Emplois et innovation : Évaluation des progrès et des résultats
Objectifs
- Augmenter la part des emplois liés aux sciences et à la technologie à 40 % des emplois de l'économie canadienne d'ici 2025.
- Augmenter les occasions d'apprentissage intégré au travail pour les jeunes canadiens.
- Créer 84 000 nouveaux stages d'étudiants par année au Canada d'ici 2023-2024 (Budget 2019).
- Offrir chaque année, par l'entremise de Mitacs, 10 000 stages d'apprentissage intégré au travail à des étudiants et des diplômés de niveau postsecondaire d'ici 2021-2022 (Budget 2017).
Le Canada dispose d'une main-d'œuvre hautement qualifiée et diversifiée. Selon l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), 57 % des adultes en âge de travailler au Canada sont titulaires d'un diplôme d'études postsecondaires – le pourcentage le plus élevé de l'OCDE (OCDE, 2018). Selon le Forum économique mondial (FEM, 2018), le Canada dispose également de la main-d'œuvre la plus diversifiée au monde. Ces classements élevés reflètent en partie le niveau élevé des dépenses du Canada au chapitre de l'éducation postsecondaire – le troisième plus élevé de l'OCDE (OCDE, 2018).
Il subsiste néanmoins d'importantes lacunes dans les compétences. Moins de 50 % des élèves d'écoles secondaires au Canada obtiennent leur diplôme d'études secondaires en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM) alors même que 70 % des postes de haut niveau au Canada (des soins de santé aux métiers spécialisés) exigent une formation dans ces domaines (Parlons sciences, 2013). Le Canada se classe au 21e rang des pays de l'OCDE pour la part de diplômés du postsecondaire ayant étudié les sciences, le génie ou les technologies de l'information et des communications (TIC) (OCDE, 2017) et 27 % des entreprises au Canada ont déclaré que le « manque de compétences » constituait obstacle à l'innovation (Statistique Canada, 2018). Pour se développer et passer à une échelle supérieure, les entreprises doivent être en mesure de combler les déficits de compétences. Pour que les entreprises puissent connaître la croissance et se développer, elles doivent être en mesure de bénéficier d'une réserve suffisante de talents.
En 2011 (dernière comparaison internationale), l'économie canadienne n'était pas aussi axée sur les sciences et la technologie que celle de ses pairs. La figure 1.1 indique que le Canada se classait au 21e rang des pays de l'OCDE pour la proportion de travailleurs occupant un emploi professionnel, scientifique et technologique. Le rendement du Canada s'est amélioré depuis, 34 % des travailleurs canadiens occupant un emploi professionnel, scientifique et technologique en 2018, soit une augmentation de plus de 3 % depuis 2011 (figure 1.2).
Figure 1.1 : Emplois professionnels, scientifiques et technologiques par rapport au nombre d'emplois total, dans certains pays de l'OCDE, 2011
Figure 1.2 : Emplois professionnels, scientifiques et technologiquesNote de bas de page 1 par rapport au nombre d'emplois total
S'assurer que les entreprises puissent bénéficier du bon vivier de talents, ce qui signifie doter les Canadiens d'outils, compétences et expérience qui leur permettront de réussir et qui répondent en même temps aux besoins de l'industrie. Il s'agit notamment d'encourager davantage d'élèves à poursuivre leurs études dans des secteurs recherchés, comme les sciences et la technologie, en particulier les filles, car elles sont sous-représentées parmi les diplômés dans la plupart des domaines liés aux STIM (figure 1.3). Parlons sciences a offert des programmes STIM dans plus de 1 700 communautés et plus de 40 % de l'ensemble des écoles au Canada, en mettant l'accent sur la mobilisation des filles.
Figure 1.3 : Nombre de diplômés au Canada selon le sexe dans certains domaines des STIM
Le gouvernement s'est engagé à créer davantage de possibilités d'apprentissage coopératif et intégré au travail afin de mieux répondre aux besoins de l'industrie et de créer des partenariats où l'industrie et le milieu universitaire travaillent en collaboration pour développer des talents. Par exemple, le gouvernement a accordé un soutien accru de 221 millions de dollars au budget 2017 pour Mitacs, un organisme sans but lucratif qui établit des partenariats entre l'industrie et les établissements d'enseignement. L'objectif est de faciliter la création de 10 000 stages d'apprentissage en milieu de travail par an d'ici 2021-2022 (figure 1.4) afin atteindre plus de 8 000 stages au cours de 2018-2019. Dans le budget 2019, le gouvernement s'est engagé à créer 84 000 stages de plus par année pour les étudiants à l'échelle du Canada d'ici 2023-2024. Ceci marquera une étape importante vers la réduction de l'écart entre le nombre de jeunes désireux d'effectuer un stage et le nombre actuellement en mesure d'en obtenir un.
Figure 1.4 : Nombre de stages Mitacs
Pour répondre aux exigences du milieu de travail face à l'évolution de la technologie, de la démographie et des modèles d'affaires, il est essentiel que les adultes s'investissent dans l'apprentissage tout au long de la vie et dans la formation en cours d'emploi. Au fur et à mesure que le rythme des évolutions technologiques et économiques s'accélère, les adultes doivent continuellement développer de nouvelles aptitudes professionnelles. La figure 1.5 montre que le Canada est classé au 7e rang parmi les pays de l'OCDE pour la participation des adultes à la formation formelle et informelle en 2015. Pour aider les adultes qui travaillent à payer les frais de formation, le budget 2019 a introduit l'Allocation canadienne pour la formation.
Figure 1.5 : Taux de participation des adultes, de 25 à 64 ans, à des activités de formation formelles et/ou non formelles, 2015
Il est important que les groupes historiquement marginalisés de Canadiens disposent d'outils dont ils ont besoin pour pleinement participer à l'économie. Bien que la situation se soit quelque peu améliorée au cours des dernières années, les populations autochtones du Canada présentent des taux de participation de la main-d'œuvre plus faibles et des taux de chômage plus élevés,. Par exemple, l'écart des taux d'emploi entre les populations titulaires d'un diplôme postsecondaire Autochtones, vivant dans une réserve, et non-Autochtones a chuté, passant de 7,5 % en 2015 à 5 % en 2018 (figure 1.6). Misant sur la réussite du programme précédent, qui est venu en aide à quelque 50 000 Autochtones au Canada dans leur recherche d'emploi, dont 47 % étaient des femmes, le gouvernement a réformé le Programme de formation pour les compétences et l'emploi destiné aux Autochtones dans le budget 2018 afin d'aider la population Autochtones à améliorer leurs compétences et à se trouver un emploi.