L'innovation pour bâtir un Canada meilleur : Ce que vous nous avez dit

Innover pour un meilleur Canada : Ce que vous nous avez dit
L'honorable Navdeep Singh Bains — Ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique L'honorable Kirsty Duncan — Ministre des Sciences L'honorable Bardish Chagger — Ministre de la Petite Entreprise et du Tourisme

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Dans son expression la plus simple, l'innovation consiste à améliorer les choses par divers moyens qui profitent à tous. L'innovation ne repose pas toujours sur la technologie. N'importe quelle idée peut être transformée en une solution simple qui donne lieu à de nouveaux produits ou services. Les innovations peuvent produire des emplois, des marchés et des industries complètement nouveaux, inédits même. Et elles peuvent donner un nouveau souffle à des industries existantes en les rendant plus productives et plus efficaces.

L'innovation peut sauver des vies ou en améliorer la qualité. Par exemple, l'insuline, une innovation canadienne, a permis de sauver la vie de millions de personnes diabétiques dans le monde, et elle permet à la grande majorité de personnes diabétiques d'avoir une meilleure qualité de vie et une plus grande espérance de vie.

L'innovation commence avec la créativité et l'ingéniosité des gens, plus précisément les gens qui sont bien préparés à faire travailler leurs méninges pour trouver de nouvelles solutions. Voilà la pierre angulaire de l'économie d'innovation dans laquelle nous vivons. Depuis plusieurs décennies, les progrès que nous avons accomplis grâce aux innovations ont permis d'augmenter sans cesse le niveau de vie des familles de la classe moyenne, ce qui signifie une meilleure santé, de meilleurs emplois et de meilleurs débouchés pour leurs enfants.

Or, le Canada se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins. Nous devons adopter une démarche détaillée afin de créer des emplois et d'investir dans les services qui améliorent notre vie, alors que les autres pays s'emploient énergiquement à stimuler l'innovation.

Voyons clairement ce qui est en jeu : le Canada est dans une course mondiale à l'innovation. Nous devons livrer concurrence à d'autres pays du globe pour obtenir les personnes les plus talentueuses, les technologies les plus à jour et les entreprises qui connaissent la plus forte croissance. Les emplois et la prospérité iront aux pays qui réussiront sur ces trois plans. On nous a souvent parlé de ces thèmes depuis juin, au moment où nous avons lancé nos consultations auprès des Canadiens sur la façon de stimuler l'innovation pour bâtir un Canada meilleur.

Au cours des six derniers mois, nous avons eu le privilège de parler avec des Canadiens de tous les horizons. Vous nous avez parlé de vos espoirs et de vos idées ainsi que de votre crainte que les meilleurs jours du pays soient du passé. Vous pensez qu'après des décennies de hausse du niveau de vie, votre avenir vous paraît à ce point incertain que vous craignez que les progrès que vous avez réalisés ne se perpétuent pas chez vos enfants et petits-enfants.

Cette crainte est fondée. En effet, tous les ménages ressentent les effets du ralentissement de la croissance économique qu'enregistrent tous les pays avancés. Des comptes à payer plus élevés, moins d'épargne, plus de dettes. Voilà la situation à laquelle sont confrontées les familles de la classe moyenne qui tentent de maintenir leur niveau de vie, lequel autrefois faisait l'envie des autres pays.

Cela dit, les Canadiens sont optimistes et résilients. Nous n'acceptons pas que la faible croissance soit notre destin. Durant nos échanges, vous avez été nombreux à nous faire part de vos idées pour un plan détaillé et à long terme visant à stimuler la croissance économique grâce à l'innovation.

Vous nous avez dit que ce plan doit aider les Canadiens à s'adapter et à s'épanouir malgré la faible croissance et le changement rapide. De plus, vous estimez que ce plan doit veiller à ce que tous les Canadiens, et pas seulement quelques-uns, profitent de l'essor de l'économie. Plus particulièrement, vous nous avez dit de nous concentrer sur trois domaines clés :

  • Les gens : Trouver des façons de permettre à un plus grand nombre de Canadiens d'acquérir les compétences et l'expérience en demande dans l'économie numérique mondiale.
  • Les technologies : Trouver des façons de permettre au Canada de profiter des technologies émergentes pour créer des emplois et des industries qui n'ont jamais existé auparavant, tout en donnant un nouvel élan aux industries existantes. Vous avez aussi exhorté le Canada à miser sur le développement des technologies qui propulseront la prochaine grande vague d'innovation.
  • Les entreprises : Trouver des façons d'encourager un plus grand nombre de Canadiens à démarrer et à faire prospérer des entreprises sur les marchés mondiaux concurrentiels. La raison est simple : si nous voulons plus d'emplois, nous devons d'abord avoir plus d'entreprises concurrentielles mondialement.

Ces priorités éclaireront l'élaboration du plan du gouvernement du Canada, appelé le Programme d'innovation. Dans le cadre de ce plan, nous avons déjà pris des mesures audacieuses pour réorienter le pays vers une économie de l'innovation. Dans le budget de 2016, nous nous sommes engagés :

  • à consacrer 2 milliards de dollars au renouvellement et à l'expansion de l'infrastructure des campus universitaires et collégiaux au pays pour promouvoir l'excellence de la recherche et permettre aux étudiants, aux professeurs et aux chercheurs de travailler près de partenaires pour transformer les découvertes en produits et services. Ce faisant, ceux-ci recevront la formation nécessaire à l'obtention d'emplois de grande qualité pour la classe moyenne de l'avenir;
  • à consacrer 1 milliard de dollars à l'appui au développement de « technologies propres » qui permettent de réduire la pollution et d'accroître l'efficacité énergétique;
  • à consacrer 800 millions de dollars sur quatre ans à la consolidation des réseaux et grappes d'innovation. Ces investissements visent à stimuler le dynamisme du secteur privé, à rassembler une masse critique d'intervenants et à relier leurs idées aux marchés.

Notre pays est riche en ressources naturelles. Toutefois, nous ne pouvons plus baser notre prospérité uniquement sur l'exploitation des ressources naturelles. Nous devons compter sur l'énergie et l'ingéniosité des Canadiens. Voilà comment l'économie canadienne surpassera les économies des autres pays.

Au cours des prochains mois, alors que nous transformerons nos idées en actions, travaillons ensemble pour favoriser l'innovation pour un Canada meilleur.

Définissons les défis et où se situe le Canada

Le Canada a connu en bel essor au cours des 50 dernières années. Cependant, cela ne sera pas automatiquement le cas au cours du prochain demi-siècle, surtout si nous ne changeons rien. En effet, le Canada et d'autres économies avancées subissent de nouvelles pressions.

Quatre grands défis se posent au Canada de demain dans un contexte de plus grande ouverture et d'interconnexion avec les pays du monde entier. Or, ces défis nous poussent vers l'innovation nécessaire à la création et au maintien d'emplois de bonne qualité pour les Canadiens.

Le ralentissement de la croissance : L'économie mondiale croît lentement. Autrefois, le Canada comptait sur l'augmentation des exportations et les prix élevés des produits de base pour stimuler son économie durant les périodes de faible croissance. Il comptait aussi sur l'accroissement de la population active. Depuis une décennie, le Canada et d'autres économies avancées ont réduit les taux d'intérêt et les taux d'imposition sur une longue période dans le but de stimuler la croissance. Toutefois, ces politiques n'ont pas suffi à assurer la vigueur nécessaire à la classe moyenne. Or, avec le vieillissement de la population, il y a de moins en moins de personnes en âge de travailler au Canada, ce qui se traduit par un plus faible potentiel de croissance.

La technologie : Le monde entre dans une nouvelle ère industrielle. La technologie a mené à la numérisation et à l'automatisation dans tous les aspects de notre vie, et cela se produit encore plus rapidement que nous l'aurions imaginé. La technologie représente un défi pour toutes les industries et tous les travailleurs. Des emplois et des entreprises voient le jour dans des domaines inédits, alors que d'autres disparaissent progressivement. Tandis que l'Internet et d'autres technologies rendent les communications instantanées, constantes et abordables pour les gens de tous les coins de la terre, ils réduisent les avantages concurrentiels des Canadiens et des citoyens d'autres économies avancées. En même temps, ils outillent les gens des économies émergentes. Pour suivre le rythme des changements technologiques, les Canadiens doivent rester le plus ouverts et le plus souples possible. Nous devrons adopter de nouvelles technologies et acquérir les compétences qu'il nous faut pour occuper les emplois de demain.

La mondialisation : Les pressions concurrentielles de l'économie d'innovation mondiale sont plus vives que jamais. Les économies développées tout comme les économies en développement élaborent des stratégies énergiques pour doter leurs pays de l'avantage concurrentiel nécessaire à la mise au point de la nouvelle vague de technologies, produits et services de pointe.

Les changements climatiques : Ce grand enjeu de notre génération change la façon dont les pays comblent leurs besoins en énergie et la façon dont ils envisagent la croissance. Les changements climatiques auront une incidence sur la façon dont le Canada et d'autres pays gèrent leurs ressources naturelles dans un monde où la consommation d'énergie croît et les risques climatiques se font de plus en plus présents. Ceux qui se concentrent sur la croissance propre sont déjà à l'avant-plan de la prochaine grande vague d'innovation. De nombreux pays ont amorcé leur transition vers une économie faible en carbone à l'aide de « technologies propres », qui favorisent l'efficacité énergétique et la réduction de la pollution ainsi que de l'air et de l'eau plus propre. Cette transition vers la croissance propre offre la possibilité de créer des emplois et d'ouvrir de nouveaux marchés.

Des facteurs mondiaux créent un nouveau contexte et accélèrent le changement

Lente croissance mondiale et grande volatilité

La relance mondiale se poursuit, mais elle est fragile

  • Réduction des prévisions de la croissance mondiale d'oct. 2015 :
    • 2016 : 3,1 % par rapport à 3,6 %
    • 2017 : 3,4 % par rapport à 3,8 %
    • Faible croissance de la productivité, de l'investissement, du commerce

Marchés émergents : source de croissance et d'une nouvelle classe moyenne

  • Les nouveaux marchés alimenteront près de la moitié de la croissance jusqu'en 2025
  • 2,2 milliards de nouveaux consommateurs dans la classe moyenne d'ici 2030 — les plus grands marchés se trouveront dans les villes d'Asie, particulièrement en Chine

Engagement pour une économie à faible émission de carbone

Accent sur la collaboration internationale, les cadres nationaux et les nouveaux investissements dans l'énergie et les technologies propres

Profil démographique mondial en évolution

Migration massive, population vieillissante, vulnérabilités liées au manque d'inclusion et inégalités des revenus

Innovation pour stimuler la croissance, améliorer la vie des Canadiens et créer des emplois dans toute l'économie


Les technologies : vers une nouvelle ère industrielle

La technologie modifie le travail et la vie des gens, les secteurs d'activité et des systèmes de production entiers

Quatrième révolution industrielle (p. ex. fabrication numérique)
Croissance exponentielle des appareils connectés

  • D'ici 2025, plus de 50 milliards d'appareils connectés dans un monde de 8 milliards de personnes.
  • Aujourd'hui, 3 milliards de personnes utilisent Internet; 5 milliards d'ici 2025.

Il n'y a plus de « secteurs traditionnels » — tous les secteurs sont touchés par une transformation technologique : fabrication, ressources naturelles, services

Les autos sont une plateforme mobile et une combinaison de technologie numérique, d'intelligence artificielle, de logiciels, de matériaux avancés, de faible consommation d'essence, de fabrication et de ressources.

On se livre une Course mondiale à l'innovation pour être au premier rang des nouvelles technologies et des industries et capacités haut de gamme

  • Innover pour stimuler la croissance — É.-U., Allemagne et Australie
  • Cibler les domaines technologiques — Royaume-Uni
  • Prioriser les industries/techno. à valeur ajoutée — Fabriqué en Chine 2025
  • Simplifier pour favoriser l'innovation — Finlande, Israël

Aujourd'hui, la fusion de la mondialisation et de la technologie fait en sorte que les entreprises peuvent obtenir les services de personnes talentueuses, des biens et services de n'importe quel endroit au monde. De plus, lorsque les entreprises cherchent à investir, elles ne regardent pas seulement là où les coûts sont moins élevés. Souvent, elles cherchent plutôt les économies les plus novatrices, qui disposent des personnes les plus créatives et entrepreneuriales qui peuvent transformer les idées en solutions.

C'est pourquoi tant les pays développés que les pays en développement investissent dans le développement des compétences de leurs habitants afin de stimuler la croissance économique grâce à l'innovation.

Il faut donc plus que jamais que le Canada soit le meilleur de tous. Le temps est venu d'investir davantage dans nos gens et de miser sur nos forces pour transformer les idées en actions.

Les forces du Canada et les principaux indicateurs

Fondations solides

  • Une bonne assise économique
  • Une économie ouverte de premier plan
  • Un climat d'affaires accueillant
  • Des installations de recherche et des universités de calibre mondial
  • Une main-d'œuvre très instruite
  • Un pays multiculturel, des soins de santé universels, des villes propres et modernes et une très bonne qualité de vie
Indice du progrès social – 2016

Description longue du : Indice du progrès social — 2016

Forces

  • Taux d'inflation et d'intérêt bas, et faible déficit
  • Meilleure croissance économique du G7 de 2005 à 2014 (Banque mondiale)
  • 2e pays du G7 le plus ouvert au commerce et aux investissements
  • Vaste accès aux marchés — ALENA, AECG
  • Meilleur pays du G20 pour les affaires — (Forbes et Bloomberg)
  • Plus bas coûts fiscaux des entreprises parmi les pays du G7 — 46 % plus bas qu'aux É.-U. (KPMG)
  • Plus bas coûts fiscaux des entreprises parmi les pays du G7 pour les secteurs axés sur la R et D
  • Système bancaire le plus solide au monde (FEM)
  • Main-d'œuvre la plus instruite parmi les pays de l'OCDE
  • 1er parmi les pays du G7 pour la satisfaction de vivre (OCDE)
  • Leader dans l'accueil de migrants internationaux — 7e rang (ONU)

Le Programme d'innovation est un plan visant à favoriser les activités qui donneront lieu à de meilleurs emplois pour la classe moyenne et pour ceux qui travaillent fort pour joindre les deux bouts. Ce plan vise aussi à faire en sorte que les Canadiens se tirent mieux d'affaire à l'avenir grâce à de meilleurs programmes d'acquisition des compétences, à de meilleures recherches, à de meilleurs débouchés et à un meilleur niveau de vie.

Les pays du monde entier reconnaissent l'importance de l'innovation pour révéler le potentiel caché qui stimulera l'essor de leurs économies. Ils agissent rapidement et font des investissements importants pour appuyer l'innovation. Le Canada participe à une course mondiale à l'innovation. Nous devons voir grand, viser haut et agir avec audace jusqu'à la position de tête.

Parlons aux Canadiens : Les leaders en mobilisation

Au cours des consultations tenues ces six derniers mois, plus de 100 000 Canadiens nous ont fait part de leurs commentaires sur la façon de renforcer l'économie d'innovation du Canada. Sur diverses plateformes des médias sociaux, notamment Twitter, Reddit et Quora, les Canadiens d'un bout à l'autre du pays nous ont présenté plus de 1 500 idées.

Les ministres Bains, Chagger et Duncan ont tenu des tables rondes auxquelles ont participé des Canadiens. Dix leaders respectés, qui sont eux-mêmes des innovateurs, ont été chargés par les ministres de s'adresser à des Canadiens de tous les horizons. En tout, ces leaders en mobilisation ont animé 28 discussions partout au pays, entre juillet et septembre 2016.

Ils se sont adressés à des citoyens de divers horizons. Il y avait, entre autres, des représentants du secteur privé, des universités et collèges, des organismes sans but lucratif, des chefs autochtones et des entreprises sociales. Des représentants des provinces et territoires ont également participé aux discussions.

Les leaders ont regroupé les discussions sous six thèmes

Mobiliser les Canadiens pour la mise en œuvre d'un programme d'innovation inclusif

Voici la biographie des leaders en mobilisation :

Janie Béïque

Janie Beïque est vice-présidente principale, Ressources naturelles, Industries et Consommation, au Fonds de solidarité FTQ, la société d'investissement du plus grand syndicat du Québec. Elle est membre du conseil d'administration du Canadian Venture Capital and Private Equity Association et membre du comité consultatif sur le financement des petites et moyennes entreprises de l'Autorité des marchés financiers, l'organisme de réglementation des marchés de capitaux du Québec.

Pour de nombreuses personnes, l'innovation, c'est quand une personne invente une technologie révolutionnaire dans son garage ou qu'elle trouve un remède à une maladie, mais pour d'autres, dont moi, l'innovation signifie faire les choses mieux, plus rapidement, plus intelligemment ou plus efficacement. Cela peut certes être un nouveau produit ou service qui permet d'améliorer la vie des gens, mais souvent, il s'agit d'un processus amélioré, d'une façon d'acheminer le produit au client, d'une façon dont une entreprise est exploitée, ou encore d'une réduction ou du recyclage des déchets, et plus encore. Bien souvent, nos propres employés sont ceux qui ont les connaissances nécessaires pour améliorer les choses. Pour innover, il suffit souvent d'une simple invitation à le faire et d'une collaboration entre tous les joueurs. 

M. Elizabeth Cannon

Mme Elizabeth Cannon est rectrice et vice-chancelière de l'Université de Calgary. Elle préside Universities Canada, un organisme qui défend les intérêts des 97 universités du pays, et est membre d'U15, un organisme qui défend les intérêts des universités de recherche du pays. Elle préside également le Réseau canadien de documentation pour la recherche, un partenariat d'universités canadiennes qui se consacrent à enrichir le contenu électronique pour les activités de recherche universitaire. Elle est membre du Conseil des sciences, de la technologie et de l'innovation, un organisme indépendant qui prodigue des conseils stratégiques au gouvernement du Canada.

Les universités de recherche sont des rassembleurs et des catalyseurs qui travaillent avec les gouvernements, les entreprises, les organismes non gouvernementaux et d'autres établissements pour créer des équipes et des partenariats de collaboration qui tracent la voie à l'excellence en innovation. En créant la capacité, soit par le développement des talents, les installations et les partenariats qui s'attaquent aux défis et élaborent de nouvelles idées, les universités de recherche peuvent propulser l'innovation vers l'avenir.

Le Programme d'innovation offre aux universités de recherche la possibilité de mettre en valeur leurs capacités de recherche et d'être en mode solution. Les universités de recherche sont toujours à l'affût d'occasions et de défis que leurs capacités de recherche peuvent examiner et régler, ce qui est essentiel pour maintenir et stimuler la prospérité économique et la qualité de vie des Canadiens. 

Valerie Fox

Valerie Fox est consultante en innovation principale chez The Pivotal Point, une entreprise qui prodigue des conseils sur l'entrepreneuriat à des établissements d'enseignement, des gouvernements et des petites et moyennes entreprises. Elle est cofondatrice et ancienne directrice générale de Digital Media Zone, un incubateur d'entreprises à l'Université Ryerson de Toronto.

L'innovation est un gage de réussite, qui s'obtient à force de viser, ensemble, à toujours faire mieux. 

M. Arvind Gupta

M. Arvind Gupta est professeur émérite invité à l'Université de Toronto. Il a été recteur et vice-chancelier de l'Université de la Colombie-Britannique et président-directeur général de Mitacs Canada, un organisme sans but lucratif qui travaille avec les universités et l'industrie pour concevoir et offrir des programmes de formation en recherche. Depuis 2012, M. Gupta est membre du Conseil des sciences, de la technologie et de l'Innovation, un organisme indépendant qui prodigue des conseils stratégiques au gouvernement du Canada.

Austin Hill

Austin Hill est le cofondateur et président-directeur général de Blockstream, un fournisseur de bitcoins, et de la technologie de la chaîne de blocs, une nouvelle technologie de monnaie numérique. Il a été un partenaire-investisseur de capital de risque chez Montreal Startup, et il a contribué à la création de Real Ventures, une société de capital de risque axée sur le financement des entreprises aux premières étapes de leur développement. Il a aussi cofondé Zero-Knowledge Systems, une entreprise spécialisée dans la sphère des militants internetistes (cypherpunks), de la protection des renseignements personnels, de l'anonymat et de la monnaie électronique.

Mme Sarah Lubik

Mme Sarah Lubik est directrice de l'Entrepreneuriat à l'Université Simon-Fraser de la Colombie-Britannique. Elle est chargée du développement, de la coordination et de l'accélération de l'écosystème d'innovation de l'université, depuis l'étape de la formation en entrepreneuriat dans toutes les disciplines aux étapes préliminaires d'incubation et de commercialisation des résultats de la recherche universitaire. Mme Lubik est aussi conseillère certifiée auprès des entreprises. Elle est cofondatrice et directrice de Lungfish Dive Systems, une entreprise en démarrage spécialisée dans les systèmes respiratoires pour les plongeurs.

L'innovation consiste à prendre les idées et les technologies nouvelles, et à leur trouver des applications utiles; l'entrepreneuriat, qui est l'étape suivante, consiste à découvrir des modèles qui peuvent donner aux innovations une valeur économique et sociale durable et à avoir l'intérêt et la curiosité nécessaires pour ce faire. 

M. Maurice Moloney

M. Maurice Moloney est directeur général et chef de la direction de Global Institute for Food Security. M. Moloney est aussi professeur de recherche industrielle à l'Université de Calgary (Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et Dow AgroSciences). Il a fondé SemBioSys Genetics Inc., une entreprise de biotechnologie agricole, et y a occupé les fonctions de président puis de scientifique en chef entre 1994 et 2010.

Mark Podlasly

Mark Podlasly a fondé Brookmere Management Group, qui aide les collectivités autochtones et les collectivités locales à repérer des possibilités socio-économiques et éducatives et à en tirer profit. M. Podlasly est aussi cofondateur et président-directeur général de North Pacific Energy Ltd., une entreprise canadienne de production d'énergie à partir de la biomasse du bois. Il est administrateur au Tribal Sovereign Wealth Fund, agrégé supérieur en enseignement à l'Université Harvard, membre d'Action Canada et membre de la Nation Nlaka'pamux.

Mme Ilse Treurnicht

Mme Ilse Treurnicht est présidente et chef de la direction de MaRS Discovery District, un carrefour d'innovation de pointe, situé à Toronto. Elle est membre du Conseil des sciences, de la technologie et de l'innovation, un organisme indépendant chargé de prodiguer des conseils stratégiques au gouvernement du Canada. Elle a été présidente et chef de la direction de Primaxis Technology Ventures, un fonds de capital de risque investissant dans des entreprises en démarrage.

M. Tyler Wish

Tyler Wish est le cofondateur de Sequence Bio, une entreprise établie à Terre-Neuve-et-Labrador. L'entreprise se spécialise dans les nouvelles façons de diagnostiquer et de traiter des maladies en fonction du profil génétique de la personne. M. Wish a été le fondateur et président de Research Avenue, une entreprise de recherche réalisant des mandats de développement pour des fournisseurs de soins de santé et des entreprises de sciences de la vie.

Lisez le résumé des discussions de chacun des leaders en mobilisation qui ont été menées dans le cadre des tables rondes.

Canada.ca/innovation

119,047
  interactions
1,752
  idées
10
  leaders en mobilisation
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  tables rondes
400
  participants

Trois secteurs prioritaires

Durant les consultations, les Canadiens nous ont dit qu'elles sont, à leur avis, les mesures prioritaires nécessaires pour stimuler l'innovation. Trois thèmes, qui se renforcent mutuellement, sont ressortis de ces discussions. Il s'agit des gens, des technologies et des entreprises.

Les Canadiens on relevé trois thèmes cadre se renforçant mutuellement

Ce que les Canadiens ont dit

Les Canadiens ont cerné trois secteurs prioritaires dans lesquels le Canada doit investir pour stimuler la croissance économique grâce à l'innovation, surtout en période de ralentissement de la croissance économique.

1.

Les gens : Trouver des façons de permettre à un plus grand nombre de Canadiens d'acquérir les compétences et l'expérience en demande dans l'économie numérique mondiale

L'innovation commence avec la créativité et l'ingéniosité des gens, plus précisément les gens qui possèdent les compétences et l'expérience voulues pour stimuler l'innovation. Pourquoi? Parce qu'à mesure que les technologies deviennent des produits courants et qu'elles sont largement utilisées par tous, le seul avantage concurrentiel des pays, et des entreprises, est la créativité et le talent propres aux gens.

L'acquisition des compétences

Le Canada doit compter un plus grand nombre de personnes en science, en technologie, en ingénierie et en mathématiques (STIM). En effet, le nombre d'emplois dans l'économie qui demandent une compétence dans ces disciplines continuera de croître. Il n'y a plus une seule industrie qui n'est pas touchée par l'un de ces domaines. Le Canada soit suivre l'évolution de la demande de personnes possédant ces compétences pour réussir dans l'économie numérique. Il faut notamment encourager un plus grand nombre de femmes et de personnes de groupes sous-représentés à se préparer à embrasser une carrière dans la science, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques (STIM).

Pour combler ces lacunes au chapitre des compétences, les Canadiens ont indiqué appuyer l'élaboration d'une stratégie pour la promotion de l'acquisition de compétences en programmation et en technologie numérique, surtout chez les enfants d'âge scolaire. On nous a dit qu'il importe d'intéresser les jeunes Canadiens aux STIM assez tôt dans leur vie pour leur permettre d'acquérir les compétences nécessaires à leur réussite future.

Une formation intégrée à l'emploi

Selon les Canadiens, le pays doit redoubler d'effort pour mieux préparer les gens à l'évolution rapide du marché du travail. Cette formation devrait commencer tôt chez les Canadiens et se poursuivre tout au long de leur vie.

En particulier, les étudiants universitaires et collégiaux devraient avoir davantage accès à une formation intégrée à l'emploi. Il faudrait étendre à tout le pays des programmes tels que les stages, les programmes d'apprentissage et les programmes d'alternance études-travail. Ces programmes aident les étudiants à intégrer plus rapidement le monde du travail après l'obtention de leur diplôme.

L'accès aux gens de talent de l'étranger

Les Canadiens ont relevé l'existence d'une pénurie de certaines compétences sur le marché du travail, laquelle nuit à l'innovation et à la croissance des entreprises et, par conséquent, peut entraver la création d'emplois. C'est pourquoi il faut faire plus pour que le Canada devienne une destination de choix pour les meilleurs et les plus brillants éléments du monde entier.

Trop souvent, la lenteur et le caractère imprévisible des processus d'immigration entraînent de l'incertitude et des risques pour les entreprises et cela décourage ceux qui pourraient investir dans des entreprises canadiennes.

Les représentants du monde des affaires ont clairement souligné que la possibilité d'attirer des gens très talentueux du monde entier permet de créer plus d'emplois pour les Canadiens. Une embauche importante en attire plusieurs autres. Cette masse critique de talents favorise le démarrage de nouvelles entreprises et l'expansion d'entreprises existantes, et cela aussi crée plus d'emplois pour les Canadiens.

Dans son Énoncé économique de l'automne, le gouvernement du Canada a annoncé le lancement d'une stratégie en matière de compétences mondiales. Grâce à cette stratégie, les entreprises pourraient plus facilement recruter des personnes hautement qualifiées et possédant les compétences en demande.

Voici quelques éléments de cette stratégie.

  • Le traitement plus rapide des demandes de visas et de permis de travail. Pour les travailleurs hautement qualifiés, à faible risque, le traitement sera fait en moins de deux semaines.
  • La levée de l'exigence d'un permis de travail pour les personnes qui viennent travailler au Canada pendant 30 jours ou moins.
  • Un mode de prestation de services destiné aux entreprises mondiales qui font des investissements importants, créateurs d'emplois au Canada.
  • Une prestation de services destinée aux entreprises à forte croissance pour leur permettre de joindre des personnes talentueuses du monde entier grâce au Programme des travailleurs étrangers temporaires.

L'amélioration du système d'immigration permettra aux entreprises canadiennes d'attirer les meilleurs talents du monde entier, ce qui aura pour effet de créer un grand nombre d'emplois pour les Canadiens et de stimuler davantage les investissements dans l'économie.

Ottawa devrait prendre des mesures concrètes pour améliorer les choses et collaborer avec les établissements postsecondaires afin de soutenir l'acquisition de compétences numériques dans des secteurs particuliers du programme d'innovation, y compris l'accès à un financement accru. 

On doit continuer de mettre l'accent sur le perfectionnement des compétences locales et la quête de talents mondiaux. Des investissements accrus dans les programmes d'études secondaires et postsecondaires doivent être faits afin d'amener les étudiants à s'intéresser aux secteurs liés à la science, à la technologie, à l'ingénierie et aux mathématiques, et à acquérir des compétences hybrides. Il est également nécessaire d'améliorer les programmes d'immigration afin que le Canada puisse attirer et retenir les talents les plus prometteurs plus efficacement. 

2.

Les technologies : Trouver des façons de permettre au Canada de profiter des technologies émergentes pour créer des emplois et des industries tout à fait nouvelles, tout en donnant un nouvel élan aux industries existantes.

Les Canadiens sont conscients que les nouvelles technologies continueront de transformer toutes les facettes de leur vie. Ils souhaitent que leur pays profite des technologies émergentes avec ambition afin de réaliser de grandes choses qui leur seront bénéfiques à tous, tant socialement qu'économiquement.

On reconnaît de plus en plus que tous les secteurs sont — ou ont la possibilité d'être — axés sur les hautes technologies. Le fait est que les technologies comme l'intelligence artificielle, la fabrication additive, l'informatique et les dispositifs quantiques, les capteurs de pointe et les nouveaux appareils sont en train de révolutionner notre monde, qu'il s'agisse de l'agriculture, de l'exploitation minière, des appareils médicaux ou de l'équipement informatique.

Les Canadiens ont clairement indiqué que le pays doit se concentrer sur le développement des technologies émergentes qui peuvent devenir des catalyseurs de l'innovation dans tous les secteurs de l'économie. La technologie ouvre la voie à la création des prochaines entreprises compétitives à l'échelle mondiale et de bons emplois dans l'avenir.

Des grappes de calibre mondial

Dans son budget de 2016, le gouvernement du Canada s'est engagé à investir 800 millions de dollars sur quatre ans pour renforcer les réseaux et les grappes d'innovation — un investissement considérable permettant de promouvoir les domaines où l'expertise se concentre au sein de l'industrie, du milieu universitaire et du gouvernement, et de tirer le maximum de nos meilleurs atouts d'une région et d'un secteur à l'autre. C'est en soutenant les grappes les plus prometteuses au Canada que nous pourrons accélérer l'adoption des nouvelles technologies, accroître les sommes qui y seront investies et promouvoir l'établissement de liens nouveaux et plus forts entre les entreprises de toutes envergures, ce qui favorisera la création d'un nombre plus élevé de bons emplois.

Afin de renforcer les réseaux et les grappes d'innovation, beaucoup de Canadiens préconisent l'adoption d'une approche voulant que le gouvernement fasse des investissements ciblés, de grande valeur, dans les secteurs les plus prometteurs, et souhaitent que ces investissements reposent sur les compétences régionales et sectorielles en technologie.

On nous a dit aussi que, si le Canada veut bâtir des grappes de classe mondiale, concurrentielles à l'échelle mondiale et innovatrices, il doit améliorer ses résultats quant à la transformation de ses forces en sciences et technologies en activités commerciales, et favoriser l'établissement de partenariats plus forts et mieux coordonnés entre les chercheurs universitaires, l'industrie et le gouvernement.

Recherche axée sur des missions

Les Canadiens ont souligné le rôle important que le gouvernement peut jouer au chapitre de la promotion de l'innovation s'il établit des objectifs ambitieux et vastes, puis investit stratégiquement et cible des ressources dans des secteurs précis afin de réaliser ces objectifs.

Il y a des années, les États-Unis ont fait preuve d'audace et conquis la Lune. Cette mission a donné le coup d'envoi à des percées et des inventions qui ont franchi les frontières du programme spatial et inspiré des décennies d'innovation en sciences et en technologie.

Les Canadiens aspirent à une vision et à un leadership semblables. Beaucoup exhortent le gouvernement à adopter une attitude proactive et à commanditer des « lancements vers la Lune » ce qui permettrait au Canada de demeurer au premier plan du secteur des sciences et de la technologie.

Les grappes canadiennes, déjà efficaces, devraient pouvoir accélérer notre croissance, moyennant une aide périodique et mesurée du gouvernement, ainsi qu'une vision bien définie des sciences et de la technologie.  

Les centres d'innovation exceptionnellement peuplés semblent produire l'impact le plus grand à l'échelle nationale. Pour le Canada, cela signifie investir massivement dans une grappe d'innovation stratégique, et avoir l'envergure et la marque nécessaires pour attirer et retenir des capitaux et des talents étrangers mobiles, ce qui aura un impact disproportionné sur notre économie nationale. 

3.

Les entreprises : Trouver des façons d'encourager un plus grand nombre de Canadiens à démarrer et à faire prospérer des entreprises sur les marchés mondiaux concurrentiels

Si les Canadiens veulent plus d'emplois, il doit y avoir plus d'employeurs. C'est ce qu'ils ont réclamé haut et fort dans le cadre des consultations publiques. Les Canadiens souhaitent notamment que le pays en fasse plus pour appuyer les citoyens qui démarrent une entreprise, mais se heurtent à des défis importants qui entravent leur compétitivité à l'échelle mondiale.

L'accès aux clients

Les entrepreneurs ont donné l'exemple des gouvernements d'autres pays qui se servent de leur pouvoir d'achat pour contribuer à la croissance des jeunes entreprises canadiennes. Ils disent que le gouvernement du Canada, qui est le plus grand acheteur de biens et de services au pays, pourrait offrir aux entreprises en démarrage la possibilité de développer leurs solutions et de les commercialiser plus rapidement.

Le gouvernement du Canada a notamment la possibilité d'être un adopteur précoce et un premier acheteur de solutions prometteuses. En fait, beaucoup d'entrepreneurs ont souligné le fait qu'il est avantageux que le gouvernement du Canada soit un client clé quand il s'agit de se tourner vers l'étranger pour trouver de nouveaux clients.

Beaucoup d'entrepreneurs ont souligné le rôle que joue le gouvernement américain dans la promotion de l'innovation en tant qu'acheteur de biens et de services. Dans le cadre du programme américain Small Business Innovation Research Program (SBIR), les entreprises en démarrage peuvent obtenir des contrats avec le gouvernement américain, ce qui leur permet de développer les solutions les plus innovatrices et de les mettre à l'essai.

Des représentants d'entreprises ont fait remarquer qu'une version canadienne du SBIR pourrait permettre aux entreprises naissantes d'avoir accès à la mise de fonds initiale dont elles ont besoin pour accélérer le développement de leurs produits.

L'accès au capital

Les Canadiens ont constaté qu'il faut absolument accroître la disponibilité des capitaux de croissance pour aider les entreprises canadiennes à prendre de l'essor, à exporter et à créer des emplois.

Ils nous ont dit que nous devons en faire plus pour aider les entreprises à commercialiser leurs idées, surtout celles qui sont déjà bien établies. Si elles n'ont pas accès aux capitaux nécessaires au Canada, elles se tourneront vers les pays étrangers, emportant avec elles les emplois qu'elles créeront.

Les Canadiens disent aussi qu'il faut en faire plus pour favoriser la mise en place de mécanismes de financement adéquats afin d'aider les entreprises à commercialiser leurs idées. Il faut, par exemple, faire en sorte que les capitaux patients soient plus facilement accessibles et mieux répondre aux besoins des entreprises en croissance.

Favoriser l'adoption de méthodes d'approvisionnement au sein du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux, qui encouragent les entreprises de technologie locales et font connaître leurs produits afin d'inciter les entreprises et les entrepreneurs talentueux à demeurer au pays. 

Il est possible de combler la lacune qui existe au Canada au chapitre des investissements dans les jeunes entreprises. D'abord, l'amélioration de l'offre de capitaux aux entreprises en phase d'expansion qui sont sous-financées peut avoir des répercussions immédiates, car elle accélère leur croissance et repousse leur retrait du marché. Puis, le financement adéquat de la prochaine génération d'entreprises pendant toute leur durée de vie, et pas seulement à leurs débuts, peut leur permettre de devenir des leaders du marché et d'accroître ainsi la fréquence des résultats à grande échelle. 

Conclusion

Les Canadiens ont clairement exprimé le souhait que le gouvernement fasse preuve d'audace et d'ambition afin de promouvoir la croissance économique par l'innovation.

Ils veulent de meilleurs programmes de perfectionnement des compétences, de meilleurs emplois et de meilleures occasions afin d'améliorer leur niveau de vie.

Ils veulent une approche globale en matière de création d'emplois — une approche qui favorise le démarrage d'entreprises et prépare les Canadiens à acquérir les compétences qu'exigent les emplois du XXIe siècle.

Dans de nombreux pays où la croissance est le résultat de l'innovation, le gouvernement joue un rôle important pour stimuler cette réussite. Le gouvernement du Canada est prêt à voir grand, à viser haut et à agir avec audace. Mais l'action du gouvernement seul ne permettra pas l'atteinte de résultats significatifs auxquels s'attendent les Canadiens.

Le succès est conditionnel à ce que les Canadiens de tous les horizons contribuent à l'établissement d'un vaste éventail de partenariats. Les entreprises, les universités et les collèges, ainsi que les citoyens doivent travailler côte à côte avec tous les ordres de gouvernement. C'est seulement alors que notre pays pourra créer les emplois de qualité qui renforceront la classe moyenne et amélioreront le niveau de vie de tous les Canadiens.