Journée mondiale de la PI : Les visages de l'OPIC

Journée mondiale de la propriété intellectuelle – 26 avril 2023 (wipo.int)

« Lorsque les femmes accèdent à l'univers de la PI, nous accélérons l'innovation et la créativité en faveur de toutes et de tous. » - Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle

La Journée mondiale de la propriété intellectuelle est célébrée chaque année le 26 avril. Elle nous donne l'occasion de célébrer tous les acteurs de la propriété intellectuelle (PI) et d'étudier comment la PI est à l'origine des innovations qui façonnent notre monde.

Cette année, la journée s'inscrit sous le thème « Les femmes et la PI : accélérer le rythme de l'innovation et de la créativité ». Nous avons voulu commencer par mettre en lumière quelques femmes incroyables qui font avancer les choses à l'Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC) : Neena Kushwaha, Lily Yu, Saida Aouididi, Maya Urbanowicz et Kelly Brady. Ici, à l'OPIC, nous reconnaissons et mettons en valeur les réalisations des femmes qui contribuent à fournir un cadre propice à l'innovation.

Neena Kushwaha, présidente de la Commission d'appel des brevets

Photo de Neena Kushwaha

Neena est la présidente de la Commission d'appel des brevets (CAB), un organisme consultatif qui émet des recommandations au commissaire aux brevets, de nature quasi judiciaire, et donne des conseils sur les questions de politique des brevets.

Que faites-vous pour accélérer l'innovation?

En offrant une voie équitable et efficace pour résoudre les impasses du processus d'examen des brevets, la CAB contribue à garantir que les inventions de valeur bénéficient d'une protection par brevet et que les inventeurs et les innovateurs sont incités à poursuivre le développement de technologies novatrices. Cela permet d'accroître les investissements dans la recherche et le développement, la création de nouveaux produits et services et, ultimement, la croissance économique et la création d'emplois.

Comment les femmes de l'écosystème de la PI peuvent-elles s'entraider? Comment montrer l'exemple?

Les femmes de l'écosystème de la PI peuvent s'entraider en partageant leurs expériences et leurs connaissances, en collaborant à des initiatives et en se défendant les unes les autres. En tant que membre fondateur du Programme pilote de mentorat pour les femmes à Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE), j'espère fournir un soutien, des conseils et des opportunités à nos participantes pour qu'elles puissent faire progresser leur carrière et atteindre leurs objectifs professionnels.

Quels sont les défis auxquels les femmes sont confrontées dans l'écosystème de la PI et comment pouvons-nous améliorer les choses?

Les femmes sont confrontées à de nombreux défis dans l'écosystème de la PI, notamment la sous-représentation dans les postes de direction, les préjugés sexistes et le manque de possibilités de mentorat et de parrainage, qui sont souvent essentiels à l'avancement professionnel. Pour relever ces défis, il faut un effort concerté de la part des individus et des organisations pour promouvoir la diversité et l'inclusion, lutter contre les préjugés inconscients et soutenir les femmes dans leur perfectionnement professionnel.

Lily Yu, examinatrice principale de brevets

Photo de Lily Yu

Lily est examinatrice principale de brevets à la Division chimique de la Direction des brevets de l'OPIC. En tant qu'examinatrice principale des brevets, elle doit s'assurer que les demandes sont conformes aux lois (Loi sur les brevets et Règles sur les brevets) avant qu'un brevet ne soit délivré. Elle possède une formation technique en chimie. Avant de se joindre à l'OPIC, elle a travaillé dans le domaine de la découverte de médicaments en tant que chimiste médicinale.

Que faites-vous pour accélérer l'innovation?

Je lis et j'analyse les inventions décrites dans les demandes de brevet, en m'assurant qu'elles sont nouvelles et utiles. En moyenne, les demandes comptent de 50 à 200 pages, mais la plus longue demande qui m'ait été confiée comptait plus de 1 000 pages. En moyenne, j'examine 20 à 25 demandes par mois. Une grande partie de mon travail consiste à expliquer pourquoi certaines découvertes ne peuvent pas être brevetées.

Comment les femmes de l'écosystème de la PI peuvent-elles s'entraider? Comment montrez-vous l'exemple?

L'une des difficultés dans ce domaine est d'entrer dans la profession elle-même, de passer du statut de scientifique à celui de professionnel de la PI. Nous pouvons nous entraider en servant de tremplin pour nous aider à entrer dans le domaine. D'un point de vue personnel, cela signifie que j'ai la responsabilité d'entretenir mon propre réseau de mentors, mais aussi de faire un effort conscient pour encadrer les autres. C'est particulièrement important en tant que femme et en tant que membre d'une minorité visible, pour soutenir ceux qui sont sous-représentés dans ce domaine.

Quel est le meilleur conseil de carrière que vous ayez reçu?

« Engagez-vous à vous lancer des défis. » Pour moi, cela signifie que chaque année, je m'engage à travailler sur un projet qui me fait peur. Le projet le plus effrayant auquel j'ai participé était probablement celui de chef de panel pour le Sommet sur la qualité des brevets de l'OPIC en 2019. Il s'agissait d'une réunion organisée et accueillie par l'OPIC pour les clients internes et externes sur les questions de qualité des brevets. Mon travail consistait à travailler en coulisses avec les 2 autres chefs de panel et à veiller au bon fonctionnement des groupes de discussion.

Saida Aouididi, chef des affaires internationales

Photo de Saida Aouididi

Saida est la chef des affaires internationales à l'OPIC. Elle fournit des analyses politiques et des conseils à la haute direction sur toutes les interactions internationales de l'OPIC. Elle représente également le Canada au sein du Comité du développement et de la propriété intellectuelle de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle. Elle est titulaire d'une maîtrise en économie de l'Université d'Ottawa.

Comment les femmes de l'écosystème de la PI peuvent-elles s'entraider? Comment donner l'exemple?

Il faut s'entraider, que l'on soit une femme ou un homme ou que l'on dispose d'une expertise. À mon avis, c'est la seule façon de procéder. S'entraider pour atteindre l'objectif que l'on s'est fixé, quel qu'il soit. Cela fonctionne beaucoup mieux et c'est inclusif.

Quel est le meilleur conseil de carrière que vous ayez reçu?

Un professeur m'a dit un jour : « Votre avenir est entre vos mains. C'est à vous d'apprendre quel avenir vous voulez afin de le construire. » Cette phrase est restée gravée dans ma mémoire. Je devais avoir environ 13 ans. Je me souviens d'y avoir pensé pendant des semaines. J'ai essayé de lui donner un sens. C'est ce que j'ai fait. Je crois en ce conseil. En fin de compte, cela signifie que vous pouvez y arriver si vous le voulez vraiment.

Y a-t-il une femme dans le monde de la PI qui vous inspire?

Il y a tellement de femmes dans le monde de la PI qui m'inspirent. Virginie Ethier et Christine Piché seraient au début de ma liste, toutes deux pour leur capacité à travailler au plus haut niveau avec une telle grâce.

Maya Urbanowicz, directrice par intérim des services de sensibilisation et d'éducation à la PI

Photo de Maya Urbanowicz

Maya est la directrice par intérim de l'équipe des services de sensibilisation et d'éducation à la PI et un membre clé de l'équipe depuis sa création en 2017. L'équipe élabore des informations impartiales et crédibles sur la PI afin que les innovateurs, les entrepreneurs et les entreprises canadiens voient la PI sous un angle différent et reconnaissent son importance pour la croissance des entreprises. Maya est titulaire d'un baccalauréat en dessin industriel et a toujours été une personne créative et innovante. Elle était loin de se douter alors qu'elle finirait par travailler à l'OPIC!

Que faites-vous pour accélérer l'innovation?

Quatre-vingt-quatre pour cent des petites et moyennes entreprises ne savent pas qu'elles possèdent une PI.Note de bas de page * À l'OPIC, nous savons que c'est le cas. Chaque entreprise possède au moins l'un des éléments suivants : une dénomination commerciale, un logo, des produits et services qu'elle vend, des innovations sur lesquelles elle travaille ou un site Web. Mon équipe s'efforce de sensibiliser les Canadiens à la PI et les aider à mieux la comprendre afin qu'ils puissent l'utiliser et en tirer parti de manière stratégique pour assurer leur succès commercial et opérationnel. Nous développons des outils et des ressources en ligne, nous organisons des séances de formation et des webinaires pour nos partenaires et le public, nous participons à des salons professionnels et à des activités importantes, et nous rencontrons directement des entrepreneurs et des entreprises à travers le Canada.

Comment les femmes de l'écosystème de la PI peuvent-elles s'entraider? Comment donner l'exemple?

En tant qu'innovatrice, il est important de construire un réseau solide d'entraide, ce que j'aime appeler « votre cercle de confiance ». Vous devez identifier des mentors ou des personnes auxquelles vous aspirez à ressembler, développer des partenariats et des collaborations solides avec des femmes partageant les mêmes idées, ou avec des personnes ayant une expertise particulière qui pourrait vous aider à développer votre entreprise; quelqu'un qui peut vous donner une rétroaction franche. C'est ainsi que j'ai établi mon propre réseau de relations à travers mes différentes opportunités de travail, les différentes compétences créatives que je peux soutenir ou pour lesquelles j'ai besoin de soutien, et j'essaie d'être là pour d'autres personnes également.

Quel est le meilleur conseil de carrière que vous ayez reçu?

« Croyez en vous et en vos aptitudes. » En particulier dans le domaine de l'innovation, il y a beaucoup de concurrence et il faut sortir des sentiers battus. Il faut donc rester concentré sur ce que l'on veut accomplir, même si cela peut prendre plusieurs essais. En tant que conceptrice industrielle, vous développez votre marque et votre style, et vous savez que vous ne plairez pas à tout le monde en cours de route, mais vous devez croire en vous et penser que vous avez ce qu'il faut pour rendre ce monde meilleur.

Kelly Brady, directrice adjointe par intérim, Direction générale des marques de commerce et des dessins industriels

Photo de Kelly Brady

Kelly a commencé sa carrière dans le domaine de la PI il y a près de 25 ans! Elle a débuté dans le monde étonnant des marques de commerce dans un cabinet de marques de commerce à Ottawa. Elle est devenue agente de marques de commerce, puis a rejoint la Direction des marques de commerce et des dessins industriels en 2008 en tant qu'examinatrice de marques de commerce. Ses expériences combinées, d'abord en tant qu'agente de marques de commerce, puis en tant qu'examinatrice, chef d'équipe et gestionnaire, lui ont donné une perspective unique dans son rôle actuel de directrice adjointe par intérim. Elle met à profit son expertise pour fournir des conseils et contribuer à l'octroi de droits de marque de qualité au Canada.

Que faites-vous pour accélérer l'innovation dans le domaine de la PI?

Au cours des 15 dernières années, j'ai eu de nombreuses occasions de participer à la croissance et au développement de la direction générale en travaillant sur des missions spéciales et des projets novateurs. Il s'agit notamment de la prochaine génération du système des marques de commerce, des programmes de qualité, de la présidence du comité d'examen, ainsi que de l'encadrement et du mentorat des collègues.

Comment pouvons-nous améliorer la situation des femmes dans l'écosystème de la PI?

À mon avis, il est extrêmement important d'avoir une main-d'œuvre diversifiée, y compris des femmes, dans le monde de la PI, car cela permet de s'assurer que nous tenons compte des perspectives différentes dans nos politiques globales, ainsi que dans notre travail au quotidien.

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