Le Moniteur du capital de risque - Quatrième trimestre de 2011

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Les petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes innovatrices à forte croissance qui commercialisent les résultats de la recherche sont en grande partie tributaires de l'industrie du capital de risque (CR) pour assurer leur financement. C'est pourquoi la vigueur de cette industrie revêt de l'importance pour ce segment des PME. La présente série de bulletins a pour but de fournir de l'information à jour sur l'industrie du capital de risque au Canada. À cette fin, elle fait état des tendances observées au chapitre de l'investissement, rend compte de la recherche sur des sujets touchant le capital de risque et examine les principales grappes technologiques où est investi le capital de risque.


Introduction

Le présent numéro de fin d'année traite des activités en matière de capital de risque (CR) ayant eu lieu de janvier à décembre 2011, période au cours de laquelle on a pu observer les niveaux d'investissement les plus élevés depuis plus de quatre ans.

Aperçu des activités en matière de capital de risque

Investissement et mobilisation de fonds

Augmentation de l'investissement d'une année à l'autre

L'investissement canadien en capital de risque a connu son rendement annuel le plus élevé depuis 2007, lequel s'est traduit par un investissement de 1,51 milliard de dollars en 504 transactions. Ces chiffres représentent une augmentation de 34 % par rapport à l'investissement de 1,13 milliard de dollars qui a été enregistré en 2010 (tableau 1). Les niveaux d'investissement par trimestre sont restés stables pendant l'année avec des investissements de 342 millions de dollars réalisés au cours du quatrième trimestre (T4) de 2011, un résultat comparable à celui des trois trimestres précédents et près de 40 % plus élevé que les résultats de T4 de 2010. Bien que dans l'ensemble, on ait observé une reprise des investissements par rapport au creux historique atteint en 2009, le niveau d'investissement se situe encore au dessous des 2,05 milliards de dollars enregistrés en 2007 (figure 1).

Tableau 1 : Investissement en capital de risque et mobilisation de fonds, exercices 2010 et 2011
20102011Variation en %
(milliard de dollars)
Note * du tableau 1 : Les chiffres peuvent ne pas correspondre en raison de l'arrondissement.
Source : Thomson Reuters Canada, 2012.
Investissement1,14 Référence de la note * du tableau 11,5134
Mobilisation de fonds1,011,032

Figure 1 : Investissement en capital de risque par année, de 2007 à 2011

Figure 1 : Investissement en capital de risque par année, de 2007 à 2011
Source : Thomson Reuters Canada, 2012.
Description de la figure 1
Figure 1 : Investissement en capital de risque par année, de 2007 à 2011
AnnéeMillions de dollars
20072 050
20081 406
20091 036
20101 130
20111 510

Contrairement à l'amélioration observée dans les niveaux d'investissement, la mobilisation de fonds en capital de risque est demeurée relativement stable pour l'exercice financier (exercice) 2011 avec 1,03 milliard de dollars (tableau 1). Ces chiffres représentent une augmentation de 2 % par rapport à 2010 et correspondent à la moyenne observée pour la mobilisation de fonds sur six ans (environ 1,04 milliard de dollars). Les fonds de détail en capital de risque ont atteint 402 millions de dollars en 2011, ce qui représentait la plus grande part, soit 39 %, de l'ensemble des nouveaux engagements. Après de fortes tendances en 2010, les fonds privés, qui ont attiré 368 millions de dollars l'année dernière, ont enregistré une baisse de 36 %.

Valeur des transactions

Augmentation modeste sur douze mois de la valeur des transactions

En 2011, l'investissement en capital de risque a soutenu 504 entreprises, soit une augmentation de 23 % par rapport à 2010 (figure 2). Il s'agit du niveau le plus élevé de la valeur de l'ensemble des transactions effectuées depuis 2005, lorsque 595 entreprises avaient reçu des fonds de capital de risque. Malgré une augmentation considérable de la valeur totale des investissements, la valeur moyenne des transactions effectuées d'une année à une autre n'a augmenté que de 7 % pour se chiffrer à 3 millions de dollars en 2011, car les investissements étaient répartis sur beaucoup plus de transactions. Alors que les transactions totales réalisées ont connu une augmentation aussi bien dans les registres bas que hauts, les augmentations étaient plus importantes dans les registres inférieurs à 1 million de dollars et dans celui se situant entre 1 et 4,9 millions de dollars.

Figure 2 : Répartition des investissements en capital de risque selon la valeur des transactions, de 2009 à 2011

Figure 2 : Répartition des investissements en capital de risque selon la valeur des transactions, de 2009 à 2011
Source : Thomson Reuters Canada, 2012.
Description de la figure 2
Figure 2 : Répartition des investissements en capital de risque selon la valeur des transactions, de 2009 à 2011
Valeur des transactionsNombre de transactions
200920102011
Moins de 1 M$137147192
De 1 M$ à 4,9 M$149158198
5 M$ et plus91104114

Étape du développement

Baisse légère de la valeur des investissements pour les entreprises en prédémarrage et en démarrage, mais augmentation importante des investissements pour les entreprises qui sont à des étapes ultérieures de leur développement

Les investissements étaient de plus en plus concentrés dans les transactions pour les entreprises qui sont à des étapes ultérieures de leur développement en 2011, attirant environ 71 % de la valeur monétaire totale des investissements. La somme de 1,08 milliard de dollars investie dans les transactions pour les entreprises qui sont à des étapes ultérieures de leur développement en 2011 représentait une augmentation de 60 % par rapport aux 672 millions de dollars investis en 2010 (figure 3). Les 320 transactions réalisées pour les entreprises qui sont à des étapes ultérieures de leur développement occupaient le second rang des transactions annuelles les plus élevées au cours de la dernière décennie, dont les fonds étrangers représentaient 31 % de la valeur totale des transactions pour les entreprises qui sont à des étapes ultérieures de leur développement.

Figure 3 : Investissements en capital de risque selon l'étape de développement, de 2009 à 2011

Figure 3 : Investissements en capital de risque selon l'étape de développement, de 2009 à 2011
Source : Thomson Reuters Canada, 2012.
Description de la figure 3
Figure 3 : Investissements en capital de risque selon l'étape de développement, de 2009 à 2011
Étape de développementMillions de dollars
200920102011
Prédémarrage et démarrage230136135
Autres étapes préliminaires228322298
Étapes ultérieures5786721 077

En fait, l'augmentation de l'ensemble des niveaux d'investissement en 2011 peut être entièrement attribuée au redoublement de l'activité aux étapes ultérieures de développement, car les niveaux d'investissement d'une année à l'autre ont chuté à toutes les autres étapes, comparativement à 2010. La valeur des transactions de début decroissance a baissé alors qu'on a enregistré des investissements de 135 millions de dollars dans 113 entreprises aux étapes de prédémarrage et de démarrage en 2011 (1,1 million de dollars par transaction), comparativement à 136 millions de dollars dans 72 entreprises en 2010 (1,9 million de dollars par transaction).

Nouveaux investissements et investissements subséquents

Augmentation importante d'une année à une autre au niveau des nouvelles transactions et destransactions subséquentes

En 2011, on a enregistré 226 nouvelles transactions en capital de risque, soit 52 de plus qu'en 2010 et le résultat le plus élevé depuis 2005. Ces nouvelles transactions avaient une valeur approximative de 407 millions de dollars, ce qui représente une augmentation de 14 % des investissements d'une année à une autre. Les nouvelles transactions pour des entreprises aux étapes de prédémarrage et de démarrage ont connu une croissance notable avec plus du double du nombre de transactions effectuées à ces étapes, comparativement à 2010. Les transactions subséquentes réalisées ont également enregistré une forte croissance, principalement aux étapes ultérieures de développement alors que 181 entreprises ont attiré un capital de risque subséquent en 2011, en comparaison à seulement 128 entreprises en 2010 (tableau 2).

Tableau 2 : Nombre d'entreprises qui ont bénéficié de nouveaux investissements et d'investissements subséquents, de 2009 à 2011
Total des investissements200920102011
Source : Thomson Reuters Canada, 2012.
NouveauxPrédémarrage et démarrage483374
Autres étapes préliminaires172413
Étapes ultérieures82117139
Toutes les étapes147174226
SubséquentsPrédémarrage et démarrage393939
Autres étapes préliminaires796858
Étapes ultérieures112128181
Toutes les étapes230235278
TotalToutes les étapes377409504

Type d'investisseur

Une augmentation a été observée chez tous les types d'investisseurs et les fonds étrangers ont menél'activité au cours de 2011

Pratiquement tous les types d'investisseurs étaient plus actifs sur le marché en 2011 qu'en 2010. Pour la huitième année consécutive, les fonds étrangers constituaient la tranche d'investissements la plus active dans le capital de risque canadien, avec des investissements de 431 millions de dollars réalisés en 89 transactions, comparativement à 311 millions d'investissements dans la même catégorie pour 74 transactions en 2010. Résultat : l'activité transfrontalière représentait près de 28 % des montants totaux investis, ce qui est plus élevé que la part de marché traditionnelle. Les activités liées aux fonds indépendants privés ont également connu une augmentation notable, car on y a enregistré le montant annuel le plus important depuis 2001, avec le placement de 377 millions de dollars dans 179 entreprises. L'activité menée par les sociétés à capital de risque de travailleurs (SCRT) et celle par les fonds de détail sont demeurées pratiquement les mêmes, avec des investissements de 4 millions de dollars de plus en 2011, comparativement à 2010 (figure 4).

Figure 4 : Répartition des investissements en capital de risque selon le type d'investisseur, de 2009 à 2011

Figure 4 : Répartition des investissements en capital de risque selon le type d'investisseur, de 2009 à 2011
Source : Thomson Reuters Canada, 2012.
Description de la figure 4
Figure 4 : Répartition des investissements en capital de risque selon le type d'investisseur, de 2009 à 2011
Type d'investisseurMillions de dollars
200920102011
Autres162208285
Fonds gouvernementaux114111178
SCRT/Fonds de détail251236240
Fonds indépendants privés198266377
Fonds étrangers311311431

Mobilisation de fonds

Mobilisation de fonds stable malgré une tendance à la hausse depuis environ six ans

Les nouveaux approvisionnements provenant des fonds en capital de risque canadiens sont restés pratiquement les mêmes au cours de l'année, avec 1,03 milliard de dollars qui ont été recueillis. La mobilisation de fonds au cours de l'année a été très soutenue par un deuxième semestre solide au cours duquel près de 600 millions de dollars en nouveau capital ont été injectés dans le marché. Après avoir dicté la tendance en 2010, les fonds indépendants privés, qui ont attiré 368 millions de dollars l'année dernière, ont totalisé une baisse de 36 %. Vingt-sept fonds en capital de risque national étaient à la base des nouveaux engagements l'année dernière, dont 11 représentaient des clôtures de partenariats initiales ou finales. Ces chiffres sont comparables aux 33 fonds ayant connu une activité similaire en 2010. Les contributions individuelles dans les SCRT ont permis de recueillir 402 millions de dollars.

Répartition régionale

Accroissement des investissements en capital de risque au Québec et en Ontario

En 2011, la valeur du capital de risque investi dans chacune des provinces actives du Canada a connu une augmentation par rapport à 2010. Le Québec a surclassé le Canada en ce qui a trait au nombre de transactions réalisées (284), totalisant plus de la moitié de toutes les transactions réalisées au Canada tandis que l'Ontario a attiré la valeur la plus élevée de capital de risque (550 millions de dollars) (tableau 3 et figure 5). Près des trois quarts de tous les investissements en capital de risque ont été réalisés au Québec et en Ontario, la plus grande augmentation au chapitre des investissements ayant eu lieu au Québec où les entreprises en ont obtenu 48 % de plus en 2011 qu'en 2010. La Colombie-Britannique a poursuivi son haut rendement appuyé par des niveaux élevés d'investissement dans les sciences de la vie et les technologies environnementales.

Tableau 3 : Nombre d'entreprises recevant du capital de risque, par province, en 2010 et 2011
Province20102011Variation en %
Source : Thomson Reuters Canada, 2012.
Colombie-Britannique5247−10
Alberta2218−18
Saskatchewan5740
Manitoba85−38
Ontario1171279
Québec19228448
Nouveau-Brunswick76−14
Nouvelle-Écosse6717
Île-du-Prince-Édouard000
Terre-Neuve-et-Labrador03s.o.
Territoires000

Figure 5 : Répartition régionale des investissements en capital de risque au Canada, de 2009 à 2011

Figure 5 : Répartition régionale des investissements en capital de risque au Canada, de 2009 à 2011
Source : Thomson Reuters Canada, 2012.
Description de la figure 5
Figure 5 : Répartition régionale des investissements en capital de risque au Canada, de 2009 à 2011
ProvinceMillions de dollars
200920102011
Colombie-Britannique161220226
Alberta626774
Saskatchewan331316
Manitoba71625
Ontario296426550
Québec429370549
Nouveau-Brunswick261121
Nouvelle-Écosse251047
Île-du-Prince-Édouard000
Terre-Neuve-et-Labrador1802
Territoires000

Répartition selon le secteur d'activité

Croissance importante dans les technologies de l'information et des communications (TIC) grâce àde nouveaux investissements dans les entreprises de logiciels et de services Internet

Presque tous les secteurs ont connu une croissance d'une année à une autre quant aux sommes investies en 2011. Les investissements dans les TIC ont continué d'influencer le rythme de financement, avec des investissements de 692 millions de dollars dans 194 entreprises, ou 46 % de tout le capital de risque (figure 6). Ces chiffres représentent une augmentation de 41 % par rapport aux 491 millions de dollars investis dans les TIC en 2010. La croissance du capital de risque dans les TIC a été très influencée par les investissements dans les entreprises de logiciels et de services Internet, passant de 201 à 435 millions de dollars investis en deux ans seulement.

Figure 6 : Investissement en capital de risque selon le secteur d'activité, de 2009 à 2011

Figure 6 : Investissement en capital de risque selon le secteur d'activité, de 2009 à 2011
Source : Thomson Reuters Canada, 2012.
Description de la figure 6
Figure 6 : Investissement en capital de risque selon le secteur d'activité, de 2009 à 2011
Secteur d'activitéMillions de dollars
200920102011
Sciences de la vie216299343
Technologies de l'information497492692
Technologies énergétiques et environnementales122171245
Autres technologies143228
Secteurs traditionnels187137202

Les 245 millions de dollars attirés par le secteur des technologies énergétiques et environnementales étaient les plus importants jamais enregistrés pour le secteur. Ce rendement était essentiellement guidé par des financements dans des entreprises oeuvrant dans le secteur de l'énergie renouvelable au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. Plus particulièrement, Enerkem Technologies Inc. de Montréal au Québec a réalisé une transaction de 59 millions de dollars en juin.

Le capital investi dans les entreprises canadiennes des sciences de la vie a augmenté d'environ 15 % par rapport à 2010. Notamment, l'Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique ont attiré respectivement 106, 104 et 93 millions de dollars.

Activités gouvernementales

Activités de la Banque de développement du Canada

La Banque de développement du Canada (BDC) a réalisé 17 engagements en matière de capital de risque, pour une valeur totale de 13 millions de dollars au cours du T4 de 2011. Ces financements avaient une valeur totale de 53,7 millions de dollars, y compris les contributions de la part des co-investisseurs (tableau 4). En plus des financements directs, la BDC a contribué pour près de 41 millions de dollars à trois fonds indépendants privés à Toronto et à Montréal, dont les clôtures cumulatives avoisinaient les 350 millions de dollars.

Tableau 4 : Activités de la BDC en matière de capital de risque au quatrième trimestre de 2011
BDCCo-investisseursTotalNombre de transactions
(millions de $)
Note : Les chiffres peuvent ne pas correspondre en raison de l'arrondissement.
Source : Banque de développement du Canada.
Prédémarrage et démarrage2,73,15,82
Développement9,234,643,811
Étapes ultérieures1,134,14
Total1340,753,717

Notes

La présente publication fait partie d'une série de documents publiés par la Direction générale de la petite entreprise. Cette direction analyse le marché financier et l'incidence des tendances observées sur l'accès des petites entreprises au financement. La recherche actuelle met l'accent sur les entreprises à forte croissance, sur les aspects du capital de risque et de l'environnement commercial en général au Canada qui influent sur le succès de ces entreprises, ainsi que sur les principaux intervenants du marché du capital de risque (par exemple, les sociétés de capital de risque et les investisseurs providentiels).

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