution de problèmes; de plus, il donne des résultats immédiats. Le déchiffrement de problèmes à l’aide de codes est une stratégie d’apprentissage applicable à toutes les matières. L’apprentissage du codage est un moyen efficace lorsqu’il se traduit par "coder pour apprendre". »

— Ashley Hallihan, enseignante au secondaire, Blackville (N.‑B.)

Vingt et une organisations nationales, régionales ou locales, sans but lucratif, participent au Programme CodeCan pour encourager les élèves à participer à des activités de codage et de développement des compétences numériques. Le programme cible des personnes appartenant aux groupes sous-représentés, comme les filles et les jeunes Autochtones. CodeCan appuie les organisations partenaires qui offrent aux enseignants et aux élèves du primaire et du secondaire la formation pour introduire les compétences numériques, le codage et les concepts connexes dans les classes.

CodeCan a fourni de la formation en codage à 1 million d’élèves, dont plus de 40 % étaient des filles, 8,5 % étaient des Autochtones et 17 % vivaient dans des collectivités rurales, éloignées ou nordiques. Plus de 53 000 enseignants ont participé à des initiatives CodeCan jusqu’à maintenant. Non seulement le programme a atteint son objectif d’offrir de la formation à 500 000 élèves d’ici mars 2019, mais il l’a déjà doublé, donnant à tous ces élèves la possibilité d’acquérir les compétences numériques dont ils auront besoin pour réussir dans l’économie d’aujourd’hui.

<<b>CODECan

Défi : Augmenter l’offre de compétences numériques et en codage pour les emplois de l’avenir.

Description : Permettre aux élèves de la maternelle à la fin du secondaire de tout le pays et à leurs enseignants d’acquérir des compétences numériques et en codage  — 50 M$/2 ans.

Réalisations : Participation de 1 million d’élèves et 53 000 enseignants. Le programme a doublé son objectif d’offrir de la formation à 500 000 élèves d’ici mars 2019.

Soutenir l’acquisition de compétences en STIM

À mesure que l’impact des technologies croîtra, la capacité des gens à évoluer efficacement dans toutes les sphères de la vie reposera de plus en plus sur l’apprentissage des STIM et l’acquisition de compétences connexes, comme la compréhension des méthodes scientifiques, la numératie, la culture numérique et les aptitudes en résolution de problèmes (Parlons sciences, 2017). Le gouvernement appuie fortement l’acquisition de compétences en STIM par l’intermédiaire des organismes subventionnaires fédéraux  — à savoir le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Le Plan pour l’innovation et les compétences offre un certain nombre d’initiatives par l’intermédiaire des organismes subventionnaires dans le but de soutenir les compétences en STIM des Canadiens tout au long de leur vie.

  • PromoScience appuie les organisations qui proposent des expériences d’apprentissage pratique, comme des camps spatiaux, pour inspirer 1 million de jeunes Canadiens par année, particulièrement des filles, à faire des études en STIM. Parlons sciences est de ce nombre; l’organisme a offert des programmes de STIM à plus de 1 700 collectivités et à plus de 40 % de toutes les écoles au Canada.
  • Une série de programmes offrent du soutien à la recherche des étudiants postsecondaires, notamment dans les disciplines des STIM (p. ex., les subventions Connexion, les suppléments aux bourses d’études supérieures en recherche, les bourses de recherche de premier cycle et les bourses Expérience).
  • Les chaires de recherche du Canada attirent et retiennent au pays des chercheurs de renommée mondiale.
TomatosphèreMC/Parlons sciences
Crédit photo : Parlons sciences

En outre, les Prix du premier ministre pour l’excellence dans l’enseignement comprennent maintenant 17 prix ayant pour thème les STIM et une médaille d’or en reconnaissance de l’excellence scientifique pour honorer des enseignants exceptionnels du primaire et du secondaire.

Offrir des occasions d’apprentissage intégré au travail

L’apprentissage intégré au travail allie l’apprentissage en classe à l’apprentissage pratique en milieu de travail, un avantage pour les jeunes Canadiens, les employeurs et les établissements d’enseignement postsecondaire. L’expérience en milieu de travail et le mentorat aident les jeunes Canadiens à acquérir les compétences technologiques, analytiques et générales qui leur permettront de décrocher des emplois de grande qualité, et de contribuer au développement de technologies de pointe et d’entreprises à forte croissance. Les employeurs ont ainsi accès à des employés qualifiés; ils peuvent évaluer les candidats potentiels et sensibiliser les établissements d’enseignement supérieur aux besoins en main-d’œuvre des entreprises. Les établissements d’enseignement postsecondaire voient le potentiel de recrutement de leurs étudiants augmenter, stimulent l’innovation par des projets ayant un intérêt commercial et deviennent plus au fait des besoins en compétences de l’industrie.

Les stages de recherche Mitacs offrent un appui à l’apprentissage intégré au travail. Mitacs est un organisme national sans but lucratif qui conçoit et offre des programmes de recherche et de formation au Canada et à l’étranger depuis 18 ans. Un financement accru permettra à Mitacs d’offrir 10 000 stages annuellement d’ici 2021-2022. Les provinces ont accordé des fonds supplémentaires à Mitacs, donnant à l’organisme la possibilité de créer des milliers de stages additionnels.

Nouveaux partenariats entre entreprises et établissements d’enseignement supérieur

Afin de continuer à répondre à la demande de l’industrie, les établissements d’enseignement postsecondaire et quelques-unes des plus grandes entreprises canadiennes ont convenu de lancer en commun la Table ronde du milieu des affaires et de l’enseignement supérieur. Cette table ronde fait appel aux forces de certaines des principales entreprises du Canada, de même que celles d’établissements universitaires et collégiaux du pays dans le but de renforcer la collaboration et d’offrir de meilleures possibilités aux jeunes Canadiens. Ses travaux comprennent notamment la publication de lignes directrices sur des façons dont les entreprises pourraient optimiser les résultats de leurs relations avec les collèges et les universités.

 
Brianne Wood, stagiaire de Mitacs.
Crédit photo : Mitacs
Une stagiaire de Mitacs travaille avec des femmes des communautés des Premières Nations

Brianne Wood, stagiaire de Mitacs et étudiante au doctorat à l’École d’épidémiologie et de santé de la population de l’Université d’Ottawa, travaille avec la société Eve Medical établie à Toronto qui collabore avec les communautés des Premières Nations de l’Ontario pour le déploiement de l’autodépistage du virus du papillome humain (VPH) à l’aide d’un produit appelé HerSwab.

Les femmes des communautés des Premières Nations, surtout celles qui vivent dans des régions éloignées, n’ont souvent pas accès à un dépistage régulier du cancer du col de l’utérus. HerSwab rend l’autodépistage confortable et pratique, ce qui permet aux femmes des Premières Nations de participer au dépistage, quel que soit l’endroit où elles vivent.

L’apprentissage intégré au travail

Défi : L’acquisition par de jeunes Canadiens des compétences exigées par l’industrie.

Description : Création de nouveaux stages d’apprentissage intégré au travail par l’intermédiaire de Mitacs, du Programme de compétences numériques pour les jeunes et du Programme de stages pratiques pour étudiants.

Réalisations : Mitacs a accru son nombre de stages de 300 %, passant de 2 450 en 2014-2015 à 8 000 en 2017-2018; le Programme de stages pratiques pour étudiants a créé plus de 1 100 nouveaux stages durant sa première année d’activité; le Programme de compétences numériques pour les jeunes a offert 630 stages, également au cours de sa première année d’existence.

Aider les jeunes Canadiens à décrocher leur premier bon emploi

D’autres initiatives qui aident les jeunes Canadiens à trouver des emplois et démarrer des entreprises comprennent les suivantes :

  • Le Programme de stages pratiques pour étudiants devrait créer jusqu’à 11 500 occasions d’apprentissage de qualité en milieu de travail d’ici 2021 à l’intention d’étudiants de niveau postsecondaire inscrits dans des programmes de STIM et des programmes de commerce. Les stages prévus en cybersécurité et IA sont au nombre de 1 500.
  • Le Programme de compétences numériques pour les jeunes aiguille les jeunes vers des possibilités d’emploi liées à leur carrière ainsi que de la formation en compétences numériques ou générales. Les stagiaires travaillent pour de petites entreprises ou des organismes sans but lucratif qui partagent les coûts des salaires et offrent une expérience de travail intéressante et une formation en compétences pour faciliter la transition vers un emploi lié à la carrière.
  • Futurpreneur Canada, un organisme sans but lucratif national, offre à de jeunes aspirants entrepreneurs des possibilités de mentorat, des ressources d’apprentissage et du financement de démarrage. À ce jour, cet organisme a contribué au lancement de plus de 9 500 entreprises canadiennes, dont 40 % sont détenues en majorité par des femmes.
Crédit photo : Futurpreneur Canada

[TRADUCTION] « [Futurpreneur] a été essentiel au démarrage et à l’orientation de notre entreprise. Ensuite nous avons pu poursuivre sur notre élan. »

— Nicole Verkindt, présidente et fondatrice, OMX

 

Soutenir la formation continue

Les changements de carrière multiples sont de plus en plus fréquents chez les Canadiens. Dans le but de faciliter ces transitions et de faire en sorte que les Canadiens disposent des compétences en demande dans l’industrie pour occuper les emplois de demain, le gouvernement propose diverses initiatives de soutien à l’apprentissage continu et au perfectionnement des compétences.

L’initiative Compétences futures réunit des experts de tous les secteurs et tire parti de l’expérience des partenaires de tout le pays pour cerner les compétences recherchées et exigées par les employeurs, étudier de nouvelles approches innovantes au perfectionnement des compétences, et échanger des renseignements pour éclairer les décisions sur les investissements et programmes à venir. L’initiative comprend le Conseil des Compétences futures qui représente le secteur privé, celui du travail, de l’éducation et de la formation, le milieu universitaire et les organismes sans but lucratif, et est chargé de conseiller sur les compétences émergentes et les tendances au chapitre de la main-d’œuvre. Pour sa part, le Centre des Compétences futures oriente principalement ses activités sur l’élaboration et l’essai de nouvelles approches relatives à l’évaluation et au perfectionnement des compétences.

Collaboration avec les provinces et territoires

Le gouvernement fédéral aide les gouvernements des provinces et territoires à préparer leurs résidents à l’avenir du travail. Par exemple, il a augmenté substantiellement ses investissements dans les Ententes sur le développement du marché du travail et les nouvelles Ententes sur le développement de la main-d’œuvre. Ces investissements permettent d’offrir un soutien à l’emploi, de la formation professionnelle et la latitude nécessaire pour répondre aux besoins diversifiés des résidents. La Loi sur l’assurance-emploi modifiée élargit l’admissibilité à la formation axée sur les compétences et au soutien à l’emploi aux termes des Ententes sur le développement du marché du travail, un changement qui est entré en vigueur en avril 2018.

Le programme Action compétences offre des mesures additionnelles en vue de faciliter l’accès à l’aide financière pour étudiants en :

  • relevant le seuil d’admissibilité au Programme canadien de prêts aux étudiants pour les étudiants ayant des enfants, ce qui aidera 13 000 personnes de plus;
  • relevant les seuils d’admissibilité aux prêts d’études pour les étudiants à temps partiel, ce qui aidera 10 000 étudiants à temps partiel de plus;
  • bonifiant la marge de manœuvre déjà prévue dans le régime d’assurance-emploi pour permettre aux demandeurs admissibles de suivre une formation tout en continuant à recevoir leurs prestations;
  • lançant un projet pilote de 3 ans à l’intention des apprenants adultes, qui offrira annuellement à environ 43 000 adultes qui étudient à temps plein une subvention complémentaire de 1 600 $ et ajoutera une marge de manœuvre permettant de baser l’admissibilité aux prêts d’études canadiens sur le revenu de l’année courante.

Le gouvernement fédéral a en outre amorcé un examen horizontal des programmes de compétences afin d’en maximiser l’efficacité.

Perfectionner les compétences des Autochtones

Les Autochtones se sont de tout temps heurtés à de nombreux obstacles à la réussite, dont l’absence de possibilités d’accès à des programmes de compétences adaptés à leurs circonstances particulières. Parmi les jeunes adultes âgés de 20 à 24 ans, 9 non-Autochtones sur 10 détiennent au moins le diplôme d’études secondaires, tout comme 8 Métis sur 10 et 7 Autochtones hors réserve sur 10. Par contraste, seulement 4 jeunes Autochtones adultes sur 10 vivant dans les réserves terminent leurs études secondaires (Anderson et Richards, 2016).

SIC, EDSC et ISDE offrent un certain nombre d’initiatives qui visent à réduire l’écart dans les compétences et à combler celui de l’emploi et des revenus entre les membres des Premières Nations et les autres segments de la population.

Aider les Autochtones à acquérir les compétences et l’expérience nécessaires pour décrocher de bons emplois
  • Le Programme d’aide aux étudiants de niveau postsecondaire offre aux Premières Nations et aux Inuits admissibles un soutien financier pour faciliter leur accès à des études et des programmes de perfectionnement des compétences de niveau postsecondaire.
  • Indspire, un organisme sans but lucratif financé par le gouvernement, offre des bourses aux étudiants des Premières Nations et inuits pour leur permettre de poursuivre des études postsecondaires.
  • Le Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones a remplacé la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones. Ce Programme se centrera davantage sur la progression le long du continuum des compétences et sur la formation l’emploi pour réduire l’écart en matière de compétences et d’emploi par l’intermédiaire d’un certain nombre de programmes et services, dont : la formation axée sur le perfectionnement des compétences; la formation à l’emploi; le mentorat pour les emplois à forte demande; l’encadrement professionnel ciblé (destiné aussi aux Autochtones handicapés); et le soutien nécessaire pour réussir au chapitre de la formation et du perfectionnement des compétences.
  • Le Fonds pour les compétences et les partenariats soutient des projets novateurs qui forment et préparent les Autochtones pour entreprendre des carrières sur le marché du travail canadien dans des emplois précis déterminés par les partenaires de l’industrie. La création de ces projets axés sur la réponse à la demande doit inclure la participation du secteur privé, des provinces et territoires ou d’autres ministères fédéraux, avec une contribution financière équivalente (c.-à-d. pour garantir un nombre minimal d’emplois à la fin des projets).
  • La Stratégie d’emploi pour les jeunes Inuits et des Premières Nations comporte deux volets offrant une expérience de travail appréciable :
    • Connexion compétences aide les jeunes, y compris les Autochtones, aux prises avec des difficultés à décrocher un emploi à acquérir des compétences de base en matière d’employabilité et une précieuse expérience en milieu de travail afin qu’ils puissent réussir leur transition vers le marché du travail ou faire un retour aux études.
    • Le programme Expérience emploi été permet aux jeunes des Premières Nations et Inuits d’acquérir des compétences professionnelles et relatives à l’employabilité, de se préparer à occuper des emplois à temps plein et d’obtenir un revenu suffisant pour poursuivre des études postsecondaires.

Réduire les fossés numériques

Internet fait partie de presque toutes les facettes de notre vie, le nombre d’applications, d’appareils et d’utilisateurs croissant chaque jour. Sans accès à Internet, les Canadiens ne peuvent participer pleinement à l’économie. Cet accès leur permet d’être connectés à leur famille et leurs amis de partout au Canada, d’atteindre les marchés mondiaux et d’utiliser une vaste gamme de mesures de soutien et de services du gouvernement, notamment ceux offerts par le Plan pour l’innovation et les compétences.

Le programme Brancher pour innover vise à procurer aux régions rurales et éloignées de tout le pays l’accès à Internet haute vitesse à large bande. Le programme investit dans les collectivités rurales et éloignées pour que les Canadiens aient accès à l’infrastructure de base nécessaire qui leur permettra de participer pleinement à l’économie numérique et d’en profiter. Travaillant en partenariat avec les gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux, les communautés autochtones et des partenaires du secteur privé, les collectivités branchées ne seront plus confrontées à des goulots d’étranglement de capacité, et il sera possible d’envisager une croissance vers Internet à de plus grandes vitesses. Des investissements dans des réseaux à large bande de qualité faciliteront l’accès à des services novateurs qui permettent d’améliorer l’éducation, les soins de santé, la productivité et la qualité de vie des résidents de ces collectivités. Pour la suite, le gouvernement continuera de s’attaquer aux fossés numériques d’un bout à l’autre du pays, visant à brancher tous les Canadiens.

Brancher pour innover

Défi : Donner aux Canadiens les moyens de participer à l’économie numérique.

Description : Fournir l’accès à Internet aux collectivités rurales et en régions éloignées  — 500 M$/5 ans.

Réalisations : Annonce à ce jour de 180 projets pour connecter plus de 900 collectivités rurales et éloignées au Canada, dont 190 sont des communautés autochtones. Le programme améliorera les connexions à Internet sur 19 500 km de terres parmi les plus isolées, sauvages et accidentées au Canada, dans chaque province et territoire.

 
Brancher pour innover — Gouvernement régional de Kativik

Brancher pour innover a accordé 62,6 millions de dollars au gouvernement régional de Kativik au Nunavik pour son projet de large bande. Ce projet offrira un accès nouveau ou amélioré à Internet haute vitesse à l’ensemble des 14 communautés inuites du Nunavik et à 28 institutions. Il s’agit de la première connexion de fibre optique ultrarapide entre le Nunavik et le Canada du sud.

 
Préparation de l’avenir de la large bande au Canada

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), l’organisme de réglementation des télécommunications, a déclaré en décembre 2016 que la large bande était désormais un service de base. Depuis lors, le gouvernement a travaillé avec le CRTC sur le partage de données et la cartographie de l’infrastructure à large bande afin d’assurer une compréhension commune de l’état du déploiement de celle-ci au Canada et au moment de la mise en œuvre de son fonds de 750 millions de dollars pour la large bande en milieu rural. En octobre 2018, le ministre fédéral et ses homologues des provinces et territoires ont convenu des principes d’une stratégie nationale de services à large bande qui mènera à l’accès universel à Internet haute vitesse à des débits de téléchargement de 50 mégaoctets par seconde et de téléversement de 10 mégaoctets par seconde, et aux plus récents services sans fil mobiles sur les routes principales.

Le gouvernement veille à ce que le Canada dispose d’une infrastructure de télécommunications de calibre mondial et favorise l’innovation par l’accessibilité au spectre pour soutenir la création de nouvelles technologies sans fil, comme celles de cinquième génération (5G). Perspectives du spectre de 2018 à 2022 soutient l’investissement en fournissant aux intervenants une feuille de route transparente et prévisible de l’approche que le gouvernement a adoptée pour faire en sorte que les ressources de spectre appropriées soient offertes afin de répondre à la demande.

Faire en sorte que tous les Canadiens aient la possibilité de participer à l’économie numérique

Parmi d’autres programmes visant l’amélioration de l’accès aux compétences et aux technologies numériques figurent notamment :

  • l’initiative Familles branchées qui traite des enjeux de l’accessibilité et de l’abordabilité en offrant aux familles à faibles revenus admissibles des forfaits Internet à domicile de 10 $ par mois. Les fournisseurs de services participants proposent leur aide sans qu’il en coûte quoi que ce soit aux contribuables ou au gouvernement fédéral;
  • le programme Des ordinateurs pour les écoles fournit des ordinateurs à des écoles, bibliothèques, organismes sans but lucratif, communautés autochtones et Canadiens à faibles revenus admissibles. Le programme permet d’éliminer les problèmes d’abordabilité et veille à ce que tous puissent profiter de la technologie numérique;
  • le Programme d’échange en matière de littératie numérique enseigne les compétences numériques de base à ceux qui sont le plus touchés par le fossé numérique, notamment les Autochtones, les résidents des collectivités rurales ou éloignées, les membres de minorités linguistiques, les personnes à faible revenu, les aînés, les personnes qui n’ont pas terminé leurs études secondaires, de même que les nouveaux arrivants au Canada;
  • le Programme des technologies accessibles cofinance des projets novateurs dirigés par le secteur privé, des organismes sans but lucratif et des instituts de recherche, qui consistent à mettre au point des dispositifs et technologies numériques d’assistance, ayant une capacité d’adaptation, afin d’assurer que les Canadiens handicapés ont la possibilité de participer à l’économie numérique.

Attirer au Canada des gens talentueux du monde entier

La Stratégie en matière de compétences mondiales fournit aux entreprises du pays un processus plus rapide et plus prévisible pour amener au Canada les meilleurs talents et de nouvelles compétences en provenance du monde entier. IRCC et EDSC offrent une prestation rapide de services destinée aux entreprises dans les domaines suivants :

  • un traitement plus rapide pour faire venir des travailleurs hautement qualifiés au Canada en à peine 14 jours;
  • une dispense de permis de travail de courte durée pour les travailleurs hautement qualifiés qui viennent au Canada pour 30 jours ou moins, et pour les chercheurs qui viennent pour une période ne dépassant pas 120 jours;
  • un nouveau mode de service réservé qui offre un soutien et des services spécialisés et directs en matière d’immigration aux entreprises cherchant à faire un important investissement créateur d’emplois au Canada. Plus de 115 entreprises ont été aiguillées vers le service depuis 2017;
  • un projet pilote de 24 mois lancé dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires. Les employeurs admissibles qui cherchent à embaucher des travailleurs étrangers hautement qualifiés aux compétences uniques peuvent faire traiter en 10 jours ouvrables par EDSC leurs demandes d’évaluation des répercussions sur le marché du travail, y compris l’élaboration de leurs plans des avantages relatifs au marché du travail. Les travailleurs étrangers admissibles dont les demandes ont été approuvées par leur employeur dans le cadre du projet pilote peuvent recevoir leur permis de travail d’IRCC en deux semaines. Les employeurs qui ont réussi à embaucher dans le cadre de ce programme proviennent d’un vaste éventail d’industries, dont les technologies de l’information et des communications, les effets visuels et l’animation, les jeux et divertissements vidéo, la fabrication de pointe, les services financiers et les technologies propres.

[TRADUCTION] « La mise en œuvre de la Stratégie en matière de compétences mondiales a un effet positif sur Ubisoft Toronto de plusieurs manières. Nous sommes maintenant en mesure d’attirer rapidement les meilleurs talents dans notre studio, ce qui nous permet de demeurer un joueur clé dans notre industrie. En outre, l’expérience du service à la clientèle par l’entremise du mode de service réservé est impeccable. Notre gestionnaire de compte va toujours plus loin pour nous fournir les bonnes informations sur un programme ou l’état d’un dossier. »

— Ubisoft Toronto

Volet des talents mondiaux

Défi : Donner aux entreprises rapidement et de façon prévisible l’accès à des personnes du monde entier possédant les compétences demandées.

Description : Fournit un processus accéléré et plus prévisible pour amener au Canada les meilleurs talents du monde entier.

Réalisations : 3 265 demandes ont été approuvées pour plus de 990 employeurs dans le cadre du Volet des talents mondiaux en date de novembre 2018, créant 9 732 stages coopératifs rémunérés et 40 833 emplois pour les Canadiens; elles ont suscité l’investissement de 87,5 M$ pour la formation.

Recrutement des meilleurs chercheurs au Canada par l’intermédiaire du programme Chaires de recherche Canada 150

La Stratégie en matière de compétences mondiales est complétée par d’autres initiatives visant à attirer des chercheurs de talent de partout dans le monde, comme le programme Chaires de recherche Canada 150. Ce programme a recruté d’éminents chercheurs de Harvard, de l’University College of London et de l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace (NASA) des États-Unis. Parmi les 25 chaires, 15 des chercheurs sont des femmes et 10 sont des expatriés canadiens qui reviennent au pays pour y mener d’ambitieux programmes de recherche. Les chaires actuelles sont occupées par :

 

Margo Seltzer
Université de Colombie-Britannique

Chaire de recherche Canada 150 en systèmes informatiques mondiaux

 

Julienne Christine Stroeve
Université du Manitoba

Chaire de recherche Canada 150 en couplage climat-glace de mer

 

Alán Aspuru-Guzik
Université de Toronto

Chaire de recherche Canada 150 en chimie théorique et quantique

 

Anita Tam Layton
Université de Waterloo

Chaire de recherche Canada 150 en mathématiques pour la biologie et la médecine

 

Jonathan L. Sievers
Université McGill

Chaire de recherche Canada 150 en cosmologie théorique et observationnelle

 
Réaffirmer le leadership du Canada en IA

Le Canada a été à l’avant-garde de la révolution de l’IA en raison des investissements soutenus qu’il a effectués depuis les années 1980, attirant au pays les meilleurs esprits en IA au monde. Depuis, il peut compter sur ses établissements d’enseignement de premier plan, ses chercheurs de calibre mondial et ses entreprises technologiques de pointe. La création et l’essor de l’écosystème de l’IA sont attribuables à la recherche menée ici par quelques-uns des plus grands esprits du domaine, dont Geoffrey Hinton (Université de Toronto), Yoshua Bengio (Université de Montréal) et Richard Sutton (Université de l’Alberta). Aujourd’hui, une nouvelle génération de chercheures et d’entrepreneures apporte également d’importantes contributions.

De gauche à droite : Richard Sutton, Geoffrey Hinton et Yoshua Bengio.

Crédit photo : Creative Destruction Lab / Conférence sur l’apprentissage machine et le marché de l’intelligence, 2016

La Stratégie pancanadienne en matière d’intelligence artificielle vise à fournir le talent, le soutien et les ressources dont le Canada a besoin pour maintenir sa position de chef de file. La Stratégie en matière d’IA, dirigée par l’Institut canadien de recherches avancées (ICRA) et travaillant en partenariat avec l’Alberta Machine Intelligence Institute (AMII) à Edmonton, l’Institut Vecteur à Toronto et le Montreal Institute for Learning Algorithms (MILA) à Montréal, poursuit quatre grands objectifs :

  • accroître le nombre de chercheurs exceptionnels et de diplômés compétents dans le domaine de l’IA au Canada;
  • établir des nœuds d’excellence scientifique interconnectés dans les trois principaux centres d’IA, soit Edmonton, Montréal et Toronto;
  • créer un leadership intellectuel mondial sur les répercussions économiques, éthiques, stratégiques et juridiques des percées en IA;
  • soutenir une communauté nationale de recherche en IA.

En décembre 2018, l’ICRA a annoncé 29 chaires du Canada en IA dans le but de garder et de recruter les meilleurs chercheurs universitaires pour les trois instituts partenaires. L’ICRA financera prochainement des groupes de travail pertinents du point de vue des politiques, dont le mandat consistera à examiner les répercussions de l’IA sur le gouvernement et la société.

En tant que pays hôte du G7 en 2018, le Canada a prôné une approche concertée en matière d’IA qui est axée sur les marchés, inclusive, centrée sur l’humain, respectueuse des droits et multipartite  — comme en témoigne la Déclaration des ministres de l’Innovation du G7 au sujet de l’intelligence artificielle et la Vision commune de Charlevoix sur l’avenir de l’intelligence artificielle. Réunissant plus de 150 des plus éminents penseurs de l’IA des secteurs public et privé de l’ensemble des pays du G7 en décembre 2018, la Conférence multipartite du G7 sur l’intelligence artificielle a été l’occasion de discuter de façons de faciliter l’adoption responsable de l’IA, visant plus particulièrement à favoriser l’inclusion dans le développement et le déploiement de l’IA, à réduire les obstacles à l’innovation et à rehausser le degré de confiance du marché, à encourager la responsabilisation relativement à l’IA et à promouvoir la confiance de la société, ainsi que l’avenir du travail et les compétences pour l’économie moderne  — cela dans la perspective d’établir une vision commune de l’IA centrée sur l’humain.

Afin de promouvoir sa vision de l’IA à plus long terme, le Canada collabore également avec la France à mettre sur pied un Groupe international d’experts en intelligence artificielle (G2IA), comme l’ont annoncé le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et le président de la France en 2018. Le G2IA favorisera la collaboration internationale afin d’améliorer la compréhension commune des enjeux liés à l’IA, et de soutenir et guider une adoption responsable de l’IA centrée sur l’humain qui se fonde sur le respect des droits de la personne, l’inclusion, la diversité, l’innovation et la croissance économique. Au cours de l’année 2019, le Canada et la France inviteront des partenaires internationaux ayant des opinions convergentes à se joindre à eux dans le but de transformer le G2IA en un point de référence mondiale en matière d’IA.

Les Canadiennes en IA : quatre femmes parmi nombre d’étoiles et modèles de rôle
Joëlle Pineau
Crédit photo : Marin Leroux, gracieuseté du CRSNG

Joëlle Pineau est professeure agrégée et boursière William Dawson à l’Université McGill où elle codirige le laboratoire de raisonnement et d’apprentissage. Elle dirige également le laboratoire de recherche sur l’IA de Facebook à Montréal. La recherche de Mme Pineau porte sur le développement de nouveaux modèles et algorithmes, et sur leur application à des problèmes complexes en robotique, en soins de santé et dans d’autres domaines.

Doina Precup
Crédit photo : Owen Egan, gracieuseté de l’Université McGill

Doina Precup est chef d’équipe de recherche à DeepMind Montréal, professeure agrégée en informatique à l’Université McGill et chercheure principale à l’Institut canadien de recherches avancées. Mme Precup est une experte de renommée mondiale dans le domaine de l’apprentissage par renforcement, un type d’apprentissage automatique inspiré de la psychologie comportementale.

Raquel Urtasun
Crédit photo : gracieuseté de l’Université de Toronto

Raquel Urtasun est la directrice d’Uber ATG Toronto. Elle est également professeure agrégée au département d’informatique de l’Université de Toronto, titulaire d’une chaire de recherche du Canada en apprentissage automatique et vision par ordinateur, et cofondatrice de l’Institut Vecteur pour l’intelligence artificielle.

Foteini Agrafioti
Crédit photo : Borealis AI

Foteini Agrafioti est scientifique en chef à RBC et chef de Borealis AI. Elle est responsable du portefeuille de propriété intellectuelle de RBC dans les domaines de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique. Avant de se joindre à Borealis AI, Mme Agrafioti a fondé Nymi, une entreprise de sécurité biométrique qui fabrique le bracelet Nymi, dont elle a été la directrice de la technologie. Mme Agrafioti est l’inventrice de HeartID, la première technologie biométrique à authentifier les utilisateurs en fonction de leur rythme cardiaque unique.

 

Sommaire

Le gouvernement du Canada collabore avec des partenaires de tout le pays pour doter les Canadiens des compétences de l’avenir, par exemple avec le programme CodeCan qui comble les lacunes en matière d’accès à la formation en compétences numériques et de codage. Des milliers de stages de recherche Mitacs proposent des occasions d’apprentissage en milieu de travail pour les jeunes. Le Plan renforce l’apprentissage continu, notamment au moyen de nouvelles approches expérimentales. Les entreprises canadiennes disposent maintenant d’un accès rapide et prévisible à des personnes talentueuses du monde entier. La connectivité Internet, l’infrastructure numérique fondamentale de l’époque actuelle, devient une réalité pour plus de 900 collectivités rurales et éloignées, dont 190 communautés autochtones.

Malgré les progrès accomplis pour doter les Canadiens des compétences dont ils auront besoin pour l’avenir du travail, un soutien supplémentaire est requis pour accroître les mesures actuelles. Par exemple, les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de l’Innovation et du Développement économique ont convenu, en octobre 2018, d’assurer un accès universel à Internet haute vitesse et aux plus récents services sans fil mobiles sur les routes principales, ainsi que dans les milieux de travail et de vie des Canadiens. Le Conseil des Compétences futures, qui représente les secteurs privé, du travail, de l’éducation et de la formation, de la recherche et des organismes sans but lucratif, offrira des avis sur les compétences émergentes et les tendances du marché du travail, et le Centre des Compétences futures explorera de nouvelles approches en matière de développement des compétences.

Figure 7.
Programmes qui touchent tous les segments de la société canadienne
Version textuelle

 

Création d’écosystèmes : Science, technologie et supergrappes

Créer des écosystèmes d’innovation grâce à la conclusion de nouveaux partenariats, et combler le fossé qui sépare l’idée de la commercialisation et de la multiplication d’entreprises dotées d’un esprit planétaire

Notre approche

Pour réussir à devenir une nation parmi les plus innovatrices au monde, le Canada doit renforcer les voies qui mènent de la science à la commercialisation, et de l’investissement à l’expansion. Le Plan pour l’innovation et les compétences crée de nouvelles supergrappes d’innovation qui formeront des écosystèmes avant-gardistes et stimuleront la compétitivité du Canada. Les supergrappes soutiennent les quatre piliers du Plan, notamment en développant les bassins de talents, en encourageant une augmentation des investissements des entreprises dans la R-D, en renforçant les chaînes d’approvisionnement et les relations entre les entreprises, et en attirant des entreprises bien établies. Elles représentent une approche transformationnelle du soutien du gouvernement à l’innovation. L’approche écosystémique du Plan est stimulée par le récent investissement historique du gouvernement dans la science fondamentale qui occasionnera des découvertes qui seront des premières mondiales et alimentera la filière d’innovation.

Ce que cette approche apporte de nouveau :

  • Elle consiste en une démarche expérimentale transformationnelle dont le but est de mettre sur pied des supergrappes  — des écosystèmes d’innovation à grande échelle et de calibre mondial  — en vue de renforcer la compétitivité canadienne.
  • Elle met un accent plus prononcé sur la science et la prise de décisions basées sur des faits probants, grâce à des investissements dans la recherche fondamentale et à une nouvelle orientation vers la recherche multidisciplinaire internationale.
  • Elle aide les entreprises canadiennes à mieux comprendre la PI afin qu’elles puissent profiter de ses avantages et propager leurs innovations à plus grande échelle.

Résultats attendus :

  • Créer des écosystèmes d’innovation concurrentiels sur les marchés mondiaux qui constituent de nouveaux bassins de talents, réalisent des recherches multidisciplinaires, attirent des investissements internationaux, relient les PME à de grandes entreprises, intègrent les chaînes de valeurs et renforcent les grandes entreprises bien établies.
  • Augmenter le soutien à la science fondamentale au moyen du financement et de l’infrastructure nécessaires pour faire des découvertes scientifiques qui sont des premières mondiales.

Programmes et initiatives clés :

  • Initiative des supergrappes d’innovation
  • Recherche fondamentale
  • Conseils subventionnaires
  • Infrastructure scientifique
  • Conseil national de recherches du Canada
  • Stratégie en matière de propriété intellectuelle et normalisation

Le Canada a besoin de créer des écosystèmes d’innovation au sein desquels l’industrie, les chercheurs universitaires et d’autres innovateurs collaboreront à l’établissement d’un bassin de talents, mèneront des recherches, commercialiseront des idées, attireront des investissements, renforceront les chaînes d’approvisionnement et favoriseront la croissance d’entreprises dont les activités sont axées sur l’exportation. La nation doit maintenant développer et soutenir stratégiquement les forces émergentes dans les secteurs à fort potentiel de croissance, comme celui des technologies numériques, des industries des protéines, de la fabrication de pointe, de l’IA et des océans.

Le recul de la science fondamentale et de la R-D appliquée doit être renversé, tout comme la baisse des investissements des entreprises dans la R-D. Il faut activement abattre les obstacles singuliers auxquels se heurtent les chercheurs en début de carrière et les chercheures qui souhaitent entreprendre une carrière en sciences, et il est également nécessaire de renouveler l’infrastructure scientifique vieillissante qui a empêché les chercheurs de devenir les meilleurs au monde. Les forces actuelles du Canada dans le domaine de la recherche n’ont pas entraîné suffisamment de résultats au chapitre de la recherche appliquée, des technologies ou de l’innovation.

Les initiatives de ce secteur du Plan visent à :

  • conclure de nouveaux partenariats et créer des écosystèmes d’avant-garde;
  • instaurer une nouvelle vision pour la science et la recherche;
  • élaborer une nouvelle conception du Conseil national de recherches (CNRC);
  • développer la capacité en matière de PI.

Instaurer une nouvelle vision pour la science et la recherche

La science et la recherche sont les moteurs de l’innovation et de la croissance économique. Le Plan pour l’innovation et les compétences insuffle une vigueur renouvelée à la recherche scientifique au Canada. Les recommandations de l’examen du soutien à la science fondamentale réalisé par le Comité consultatif sur l’examen du soutien fédéral à la science fondamentale ont fourni les arguments qui ont mené à cette nouvelle orientation.

Formé en juin 2016 et présidé par le Dr C. David Naylor, le Comité a examiné différentes façons de rendre plus stratégiques et plus efficaces les investissements du gouvernement fédéral dans la science et la recherche menée dans les établissements d’enseignement supérieur. Il a finalement été constaté qu’en dépit des solides fondations du Canada au chapitre de la recherche et de la science, des lacunes importantes requièrent des solutions immédiates. Celles-ci comprennent notamment l’apport d’un soutien adéquat aux chercheurs, ainsi qu’une meilleure harmonisation et coordination du soutien du gouvernement à la science. Le Comité a également souligné plusieurs possibilités, à savoir obtenir de meilleurs résultats en matière d’équité et de diversité grâce à un soutien plus efficace pour les chercheurs en début de carrière, habiliter les Autochtones à mener des recherches, et créer des partenariats avec la communauté scientifique élargie (Canada, 2017). Le Plan pour l’innovation et les compétences reflète un effort concerté pour répondre aux recommandations du Comité en accordant un appui à la science et aux chercheurs, en fournissant à ces derniers les outils et l’équipement dont ils ont besoin et en offrant des conseils scientifiques indépendants.

Recherche fondamentale

Des chercheurs hautement qualifiés et de calibre mondial effectuent la recherche fondamentale à risque élevé qui est souvent à la source des découvertes et des innovations les plus rentables. C’est pourquoi le gouvernement a annoncé dans le budget de 2018 la plus forte augmentation du financement accordé à ce jour à la recherche fondamentale par l’entremise des conseils subventionnaires, soit près de 1,7 milliard de dollars sur 5 ans. Ce financement comprend le Fonds Nouvelles frontières en recherche pour la recherche dirigée par des chercheurs et pour la recherche interdisciplinaire, internationale, présentant des risques élevés et demandant des résultats rapides.

Une nouvelle vision pour la science

Défi : Effectuer des recherches menant à des découvertes de calibre mondial qui sont sources d’innovation.

Description : Un investissement historique de 4 G$ pour soutenir les travaux des chercheurs, et leur donner accès à des outils et des installations à la fine pointe.

Texte du gazouillis

Le premier ministre Justin Trudeau et la ministre Kirsty Duncan sont l’hôte [sic] d’une foire scientifique sur la colline du Parlement à Ottawa, où des jeunes de partout au Canada ont présenté leurs projets créatifs et novateurs.

Le nouveau Comité de coordination de la recherche au Canada (CCRC) coordonne les programmes et les politiques des conseils subventionnaires et de la Fondation canadienne pour l’innovation, et veille à ce que les chercheurs du Canada disposent du soutien dont ils ont besoin pour réussir. Par l’intermédiaire du CCRC, les conseils subventionnaires élaborent de nouvelles stratégies en matière de diversité visant à créer une plus grande équité, multiplicité et inclusion parmi les bénéficiaires de financement. Le Comité a pour directives de soutenir des domaines de recherche nouveaux et transformateurs, et de mieux harmoniser toutes les subventions de recherche. Les stratégies susmentionnées influeront sur la répartition de nouveaux fonds destinés aux chaires de recherche du Canada.

Le CCRC conçoit également de nouvelles modalités de soutien à l’écosystème de la science, explorant des façons de venir en aide aux chercheurs en début de carrière, d’encourager la recherche interdisciplinaire et de conclure des partenariats internationaux en plus grand nombre. Au cours de l’été 2018, le CCRC a sondé les opinions de la communauté de recherche du Canada en ce qui a trait à l’élaboration des nouvelles stratégies de même qu’à la modernisation du système de recherche. Cette première étape constitue un programme pilote qui s’adresse aux chercheurs en début de carrière. En partenariat avec les communautés autochtones, le CCRC met au point un modèle interdisciplinaire de formation à la recherche dans le cadre des efforts de réconciliation avec les Premières Nations, les Métis et les Inuits.

Organismes de recherche tiers au Canada

En complément à l’important travail des conseils subventionnaires, un certain nombre d’organismes de recherche tiers de calibre mondial, que soutient le gouvernement, aident le Canada à maintenir son rôle de chef de file dans le domaine de la recherche fondamentale. Parmi ceux-ci figurent :

Génome Canada, qui fait progresser la recherche en génomique en tant que plateforme technologique transversale.

L’Institut de l’informatique quantique, qui exploite les lois naturelles quantiques pour concevoir de nouvelles technologies et stimuler les économies de l’avenir.

Institut Périmètre de physique théorique, dont les activités comprennent la recherche scientifique, la formation et la sensibilisation pédagogique en physique théorique fondamentale.

Centre for Drug Research and Development, qui dynamise l’industrie canadienne des sciences de la vie en formant des personnes talentueuses dans les domaines de la recherche et des affaires, et en fondant et faisant prospérer de grandes entreprises.

Dans le cadre du budget de 2018, il a été annoncé que le gouvernement examinera une nouvelle approche pour déterminer comment affecter le financement fédéral aux organismes de recherche tiers, comme l’a recommandé l’Examen du soutien fédéral aux sciences, afin de rendre le financement fédéral pour la recherche mieux adapté et plus efficace relativement à ces organismes.

Infrastructure de recherche

La Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) reçoit un financement permanent, dont plus de 763 millions de dollars sur 5 ans, pour permettre aux chercheurs de se procurer les outils et les installations dont ils ont besoin. Depuis 1997, le gouvernement a investi plus de 7 milliards de dollars par l’entremise de la FCI. Les scientifiques fédéraux bénéficieront également d’un soutien financier de 2,8 milliards de dollars sur 5 ans qui servira à la modernisation des laboratoires de recherche fédéraux. Le Plan fournit aux universités des ressources pour couvrir les coûts indirects de la recherche par un financement de 231,3 millions de dollars sur 5 ans provenant du Fonds de soutien à la recherche afin d’aider les établissements d’enseignement postsecondaire à maintenir des installations de recherche de calibre mondial. Ce financement aide à couvrir les coûts indirects de la recherche, dont les coûts liés à l’entretien des laboratoires et d’autres espaces de recherche qui sont en général partagés.

La recherche de calibre mondial requiert que les chercheurs de toutes les disciplines scientifiques traitent, échangent, partagent et visualisent rapidement de grandes quantités de données d’une manière novatrice. L’investissement de 570 millions de dollars dans une Stratégie pour l’infrastructure de recherche numérique permettra aux chercheurs d’obtenir un meilleur accès à des ressources de calcul avancé et de données massives.

Mme Mona Nemer (à gauche) et l’honorable Kirsty Duncan, ministre des Sciences et du Sport (à droite)

 
 
Conseils scientifiques

Le Conseil des académies canadiennes, un organisme sans but lucratif qui offre des évaluations scientifiques indépendantes servant à éclairer l’élaboration de politiques relatives à des domaines prioritaires, bénéficie d’un financement permanent. De plus, la nouvelle conseillère scientifique en chef du Canada, Mme Mona Nemer, veille à ce que les travaux scientifiques du gouvernement soient intégralement mis à la disposition du public, encourage les scientifiques à s’exprimer librement au sujet de leurs travaux et assure que les décisions du gouvernement tiennent compte des analyses scientifiques.

Une nouvelle conception du Conseil national de recherches

En tant que plus important acteur fédéral en matière de R-D, le CNRC est réputé depuis un siècle pour son réseau national de chercheurs et d’installations scientifiques qui lui permettent de relever les défis immédiats les plus pressants du Canada et d’atteindre ses objectifs d’innovation à long terme.

Fort d’une nouvelle vision, d’une nouvelle mission et d’un nouvel ensemble de valeurs, le CNRC mobilise son expertise et ses installations spécialisées pour établir une plateforme de collaboration en vue de rassembler les gens et les idées qui permettront de réaliser des percées et de trouver des solutions dans des domaines qui comptent pour les Canadiens.

Par exemple, le CNRC renforce son engagement auprès des entreprises canadiennes pour leur donner accès à une expertise technique et à des infrastructures adéquates à chaque étape de leur courbe de croissance. Pour ce faire, le CNRC met en œuvre de nouvelles initiatives qui élargissent ses réseaux actuels, éliminent les obstacles administratifs qui nuisent à la collaboration en R-D et offrent aux entreprises le soutien dont elles ont besoin au moment opportun. Ces mesures comprennent la mise à profit l’expertise scientifique du CNRC ainsi que l’encouragement à entretenir de solides liens de collaboration avec des innovateurs de l’industrie et des chercheurs universitaires.

Le CNRC réunit les meilleurs cerveaux disponibles pour faire progresser les connaissances, la science fondamentale et les avancées technologiques qui contribuent à l’excellence du Canada en matière de recherche. Par exemple, il propose de grands défis à des équipes de chercheurs des secteurs universitaire, industriel et gouvernemental, les invitant à transformer des idées audacieuses en applications novatrices qui répondent aux problèmes économiques et sociétaux les plus urgents du Canada, et qui concordent avec les priorités du gouvernement, comme les supergrappes. À court terme, ces équipes concentreront leurs travaux sur le développement :

  • de nouveaux matériaux pour des sources d’énergie propres et durables;
  • de technologies perturbatrices en vue d’améliorer grandement les résultats de santé;
  • de réseaux sécurisés à haut débit destinés aux régions rurales et aux collectivités éloignées;
  • d’outils de conception assistée par l’IA et de compétences qui sous-tendent les trois autres domaines.

En vue d’augmenter sa capacité à mener des recherches exploratoires et appliquées de pointe, le CNRC met sur pied des « centres de collaboration » avec des partenaires de recherche des universités et des hôpitaux, comme le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, qui se spécialise en cancer pédiatrique; l’Université de Toronto, qui se concentre sur la microfluidique; l’Université Memorial de Terre-Neuve, qui se penche sur les technologies océaniques; et l’Université du Nouveau-Brunswick, qui se consacre à la cybersécurité.

L’imagerie par rayon X vient améliorer la netteté et la sécurité de pièces imprimées en 3D

Le Conseil national de recherches du Canada et Advanced Powders & Coatings, une filiale de GE Additive, ont élaboré une nouvelle méthode pour vérifier la qualité des poudres employées en impression 3D, ce qui aboutira à l’impression de pièces plus robustes, plus nettes et plus sécuritaires pour les secteurs de l’aéronautique et des dispositifs médicaux.

Grâce à ce procédé novateur, il est possible de détecter les particules étrangères présentes en infime quantité dans les poudres au moyen de la microtomographie aux rayons X assistée par ordinateur et de l’analyse des images tridimensionnelles. La technique permet de visualiser chaque particule étrangère, puis d’en mesurer les dimensions, la brillance et la concentration globale. Sa sensibilité et sa discrimination, supérieures à celles des méthodes d’analyse chimique actuelles, s’avèrent un véritable atout quand la contamination croisée est une source d’inquiétude.

La nouvelle technique a été validée sur les poudres de titane servant à fabriquer des pièces destinées à l’industrie aérospatiale, en collaboration avec divers partenaires industriels. Les équipes élargissent maintenant leurs compétences à d’autres matériaux et métaux, comme les alliages de nickel. La méthode pourrait se révéler d’une grande utilité pour certifier les poudres recyclées employées dans des applications où la sécurité est primordiale.

Fabrice Bernier, chercheur au CNRC, analyse des poudres employées en impression 3D.
Crédit photo : CNRC

 
Améliorer la santé des collectivités nordiques du Canada

Les chercheurs du CNRC ont travaillé avec l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et InventVacc Biologicals de Vancouver pour créer un vaccin contre la bactérie Hæmophilus influenzæ de type A (Hia) à l’intention des résidents du Nord canadien. L’homologation, la production et les essais cliniques de ce vaccin nous rapprocheront de l’éradication de cette infection bactérienne qui peut entraîner la méningite et d’autres maladies mortelles, en particulier chez les enfants en bas âge des collectivités nordiques.

Développer les capacités en matière de propriété intellectuelle

La propriété intellectuelle (PI) aide les chercheurs à atteindre le succès commercial en protégeant leurs idées et en s’assurant qu’ils récoltent tous les fruits de leurs inventions et créations. Les PME qui détiennent des titres de PI officiels sont 4 fois plus susceptibles de faire des exportations et 64 % plus susceptibles d’afficher une croissance élevée. Les entreprises qui ont recours à la PI dans les industries à forte concentration de brevets ont de 8 à 10 fois plus de revenus que celles qui ne l’utilisent pas (Statistique Canada, 2014).Les entreprises à forte concentration de PI paient en moyenne des salaires plus élevés de 16 % que les entreprises ayant peu ou pas de PI. Les PME qui détiennent une PI officielle sont trois fois plus susceptibles de s’engager dans l’innovation de produits que celles qui n’en détiennent pas et deux fois plus susceptibles de s’engager dans d’autres types d’innovation. Mais seulement 10 % des PME canadiennes ont une PI officielle et seulement 4,2 % ont une stratégie en matière de PI. La faible littératie, la complexité et les coûts de la PI ont posé des défis aux innovateurs et aux PME canadiennes.

[Traduction] « Une stratégie nationale sur la propriété intellectuelle est attendue depuis longtemps pour le Canada et s’avère essentielle pour assurer la réussite du programme d’innovation du gouvernement. Les innovateurs canadiens se réjouissent de la création d’un collectif de brevets en tant que nouvel outil dans la trousse à outils de la politique numérique du 21e siècle au Canada. L’engagement d’investir plus de 85 millions de dollars au cours des cinq prochaines années est un bon point de départ pour le gouvernement pour faire en sorte que la valeur de la recherche financée par l’État demeure au Canada et profite à l’économie nationale, en plus de donner la liberté de fonctionner aux entreprises canadiennes. »

— Conseil canadien des innovateurs

La Stratégie en matière de propriété intellectuelle donne accès à de nouvelles ressources en PI aux chercheurs et entreprises du Canada. Son approche en trois volets est axée sur la sensibilisation à la PI, l’éducation et les conseils, les outils stratégiques en PI pour la croissance et la législation en matière de PI.

Premièrement, comprendre le précieux rôle que peut jouer la PI pour soutenir la croissance des entreprises s’avère une étape préliminaire essentielle. Une série de nouvelles initiatives visent à accroître la sensibilisation à la PI, en particulier chez les femmes, les entrepreneurs autochtones et d’autres groupes qui ont été moins susceptibles d’avoir recours à la PI. Il s’agit notamment d’offrir un soutien aux peuples autochtones pour qu’ils participent à des discussions nationales et internationales sur la PI en se mobilisant sur le plan national, ainsi qu’à des activités de recherche et de renforcement des capacités. La Stratégie appuie également la formation des employés fédéraux qui s’occupent de PI dans le cadre des programmes d’innovation et le développement de l’expertise en PI et des avis juridiques dans le milieu canadien de l’innovation (p. ex., une approche fondée sur le partenariat pour améliorer l’accès des entrepreneurs aux cliniques juridiques en PI dans les universités, et la création d’une équipe d’experts en PI au sein du gouvernement pour veiller à ce que tous les programmes d’innovation destinés aux entreprises tiennent compte de la PI).Dans l’ensemble, l’Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC) lance une série de programmes afin d’aider à améliorer la littératie en PI chez les Canadiens.

Deuxièmement, la Stratégie en matière de PI aide les entreprises à croître et à saisir la valeur économique de la PI. Par exemple, la création d’un nouveau marché de la PI, un guichet unique qui donne accès en ligne aux titres de PI appartenant au secteur public pouvant être offerts sous licence ou vendus, vise à réduire les frais liés aux opérations pour les entreprises et les chercheurs et à améliorer l’accès des entrepreneurs à la PI appartenant au secteur public. De plus, un projet pilote de collectif de brevets travaillera avec les entrepreneurs pour promouvoir les pratiques exemplaires en matière de PI et les sensibiliser, fournir de l’information et un soutien en matière de brevets, et faciliter l’accès aux brevets. Ainsi, les petites et moyennes entreprises auront un meilleur accès à la PI nécessaire pour prospérer.

Pour soutenir un régime de PI qui fonctionne bien, qui apporte plus de clarté et diminue les pratiques abusives, le gouvernement continuera également de mettre à jour et de moderniser le cadre législatif du Canada en matière de PI. Déjà en 2018, il a adopté plusieurs changements afin de prévenir les abus et d’améliorer l’efficacité du régime de PI. Les travaux concernant ces réformes se poursuivront, notamment par l’établissement d’exigences minimales pour les lettres de demande de brevet, l’adoption de nouvelles échéances pour les décisions de la Commission du droit d’auteur du Canada et la création d’un nouveau collège d’agents de brevets et de marques de commerce.

Importance de la marque de commerce

Dorothy Grant
Crédit photo : Nadya Kwandibens

L’histoire de la créatrice de mode haïda Dorothy Grant en est une d’inspiration et de détermination. Du tressage de chapeaux fabriqués avec des racines d’épinette avec sa grand-mère en 1981 à l’ouverture d’une boutique au centre-ville de Vancouver en 1994, pour recevoir l’Ordre du Canada en 2015, Dorothy Grant a réalisé ses rêves et fait connaître la culture haïda dans le monde entier. Selon la créatrice de mode :

[Traduction] « Je savais il y a 30 ans que mon logo (deux mains) traduisait la philosophie de base de mes créations de mode. Au début, je l’utilisais comme étiquette pour mes vêtements. Ensuite, je l’ai fait enregistrer en tant que marque de commerce qui représenterait toujours mon nom, que j’avais passé des années à faire connaître. J’ai lutté pendant six ans contre une entreprise qui prétendait que ma marque de commerce ressemblait trop à la leur : une bataille que j’ai gagnée, et qui valait la peine d’être livrée. Le monde de la mode est plein d’imitateurs qui vont copier sans demander. C’est pour cela qu’il est utile d’avoir une marque déposée pour prouver que vous en êtes le propriétaire. Les gens sont moins susceptibles de vous copier. »

Le travail de Dorothy conjugue de façon innovatrice les lignes de l’art haïda et la haute couture et a été présenté dans quinze musées au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Nouvelle-Zélande. Ses créations ont été portées dans des défilés de mode et sur le tapis rouge des oscars et lui ont valu un nombre impressionnant de prix au cours de sa carrière, qui couvre plus de quatre décennies.

 

Les supergrappes : Allier la science à la technologie pour attirer les investissements et créer des écosystèmes

Figure 8.
Les supergrappes du Canada
Version textuelle

Carte indiquant l’emplacement des cinq supergrappes au Canada :

  1. Supergrappe des technologies numériques dans la région de la côte sud de la Colombie-Britannique
  2. Supergrappe des industries des protéines dans les Prairies
  3. Supergrappe de la fabrication de pointe dans le sud-ouest de l’Ontario
  4. Supergrappe SCALE.AI dans le haut-Saint-Laurent
  5. Supergrappe de l’économie océanique dans la région de l’Atlantique

Le gouvernement comble les écarts entre la science et la commercialisation et ceux de l’investissement à l’expansion par le truchement de l’Initiative des supergrappes d’innovation. En créant de nouveaux écosystèmes d’innovation, les supergrappes soutiennent chaque pilier du Plan pour l’innovation et les compétences, faisant progresser le développement des compétences, la recherche fondamentale et appliquée, la commercialisation, l’investissement, la croissance et l’exportation. Le fait de favoriser les partenariats entre les chercheurs, les établissements d’enseignement postsecondaire, les investisseurs, les intermédiaires en innovation et les entreprises donne lieu à la création de nouveaux débouchés et génère de la croissance dans l’ensemble de l’écosystème de l’innovation. Des partenariats plus solides entre les entreprises et les établissements d’enseignement postsecondaire contribuent à doter les diplômés des compétences nécessaires pour obtenir les emplois recherchés et fournir aux entreprises les talents dont elles ont besoin pour réussir. Ces partenariats facilitent le transfert de technologies et l’application de nouvelles idées sur le marché. La conclusion de partenariats du bon type dans les chaînes d’approvisionnement peut mener à de nouvelles économies et à des avantages financiers mutuels pour les entreprises, grandes et petites. Un écosystème d’innovation dynamique soutient des grappes d’entreprises à forte croissance qui échangent des pratiques exemplaires et créent une demande pour des biens et services plus perfectionnés sur le plan technologique.

De solides partenariats entre des entreprises, des chercheurs universitaires et d’autres intervenants de l’écosystème de l’innovation, comme des investisseurs de capital de risque, ont stimulé la croissance de grappes de renommée mondiale, comme celles que l’on retrouve dans la Silicon Valley, de même qu’à Boston, Tel-Aviv, Londres, Berlin, Shanghai et Bengaluru (Startup Genome, 2018). Ces grappes ont la capacité d’impulser la croissance dans l’ensemble d’un pays. Par exemple, la Silicon Valley et le corridor du Nord-Est américain (qui comprend notamment Boston, la ville de New York, Philadelphie, Baltimore et Washington) représentent 25 % du PIB des États-Unis (Khanna, 2016).

Le Plan pour l’innovation et les compétences adopte une nouvelle approche en vue de renforcer les grappes les plus prometteuses du Canada et d’accélérer la croissance économique dans les industries de pointe très novatrices grâce à l’Initiative des supergrappes d’innovation. Les supergrappes sont des foyers d’innovation qui allient la science à l’investissement, dynamisent les économies, stimulent la croissance et créent des milliers d’emplois pour la classe moyenne. Étant très rapprochées géographiquement et étroitement liées au sein de leurs écosystèmes d’innovation locaux, les supergrappes réunissent des entreprises de toutes tailles, des établissements d’enseignement postsecondaire et d’autres instituts de recherche, des sources de financement et d’autres actifs d’innovation. Dans l’ensemble, les supergrappes encouragent les activités de R-D pilotées par l’industrie, fournissent l’accès à de l’équipement de recherche de pointe, créent des bassins de personnes talentueuses hautement qualifiées, attirent des investissements d’entreprises internationales et établissent des carrefours d’avantage concurrentiel mondial pour les industries de pointe.

Supergrappes

Défi : Créer un avantage durable à partir de réseaux et de grappes de forte densité.

Description : Établir de nouveaux partenariats pilotés par l’industrie pour miser sur 5 secteurs où le Canada possède des atouts majeurs  — 950 M$ sur 5 ans.

Réalisations : Cinq supergrappes ont été choisies, représentant plus de 450 entreprises, 60 établissements d’enseignement postsecondaire et 180 autres participants qui doubleront les investissements ciblés, dollar pour dollar, jusqu’à concurrence de 950 M$ durant 5 ans. L’on s’attend à créer 50 000 emplois pour la classe moyenne et à faire croître l’économie canadienne de 50 G$ au cours de la prochaine décennie.

Miser sur l’expérience canadienne en matière de collaboration et de partenariat

Au cours des dernières décennies, les nombreuses réussites en matière de grappes technologiques au Canada se sont fondées sur des approches de collaboration mises de l’avant par des organismes comme le Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec, Innovacorp en Nouvelle-Écosse, Canada’s Oil Sands Innovation Alliance dans l’Ouest canadien, le Centre for Drug Research and Development en Colombie-Britannique, le MaRS Innovation District à Toronto et Communitech à Waterloo (le corridor Toronto-Waterloo souvent appelé la Silicon Valley du Nord). Cependant, il n’y a pas eu au Canada un nombre suffisant d’initiatives de ce genre ou un élargissement de celles-ci, et la densité des connexions entre les entreprises, les institutions de recherche et d’autres atouts en matière d’innovation est plus faible comparativement à celle que l’on retrouve dans d’autres centres de calibre mondial.

L’Initiative des supergrappes vise à accélérer la croissance et le développement de grandes supergrappes d’innovation pilotées par les entreprises, en transformant les forces des écosystèmes d’innovation du Canada en nouveaux débouchés commerciaux et mondiaux qui favorisent l’expansion et la compétitivité. Le secteur privé apporte un montant équivalent aux investissements du gouvernement, jusqu’à concurrence de 950 millions de dollars.

Le choix des supergrappes a été réalisé au moyen d’un concours en deux étapes axées sur les façons dont les candidats pouvaient apporter la plus grande valeur et mieux positionner le Canada en tant que chef de file mondial. Plus de 50 lettres d’intention ont été reçues durant la première étape, représentant plus de 1 000 entreprises et 350 autres participants de toutes les régions du Canada. Des responsables gouvernementaux, des entrepreneurs tiers et des examinateurs experts ont procédé à une évaluation rigoureuse, et ont invité neuf candidats à passer à la seconde étape pour présenter des propositions détaillées. La valeur de cette démarche est attestée par le nombre de nouveaux partenariats annoncés par les candidats comme résultats directs de leur participation aux propositions.

Les 5 supergrappes choisies pour recevoir du financement englobent plus de 450 entreprises, 60 établissements d’enseignement postsecondaire et 180 autres participants. Elles constituent une nouvelle façon de faire des affaires, selon laquelle le gouvernement fournit des investissements directs ciblés grâce à un processus de sélection qui permet de créer des avantages à long terme, d’établir une reconnaissance mondiale des marques, de susciter l’investissement, d’attirer des talents et de produire de nouveaux débouchés pour les Canadiens.

[TRADUCTION] « En établissant des liens et une collaboration entre les secteurs dynamiques de la technologie et de la fabrication au Canada, la Supergrappe de fabrication de pointe cherche à accroître notre rendement en matière d’innovation et à améliorer les perspectives économiques pour tous les Canadiens. Nous voyons déjà des entreprises se réunir pour travailler ensemble à des projets de technologies réellement transformatrices et élaborer de nouveaux programmes de compétences numériques dans le secteur manufacturier, des initiatives qui ont pris leur envol simplement en présentant des entreprises les unes aux autres. Le pouvoir de connecter les entrepreneurs d’une variété d’industries et de technologies est absolument remarquable. »

— Jayson Myers, PDG, Next Generation Manufacturing Canada

Ayant son siège au Canada atlantique, la Supergrappe de l’économie océanique misera sur des technologies émergentes pour renforcer les industries canadiennes du secteur maritime, comme les énergies marines renouvelables, les pêches, l’aquaculture, le pétrole et le gaz, la défense, la construction navale et le transport. Cette supergrappe assurera la prospérité future du Canada en tant que créateur d’emplois et source de solutions aux défis mondiaux, comme des façons de répondre à la demande d’énergie au 21e siècle.

  • Contribution : jusqu’à 153 millions $
  • Impact sur le PIB en 10 ans : 14 milliards $
  • Emplois créés en 10 ans : 3 000

Ayant son siège au Québec, la Supergrappe des chaînes d’approvisionnement axées sur l’IA (SCALE.AI) réunira les secteurs du commerce de détail, de la fabrication, du transport, des infrastructures et des technologies de l’information et des communications afin de mettre en place des chaînes d’approvisionnement intelligentes grâce à l’IA et à la robotique. Cette supergrappe aidera les PME canadiennes à prendre de l’expansion et contribuera à faire du Canada un concurrent mondial de premier plan au chapitre des exportations.

  • Contribution : jusqu’à 230 millions $
  • Impact sur le PIB en 10 ans : 16,5 milliards $
  • Emplois créés en 10 ans : 16 000

Ayant son siège en Ontario, la Supergrappe de fabrication de pointe développera les capacités de fabrication de la prochaine génération en faisant appel à des technologies comme la robotique de pointe et l’impression 3D. En concentrant ses efforts sur la formation et l’adoption des technologies, cette supergrappe contribuera à faire rimer « Fabriqué au Canada » avec « novateur » et « à valeur ajoutée ».

  • Contribution : jusqu’à 230 millions $
  • Impact sur le PIB en 10 ans : 13,5 milliards $
  • Emplois créés en 10 ans :13 500

Ayant son siège dans les Prairies, la Supergrappe des industries des protéines fera appel à la génomique végétale ainsi qu’à des technologies de transformation novatrices pour accroître la valeur des cultures clés du Canada qui sont convoitées dans des marchés étrangers à forte croissance de substituts de viande à base de plantes et de nouveaux produits alimentaires. Faisant fond sur la réputation mondiale du Canada en tant que chef de file de la production agricole, cette supergrappe fera du Canada une des principales sources mondiales de protéines végétales qui, au bout du compte, nourrira le monde entier.

  • Contribution : jusqu’à 153 millions $
  • Impact sur le PIB en 10 ans : 4,5 milliards $
  • Emplois créés en 10 ans : 4 500

Ayant son siège en Colombie-Britannique, la Supergrappe des technologies numériques fera appel à des ensembles de données plus volumineux et de meilleure qualité ainsi qu’à des applications de réalité augmentée de pointe, à l’informatique en nuage et à l’apprentissage machine pour améliorer la prestation de services dans les secteurs des ressources naturelles, de la santé de précision et de la fabrication. L’utilisation des technologies numériques permettra d’économiser temps et argent, et d’améliorer la santé et la qualité de vie des Canadiens.

  • Contribution :jusqu’à 153 millions $
  • Impact sur le PIB en 10 ans : 5 milliards $
  • Emplois créés en 10 ans : 13 500

Supergrappes — Exploration du potentiel des jumelages numériques
 

Les membres de la Supergrappe des technologies numériques ayant son siège en Colombie-Britannique se sont réunis en mai 2018 pour faire avancer l’application potentielle du jumelage numérique. Ce jumelage fait appel à des données physiques sur la façon dont les éléments d’une chose fonctionnent et réagissent à l’environnement, ainsi que des données obtenues au moyen de capteurs dans le monde physique pour améliorer les opérations et ajouter de la valeur aux processus de production.

Gartner (2018) prévoit qu’avec environ 21 milliards de capteurs et de terminaux connectés d’ici 2020, il y aura sous peu des jumelages numériques pour des milliards de choses.

La rencontre de la Supergrappe des technologies numériques sur le jumelage numérique a mis en évidence l’utilisation de la technologie pour les processus et systèmes existants dans l’industrie 4.0, et la valeur des jumelages numériques pour réduire le risque dans les premières décisions de conception pendant le développement du produit et améliorer l’efficacité opérationnelle.

 
Figure 9.
Supergrappes : créer des écosystèmes
Version textuelle

Figure illustrant le cycle des supergrappes et de la création d’écosystèmes. Les étapes du cycle sont les suivantes :

  • Attirer des gens talentueux du monde entier
  • R-D dirigée par l’industrie
  • Équipement de recherche de pointe
  • Créer de nouveaux éléments de PI
  • Renforcer les chaînes de valeur
  • Encourager l’exportation
  • Attirer des investissements
  • Entreprises en croissance
  • Carrefours d’innovation
  • Développer les bassins de talents

Sommaire

Le Plan pour l’innovation et les compétences fait le pont entre les sciences et la technologie pour appuyer la commercialisation et attirer des investissements. Il reconnaît que les sciences fondamentales sous-tendent l’innovation grâce à des découvertes inédites dans le monde sur lesquelles s’appuient de nouvelles idées. Les nouveaux fonds soutiennent une collectivité de recherche diversifiée et s’accompagnent d’investissements dans l’infrastructure de recherche qui renforceront les avantages concurrentiels du Canada en informatique de pointe, en IA et en analyse de données massives. Les partenariats et la collaboration imprègnent l’approche du Plan pour l’innovation et les compétences en matière de recherche, de technologie et de développement des écosystèmes. Le Conseil national de recherches du Canada est en train d’élaborer une plateforme de collaboration pour rassembler les gens et les idées qui permettront de réaliser de nouvelles percées technologiques et de trouver des solutions dans des domaines qui comptent pour les Canadiens.

Les cinq supergrappes menées par l’industrie favorisent des écosystèmes d’innovation partout au pays en réunissant des entreprises de toutes tailles, des universitaires, des établissements d’enseignement postsecondaire et d’autres instituts de recherche, des sources de financement, et d’autres actifs d’innovation. Elles renforcent tous les volets du Plan pour l’innovation et les compétences, appuyant le développement des compétences, la recherche fondamentale et appliquée, la commercialisation, les investissements, la croissance et les exportations. Au cours des prochaines années, les supergrappes créeront un avantage concurrentiel à long terme, assureront la reconnaissance de la marque à l’échelle mondiale, attireront des investissements, accroîtront la capacité des entreprises à développer et à utiliser la propriété intellectuelle, attireront les talents et créeront de nouveaux débouchés et emplois pour les Canadiens.

L’investissement, l’expansion et la croissance des entreprises

Attirer des investissements, soutenir la croissance de grandes entreprises et d’entreprises en démarrage canadiennes, et faire des exportations

Notre approche

Le Plan pour l’innovation et les compétences aide les entreprises canadiennes, y compris celles qui appartiennent à des femmes et à des peuples autochtones, à démarrer leurs activités, à prendre de l’expansion et à devenir concurrentielles sur les marchés mondiaux. De grands défis conjugués au pouvoir d’achat du gouvernement favorisent le développement de nouvelles innovations. Grâce à quatre programmes phares, le Plan offre un soutien aux entreprises de toutes tailles pour qu’elles puissent croître et exporter sur les marchés du monde entier. Il est axé sur le soutien direct, ayant augmenté l’accès aux capitaux au stade avancé qui sont destinés aux entreprises innovantes de tous les secteurs. Le Plan met l’accent sur la croissance propre en offrant des conseils et du financement aux entreprises de technologies propres. Il fait du Canada une destination de choix pour les entreprises mondiales en s’attachant à attirer davantage d’investissements directs étrangers.

Ce que cette approche apporte de nouveau :

  • Elle offre un soutien direct et indirect aux entreprises.
  • Elle attribue le rôle de premier client au gouvernement pour appuyer les PME innovantes.
  • Elle propose une démarche intégrée afin de soutenir les entreprises à toutes les étapes de leur croissance.
  • Elle met des conseils et des capitaux à la disposition des entreprises qui cherchent à conquérir des marchés mondiaux et à faire des exportations.

Résultats attendus :

  • Accroître le nombre d’entreprises canadiennes qui réussissent à prendre de l’expansion et à exporter, y compris celles qui appartiennent à des femmes.
  • Renforcer le système canadien de capital de risque.
  • Avoir une croissance propre pilotée par des entreprises de technologies propres axées vers les marchés mondiaux.
  • Libérer le potentiel d’innovation des entreprises canadiennes pour relever les défis d’une grande importance sociétale.

Programmes et initiatives clés :

  • Solutions innovatrices Canada
  • Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat
  • Programme d’aide à la recherche industrielle du Centre national de recherches du Canada
  • Stratégies de croissance régionale
  • Fonds stratégique pour l’innovation
  • Service des délégués commerciaux
  • Banque de développement du Canada
  • Exportation et développement Canada

Malgré la solide performance du Canada en matière de démarrage d’entreprises, relativement peu d’entreprises deviennent des entreprises concurrentielles à l’échelle mondiale, exportent et fonctionnent à la fine pointe de l’innovation. L’importance de ces grandes entreprises est évidente : elles font de gros investissements en R-D, sont plus productives, versent des salaires plus élevés, sont plus cybersécuritaires, ont une main-d’œuvre plus diversifiée, font davantage d’exportations et offrent aux employés une plus grande sécurité d’emploi et de meilleurs avantages (voir Atkinson et Lind, 2018).Toutefois, seulement 2 % des moyennes entreprises au Canada réussissent à devenir de grandes entreprises (BDC, 2016).

Aider les chercheurs à commercialiser leurs découvertes et les entrepreneurs, en particulier les femmes et les Autochtones, à attirer des investissements et à faire croître leurs entreprises sont d’autres défis importants. Les entreprises doivent pouvoir tirer pleinement parti de l’adoption de technologies d’amélioration de la productivité (p. ex., l’intelligence artificielle, les capteurs avancés, la robotique, l’internet des objets et l’infonuagique), d’attirer des capitaux au stade avancé et d’exporter sur les marchés du monde entier. Certains secteurs ont de la difficulté à trouver suffisamment de capitaux patients, en particulier les entreprises de technologies propres. Le Canada a besoin d’une voie claire pour faire croître davantage d’entreprises en se concentrant sur les marchés financiers, en participant aux marchés émergents et en offrant des mesures incitatives pour favoriser l’expansion des entreprises canadiennes et leur présence à long terme au Canada afin de créer des emplois pour la classe moyenne.

Les initiatives dans ce domaine du Plan sont axées sur ce qui suit :

  • soutenir les entreprises en démarrage en proposant de grands défis gouvernementaux;
  • encourager l’innovation inclusive en mettant l’accent sur les femmes, les Autochtones et les autres groupes sous-représentés;
  • aider les entreprises aux différentes étapes de leur croissance au moyen de quatre programmes phares;
  • accroître l’accès des entreprises aux capitaux;
  • mettre l’accent sur les technologies propres comme possibilité de transformation.

Soutenir les entreprises en démarrage

Solutions innovatrices Canada

Solutions innovatrices Canada (SIC) cible les innovateurs et les entrepreneurs dans sa nouvelle approche en matière d’approvisionnement gouvernemental. S’inspirant du fructueux programme américain Small Business Innovation Research (SBIR), le programme canadien attribue au gouvernement fédéral le rôle de premier client, proposant des défis particuliers et recherchant des solutions. Le programme soutient le développement d’innovations précommerciales au stade précoce. Les défis sont conçus en fonction des résultats souhaités plutôt que de produits connus ou de spécifications de processus. Solutions innovatrices Canada aide également les entreprises canadiennes à créer et à exploiter de nouvelles propriétés intellectuelles (PI). De plus, l’un de ses objectifs vise à encourager les approvisionnements auprès d’entreprises dirigées par des groupes sous-représentés, comme les femmes, les Autochtones, les jeunes, les personnes handicapées, la communauté LGBTQ+, etc.

Solutions innovatrices Canada

Défi : Offrir des possibilités d’être le premier client à de nouvelles innovations.

Description : Attribuer le rôle de premier client au gouvernement pour relever les défis gouvernementaux et soutenir les innovateurs canadiens — +100 M$ par année.

Réalisations : 42 défis lancés par 14 ministères fédéraux différents; 28 défis fermés ont reçu 559 demandes pour évaluation.

En décembre 2018, 14 ministères et organismes fédéraux différents avaient lancé 42 défis. Parmi ceux-ci, 28 défis sont fermés et ont reçu 559 demandes. Font partie des futurs défis examiner de nouvelles façons de rendre les routes plus sécuritaires, de créer de l’énergie de sources inusitées et d’augmenter la durabilité environnementale des matériaux que les Canadiens utilisent ou avec lesquels ils viennent en contact chaque jour.

« Notre communauté d’investisseurs, d’incubateurs et d’accélérateurs offre de l’encadrement, ouvre des portes et fournit du capital aux entreprises canadiennes en démarrage qui cherchent à croître et à se développer.Dans bien des cas, le fait de décrocher un “premier client” constitue une validation essentielle qui permet à ces entreprises de s’implanter sur le marché local et le marché mondial. Le programme Solutions innovatrices Canada... aidera les entreprises canadiennes à bâtir leur clientèle plus tôt et permettra aux Canadiens de bénéficier de l’adoption de solutions innovatrices conçues ici au pays. »

— Sandi Gilbert, présidente du conseil d’administration de la National Angel Capital Organization (NACO Canada)

Solutions innovatrices Canada — les défis se transforment en possibilités

Exemples de défis lancés par les ministères et les organismes :

Défi lié aux véhicules connectés et aux surfaces usinées

Trouver des solutions novatrices qui intègrent la technologie des surfaces usinées sélectives en fréquence (SUSF) dans les conceptions de véhicules connectés afin d’offrir la connexion sans fil dans les véhicules, et comme outil pour gérer l’interférence causée par les véhicules à l’égard d’autres véhicules et du milieu urbain en général.

Intelligence artificielle et analytique de mégadonnées pour des systèmes spatiaux autonomes avancés

Appliquer l’intelligence artificielle et l’analytique de mégadonnées afin d’apporter des améliorations tangibles au fonctionnement et à l’utilisation des ressources spatiales à l’appui des opérations gouvernementales, de la sécurité publique, de la santé publique et de la découverte.

Impression en 3D et fabrication additive : équipement d’essai mesurant la densité du lit de poudre métallique

Trouver de nouvelles solutions pour tester la densité d’un lit de poudre métallique dans les procédés de fabrication additive.

Lasers de haute puissance

Renforcer la capacité de détecter et de défaire les objets non coopératifs au moyen de sources laser robustes, efficientes et de petit format.

Plateforme innovante facilitant la prise de décisions basées sur des données probantes

Créer des plateformes qui permettront aux Canadiens d’accéder instantanément à des renseignements de santé publique pertinents et fiables, lesquels seront adaptés à leurs questions et besoins précis. Ces renseignements reposeront sur le contenu principal de l’ASPC, et porteront notamment sur l’immunisation et la santé des voyageurs.

 

Remarque : Les dates limites de réception des demandes varient. Pour une liste complète des défis actuellement proposés, veuillez vous rendre à la page https://www.ic.gc.ca/eic/site/101.nsf/fra/accueil.

Les grands défis dans le cadre de l’Initiative Impact Canada

Dans le cadre de l’initiative Impact Canada, les ministères fédéraux lancent également des défis et sollicitent de nouvelles idées et propositions auprès de tous les Canadiens et de toutes les collectivités. Des prix sont décernés à la personne qui résout la première un problème thématique ou trouve la solution la plus efficace. Impact Canada comporte deux volets initiaux :

  • Le programme Défi des villes intelligentes mis en œuvre par Infrastructure Canada : aider les collectivités de toutes tailles à améliorer la vie des résidents grâce à l’innovation, aux données et aux technologies connectées. Ce volet versera 300 millions de dollars sur 11 ans. La première phase a été lancée.
  • Un programme de technologies propres mis en œuvre par Ressources naturelles Canada : pour trouver de nouvelles solutions dans des domaines comme les changements climatiques, la croissance verte et l’application de nouvelles technologies afin de réduire les impacts environnementaux négatifs. Ce volet versera 75 millions de dollars sur 4 ans. Une série de défis seront bientôt affichés sur cette plateforme.

Aider les entreprises aux différentes étapes de leur croissance : programmes phares

Le Plan pour l’innovation et les compétences comprend quatre programmes phares qui travaillent ensemble pour assurer une prestation simplifiée des programmes aux entreprises à mesure qu’elles progressent dans le continuum de l’innovation :

  • le Programme d’aide à la recherche industrielle du Centre national de recherches du Canada (PARI-CNRC);
  • les organismes de développement régional (ODR);
  • le Fonds stratégique pour l’innovation (FSI);
  • le Service des délégués commerciaux (SDC).

Le lien entre ces programmes est expliqué plus loin à la section La simplification et la réorganisation des programmes.

Le PARI-CNRC

De nombreuses entreprises canadiennes à fort potentiel de croissance au stade précoce de leur projet d’expansion sont à la recherche d’un soutien à l’innovation adapté à leur situation et à leurs besoins particuliers. Dans le cadre du Plan pour l’innovation et les compétences, le PARI-CNRC aide les entreprises à cerner et à saisir les occasions d’accélérer leur croissance grâce à des services consultatifs et à un soutien financier. Le programme aide les entreprises à fort potentiel de croissance à commercialiser leurs produits et services sur les marchés mondiaux.

Le budget de 2018 a annoncé une augmentation du financement total du PARI-CNRC et de son seuil des contributions, soit de 1 million de dollars à 10 millions de dollars. Cette hausse permet au PARI-CNRC d’appuyer les PME à mesure qu’elles passent de petites entreprises à des projets de R-D et de commercialisation plus grands et plus complexes qui nécessitent des sommes plus importantes. Lorsque ces PME auront atteint une taille et une croissance suffisantes, elles pourront avoir accès à d’autres programmes de soutien à l’innovation commerciale destinés aux entreprises à un stade plus avancé, comme les programmes consolidés des ODR, le Fonds stratégique pour l’innovation (FSI), et le Service des délégués commerciaux du Canada.

PARI-CNRC

Défi : Commercialiser les technologies et financer les entreprises en démarrage.

Description : Offrir du financement et des conseils aux PME innovantes.

Réalisations : Approbation de 11 700 projets depuis 2015, contribuant 870 M$ et suscitant+1,4 G$.

Le PARI-CNRC appuie les entreprises canadiennes qui construisent des villes intelligentes

Votre ville est-elle une ville intelligente? Si les voitures volantes ne sont pas pour demain, nous sommes sur le point de créer l’infrastructure verte, le transport intelligent, et d’autres technologies qui rendront les milieux urbains plus sains et plus durables.

L’entreprise PinPoint GPS Solutions de Mississauga, en Ontario, mène le bal sur ce front. Avec la collaboration du PARI-CNRC, PinPoint GPS travaille à mettre au point des systèmes intelligents de suivi intégrés afin d’améliorer le rendement des parcs de véhicules de transport commercial.

Le petit module enfichable développé par l’entreprise de haute technologie se branche sur un véhicule pour surveiller et analyser en arrière-plan le rendement du moteur, l’efficacité sur la route et jusqu’au comportement du conducteur. En alliant l’intelligence artificielle à la géolocalisation et à l’infonuagique, le module permet aux clients de suivre leurs véhicules où qu’ils se trouvent et d’obtenir des données en temps réel pour optimiser leurs activités commerciales et leur performance environnementale.

« Comme les villes intelligentes sont la voie de l’avenir, les applications potentielles sont infinies. »

— Vince Arone, cofondateur, PinPoint GPS Solutions

L’équipe de PinPoint GPS Solutions
Crédit photo : CNRC

 
Organismes de développement régional

Afin de réussir à créer une culture de l’innovation, le Canada a besoin d’une base solide pour une croissance économique régionale soutenue et inclusive. Le Plan pour l’innovation et les compétences tient compte des priorités et des besoins régionaux grâce à un financement de 511 millions de dollars répartis sur 5 ans pour les 6 ODR, répartis dans l’ensemble du pays. Les ODR adoptent une structure de programme simplifiée en canalisant le soutien par le biais du programme Croissance économique régionale par l’innovation (CERI), et le développement de nouvelles stratégies de croissance régionales. Le programme CERI comporte deux volets :

  • Expansion et productivité des entreprises : Investir dans des entreprises à divers stades de développement, y compris dans des entreprises à fort potentiel de croissance, et les soutenir afin d’accélérer leur croissance, de les aider à prendre de l’expansion et d’améliorer leur productivité et leur compétitivité sur les marchés nationaux et mondiaux.
  • Écosystèmes d’innovation régionaux : Créer, développer et entretenir des écosystèmes régionaux inclusifs qui répondent aux besoins des entreprises et favorisent un environnement entrepreneurial propice à l’innovation, à la croissance et à la compétitivité.

En se fondant sur les éléments du Plan pour l’innovation et les compétences, les stratégies de croissance régionale jouent sur les forces des ODR en tant que rassembleurs dans les écosystèmes d’innovations régionaux.Les stratégies de croissance régionales, dont trois ont été annoncées jusqu’à présent, adoptent une approche de développement économique concertée pour soutenir l’innovation et l’esprit d’entreprise au moyen de mesures concrètes correspondant aux priorités communes à chaque région.

Outre ces stratégies de croissance régionales, les ODR constituent un mécanisme qui permet de fournir un soutien personnalisé aux entreprises qui appartiennent à des femmes et à des Autochtones, de même qu’aux entreprises de technologies propres.

Commercialisation de nouveaux produits et renforcement de la productivité par l’innovation intelligente

Crédit photo : Intelligent Wellhead Systems

Portant bien son nom, Intelligent Wellhead Systems (IWS) met au point des solutions fantastiques pour le secteur de l’énergie. Les fondateurs Mitch Carlson, directeur général, et Brad Martin, dirigeant principal de la compagnie, ont consacré près de 20 ans à travailler dans le cadre d’opérations de curage sous pression où des tiges de forage, des colonnes d’extraction et des appareils spécialisés de fond de puits sont insérés dans des puits de gaz sous pression. Leur savoir et leur expérience de première main du stress et des dangers que représente une intervention dans un puits actif les ont inspirés à élaborer un nouvel outil pour réduire les incidents liés au contrôle des puits et améliorer l’efficacité des opérations.

En 2016, IWS a reçu une contribution remboursable dans le cadre de l’Initiative d’innovation dans l’Ouest de DEO pour commercialiser et accroître la fabrication d’un composant de tête de puits qui permet aux opérateurs du contrôle de la pression de voir à l’intérieur du bloc d’obturation de puits en temps réel. La technologie InVision fournit non seulement des gains en efficience et réduit l’empreinte carbone des exploitations pétrolières et gazières, mais rend aussi de nombreuses tâches quotidiennes nettement plus sécuritaires. IWS déploie son système dans le golfe du Mexique, au Moyen-Orient, en Amérique du Sud et aux États-Unis.

Organismes de développement régional

Défi : Soutenir la croissance des entreprises canadiennes dans toutes les régions du pays.

Description : Grâce à un ensemble de programmes simplifié, et de nouvelles stratégies de croissance régionale, les ODR soutiennent les grappes régionales, les technologies perturbatrices et leur adoption (y compris les technologies propres), la croissance inclusive, et l’expansion des entreprises canadiennes.

Réalisations : Annonce de 5 000 projets depuis 2015, contribuant 2,2 G$, et suscitant 6,2 G$; mise en œuvre de trois stratégies de croissance régionale.

Fonds stratégique pour l’innovation

Avant le Plan pour l’innovation et les compétences, plus des deux tiers de l’aide directe aux entreprises au stade avancé se faisait par les programmes d’ISDE et ciblait exclusivement les secteurs de l’aérospatiale, de la défense et de l’automobile. Le FSI a regroupé ces fonds précédents destinés à des secteurs précis et adopté une nouvelle approche pour stimuler l’innovation en soutenant tous les secteurs et en renforçant les chaînes d’approvisionnement. Doté d’un budget initial de 1,26 milliard de dollars sur 5 ans et administré par Innovation Canada (voir la section suivante), le FSI offre des contributions remboursables et non remboursables aux entreprises de tous les secteurs technologiques et industriels du Canada, s’adaptant à la nouvelle réalité de l’économie d’aujourd’hui, où les frontières entre les industries sont de plus en plus floues. Le FSI vise à :

  • encourager la R-D afin d’accélérer le transfert de technologies et la commercialisation de produits et de services novateurs;
  • faciliter la croissance et l’expansion des entreprises au Canada; miser sur les secteurs économiques dynamiques;
  • raffermir et élargir le rôle des entreprises canadiennes dans les chaînes d’approvisionnement régionales et mondiales;
  • attirer et conserver les investissements à grande échelle qui créent de nouveaux emplois bien rémunérés.
Fonds stratégique pour l’innovation

Défi : Croissance et expansion des entreprises canadiennes.

Description : Fournit des capitaux au stade avancé pour aider les entreprises canadiennes à se développer et à conquérir les marchés mondiaux  — budget initial de 1,26 G$ auquel s’ajoutent 1,15 G$.

Réalisations : Annonce de 31 ententes, totalisant 795 M$, suscitant un investissement global de 8,1 G$ et devant créer 50 000 emplois.

Le FSI comble une lacune dans le continuum du soutien à l’innovation en effectuant des investissements à grande échelle, de plus de 10 millions de dollars, qui appuient une vaste gamme d’activités allant de la R-D à la commercialisation de produits, de procédés ou de services. Aux entreprises à forte croissance qui éprouvent des difficultés à obtenir du financement pour leur expansion et leur croissance, le FSI offre un soutien à l’expansion ou à l’amélioration matérielle des installations industrielles ou technologiques existantes. Il s’agit d’un moyen souple pour appuyer et attirer au Canada de nouveaux projets d’envergure et des investissements étrangers directs.

Le soutien à des projets de plus grande envergure se traduit par la création de nombreux emplois, la croissance et l’expansion d’entreprises qui sont plus avancées dans leur démarche d’expansion et par l’attraction d’investissements d’une qualité et d’un volume suffisants pour influer de façon significative sur le rendement des entreprises canadiennes et de leurs fournisseurs. Cela signifie également davantage de collaborations en R-D entre le milieu universitaire, les organismes sans but lucratif et le secteur privé, qui sont plus étendues et d’une portée et d’une durée plus grandes que les collaborations précédentes. Un soutien supplémentaire a été accordé au FSI, comme les 800 millions de dollars annoncés dans l’Énoncé économique de l’automne 2018.

Soutien du FSI pour de nouvelles technologies de simulation

En août 2018, le gouvernement a investi 150 millions de dollars dans CAE afin d’exploiter la puissance de l’intelligence artificielle, de l’infonuagique, des mégadonnées et de la réalité augmentée et virtuelle pour développer la prochaine génération de produits de simulation et de formation. Ce financement assurera un investissement de 1 milliard de dollars en R-D au Canada et créera 400 nouveaux emplois en ingénierie et en fabrication au cours des cinq prochaines années et permettra à 1 700 employés d’acquérir de nouvelles compétences numériques. La prochaine génération de pilotes, d’ingénieurs et de professionnels de la santé au Canada aura accès à certains des outils de simulation et de formation les plus avancés au monde.

Simulateur à ultrasons à réalité augmentée
Crédit photo : CAE

Le premier ministre Justin Trudeau annonce le financement du FSI à l’CAE
Crédit photo : CAE

Pilote dans un simulateur de cockpit
Crédit photo : CAE

 
Soutien du FSI à la technologie 5G par le partenariat ENCQOR

Le monde numérique se trouve à un point d’inflexion, alors que l’on prévoit que le nombre d’appareils connectés s’accroîtra et qu’il y en aura jusqu’à 50 milliards d’ici 2020. La prochaine génération de systèmes de communication sans fil, appelée technologie 5G parce qu’il s’agit de la 5egénération de développement, deviendra la plus importante pierre d’assise de la société numérique du Canada.

La technologie 5G facilitera la prochaine génération de réseaux sans fil à haut débit, extrêmement rapides, fiables et sûrs, et à latence ultrafaible. Elle permettra aussi la mise au point de nouveaux systèmes et de nouvelles applications reposant sur des milliards de capteurs qui transmettront des flux continus de données en temps réel par communication machine-machine.

En mars 2018, le gouvernement a annoncé le premier partenariat public-privé visant à augmenter la croissance économique grâce à la technologie 5G, un investissement clé pour faire de l’économie numérique une réalité. Le projet ENCQOR est chapeauté par cinq entreprises de technologie numérique de calibre mondial  — Ericsson, Ciena, Thales, IBM Canada et CGI  — et réunit l’industrie, les PME, le secteur public, les centres d’innovation et les universités. Avec un investissement de 400 millions de dollars, il assurera plus de 4 000 emplois bien rémunérés à la classe moyenne, dont 1 800 emplois 5G spécialisés au cours des cinq prochaines années, ce qui donnera lieu à d’autres innovations dans les télécommunications sans fil. Ce projet permettra aux PME, aux chercheurs et aux universités d’avoir accès aux réseaux 5G afin de concrétiser non seulement la promesse technologique de la 5G à court terme, mais aussi de stimuler la croissance économique à long terme au Québec, en Ontario et dans tout l’écosystème canadien de l’innovation.

Version textuelle

Image illustrant un cercle au centre d’un anneau formé de six cercles. 5G est indiqué dans le cercle central et les cercles qui l’entourent contiennent le texte suivant :

  • Accès et débit plus rapides
  • Plus de connexions Plus d’appareils
  • Connectivité immersive omniprésente
  • Efficacité énergétique accrue
  • Faible latence perçue Zéro temps d’arrêt
  • Plus de capacité x 1 000
 

Service des délégués commerciaux

La conquête de nouveaux marchés présente plusieurs défis pour les entreprises canadiennes, comme la compréhension de l’environnement local et la recherche de clients. Le Plan pour l’innovation et les compétences soutient les entreprises davantage tournées vers l’international en offrant des services de financement et de consultation personnalisés. Dans l’Énoncé économique de l’automne 2018, le gouvernement a annoncé : (i) de nouveaux investissements pour aider les entreprises canadiennes à exporter et à croître et (ii) de meilleurs services commerciaux pour les exportateurs canadiens, grâce à des ressources financières supplémentaires accordées au Service des délégués commerciaux (SDC), qui aide les entreprises et organisations canadiennes à surmonter ces défis et à croître à l’échelle mondiale. Avec des bureaux partout au Canada et dans 161 villes du monde, le SDC offre aux entreprises canadiennes des renseignements sur le terrain, des liens vers des personnes-ressources compétentes, des possibilités de partenariat et des conseils pratiques sur les marchés étrangers afin de les aider à prendre des décisions judicieuses, opportunes et rentables pour atteindre leurs objectifs à l’étranger.

Service des délégués commerciaux

Défi : Les entreprises canadiennes percent de nouveaux marchés à l’étranger.

Description : Offre des services et des conseils pour aider les entreprises canadiennes à naviguer dans les complexités des marchés internationaux.

Réalisations : Depuis 2015, il a facilité 406 projets d’investissement étranger direct représentant un minimum de 48,3 G$ et 20 800 emplois. Les exportateurs canadiens ont conclu 3 421 ententes commerciales facilitées par le SDC.

Les ressources supplémentaires accroîtront le nombre de délégués commerciaux dans les marchés clés à l’étranger et au Canada, afin d’aider les entreprises canadiennes à percer avec succès de nouveaux marchés et à tirer parti des possibilités créées par les nouveaux accords de libre-échange du Canada, en particulier ceux visés par l’Accord économique et commercial global (AECG) et l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (APTGP). Le SDC modernisera et rafraîchira sa présence numérique en vue de fournir aux exportateurs de nouveaux outils en ligne et de les relier plus efficacement à l’éventail complet des programmes et services de promotion commerciale du Canada. Pour appuyer les innovateurs du Canada, le SDC élargira et améliorera les conseils et les services dans des domaines comme le numérique, le commerce électronique et la propriété intellectuelle, et étendra le programme Accélérateurs technologiques canadiens (ATC), qui connaît beaucoup de succès, à des centres technologiques du monde entier. Le programme ATC offre des mentorats, des présentations à des clients et partenaires potentiels et des espaces de bureau dans des accélérateurs d’affaires à l’étranger.

Le SDC complète le travail réalisé par le gouvernement pour aider les entrepreneurs et les petites entreprises à prendre de l’expansion et à créer de bons emplois dans la classe moyenne grâce au commerce et à l’innovation, particulièrement en faisant la promotion des possibilités d’exportation auprès des PME canadiennes.

Une jeune entreprise albertaine remporte un franc succès en Inde

L’analyse des défaillances est une activité importante dans des industries telles que les raffineries de pétrole et les usines chimiques. Lorsque des équipements critiques comme des roulements et des engrenages tombent en panne, des arrêts de maintenance imprévus peuvent survenir et avoir une incidence majeure sur la productivité et la rentabilité de l’entreprise.

Nanoprecise Sci Corp d’Edmonton, en Alberta, utilise son expertise pour prévoir les défaillances, en utilisant des capteurs reliés par ondes radio, sécurisés et installés sur des pompes ou des moteurs, par exemple, ainsi que des logiciels sophistiqués et une intelligence artificielle en nuage pour surveiller continuellement ces machines. Cette technologie permet même aux entreprises de prévoir quand les composants sont susceptibles de tomber en panne, afin qu’ils puissent être réparés avant qu’ils ne coûtent des centaines de milliers de dollars en temps de production perdu, en difficultés de planification et en problèmes de responsabilité.

Avec l’aide du SDC, Nanoprecise gagne d’importants clients en Inde pour ses capacités révolutionnaires. Fondée il y a un peu moins de deux ans par Sunil Vedula, Nanoprecise compte quatre employés au Canada, et un bureau satellite en Inde, où M. Vedula, un Indo-Canadien, est bien connecté.

Deux premiers succès y ont été remportés dans le cadre de projets pilotes avec l’India Farmers Fertiliser Cooperative (IFFCO), l’un des plus grands fabricants d’engrais complexes en Inde, et la centrale thermique Larsen & Toubro (L&T) Nabha Power de 700 MW au Punjab, l’une des centrales électriques les plus efficaces du pays. Nanoprecise a réalisé des études de cas sur la façon dont sa technologie de surveillance prédictive a aidé les deux entreprises à détecter les pannes et à prévenir les dommages aux équipements critiques à un stade précoce, évitant ainsi les coûts liés aux arrêts et des réparations non planifiées.

Nanoprecise s’attaque aux affaires aux États-Unis et dans les pays du Moyen-Orient, avec l’aide du SDC.

 

« Le SDC peut vous faire rencontrer les principaux décideurs d’une entreprise à qui vous ne pourriez parler autrement. Les délégués commerciaux connaissent souvent le vice-président de l’ingénierie ou le directeur de l’entretien, ce qui accélère le cycle de vente... Ils sont un atout de taille pour les petites entreprises. »

— Don McClatchie, vice-président du développement des affaires de Nanoprecise

 

Ouvrir l’accès au capital

Accroître la disponibilité du capital pour les jeunes entreprises et les PME canadiennes les aide à prendre de l’essor et à créer des emplois de qualité. Un écosystème du capital de risque sain s’avère nécessaire pour permettre aux entreprises axées sur la croissance d’intensifier leurs activités, de répondre à une hausse de la demande, d’investir dans l’innovation et de chercher des débouchés sur les marchés internationaux. Certains secteurs dotés de technologies d’avant-garde, comme les technologies propres et les sciences de la santé, ont besoin de capitaux patients  — des investissements à long terme dont les investisseurs ne verront pas de rendement immédiat. De plus, les femmes entrepreneures et les entrepreneurs autochtones ont éprouvé des difficultés à obtenir des capitaux pour faire croître leur entreprise. Dans le cadre du Plan pour l’innovation et les compétences, le gouvernement collabore avec le secteur privé pour combler les lacunes de l’écosystème canadien de l’investissement.

Le montant total des investissements en capital de risque au Canada a enregistré une tendance à la hausse constante stimulée en partie par les investissements gouvernementaux dans l’écosystème du capital de risque, comme le Plan d’action sur le capital de risque (PACR). Les investissements en capital de risque sont passés de 1,9 milliard de dollars pour 365 transactions en 2013 à 3,5 milliards pour 592 transactions en 2017 (ACCRI, 2018). Malgré cette hausse du montant total du capital de risque au Canada, la valeur moyenne des transactions n’a pas augmenté aussi rapidement que dans d’autres pays, n’ayant crû que de 16 %, contre 77 % aux États-Unis et 123 % au Royaume-Uni (BDC, 2017).

Il existe des occasions de renforcer l’écosystème canadien du capital de risque, notamment par une plus grande diversité dans la participation des investisseurs, une plus grande diversité des sexes, une plus grande souplesse dans les secteurs mal desservis et une ouverture face aux nouveaux modèles de financement en capital de risque. Saisir ces occasions rendra probablement l’industrie canadienne du capital de risque plus autosuffisante et aidera les entreprises canadiennes en démarrage à prendre de l’expansion et à devenir les prochains chefs de file. Cela diminuera également la probabilité que des entreprises canadiennes à croissance rapide soient acquises par les États-Unis ou s’y installent afin d’obtenir du capital de développement.

L’Initiative de catalyse du capital de risque (ICCR) du Plan pour l’innovation et les compétences s’appuie sur le Plan d’action sur le capital de risque (PACR) en accroissant la disponibilité du financement offert au stade avancé aux entreprises novatrices canadiennes et en renforçant l’écosystème du capital de risque canadien à long terme.

Le financement de 450 millions de dollars octroyé grâce à l’ICCR du gouvernement du Canada est offert par l’intermédiaire de la Banque de développement du Canada (BDC). Avec les fonds obtenus du secteur privé, cet investissement devrait permettre l’apport de 1,5 milliard de dollars dans le marché canadien du capital du risque. L’ICCR a déjà alloué des fonds à ses deux premiers volets : (i) 350 millions de dollars à des fonds de fonds de grande envergure axés sur le rendement; et (ii) 50 millions de dollars à des modèles d’investissement différents en investissant dans des propositions qui appuient de nouveaux modèles ou des groupes sous-représentés, comme les femmes ou des équipes de gestion de fonds et des entrepreneurs, ou des régions et secteurs mal desservis. L’Énoncé économique de l’automne 2018 annonçait l’octroi d’une somme supplémentaire de 50 millions de dollars à l’ICCR pour accroître le capital des entreprises de technologies propres du Canada. Les sociétés investisseurs, les investisseurs institutionnels, les gouvernements provinciaux et d’autres investisseurs participent également à l’ICCR.

L’ICCR met l’accent sur la diversité et l’équilibre entre les sexes parmi les gestionnaires de fonds de capital de risque et les sociétés de portefeuille. Toutes les demandes de financement présentées dans le cadre de l’initiative doivent démontrer en quoi leurs stratégies feront progresser ces objectifs, et seront également évaluées en conséquence. Les candidats retenus doivent rendre compte de l’équilibre entre les sexes des gestionnaires de fonds et des entrepreneurs qu’ils soutiennent.

 

L’honorable Mary Ng, ministre de la Petite Entreprise et de la Promotion des exportations, à la Chambre de commerce de Surrey.

 
Initiative de catalyse du capital de risque

Défi : Accroître l’accès aux capitaux au stade avancé.

Description : Un investissement fédéral de 400 M$ qui servira à mobiliser environ 1,5 G$ en capital de risque; 50 M$ qui seront investis dans des entreprises de technologies propres.

Réalisations : Annonce de 350 M$ pour 5 fonds de fonds dirigés par le secteur privé et de 50 M$ pour des fonds axés sur les groupes sous-représentés.

« Partout au Canada, on trouve des petites et moyennes entreprises qui offrent de nouveaux produits et services novateurs. Ces entreprises ont souvent besoin d’un apport de capitaux pour prendre de l’expansion et faire leur marque sur le marché mondial. L’annonce au titre de l’Initiative de catalyse du capital de risque, un élément du Plan pour l’innovation et les compétences, cadre avec l’objectif du gouvernement du Canada qui vise à créer un milieu d’investissement dans lequel les percées canadiennes peuvent remettre en question le statu quo et changer les choses. J’ai hâte de voir les avantages et les emplois qui découleront de cet investissement. »

— Le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, l’honorable Navdeep Bains

« L’industrie du capital de risque joue un rôle primordial dans le soutien aux entrepreneurs les plus novateurs qui peuvent ainsi démarrer leur entreprise et la faire croître afin qu’elle puisse être concurrentielle à l’échelle mondiale. La BDC est très bien placée pour soutenir cette initiative. En tant qu’investisseur en capital de risque le plus actif au pays, BDC Capital, notre division d’investissement, peut rassembler les meilleurs acteurs de l’écosystème et créer une nouvelle génération de champions de la prospérité canadienne sur le plan international. »

– Le président et chef de la direction de la Banque de développement du Canada, Michael Denham

De nouvelles sources de capitaux patients pilotées par les entreprises

Le secteur privé répond aux recommandations du Conseil consultatif en matière de croissance économique, qui a demandé au secteur financier de créer un fonds de capitaux patients pour aider les entreprises canadiennes à croître. À la suite d’une annonce faite en mars 2017, les principales banques canadiennes et d’autres institutions financières ont lancé le Fonds de croissance des entreprises canadiennes. Ce fonds pouvant aller jusqu’à 1 milliard de dollars sur 10 ans aidera les PME à avoir accès à des capitaux patients. Jusqu’à présent, 545 millions de dollars ont été engagés dans le fonds, qui a fait son premier investissement de 15 millions de dollars à l’automne 2018 pour aider le Lift Auto Group de Kelowna à se développer.

Technologies propres

Le Canada appuie une croissance propre dans l’ensemble du pays grâce au Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. Le Cadre, élaboré en collaboration avec les provinces et les territoires et en consultation avec les peuples autochtones, contribuera à l’atteinte des objectifs de réduction des émissions, à la croissance de l’économie et au renforcement de la résilience à un climat en évolution.

Pour libérer le potentiel économique et environnement du secteur des technologies propres, le gouvernement accorde 2,3 milliards de dollars à de nouveaux programmes qui appuient les entreprises de technologies propres dans leurs efforts d’innovation, de croissance, de démonstration, de concurrence et d’exploitation des débouchés commerciaux mondiaux. Le Plan comprend 1,4 milliard de dollars en nouveaux fonds par l’entremise de la BDC et d’Exportation et développement Canada (EDC), 950 millions de dollars en capital de croissance pour soutenir les producteurs de technologies propres et environ 450 millions de dollars en financement additionnel de projets. En janvier 2018, la BDC a lancé son Initiative de développement des technologies propres de 700 millions de dollars pour soutenir la croissance de cette industrie, protéger l’environnement et créer des emplois. Depuis son lancement, des investissements totalisant 206 millions de dollars ont été accordés à des entreprises canadiennes de technologies propres.

À l’instar du Plan pour l’innovation et les compétences, les ODR appuient la croissance propre en investissant 100 millions de dollars par année pour soutenir les technologies propres.

Technologies propres

Défi : Création et expansion d’entreprises de technologies propres.

Description : 2,3 G$ pour les entreprises de technologies propres, y compris le financement de démarrage, les capitaux patients et les conseils personnalisés.

Réalisations : La BDC a versé 206 M$ à des entreprises de technologies propres depuis janvier 2018, et TDDC a investi plus de 1 G$ dans plus de 300 entreprises depuis sa création en 2001.

Technologies du développement durable Canada

Technologies du développement durable Canada (TDDC), une fondation indépendante, aide les entreprises canadiennes qui ont le potentiel de devenir des chefs de file mondiaux dans le développement ou la démonstration de nouvelles technologies environnementales permettant de faire face aux enjeux comme les changements climatiques, la pureté de l’air, la propreté de l’eau et des sols. Le Plan pour l’innovation et les compétences recapitalise le Fonds de technologies du développement durable de TDDC, en accordant 400 millions de dollars pour soutenir les projets de développement et de démonstration de technologies propres à un stade précoce. En 2017-2018, TDDC a approuvé 24 nouveaux projets et est en voie d’augmenter ses investissements de plus de 40 % en 2018-2019. Depuis 2015, TDDC a investi plus de 330 millions de dollars dans 94 projets, obtenant ainsi plus de 750 millions de dollars d’autres sources.

Femmes entrepreneures

Le McKinsey Global Institute estime que faire progresser l’égalité des femmes pourrait représenter une injection de 150 milliards de dollars dans l’économie du Canada d’ici 2026 (McKinsey, 2017). Toutefois, les femmes entrepreneures sont aux prises avec des obstacles pour lancer et faire croître leur entreprise, y compris pour avoir accès à des capitaux et à d’autres ressources. Environ 15,6 % des PME canadiennes appartiennent en majorité à des femmes, 10 % des entreprises à forte croissance appartiennent en majorité à des femmes et environ 11 % des entreprises appartenant à des femmes font des exportations (ISDE, 2018a).

La nouvelle Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat (SFE), aborde ces défis et diminue les obstacles. La Stratégie prévoit 2 milliards de dollars pour des programmes et des initiatives mis en œuvre par un certain nombre de ministères et d’organismes dans l’ensemble du gouvernement et axés sur quatre secteurs : favoriser la croissance des entreprises dirigées par des femmes, ouvrir l’accès au capital, améliorer l’accès aux programmes fédéraux d’innovation pour les entreprises, et, enrichir les données et les connaissances.

La Stratégie comprend un engagement de 105 millions de dollars pour offrir un soutien national, coordonné, régional et personnalisé aux femmes entrepreneures et appuyer les écosystèmes d’innovation régionaux, dispensé par les ODR. Le financement est accordé (i) par l’entremise du Fonds pour l’écosystème de la SFE, un investissement allant jusqu’à 85 millions de dollars sur 5 ans pour renforcer la capacité de l’écosystème de l’entrepreneuriat et combler les lacunes dans les services offerts aux femmes entrepreneures, et (ii) par le Fonds pour les femmes en entrepreneuriat, un investissement direct de 20 millions de dollars sur 2 ans dans les entreprises dirigées par les femmes pour les aider à croître et à percer de nouveaux marchés.

De plus, la BDC s’est engagée à atteindre une nouvelle cible en matière de prêts à hauteur de 1,4 milliard de dollars sur 3 ans pour les entreprises appartenant à des femmes et a augmenté le Fonds pour les femmes en technologie à 200 millions de dollars. Financement agricole Canada est en voie de créer un nouveau produit de prêt pour les femmes entrepreneures en agriculture.

Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat

Défi : Réduire les obstacles systémiques auxquels font face les femmes dans la croissance de leur entreprise.

Description : Un plan pangouvernemental complet pour aider les femmes à faire croître leur entreprise en leur donnant accès au financement, au talent, aux réseaux et à l’expertise — 2 G$.

Réalisations : Annonce du Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat.

D’autres initiatives font bénéficier les femmes des services accrus en matière de soutien aux exportations en investissant 10 millions de dollars dans le programme Femmes d’affaires en commerce international. Exportation et développement Canada (EDC) offrira jusqu’à 250 millions de dollars en solutions de financement et d’assurances, à des conditions commerciales, pour soutenir les entreprises détenues ou dirigées par des femmes qui cherchent à faire des exportations. Dans le cadre de la stratégie, l’initiative On parle affaires en partenariat avec la BDC offre 14 ateliers d’une journée partout au pays à l’automne et l’hiver 2018-2019. Les ateliers donnent aux femmes entrepreneures des conseils et des occasions de réseautage et leur permettent d’acquérir les compétences et le financement dont elles ont besoin pour faire croître leur entreprise.

Le gouvernement du Canada investit 9,5 millions de dollars afin de communiquer des données et des pratiques exemplaires aux femmes entrepreneures, incluant 8,6 millions de dollars pour financer le nouveau Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat. L’Université Ryerson accueillera ce nouveau réseau de recherche, qui travaillera en collaboration avec des chercheurs et des experts de huit centres régionaux. Pour aider les décideurs à prendre des décisions bien éclairées et fondées sur des données probantes qui donneront de meilleurs résultats à davantage de gens, la stratégie vise à renforcer la collecte de données ventilées selon le sexe.

Un groupe d’experts de la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat orientera les efforts déployés dans le cadre des programmes régionaux et nationaux. Formé au maximum de sept membres du secteur privé et de la société civile de partout au pays, et ayant acquis une expérience, une expertise et des connaissances considérables dans différentes disciplines, le groupe d’experts fournira des conseils pour combler les lacunes dans le soutien et les services offerts aux femmes entrepreneures au Canada.

Le 1er mai 2018, la sanction royale a été accordée aux modifications législatives ayant pour effet d’obliger les entreprises cotées en bourse et constituées en société en vertu de la Loi canadienne sur les sociétés par actions de fournir des renseignements au sujet de la diversité de leur conseil d’administration et de leur équipe de hauts dirigeants, y compris leurs politiques visant à favoriser la diversité. Le gouvernement créera un prix annuel pour les sociétés canadiennes faisant preuve de leadership dans la promotion des femmes, y compris les femmes de groupes minoritaires, à des postes de haute direction et à leur conseil d’administration.

La Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat s’harmonise aux recommandations formulées par le Conseil canado-américain pour l’avancement des femmes entrepreneures et chefs d’entreprises, mis sur pied en février 2017. Ce conseil a publié des rapports sur cinq thèmes : faire croître les entreprises appartenant à des femmes, augmenter le nombre de femmes dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, encourager les femmes entrepreneures, faciliter l’accès aux capitaux et promouvoir les femmes en tant que leaders dans le secteur privé.

Tournées « On parle affaires » de la BDC à l’intention des femmes entrepreneures

Pour élaborer le programme des tournées « On parle affaires », la BDC s’est alliée aux leaders renommées et respectées Janice McDonald, lauréate d’un prix en entrepreneuriat et présidente de la Beacon Agency, et ClareBeckton, cadre en résidence du Centre for Research and Education on Women and Work (CREWW) de l’Université Carleton. La BDC adapte certaines tournées aux besoins particuliers des femmes entrepreneures à la tête d’entreprises technologiques et des femmes entrepreneures autochtones. Chaque tournée comprend une table ronde des partenaires qui réunit des acteurs importants de chaque communauté afin de discuter de questions d’intérêt commun. Les organisations membres de Women’s Enterprise Organizations of Canada seront au nombre des participants.

De gauche à droite : Devon Brooks, PDG et cofondatrice de Sphere; Marie Chevrier, PDG et fondatrice de Sampler; Lauren Rathmell, cofondatrice et directrice des serres et de la commercialisation de Lufa Farms; Eva Wong, cofondatrice et chef des opérations de Borrowell.

Crédit photo : Kristin Mackinnon

 
Entrepreneurs autochtones

Malgré certains succès, divers obstacles nuisent au développement et à la croissance des entreprises autochtones. L’un des principaux problèmes est l’accès limité au capital en raison de contraintes législatives et commerciales, comme les limites de la Loi sur les Indiens (p. ex., l’incapacité d’utiliser des terres ou des biens dans les réserves comme garantie), l’éloignement, l’analphabétisme financier, la faible richesse accumulée et l’absence d’antécédents en matière de crédit.

Pour surmonter ces obstacles, le gouvernement offre un ensemble de mesures de soutien aux entrepreneurs autochtones. Les Services bancaires aux Autochtones de la BDC offre des services de financement et de consultation, y compris le Fonds de développement des entreprises autochtones, en partenariat avec des organismes communautaires, pour accroître l’accès au capital aux entrepreneurs autochtones qui ne sont pas normalement admissibles à un prêt; et des prêts pour les entrepreneurs autochtones d’un maximum de 250 000 $ pour les entreprises en démarrage et d’autres entreprises. Grâce à l’alliance de la BDC avec le Service d’assistance aux organismes canadiens  — services aux Autochtones, les prêts sont assortis d’un mentorat continu et de conseils en gestion des affaires durant les deux premières années qui suivent leur approbation. Le gouvernement appuie également les institutions financières autochtones (IFA) partout au Canada, l’Association nationale des sociétés autochtones de financement, et le financement de prêts aux entrepreneurs au moyen de contributions non remboursables et de fonds pour compenser les coûts administratifs des prêts. Les IFA accordent des prêts et des contributions non remboursables aux entreprises appartenant à des Autochtones.

Soutenir le développement économique des Autochtones est également une priorité clé pour les ODR. En 2017-2018, les ODR ont approuvé un financement d’environ 94 millions de dollars pour des projets de développement économique autochtones. De plus, les ODR élaborent des stratégies de croissance régionale qui tiennent compte de leur situation et de leur contexte régionaux particuliers tout en s’harmonisant aux cibles et aux objectifs du Plan pour l’innovation et les compétences. Cela comprend l’adoption d’une approche pangouvernementale pour obtenir des résultats dans des domaines prioritaires comme le développement économique et la création d’emplois pour les peuples autochtones.

Innovations conçues au Canada : soutien aux jeunes entreprises technologiques
 

Solutions innovatrices Canadaa annoncé un investissement de 300 000 $ dans CEMWorks Inc. de Winnipeg et mmSense Technologies Inc. de Waterloo, pour élaborer une preuve de concept pour les solutions proposées au défi des véhicules connectés d’ISDE.

Crédit photo : Black Cat Wears Parts Ltd.

Les conseils du PARI-CNRC sur l’adoption de la technologie et la R-D ont aidé Black Cat Wear Parts Ltd. d’Edmonton à se développer. Elle possède maintenant des usines aux États-Unis et en Chine et compte 120 employés.

Crédit photo : GHGSat

En augmentant le capital de risque pour que la BDC investisse dans les technologies propres, celle-ci appuie GHGSat de Montréal pour qu’il puisse construire sa première constellation de satellites, le premier satellite haute résolution au monde capable de mesurer les gaz à effet de serre.

Crédit photo : Symboticware Incorporated

Le soutien de FedNor a aidé Symboticwarede Sudbury à élaborer et commercialiser son produit qui collecte et relaie des données provenant de lieux éloignés comme les mines souterraines pour surveiller l’équipement mobile en temps réel.

Crédit photo : PetalMD

Avec l’aide du SDC et des programmes commerciaux provinciaux du Québec, PetalMD a signé un contrat avec deux hôpitaux en France et un autre en Belgique pour utiliser ses systèmes en nuage afin de répondre à leurs besoins complexes de gestion des médecins.

Crédit photo : Bluedrop

Le FSI a investi 7,6 millions de dollars pour appuyer un projet de 19 millions de dollars de Bluedrop Performance Learning Inc. de St. John’s, une entreprise qui fournit des technologies de simulation, des simulateurs et des programmes de formation aux secteurs de l’aérospatiale et de la défense et qui devrait créer ou préserver plus de 200 emplois.

 

Sommaire

Le Plan pour l’innovation et les compétences adopte une nouvelle approche afin de faire du Canada une destination de choix pour les entreprises de calibre mondial qui souhaitent prospérer et d’offrir aux entreprises canadiennes, y compris les entreprises appartenant à des femmes et à des entrepreneurs autochtones, un soutien tout au long du continuum de l’innovation  — du démarrage à l’expansion, à la concurrence mondiale et à l’exportation. Pour faciliter ce soutien et simplifier l’accès aux programmes gouvernementaux, quatre programmes phares ciblent chacun les entreprises aux différentes étapes de leur croissance : le PARI-CNRC, les ODR, le FSI et le SDC. De plus, le gouvernement met à profit son pouvoir d’approvisionnement pour mieux appuyer les PME innovantes par l’entremise de Solutions innovatrices Canada. De nouvelles injections de capital de risque permettent également aux entreprises d’avoir un meilleur accès aux capitaux patients dont elles ont besoin pour croître au stade avancé.

La simplification et la réorganisation des programmes

Offrir un service axé sur le client et en temps opportun pour la prestation de programmes d’innovation destinés aux entreprises, dans toutes les régions, grâce à un guichet unique

Notre approche

Après avoir simplifié et réorganisé les programmes d’innovation commerciale et de technologies propres dans tous les ministères fédéraux, le Plan pour l’innovation et les compétences a lancé un nouvel ensemble de programmes faciles à consulter. Ces programmes répondent aux défis et aux possibilités auxquels font face les entreprises canadiennes tout au long du continuum de l’innovation. Quatre programmes phares ciblent chacun une étape critique différente de la croissance de l’entreprise. Les entreprises peuvent accéder à l’ensemble des programmes grâce à la nouvelle plateforme numérique d’Innovation Canada (Innovation.Canada.ca).

Ce que cette approche apporte de nouveau :

  • Elle offre un guichet unique aux entreprises pour avoir accès à un soutien personnalisé, et un accès spécial aux entreprises de technologies propres.
  • Elle réduit le nombre de programmes des deux tiers et accroît le financement global.
  • Elle offre une série simplifiée de programmes, comportant quatre programmes phares qui correspondent aux différentes étapes de croissance des entreprises.
  • Elle aborde les défis et cerne les possibilités au moyen de six tables de stratégies économiques pilotées par l’industrie qui se concentrent sur les secteurs à fort potentiel de croissance.

Résultats attendus :

  • Améliorer l’accès aux programmes de soutien à l’innovation commerciale à toutes les étapes de la croissance, ce qui permettra aux entreprises d’économiser du temps et de l’argent et de se concentrer sur la compétitivité et la croissance.
  • Harmoniser l’accès aux programmes de soutien axés sur la demande aux différentes étapes de croissance de l’entreprise.

Programmes et initiatives clés :

  • Examen horizontal des programmes d’innovation et des technologies propres
  • Quatre programmes phares
  • Innovation Canada
    • Guichet unique numérique
    • Service de croissance accélérée
    • Carrefour de la croissance propre
  • Tables de stratégies économiques

L’ensemble des programmes du gouvernement fédéral visant à soutenir l’innovation au Canada était difficile à consulter et plusieurs programmes qui se chevauchaient avaient des mandats similaires. D’autres programmes étaient trop étroitement liés à l’économie d’aujourd’hui. De plus, de nombreux Canadiens ne savaient tout simplement pas à qui s’adresser pour obtenir l’aide du gouvernement, ce qui les empêchait de miser sur la possibilité de croître et d’être compétitif.

Les entreprises canadiennes ont besoin d’un point d’entrée clair à un ensemble rationalisé de programmes d’innovation commerciale pertinents qui répondent à leurs besoins particuliers à différents stades du continuum de l’innovation, qu’elles cherchent du financement, des crédits d’impôt, des conseils d’experts, des subventions salariales ou souhaitent former de nouveaux partenariats. Le nouvel ensemble de programmes d’innovation commerciale vise à mieux répondre aux besoins des entreprises, tout en permettant au gouvernement de collaborer plus étroitement avec l’industrie pour relever les défis qui demeurent.

Les initiatives dans ce domaine du Plan sont axées sur ce qui suit :

  • simplifier les programmes de soutien à l’innovation;
  • créer un guichet unique pour faciliter l’accès des entreprises à un soutien;
  • mobiliser les leaders de secteurs ciblés pour favoriser l’innovation, la compétitivité et la croissance économique.

Simplifier les programmes de soutien à l’innovation

L’examen horizontal des programmes d’innovation commerciale et des technologies propres dans tous les ministères fédéraux en 2017 a permis de cerner nombre de raisons pour lesquelles le gouvernement doit maintenant amorcer des changements transformationnels dans son approche pour soutenir l’innovation et la croissance. Les entreprises canadiennes ont besoin d’un soutien facile d’accès et personnalisé qui réponde à leurs vrais besoins dans l’économie mondiale hautement compétitive d’aujourd’hui. Des entreprises différentes ont des besoins différents pendant leur démarche d’expansion et de croissance; par conséquent, elles ont demandé un ensemble de programmes simples, faciles d’accès et cohérents qui répondent à leur situation dans le continuum de l’innovation.

L’examen horizontal a donné lieu à une augmentation du financement global des programmes de soutien à l’innovation commerciale, ainsi qu’à une diminution du nombre de programmes distincts, soit de 92 à environ 35. Le nouvel ensemble de programmes appuie les entreprises tout au long du continuum de l’innovation. Dans le cadre de cette simplification et consolidation, les quatre programmes phares, décrits à la section L’investissement, l’expansion et la croissance des entreprises, ciblent chacun le soutien nécessaire à une étape critique différente de la croissance de l’entreprise :

  • Le Programme d’aide à la recherche industrielle cible la recherche appliquée et la commercialisation du Conseil national de recherches du Canada — Il offre des services de financement et de consultation pour aider les PME à effectuer des recherches et à commercialiser les technologies.
  • Les organismes de développement régional ciblent l’expansion et l’exportation — Ils offrent un ensemble de programmes pour aider les entreprises à adopter des technologies, à croître et à conquérir de nouveaux marchés; pour soutenir la croissance des régions de tout le Canada; et pour appuyer les femmes et les entrepreneurs autochtones ainsi que les entreprises de technologies propres.
  • Le Fonds stratégique pour l’innovation cible le financement d’investissements majeurs et le financement à un stade avancé — Il appuie les projets à grande échelle qui peuvent mener à la création de nombreux emplois, y compris la R-D, le transfert et la commercialisation de technologies, la croissance et l’expansion des entreprises, l’attraction d’investissements étrangers à grande échelle, et la création de nouveaux partenariats entre les chercheurs et l’industrie.
  • Le Service des délégués commerciaux cible les liens avec les marchés internationaux — Il aide les entreprises de toutes tailles à naviguer sur les marchés internationaux en leur fournissant des renseignements et en les mettant en relation avec des personnes-ressources à l’étranger ce qui facilite l’accès à de nouveaux marchés et les exportations.

D’autres programmes gouvernementaux, en particulier ceux de la BDC et EDC, complètent les efforts des programmes phares, en aidant les entreprises canadiennes à relever les défis liés à leur expansion. Les services de financement et de consultation de la BDC aident les innovateurs à transformer leurs idées en entreprises florissantes, et les entreprises existantes à forte croissance atteignent de nouveaux sommets. EDC fournit les fonds, les assurances et les garanties de prêts dont les entreprises ont besoin pour faire des exportations à l’international vers de nouveaux marchés. Avec un marché intérieur restreint, les entreprises canadiennes doivent exporter pour devenir des entreprises bien établies compétitives sur les marchés mondiaux qui seront le moteur des écosystèmes d’innovation du Canada.

Tous ces programmes, de même que d’autres mesures gouvernementales de soutien à l’innovation, sont accessibles grâce à la plateforme numérique d’Innovation Canada, qui relie les entreprises aux programmes les mieux adaptés à leurs besoins.

Figure 10.
Une nouvelle approche en matière de programmes : Aider les entreprises à chaque étape de leur croissance
Version textuelle

Figure illustrant quatre programmes phares d’Innovation Canada le long des étapes du continuum de l’innovation.

Le Programme d’aide à la recherche industrielle se situe à l’étape de la recherche appliquée et de la commercialisation.

Les organismes de développement régional interviennent à l’étape de l’expansion, de la recherche de nouveaux marchés et de l’adoption de technologies.

Ces deux programmes s’adressent aux projets de 1 à 10 M$.

Le Fonds stratégique pour l’innovation se situe à l’étape de la croissance et de l’expansion, de la recherche d’investissements et de la collaboration en R-D. Ce fonds est destiné aux projets de plus de 10 M$.

Le Service des délégués commerciaux entre en jeu à l’étape de l’exportation. Les services de la Banque de développement du Canada et d’Exportation et développement Canada s’appliquent à toutes les étapes.

Créer un guichet unique pour les entreprises

Innovation Canada est le nouveau point de contact unique pour les innovateurs canadiens, simplifiant l’accès aux programmes du Plan pour l’innovation et les compétences, et guidant les entreprises du démarrage à l’expansion jusqu’aux marchés mondiaux. La plateforme contient les programmes clés comme le Fonds stratégique pour l’innovation, l’Initiative des supergrappes d’innovation et Solutions innovatrices Canada. Essentiellement, Innovation Canada se structure autour de trois éléments complémentaires : une plateforme numérique que chacun peut consulter pour obtenir une liste personnalisée de soutien à l’innovation; le Service de croissance accélérée, qui aide les entreprises à forte croissance à accéder aux programmes gouvernementaux et à atteindre leur plein potentiel; et le Carrefour de la croissance propre, qui améliore l’accès aux services gouvernementaux des entreprises de technologies propres. Ces programmes interconnectés permettent aux innovateurs canadiens de réaliser leur plein potentiel grâce à un ensemble de programmes plus efficaces et plus accessibles.

Innovation Canada

Défi : Simplifier et coordonner les programmes gouvernementaux de soutien à l’innovation.

Description : Un point de contact unique pour les innovateurs et les entrepreneurs canadiens. Comprend un guichet unique numérique qui fournit une liste personnalisée des programmes d’innovation commerciale aux niveaux fédéral, provincial et territorial.

Réalisations : Réduction des deux tiers du nombre de programmes distincts d’innovation commerciale et de technologies propres; Innovation.Canada.ca consulté plus de 420 000 fois.

Plateforme numérique d’Innovation Canada : accès facile à l’ensemble regroupé des programmes de soutien à l’innovation pour les entreprises.

La plateforme numérique d’Innovation Canada permet aux entreprises de trouver les programmes de soutien à l’innovation les plus efficaces qui soient pour réaliser leurs projets d’expansion et de croissance, et qui souhaitent accéder à ces programmes. Elle tient compte des conditions concurrentielles de l’entreprise, y compris sa situation géographique, sa taille, son secteur, ses marchés cibles et ses propriétaires (p. ex., des femmes entrepreneures et d’autres groupes sous-représentés), et de l’étape où elle est rendue le long du continuum de l’innovation. Innovation Canada apparie les besoins de l’entreprise et les autres besoins de soutien aux programmes les plus pertinents.

Soutien numérique d’Innovation Canada aux entreprises

La plateforme numérique d’Innovation Canada jumelle les entreprises aux programmes et services des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux qui correspondent le mieux à leur situation — le tout en moins de trois minutes.

Chaque jour, cette plateforme qui utilise l’intelligence artificielle offre à plus de mille innovateurs et entrepreneurs des listes personnalisées des programmes et services aptes à favoriser leur croissance. Elle a été visitée plus de 420 000 fois depuis son lancement en janvier 2018. Les avantages sont clairs et concrets :

  • Temps et argent épargné pour les entreprises. Une entreprise peut recevoir en moins de trois minutes de la réception de sa demande une liste personnalisée de programmes et services, notamment pour du financement, des prêts, des crédits d’impôt, des subventions salariales, des stages, etc. Auparavant, ces démarches s’étendaient sur 30 minutes au téléphone et exigeaient un délai de 2 à 5 jours pour la recherche.
  • Le gouvernement présenté en langage clair. L’ensemble du contenu sur Innovation.Canada.ca est organisé et formulé de sorte telle qu’il est facile pour les entreprises canadiennes de comprendre quels services sont offerts et quelles possibilités elles devraient viser. Que fait le programme? À qui s’adresse-t-il? Comment fonctionne-t-il?
  • Des programmes à efficience et efficacité améliorée. La plateforme ajoute de la valeur aux programmes et aux services, et non pas seulement aux entreprises. La prestation des services gouvernementaux est facilitée et accélérée lorsque les administrateurs des programmes sont épaulés pour la recherche et la préqualification de clients potentiels.
  • Meilleure prise de décisions basées sur des faits probants. Les mégadonnées permettent de prendre de meilleures décisions. La plateforme d’Innovation Canada anonymise, agrège et analyse ses données pour aider les décideurs à mieux comprendre les besoins des Canadiens et ce que ces derniers attendent de leurs gouvernements.

Accès au Service de croissance accéléré (SCA) : soutien personnalisé pour les entreprises à fort potentiel de croissance.

Le SCA aide les entreprises à fort potentiel à croître grâce à un soutien sur mesure offert par des spécialistes. Les clients du SCA sont dirigés vers un conseiller attitré et reçoivent un plan personnalisé de programmes et services gouvernementaux potentiels concernant le financement, l’exportation, l’innovation et les affaires. Dirigé par ISDE, le SCA est offert en collaboration avec la BDC, EDC, le SDC, le CNRC et les ODR. Jusqu’à présent, plus de 450 entreprises à fort potentiel se sont inscrites au SCA et ont bénéficié de plus de 350 millions de dollars de financement.

Carrefour de la croissance propre : accès à un soutien pour les entreprises de technologies propres.

Le Carrefour de la croissance propre soutient les entreprises et les projets de technologies propres, améliore la coordination des programmes et effectue un suivi des résultats. Son équipe de spécialistes provenant de l’ensemble du gouvernement aide les utilisateurs et les producteurs de technologies propres à trouver et à comprendre les programmes et les services les mieux adaptés à leur situation particulière. Le Carrefour de la croissance propre a rencontré 776 clients depuis sa création en janvier 2018.

[Traduction] « Je vois le SCA comme ma propre équipe comptable au gouvernement... ils sont là pour m’aider à surmonter les obstacles et à répondre à mes questions. »

— Norma Biln, PDG, Augurex

[Traduction] « Vous ne faites pas seulement partie du réseau du SCA, vous faites partie de l’ensemble du réseau gouvernemental. »

— Alexandre Nadeau, PDG, Tecnar

Dirigé conjointement par ISDE et Ressources naturelles Canada, le Carrefour de la croissance propre compte 16 ministères et organismes fédéraux participants, traduisant l’approche pangouvernementale en matière de soutien aux entreprises de technologies propres. Le Carrefour est également responsable des données administratives de la Stratégie relative aux données sur les technologies propres afin d’assurer l’harmonisation et l’intégration des données recueillies et des rapports produits, et de favoriser la cohérence, la complémentarité et la comparabilité des données fédérales.

Mobiliser les chefs d’entreprise

Le gouvernement a suivi la suggestion du Conseil consultatif sur la croissance économique voulant que le gouvernement et les entreprises travaillent ensemble pour déterminer et supprimer les obstacles qui nuisent à la croissance économique dans des secteurs donnés,ce qui contribuera à relever l’ambition collective de tout le pays et à libérer son véritable potentiel de croissance inclusif. En 2017, le gouvernement a mis sur pied six Tables de stratégies économiques pour favoriser l’innovation, la compétitivité, et la croissance économique dans les domaines de la fabrication de pointe, de l’agroalimentaire, des technologies propres, des industries numériques, des sciences biologiques et de la santé ainsi que des ressources de l’avenir.

Chaque Table regroupait un maximum de 15 PDG, reflétant collectivement un équilibre entre les sexes et la diversité, y compris des PDG autochtones. En 2017 et 2018, les Tables ont tenu 34 réunions, 67 séances de participation avec des entreprises de partout au pays et 8 réunions avec les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux; elles ont également invité le public à présenter des mémoires et à formuler des commentaires.

« Nous devons établir un objectif ambitieux, quantifiable et travailler ensemble à l’atteindre. En ce qui me concerne, notre position actuelle au classement n’a pas d’importance. Ce qui importe, c’est notre vélocité, la vitesse à laquelle nous nous améliorons. Accélérons la transmission du savoir. Le manque de partage du savoir est ce qui limite le rythme de la croissance. Si nous pouvons apprendre des pratiques exemplaires et transmettre le savoir plus rapidement que les autres, alors nous réussirons. Nous serons à la fine pointe. »

— Charles Deguire, président, Table sur la fabrication de pointe

Les Tables ont publié leurs rapports provisoires en février 2018, et leur première série de recommandations sur l’innovation et la compétitivité en septembre 2018. Les rapports reconnaissent le contexte mondial de plus en plus concurrentiel et complexe auquel fait face l’industrie canadienne, le nouveau régime fiscal aux États-Unis et le rythme rapide de la transformation technologique. Elles décrivent également les plans d’action des secteurs et proposent six initiatives phares pour stimuler la compétitivité du Canada à l’échelle mondiale et attirer des investissements. Selon les Tables, si les initiatives sont mises en œuvre, leur potentiel économique pourrait représenter une hausse du produit intérieur brut (PIB) jusqu’à 318 milliards de dollars d’ici 2030, soit une augmentation de 15 % par rapport au niveau de 2017. Les Tables arrivent à ce chiffre en déterminant le potentiel économique de chaque initiative phare d’accélérer les six secteurs économiques et en tenant compte de leur capacité à créer des effets multiplicateurs positifs pour l’économie dans son ensemble (Tables de stratégies économiques, 2018).

Tables de stratégies économiques : six initiatives phares
  1. Réglementation souple — Mettre en œuvre une approche de la réglementation fondée sur les résultats qui stimule l’innovation et soutient les nouvelles relations de collaboration entre l’industrie et les organismes de réglementation.
  2. Compétences et talents — Positionner les Canadiens pour les emplois de l’avenir et jouer un rôle de premier plan dans la concurrence mondiale pour les talents.
  3. Adoption de technologies — Encourager l’adoption des technologies par des centres où les innovateurs, les acheteurs et les organismes de réglementation acquièrent une expérience pratique qui leur permet de devancer la concurrence mondiale.
  4. Infrastructure (numérique et physique) — Offrir un accès universel à Internet à tous les Canadiens et une infrastructure physique qui permet aux biens d’accéder aux marchés d’exportation.
  5. À nous le podium — Adopter une nouvelle façon de penser en se ralliant aux entreprises à forte croissance pour bâtir des entreprises gagnantes et créer des chefs de file mondiaux dans chacun des six secteurs.
  6. La marque Canada — Rafraîchir l’image de marque du Canada en matière d’économie pour montrer au monde ce que son économie innovatrice peut offrir.

Les Tables font des recommandations à la fois sectorielles et transversales. Par exemple, dans le domaine de la politique fiscale, elles soulignent la possibilité d’aborder la compétitivité fiscale d’une manière qui s’harmonise avec leurs recommandations sur les entreprises à forte croissance et qui renforce les points forts du Canada. Elles recommandent que le Canada égale la déduction fiscale pour amortissement de 100 % accordée par les États-Unis la première année pour les investissements réalisés dans l’équipement jusqu’en 2023. Ainsi, les premiers utilisateurs canadiens pourraient diminuer leurs frais d’exploitation et contribuer à l’adoption de technologies novatrices. De plus, plusieurs Tables sectorielles ont formulé des recommandations précises concernant la déduction pour amortissement accéléré.

Une autre recommandation porte sur le remaniement du programme d’encouragements fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE) visant à aider les entreprises à prendre de l’expansion. Ce programme est un incitatif fiscal qui a pour but d’inciter les entreprises à faire de la R-D au Canada. Les PME canadiennes reçoivent un remboursement pouvant atteindre jusqu’à 35 % des premiers 3 millions de dollars de dépenses admissibles par année, mais les plus grandes entreprises reçoivent beaucoup moins. Elles proposent un remaniement qui recentrerait l’aide sur des mises à l’échelle plus productives, afin d’augmenter les chances de voir surgir des sociétés milliardaires qui servent de piliers dans leurs secteurs respectifs; les entreprises peu performantes doivent être autorisées à échouer pour libérer l’argent des contribuables. Compte tenu de l’évolution du genre de recherche effectuée dans l’économie numérique d’aujourd’hui et de l’importance du capital de croissance provenant de l’extérieur du Canada, les Tables croient qu’il faut revoir les critères d’admissibilité à la recherche du programme RS&DE et le critère de propriété canadienne (Tables de stratégies économiques, 2018).

Les Tables mettent en évidence un ensemble de facteurs communs pour atteindre leurs cibles de croissance sectorielle :

  • tous les secteurs économiques doivent être des secteurs numériques pour devancer la concurrence;
  • la souplesse de la réglementation est d’une importance capitale;
  • les compétences sont la nouvelle devise;
  • l’inclusivité, la diversité et la parité exigent un engagement;
  • tous les ordres de gouvernement doivent fonctionner au rythme des affaires et de façon mieux coordonnée.

Les travaux des Tables de stratégies économiques ont été une occasion sans précédent de discuter avec des leaders de l’industrie canadienne, qui ont généreusement accepté de consacrer de leur temps parce qu’ils croient que ces travaux pourront stimuler la croissance et la compétitivité à long terme du Canada.

Tables de stratégies économiques : fixer des cibles de croissance ambitieuses
Version textuelle

Président de la table sur la fabrication de pointe : Charles Deguire, président et chef de la direction de Kinova Robotics. CIBLE DE CROISSANCE : D’ici 2030, accroître de 50 % les ventes de produits fabriqués pour atteindre 1 T$.

Président de la table sur l’industrie numérique : Tobias Lütke, fondateur et PDG de Shopify. CIBLE DE CROISSANCE : D’ici 2025, doubler à 26 le nombre d’entreprises numériques grâce à plus de 1 G$ en capitalisation boursière.

Président de la table sur l’agroalimentaire : Murad Al-Katib, président et chef de la direction, AGT Food and Ingredients. CIBLES DE CROISSANCE : D’ici 2025, accroître de 27 % les ventes nationales pour atteindre 140 G$ et accroître de 32 % les exportations pour atteindre 85 G$.

Présidente de la table sur les sciences biologiques et de la santé : Karimah Es Sabar, PDG et associée, Quark Venture.

CIBLES DE CROISSANCE : D’ici 2025, doubler les exportations pour atteindre 26 G$, doubler à 1 800 le nombre total d’entreprises, et doubler à 80 le nombre d’entreprises à forte croissance.

Présidente de la table sur les technologies propres : Audrey Mascarenhas, présidente et chef de la direction, Questor Technology Inc. CIBLE DE CROISSANCE : Le secteur des technologies propres figurera parmi les cinq plus importantes industries exportatrices d’ici 2025, triplant presque la valeur actuelle pour atteindre 20 G$ annuellement.

Présidente de la table sur les ressources de l’avenir : Lorraine Mitchelmore, ancienne présidente et présidente de la section Canada, Shell. CIBLE DE CROISSANCE : D’ici 2025, accroître de 100 G$ les exportations de ressources pour atteindre 350 G$.

Exploiter le potentiel du secteur du tourisme

Le tourisme représente 2 % du PIB, compte pour un emploi sur dix au Canada. Il s’agit d’un secteur intégrateur unique en son genre, important dans toutes les collectivités, petites et grandes, de chaque région du Canada. Récemment, le Canada a connu une croissance importante dans le secteur du tourisme— l’année 2017 a été la meilleure année de toutes en ce qui concerne le nombre de touristes ayant visité le pays. Les chiffres de 2018 devraient à nouveau battre ce record. Une étude menée en 2018 par McKinsey & Company sur la performance du secteur du tourisme du Canada indique que le secteur présente un fort potentiel de croissance dans l’économie canadienne. Par ailleurs, l’étude laisse entendre que les recettes provenant des touristes étrangers au Canada pourraient atteindre 46 milliards de dollars d’ici 2030. Cependant, l’étude révèle également des obstacles importants dans l’exploitation du secteur du tourisme du Canada, notamment la surconcentration de la demande dans les grandes villes pendant la haute saison touristique, la faible reconnaissance dans certaines parties du globe de l’attrait touristique du Canada, l’accès difficile au pays et à ses nombreuses merveilles naturelles et la pénurie croissante de main-d’œuvre (écart prévu d’ici les années 2020 de quelque 120 000 travailleurs). L’innovation joue un rôle de plus en plus important dans la transformation du secteur du tourisme. Par exemple, les médias sociaux sont de plus en plus utilisés pour rejoindre les visiteurs de choix; les plateformes numériques pour faire des réservations et l’économie de partage sont une activité économique en croissance.

L’honorable Mélanie Joly, ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie

La vision du tourisme du Canada, annoncée en mai 2017, établit des objectifs ambitieux à l’intention du secteur et un plan d’action pour les atteindre. Cette vision sera la pierre d’assise de la nouvelle stratégie fédérale du tourisme qu’ISDE a été chargé d’élaborer pour exploiter le potentiel du tourisme afin de stimuler le développement économique régional et créer des emplois partout au Canada. Cette stratégie est orientée par le Comité-conseil sur l’emploi et l’économie du tourisme, annoncé en novembre 2018.

« Le tourisme va peut-être bien maintenant, mais on peut en faire plus pour s’assurer que nous puissions devancer nos concurrents dans le marché touristique mondial. Les campagnes de marketing, les politiques d’immigration du Canada et les besoins en main-d’œuvre à court et à long terme doivent être placés dans une meilleure position compétitive pour augmenter notre part des arrivées de touristes mondiaux. En travaillant avec l’industrie du tourisme et en employant une approche pangouvernementale aux politiques tel que préconisé au cours de discussions de l’OCDE, nous pouvons nous assurer que les objectifs de la Nouvelle vision du tourisme sont rencontrés (sic), et que le tourisme demeurera un marché prospère et compétitif. »

— Association de l’industrie touristique du Canada, 2018

Possibilités dans le secteur spatial

L’espace est le seul point d’observation à partir duquel il est possible de collecter des données sur notre planète à l’échelle mondiale. Le Canada vient seulement de commencer à exploiter les possibilités numériques de l’espace pour relier les populations dans toutes les régions du pays, pour mieux comprendre et surveiller les changements climatiques, pour aider les Forces armées canadiennes à protéger notre sécurité et notre souveraineté, pour intervenir lors de catastrophes naturelles et les atténuer ainsi que pour gérer nos ressources naturelles. Le Canada peut, et doit, mieux exploiter le potentiel de son secteur spatial au bénéfice des entreprises canadiennes et de l’ensemble de la société.

Le secteur spatial est l’un des secteurs de l’économie canadienne dont le coefficient en R-D est le plus élevé. Les entreprises spatiales canadiennes jouissent d’une réputation mondiale dans les domaines des opérations spatiales, des communications par satellite, de la robotique spatiale, des radars spatiaux, des instruments de sciences optiques et des services d’observation de la Terre et géospatiaux à valeur ajoutée. Elles évoluent à la frontière de la découverte scientifique et des applications technologiques, poussées par les résultats axés sur des solutions. Aujourd’hui, les Canadiens utilisent quotidiennement la technologie, les données et services spatiaux, lesquels fournissent une base solide à l’économie et à l’infrastructure invisible qui soutient une grande qualité de vie.

Crédit photo : Canada Space Agency

Les nouveaux astronautes du Canada : Joshua Kutryk et Jennifer Sidey

Le gouvernement a montré son engagement envers le Programme spatial canadien en investissant 379 millions de dollars en 2016 afin de poursuivre la participation au partenariat de la Station spatiale internationale jusqu’en 2024. Les noms des nouveaux astronautes canadiens Joshua Kutryk et Jennifer Sidey ont été annoncés à l’occasion de la fête du Canada 2017 et, en décembre 2018, l’astronaute canadien David Saint-Jacques s’est envolé vers la station spatiale pour y effectuer une mission de six mois. Le gouvernement a également octroyé de nouveaux fonds à l’industrie spatiale canadienne en vue de soutenir les innovations canadiennes, comme la démonstration d’un nouveau satellite à clé quantique pour étudier les communications sécurisées et le développement de la technologie des satellites en orbite basse afin d’offrir un accès Internet plus rapide aux collectivités éloignées.

 

Résumé

Le Plan pour l’innovation et les compétences a impulsé une transformation historique des programmes d’innovation destinés aux entreprises. Le nouvel ensemble de programmes facile à explorer permet aux entreprises de relever les défis auxquels elles sont confrontées et de saisir les occasions qui se présentent à elles aujourd’hui et celles qui se présenteront dans l’avenir. Le guichet unique d’Innovation Canada offre les quatre programmes phares axés sur les étapes cruciales de l’essor des entreprises ainsi que le nouvel ensemble de mesures de soutien à l’innovation des entreprises. Cependant, les progrès substantiels dans la simplification et la consolidation des programmes ne sont que le début de ce qui peut être accompli avec le Plan pour l’innovation et les compétences. Par exemple, bon nombre des recommandations découlant des tables sectorielles de stratégies économiques proposent des domaines, notamment le domaine de la réglementation, où le gouvernement peut agir de manière plus souple et rapide.

Pour aller de l’avant

Le Canada a pris des mesures importantes et a réalisé des progrès, mais il reste de nombreux enjeux dont il est urgent de s’occuper. L’avenir du travail est parsemé d’incertitudes quant aux compétences dont les entreprises canadiennes auront besoin et à la manière dont les Canadiens doivent se préparer. On assiste à de nouveaux débats sur l’éthique de la mise au point de technologies perturbatrices. Une innovation efficace est tributaire de la confiance des citoyens dans la protection de leurs intérêts par les gouvernements et les entreprises. On demande aux entreprises de faire preuve de transparence dans le traitement des données, et les citoyens cherchent les bons outils pour donner un consentement éclairé lorsqu’ils donnent accès à leurs données. L’adoption de technologies qui leur permettraient d’améliorer leur productivité (p. ex., IA, la fabrication de pointe, l’internet des objets et l’infonuagique ainsi que de nombreuses autres technologies numériques) sera essentielle pour stimuler la compétitivité du Canada et prospérer dans l’économie numérique axée sur les données. De nouvelles possibilités peuvent découler de l’accès à la technologie 5G, mais il sera important d’éviter de créer de nouvelles fractures numériques. La cybersécurité est un enjeu croissant pour les entreprises de toutes tailles. En outre, des goulots d’étranglement en matière d’innovation et de réglementation sont toujours présents pour de nombreuses entreprises dans les secteurs de pointe.

Le Plan pour l’innovation et les compétences est une approche pluriannuelle visant à créer une forte culture d’innovation et à renforcer les avantages concurrentiels du Canada. Il établit le cadre pour que le Canada devienne un chef de file dans l’économie numérique axée sur les données et renforce les écosystèmes régionaux, et il appuie les secteurs à fort potentiel de croissance.

Prospérer dans l’économie numérique axée sur les données

La transformation technologique est en cours. Elle se caractérise non seulement par l’accélération des avancées technologies, mais également par l’intégration et la convergence accrues des technologies. Ces nouvelles technologies transforment les industries existantes, créent de nouveaux modèles d’affaires, favorisent l’innovation et stimulent la croissance. Par exemple, l’intelligence artificielle pourrait entraîner une production économique additionnelle de près de 13 mille milliards de dollars US d’ici 2030, ce qui accroîtrait le PIB mondial de près de 1,2 % par année (McKinsey Global Institute, 2018). Le marché mondial des véhicules branchés et autonomes devrait atteindre une valeur d’environ 907 milliards de livres d’ici 2025 (Transport Systems Catapult, 2017).Par ailleurs, d’ici 2035, la technologie sans fil 5G devrait engendrer une production économique mondiale de 12,3 mille milliards de dollars US (IHS Economics, 2017), et l’on prévoit que le commerce électronique au Canada augmentera de 29,6 milliards de dollars en 2015 à 55,8 milliards de dollars en 2020 (Postes Canada, 2016).

« Le “numérique” n’est pas un secteur d’activité. Ce n’est pas une stratégie. Il s’agit d’une tactique essentielle qui devrait être intégrée à chaque secteur d’activité. L’avantage concurrentiel des entreprises canadiennes sera lié à son avantage numérique. »

— Tobias Lütke, PDG et fondateur de Shopify

La réussite dans cette ère de transformation demande de miser sur le pouvoir des technologies numériques et des mégadonnées. Les efforts soutenus viseront à améliorer la qualité de vie des Canadiens, favoriseront la productivité et la croissance et renforceront la compétitivité. Des mesures doivent être prises maintenant parce que les répercussions de l’économie numérique axée sur les données ne feront que s’intensifier et se multiplier. Si l’on investit maintenant dans les technologies numériques, le leadership canadien sera solidifié pour les années à venir, de la même manière que les investissements dans l’intelligence artificielle dans les années 1980 ont jeté les bases du leadership canadien actuel dans le secteur.

Protéger la vie privée des Canadiens et améliorer l’accès aux données

Vie privée — instauration de la déclaration obligatoire des atteintes à la sécurité des données en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE),ce qui donnera l’assurance à la population canadienne qu’elle sera informée au sujet de tout risque concernant la transmission de leurs renseignements personnels, tout en veillant à ce que des pénalités exemplaires soient prévues en cas de défaut d’application des mesures appropriées à la suite d’une fuite de données.

Cybersécurité — une nouvelle Stratégie nationale de cybersécurité et les investissements qui y sont associés signifient une source fédérale bien établie et digne de confiance de renseignements sur la cybersécurité, des conseils pratiques à appliquer aux activités en ligne et une sensibilisation accrue aux cyberactivités malveillantes. Elle suppose également davantage de conseils sur la cybersécurité pour les entreprises ainsi que des outils et des ressources pour améliorer leur cyberrésilience. Par ailleurs, un programme de certification en cybersécurité relèvera la base de référence pour les PME, renforcera la confiance des consommateurs dans l’économie numérique et placera les entreprises canadiennes dans une meilleure position pour être concurrentielles tant au pays qu’à l’étranger.

Nouvelles sources de données — la remise en vigueur du formulaire détaillé du recensement obligatoire fournit au gouvernement les données nécessaires pour prendre les bonnes décisions. Le gouvernement investit afin de garantir la collecte de données dans les domaines d’importance émergents, dont la Stratégie relative aux données sur les technologies propres. Dans le cadre du projet de loi C-36, le gouvernement renouvelle et modernise Statistique Canada dans le but d’améliorer les modes de collecte, d’utilisation et de partage des données, tout en maintenant la protection de la vie privée des Canadiens.

Les éléments du Plan pour l’innovation et les compétences ainsi que les commentaires des Canadiens, en particulier dans le cadre des consultations nationales sur les technologies numériques et les données, éclaireront les prochaines étapes. Le gouvernement continuera d’explorer comment préparer les Canadiens pour l’avenir du travail et s’assurer que les entreprises ont accès au bassin de talents dont elles ont besoin pour croître. Le gouvernement libérera la puissance de l’innovation en améliorant l’infrastructure numérique, en favorisant l’adoption des technologies et en appuyant les secteurs où le Canada a fait preuve de leadership. Par ailleurs, le gouvernement confirmera les cadres de confiance et de protection de la vie privée du Canada afin de protéger les Canadiens. Des mesures ciblées dans ces domaines de l’économie numérique axée sur les données aideront le Canada à devenir, et à demeurer, l’un des cinq principaux pays les plus innovateurs au monde.

Consultations nationales sur les technologies numériques et les données

Le 19 juin 2018, l’honorable Navdeep Bains a lancé des consultations nationales afin de mieux comprendre comment le Canada peut appuyer l’économie numérique axée sur les données. Des Canadiens de partout au pays, des entreprises de toutes les tailles, des universitaires et des organismes sans but lucratif ont participé aux discussions axées sur trois domaines :

  • L’avenir du travail — l’exploration de l’incidence que pourraient avoir les nouvelles technologies sur la manière dont nous travaillons, les emplois de demain et le contexte de l’emploi
  • Libérer la puissance de l’innovation — permettre aux entreprises canadiennes de demeurer compétitives, adapter les approches traditionnelles et mettre en œuvre des technologies numériques et axées sur les données
  • Confiance et respect de la vie privée — les cadres présentent un équilibre entre, d’une part, la facilitation de l’innovation et, d’autre part, la protection des intérêts privés tout en favorisant la confiance à l’égard des données

Consultations sur les technologies numériques et les données avec des intervenants et l’honorable Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du Canada

« L’exploitation des débouchés économiques qu’offre la transformation numérique contribuera à la compétitivité du Canada, attirera des investissements et créera des milliers d’emplois de grande qualité pour la classe moyenne aux quatre coins du pays. Parallèlement, la transformation numérique a entraîné des défis encore jamais vus concernant la nature changeante du travail, la protection des renseignements personnels, l’information et, bien sûr, le consentement. »

— L’honorable Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du Canada, juin 2018

 

Renforcer les écosystèmes régionaux

L’innovation se produit partout au Canada, de Cambridge Bay dans le Grand Nord à Sudbury dans le nord de l’Ontario, jusqu’à Vancouver, à Toronto, à Montréal et à Halifax. Le gouvernement reconnaît les différences régionales importantes et les lots uniques de difficultés et d’occasions. Il élabore donc des stratégies de croissance régionale afin de créer des emplois, de renforcer les collectivités locales et de développer des entreprises innovatrices de calibre international. Ces stratégies stimuleront la croissance et appuieront les écosystèmes d’innovation régionaux.

Trois de ces stratégies ont été lancées jusqu’ici. Dans le cadre de la Stratégie de croissance pour l’Atlantique, le gouvernement et les provinces de l’Atlantique ont travaillé en collaboration pour bâtir un brillant avenir économique pour le Canada atlantique en se concentrant sur les priorités stratégiques, notamment les compétences et l’immigration, l’innovation, la croissance propre et les changements climatiques, le commerce et l’investissement ainsi que l’infrastructure. La Stratégie fédérale d’innovation et de croissance pour les régions du Québec mise sur l’innovation et les technologies propres, la croissance et les exportations, les talents entrepreneuriaux ainsi que la croissance inclusive. La Stratégie pour la prospérité et la croissance du Nord de l’Ontario est axée sur les possibilités de croissance pour la transition des entreprises dans les secteurs économiques traditionnels afin de renforcer le savoir et l’innovation et d’appuyer l’entrepreneuriat, le commerce et l’économie numérique dans les secteurs économiques émergents. Elle est également axée sur l’établissement de collectivités vigoureuses dans le cadre de grands projets tels que le Cercle de feu et l’appui des nouveaux entrepreneurs, de la nouvelle main-d’œuvre et des nouveaux réseaux régionaux autochtones. Aux quatre coins du pays, des stratégies de croissance régionale appuieront les objectifs régionaux du Plan pour l’innovation et les compétences et répondront aux besoins et aux circonstances uniques de ces régions.

« […]une stratégie de croissance pour le Canada atlantique doit tenir compte de la croissance économique et démographique. Les entreprises de notre région doivent innover, attirer, perfectionner et maintenir en poste des travailleurs qualifiés, et elles doivent soutenir la concurrence à l’échelle mondiale si elles veulent croître et créer des emplois de qualité pour les Canadiens de l’Atlantique. De plus, nous devons travailler ensemble pour bâtir des collectivités inclusives où tous peuvent participer et contribuer à l’économie du Canada atlantique. »

— Stratégie de croissance pour l’Atlantique, 2018

Leadership canadien dans les secteurs clés

Les six tables sectorielles de stratégies économiques ont été établies pour les secteurs présentant pour les entreprises canadiennes un grand potentiel de prendre de l’essor et de créer des emplois de qualité pour les Canadiens. Les recommandations découlant des tables ont offert de nouvelles perspectives pour l’élaboration de politiques qui tiennent compte des questions d’intérêt pour le secteur.

La mise en œuvre de ces recommandations est déjà en cours. Par exemple, dans l’Énoncé économique de l’automne 2018, on a annoncé des modifications immédiates au régime fiscal canadien afin d’appuyer l’investissement des entreprises au moyen de déductions pour amortissement. On a également présenté des modifications réglementaires pour qu’il soit plus facile pour les entreprises de prendre de l’essor et de créer des emplois. On a également mis sur pied un Centre d’innovation réglementaire afin d’aider les entreprises à entrer en contact avec les organismes de réglementation et d’appuyer les bacs à sable. Cependant, il reste du travail à faire pour renforcer la position concurrentielle du Canada et créer une culture de l’innovation. Les recommandations découlant des tables sectorielles de stratégies économiques et les mesures relatives aux grandes priorités pour élaborer une réglementation souple, relever les compétences et accéder aux talents, aux stratégies d’exportation et au développement de technologies seront essentielles pour éclairer les prochaines étapes du Plan pour l’innovation et les compétences.

Premières étapes de la mise en œuvre des recommandations découlant des tables sectorielles de stratégies économiques

Dans son Énoncé économique de l’automne 2018, le gouvernement a pris de nouveaux engagements en réponse aux recommandations découlant des tables sectorielles de stratégies économiques :

  • Permettre aux entreprises du secteur de la fabrication et de la transformation d’amortir immédiatement le coût total des machines et du matériel ainsi que le coût total du matériel désigné de production d’énergie propre.
  • Instaurer l’incitatif à l’investissement accéléré pour les entreprises de toutes tailles, de tous les secteurs de l’économie.
  • Investir dans l’innovation avec 800 millions de dollars pour le Fonds stratégique pour l’innovation.
  • Appuyer les innovateurs canadiens des technologies propres au moyen d’un capital de risque de 50 millions de dollars dans le cadre de l’Initiative de catalyse du capital de risque.
  • Mettre sur pied un Centre d’innovation réglementaire (p. ex., exploration des bacs à sable et des projets pilotes).
  • Établir un comité consultatif externe sur la compétitivité réglementaire.
  • Donner suite aux 23 mesures à prendre dégagées par la Table de conciliation et de coopération en matière de réglementation de l’Accord de libre-échange canadien (ALEC).
  • Investir dans les exportations et la croissance des entreprises canadiennes.
  • Améliorer les services commerciaux pour les exportateurs canadiens.
  • Accélérer les projets d’infrastructure au moyen du Fonds national des corridors commerciaux.
  • Accélérer la mise en œuvre du système d’information intégré sur le transport multimodal de passagers et de marchandises.
  • Poursuivre les discussions positives avec le secteur des télécommunications pour accélérer le déploiement de la technologie numérique de prochaine génération et des services ruraux à large bande.

Une culture de l’innovation

Les participants aux tables sectorielles de stratégies économiques ont affirmé que l’établissement d’une culture positive de l’innovation permettra au Canada de saisir de nouvelles possibilités de croissance économique. Le Plan pour les compétences et l’innovation est bien plus que la somme de ses parties. Il inspire une nouvelle mentalité d’innovation. Il établit une base pour le renforcement de la compétitivité du Canada et d’une identité canadienne. Il contribue à enraciner solidement la marque du Canada à l’échelle internationale dans l’innovation. Il continuera également de permettre à tous les Canadiens d’envisager l’avenir avec confiance.

Pour y arriver, le Canada doit adopter un esprit d’innovation caractérisé par des ambitions élevées d’améliorer les retombées économiques et sociales par l’innovation. Une approche pancanadienne qui appuie les entreprises tout au long du continuum d’innovation et les Canadiens à chaque étape de leur vie renforce la compétitivité canadienne. De plus en plus d’entreprises canadiennes manifestent leur volonté de percer les marchés mondiaux. L’élaboration d’une image de marque et d’une identité canadienne percutante en matière d’innovation sur les marchés nationaux et internationaux entraînera des progrès rapides et majeurs. Une forte culture de l’innovation du Canada est le fondement sur lequel bâtir la confiance dont ont besoin les Canadiens pour transformer de manière efficace cette période de changements et de perturbations en un avantage économique et social à long terme.

Conclusion

Le Canada participe à une course mondiale à l’innovation. Les technologies perturbatrices redéfinissent les activités commerciales des Canadiens. Elles changent la nature du travail, créent de nouvelles industries et soutiennent l’avènement de nouvelles entreprises de premier plan dans le monde. D’autres pays reconnaissent les avantages qu’offre l’adoption de ce changement et l’appui ferme des systèmes d’innovation. Le Canada ne peut se permettre d’être à la traîne.

Le Plan pour l’innovation et les compétences constitue la réponse du Canada. Il va dans le sens du continuum d’innovation — il aide les Canadiens à chaque étape de leur vie, il appuie la recherche fondamentale et appliquée, il offre un appui ciblé aux entreprises à chaque étape de la croissance et il redéfinit l’appui du gouvernement à l’égard de l’innovation. Des programmes importants, tels que l’Initiative des supergrappes d’innovation, établissent des écosystèmes d’innovation à grande échelle et de calibre mondial, qui renforceront la compétitivité canadienne et créeront une culture de l’innovation.

De premières retombées importantes du Plan sont déjà observées partout au pays. De plus en plus de jeunes suivent une formation dans les emplois de l’avenir. Par ailleurs, grâce à la Stratégie en matière de compétences mondiales, il est plus facile d’attirer au Canada les meilleurs cerveaux de partout dans le monde. La création de supergrappes est le moteur de la croissance et du leadership du Canada dans les principaux secteurs forts. Les innovateurs participent à l’élaboration de solutions aux grands défis. Les secteurs à fort potentiel de croissance du pays reçoivent un appui ciblé. Les politiques de croissance garantissent que tout le monde peut participer à l’économie de l’innovation. Les entreprises de toutes les tailles tirent profit d’un accès accéléré à de meilleurs programmes de soutien à l’innovation, qui les aident à commercialiser et à exporter leurs produits et services, à prendre de l’expansion et à percer les marchés mondiaux.

Il reste des défis importants à relever et des occasions intéressantes à saisir. Le Plan pour l’innovation et les compétences est un plan à long terme. Il constitue une assise solide pour notre réussite et notre compétitivité à l’échelle mondiale dans les années à venir. Pour ce faire, des partenariats et l’appui du secteur sont nécessaires à toutes les étapes du continuum d’innovation. Avec le leadership fort du gouvernement, les obstacles à la réussite continueront d’être abattus, les investissements seront réalisés, l’expérimentation sera florissante, et l’important rôle que joue le Canada sur la scène internationale sera stimulé et renforcé par l’entremise de la conclusion de solides partenariats. Pour réussir, chaque joueur a un rôle à jouer. Le gouvernement est le catalyseur, mais les entreprises sont responsables de la promotion de l’innovation. Grâce à la détermination continue et au soutien constant tout au long du continuum de l’innovation, le Plan pour l’innovation et les compétences positionnera le Canada comme l’un des cinq principaux pays les plus innovateurs au monde.

Annex A. Portefeuille d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada

Version textuelle
  • Le budget total du portefeuille d’ISDE est de 9,9 G$ selon le Budget supplémentaire de dépenses (B) de 2018-2019, et soutient 18 869 employés.
  • Photographie de l’honorable Navdeep Singh Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique.
  • Photographie de l’honorable Kirsty Duncan, ministre des Sciences et du Sport.
  • Photographie de l’honorable Mary Ng, ministre de la Petite Entreprise et de la Promotion des exportations.
  • Photographie de l’honorable Mélanie Joly, ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie.
  • Photographie de John Knubley, sous-ministre, Innovation, Sciences et Développement économique Canada.
  • Photographie de David McGovern, sous-ministre délégué, Innovation, Sciences et Développement économique Canada.
  • Photographie de Paul Thompson, sous-ministre délégué, Innovation, Sciences et Développement économique Canada.
  • Photographie de Guylaine Roy, sous-ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie.
  • ISDE : 3 382 M$, 4 921 ETP
  • FEDNOR : 59 M$, 68 ETP
  • APECA : 369 M$, 590 ETP
  • DEO : 244 M$, 283 ETP
  • SC : 646 M$, 5 260 ETP
  • ASC : 421 M$, 662 ETP
  • DEC : 297 M$, 314 ETP
  • FEDDEV : 243 M$, 210 ETP
  • CANNOR : 51 M$, 66 ETP
  • CRSNG : 1 335 M$, 414 ETP
  • CNRC : 1 291 M$, 3 444 ETP
  • CRSH : 879 M $, 231 ETP
  • BDC : 566 M$, 2 200 ETP
  • DC : 99 M$, 95 ETP
  • CCN : 15 M$, 93 ETP
  • CDA : 4 M$, 18 ETP
  • TRIBUNAL DE LA CONCURRENCE (Les ressources du SCATA relèvent du ministre de la Justice.)
  • Organismes associés
    • Fondation canadienne pour l’innovation
    • Conseil des académies canadiennes
    • Fondation Pierre Elliott Trudeau
    • Conseil des sciences, de la technologie et de l’innovation
    • Technologies du développement durable du Canada
    • Génome Canada
    • Institut canadien de recherches avancées

Abréviations d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada

BDC — Banque de développement du Canada

CANNOR — Agence canadienne de développement économique du Nord

CDA — Commission du droit d’auteur Canada

DEC — Développement économique Canada pour les régions du Québec

ASC —Agence spatiale canadienne

DC — Destination Canada

FEDDEV — Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario

FEDNOR — Initiative fédérale du développement économique dans le Nord de l’Ontario

ISDE — Innovation, Sciences et Développement économique Canada

CNRC — Conseil national de recherches du Canada

CRSNG — Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada

CCN — Conseil canadien des normes

CRSH — Conseil de recherches en sciences humaines

STC — Statistique Canada

DEO — Diversification de l’économie de l’Ouest Canada

Voici les liens vers les lettres de mandat des ministres :

Annex B. Contactez-nous

Innovation, Sciences et Développement économique Canada
Centre de contact d’ISDE
Innovation, Sciences et Développement économique
Édifice C.D.-Howe
235, rue Queen, 4e étage
Ottawa (Ontario) K1A 0H5

Téléphone (sans frais au Canada) : 1-800-328-6189
Téléphone (international) : 613-954-5031
ATS (malentendants) : 1-866-694-8389
Heures de bureau : de 8 h 30 à 17 h (heure de l’Est)
Courriel : ISED@canada.ca
www.ic.gc.ca

Trouvez les programmes et les services appropriés à votre entreprise

Innovation.canada.ca

Informez-vous auprès d’un conseiller en innovation sur la création d’un produit, d’un procédé ou d’un service novateur.

Sans frais au Canada : 1-888-576-4444
ATS : 1-800-457-8466

PARI-CNRC
1-877-994-4727

Organismes de développement régional

Fonds stratégique pour l’innovation

1-800-328-6189
http://www.ic.gc.ca/eic/site/icgc.nsf/fra/h_07026.html#240

Service des délégués commerciaux

trade@international.gc.ca

Banque de développement du Canada (BDC)

1-877-232-2269
Clavardage en direct : https://www.bdc.ca/fr/nous_joindre/pages/nous_joindre.aspx

Service de croissance accélérée

http://www.ic.gc.ca/eic/site/117.nsf/frm-fra/RSMH-AUVLVH

Carrefour de la croissance propre

info.cgh-ccp@canada.ca

Sources

Toutes les sources sont disponibles au 1er janvier 2019.

Actua. Coding the Future: What Canadian Youth and Their Parents Think About Coding, préparé par Daniel Munro pour Actua, 2018. Disponible à l’adresse : http://actua.ca/uploads/Actuas_Coding_the_Future_Survey_Report.pdf.

Anderson, Barry et John Richards. Commentary no 444 —Students in Jeopardy: An Agenda for Improving Results in Band-Operated Schools. Institut C.D. Howe. 2016. Disponible à l’adresse : https://www.cdhowe.org/sites/default/files/attachments/research_papers/mixed/Commentary_444_0.pdf.

Atkinson, Robert D. The Competitive Edge: A Policymaker’s Guide to Developing a National Strategy, Information Technology and Innovation Foundation, 2017. Disponible à l’adresse : http://www2.itif.org/2017-competitive-edge.pdf.

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AUTM. AUTM U.S. Licensing Activity Survey FY 2017. 2018. Disponible à l’adresse : https://autm.net/surveys-and-tools/surveys/licensing-survey/2017-licensing-activity-survey.

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Toutes les statistiques dans le présent rapport sont exactes au moment de la rédaction. Les statistiques sur les emplois sont tirées de diverses sources et s’appuient sur différentes méthodologies, dont les sondages de Statistique Canada, une modélisation quantitative effectuée par des experts externes ainsi que des estimations des possibilités de création ou de maintien d’emplois par les entreprises et les promoteurs de projets.