22 août 2016 — Kitchener (ON)
Livrer concurrence dans un monde numérique
Présenté par Ilse Treurnicht
Domaine d'intérêt
Trouver des idées sur la manière dont le Canada peut livrer une concurrence efficacement dans un monde numérique :
- Infrastructure : Comment pouvons-nous bâtir notre infrastructure numérique de manière à être concurrentiel à l'échelle mondiale?
- Technologies : Que devons-nous faire en Recherche et développement (R-D) et en développement de marchés pour que le Canada maximise l'incidence des nouvelles technologies numériques?
- Main-d'œuvre : Comment développer les compétences de la main-d'œuvre au Canada pour être compétitifs en matière de technologies numériques à l'échelle mondiale?
Faits saillants
Le milieu évolue rapidement et le Canada doit emboîter le pas. Nous évoluons trop lentement. Les questions de qualité, de problèmes d'accès et de capacité financière doivent être examinées afin d'assurer d'importants débouchés pour tous les Canadiens. Il existe des divergences à la fois géographiques et sociales qui doivent être abordées. Les données démographiques sont en train de changer, ce qui aura pour effet d'accroître la demande. L'accès à du personnel talentueux est aussi un problème de taille.
Résumé de la discussion
La capacité concurrentielle future du Canada dans le domaine numérique dépend de son ambition et de sa volonté de miser largement sur les technologies qui mettent à profit des actifs et du personnel compétent et qui ont la plus grande incidence sur les contiguïtés sectorielles, tels les réseaux 5G, l'Internet des objets, l'informatique quantique et, possiblement, l'intelligence artificielle. Les investissements en matière d'infrastructure numérique offrent des possibilités clés et un potentiel de générer d'importants avantages économiques, supérieurs à ceux de l'infrastructure traditionnelle—ils sont justifiés et devraient être horizontalement intégrés.
Un contexte qui évolue rapidement est difficile pour les entreprises. Les bouleversements numériques ont une influence sur tous les secteurs. Les politiques et les règlements doivent être élaborés de façon à suivre le rythme des innovations. Les Canadiens et les gouvernements ne doivent pas craindre de prendre des risques.
La recherche des talents les plus prometteurs constitue la clé et exige une réforme du système d'immigration afin qu'il soit plus facile d'attirer et de retenir les travailleurs étrangers qualifiés. Il faut aussi repenser le système d'éducation pour préparer les étudiants à faire face aux besoins évolutifs des entreprises. Les étudiants doivent apprendre comment coder assez tôt et être exposés davantage aux réalités du milieu de travail durant leurs études.
Principales considérations et principaux défis à la mise en œuvre
Approvisionnement : Il faut tenter de s'approvisionner auprès de sources variées (y compris les entreprises canadiennes novatrices), et apprendre des modèles étrangers qui se sont avérés efficaces (p. ex. le programme Small Business and Innovation Research des É.-U.).
Immigration : Ne pas avoir accès aux travailleurs qualifiés au moment opportun constitue un obstacle à l'avancement des entreprises au Canada. Les politiques d'immigration doivent être revues pour qu'il soit plus facile pour les diplômés de venir et de rester au Canada et pour cibler les diplômés étrangers des États-Unis et d'ailleurs.
Infrastructure : L'accès à Internet doit être considéré comme un service public essentiel dans l'intérêt du public. Les questions de qualité, de problèmes d'accès et de capacité financière sont des facteurs clés pour lesquels le gouvernement et le secteur privé peuvent contribuer à atténuer les divergences sur le plan numérique et social. La réglementation doit être élaborée en fonction des besoins futurs et non seulement pour les besoins actuels. Le monde évolue de plus en plus vers les technologies sans fil.
Technologie : Il faut se concentrer sur les principaux avantages concurrentiels du Canada tels que l'informatique de pointe, la technologie financière (chaînage de blocs, identification et authentification numériques), la cybersécurité (protection de la vie privée et sécurité) et la fabrication de pointe, puis établir des grappes de R et D par secteur en favorisant une intégration horizontale et verticale des applications.
Personnel compétent : Nous devons aider les entreprises à se développer en recrutant et en gardant en poste des personnes qualifiées. Nous devons trouver des façons d'établir des liens entre les nouveaux diplômés et les entreprises et de combler l'écart entre les postes de débutants et la demande de travailleurs expérimentés. Le Canada doit devenir un endroit de choix pour les nouveaux diplômés et les chasseurs de têtes à la recherche de la main-d'œuvre la plus qualifiée. Un plus grand flux de talents entre l'industrie, les milieux universitaires et le secteur public facilitera la collaboration.
Éducation : Nous devons nous assurer que les jeunes acquièrent les compétences requises pour répondre aux besoins futurs, y compris le codage et d'autres compétences numériques de pointe. Il faut créerdes programmes d'études qui offrent aux étudiants l'occasion d'acquérir de véritables expériences de travail et qui permettent aux étudiants des domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STIM) de suivre des cours d'art ou d'études commerciales. Il faut intégrer les étudiants en lettres et sciences humaines aux entreprises de technologies numériques.
Principales idées et principaux résultats
Gouvernance : Nous devons établir une stratégie d'accès numérique nationale, cohérente et durable afin d'assurer un leadership. Cette stratégie doit être encadrée de points de référence clairs, de données ciblées et de paramètres dotés d'échéances fixées selon le rythme des changements. Cette démarche exigerait la participation de tous les paliers de gouvernement, des membres de l'industrie, du milieu universitaire et des organismes à but non lucratif.
Programme d'innovation : Créer un programme d'innovation et sélectionner les 100 entreprises au Canada ayant le meilleur potentiel de développement pour y investir et soutenir leurs projets relatifs aux technologies. Ce programme pourrait inclure l'approbation préalable d'un financement provenant d'une variété de programmes gouvernementaux rationalisés, administrés au moyen d'un guichet unique. Ces 100 entreprises pourraient par la suite se réunir annuellement et produire une version canadienne du « Forum économique mondial à Davos » afin de créer des partenariats entre cadres supérieurs.
Approvisionnement : Entreprendre une réforme du processus d'approvisionnement afin de mieux adopter l'émergence de solutions et de technologies innovatrices. Faciliter le processus de demandes de propositions pour le démarrage d'entreprises en accordant des fonds et des contributions afin de trouver des solutions aux problèmes et réduire les exigences administratives des fournisseurs. Renforcer les services gouvernementaux numériques (communications numériques avec les citoyens et mettre à profit la technologie pour moderniser les programmes et les opérations du gouvernement).
Accès aux capitaux : Augmenter le financement pour le capital de risque et l'investissement dans la R et D, en faisant du capital de risque d'entreprise une dépense admissible pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS-DE), et fournir d'autres incitatifs au moyen de mesures fiscales et réglementaires.
Accès à la technologie sans fil : Augmenter l'accès à la technologie sans fil (dans les parcs et les zones publics, etc.).
Personnel compétent : Améliorer l'alphabétisation numérique dans les écoles primaires en considérant le codage comme la « troisième langue officielle du pays » afin d'améliorer les connaissances numériques des Canadiens. Les programmes de type coopératif pourraient être répartis dans l'ensemble des établissements postsecondaires et le modèle du programme pourrait également être disponible à l'ensemble du public (notamment pour les travailleurs déplacés ou souhaitant se recycler). Créer des possibilités d'apprentissage continu pour les travailleurs tout au long de leur parcours professionnel. Nous devons penser à des programmes d'études qui dirigent les étudiants vers des entreprises leur offrant un travail rémunéré pendant un an ou des mesures incitatives offertes aux entreprises qui engagent de nouveaux titulaires d'un doctorat. Nous devons considérer des mesures incitatives comme le remboursement partiel des frais de scolarité pour les diplômés qui choisissent de s'installer au Canada.
Personnel compétent : Nous devons créer des occasions de créer des partenariats entre le milieu universitaire et l'industrie afin d'aider les diplômés à acquérir les compétences nécessaires pour réussir dans l'industrie. Il faut une stratégie pour créer des partenariats multisectoriels et pour établir des liens entre les petites et moyennes entreprises et les chercheurs. Favoriser la collaboration entre les entreprises en démarrage et les entreprises bien établies pour accroître la R-D industrielle et pour offrir des débouchés clients tôt aux jeunes entreprises.
Immigration : Offrir une procédure expéditive d'obtention de visa aux candidats étrangers très qualifiés et créer des « missions de recherche de main-d'œuvre » pour aider les entreprises à attirer les personnes les plus compétentes.
Stratégie de marque : L'image de marque « fabriqué au Canada » doit être renouvelée. Les meilleurs talents du Canada réussissent sur la scène internationale, mais doivent être plus reconnus au Canada. Nous devons promouvoir tous nos talents. Nous avons besoin de « champions de l'innovation » pour promouvoir les succès canadiens.