Édition spéciale des Principales statistiques relatives aux petites entreprises
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Les petites entreprises exportatrices canadiennes
2 Mo, 50 pages
Table des matières
- Avant-propos
- Points saillants
- Introduction
- Partie 1 : Sources de données et méthodes
- Partie 2 : Profil de financement des petites et moyennes entreprises exportatrices
- Partie 3 : Participation des PME aux chaînes de valeur mondiales
Avant-propos
La publication intitulée Principales statistiques relatives aux petites entreprises, qui paraît deux fois l'an, renferme des données de base sur le secteur canadien de la petite entreprise. La première édition, généralement publiée durant le premier semestre, présente des statistiques sur un sujet particulier tandis que la deuxième, publiée en juillet, présente des statistiques générales sur les petites entreprises. La présente édition spéciale est consacrée aux petites entreprises exportatrices canadiennes et comprend trois nouvelles sections :
1. La section Principales statistiques sur les exportations des petites entreprises, qui fournit de l'information sur les questions suivantes :
- les exportations selon l'industrie;
- les exportations selon la destination;
- les 20 principales destinations;
- les exportations à destination des pays du groupe BRIC (Brésil, Fédération de Russie, Inde et Chine);
- les exportations vers les États-Unis;
- les exportations selon la province;
- les exportations selon le type de produits de base exportés par les petites entreprises;
- les petites entreprises exportatrices dans des industries choisies, selon la destination;
- les importations.
2. La section Profil de financement des petites et moyennes entreprises exportatrices, qui présente de l'information sur les questions suivantes :
- les activités d'exportation des PME;
- le profil des PME exportatrices;
- les obstacles perçus à la croissance des PME exportatrices;
- l'activité de financement;
- les taux de demande et d'approbation;
- la répartition du financement approuvé;
- l'utilisation prévue du financement par emprunt.
3. La section Participation des PME aux chaînes de valeur mondiales, qui présente de l'information sur les questions suivantes :
- les activités commerciales internationales;
- la délocalisation et l'externalisation des activités commerciales;
- les exportations indirectes.
La prochaine édition de la publication Principales statistiques relatives aux petites entreprises comprendra des données mises à jour sur la création d'emplois, les gains selon la taille de l'entreprise, le nombre de travailleurs autonomes et la contribution des petites entreprises au produit intérieur brut du Canada.
Points saillants
La présente édition spéciale de Principales statistiques relatives aux petites entreprises comporte trois sections, qui font appel à des sources de données différentes. Le registre pour les exportateurs, qui ne fait état que des exportations de biens supérieures à 30 000 $, est la principale source de données utilisées pour la première section. L'Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, qui mesure les exportations de biens et de services de toute valeur, constitue la source utilisée pour la deuxième section. Enfin, l'Enquête sur l'innovation et les stratégies d'entreprise est la source utilisée pour la troisième section. Cette enquête a été réalisée dans le but de mieux comprendre les décisions stratégiques, les activités d'innovation et les tactiques opérationnelles mises en place par les entreprises canadiennes. Pour trouver des précisions sur ces sources, voir la section Sources de données et méthodes.
Principales statistiques sur les petites entreprises exportatrices
- D'après l'Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, qui demande aux propriétaires d'entreprise de faire état de leurs activités d'exportation, 9 % des petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes exportent des produits ou des services. D'après le registre pour les exportateurs, qui recense les produits, on évalue à 2 % le nombre de PME exportant uniquement des produits.
- En 2009, environ 86 % des exportateurs canadiens étaient de petites entreprises, comparativement à 87 % en 1999. Elles représentaient 68 milliards de dollars (25 %) de la valeur totale des produits exportés, soit une valeur moyenne de 2 millions de dollars par entreprise. Les entreprises de taille moyenne représentaient 51 milliards de dollars (18 %) de la valeur totale des exportations, tandis que les grandes entreprises enregistraient des exportations de 157 milliards (57 % de la valeur totale).
- La proportion de petites entreprises qui exportent (1,4 %) est inférieure à la proportion de ces dernières dans l'économie globale (98 %). Environ 31 000 petites entreprises ont exporté des produits en 2009.
- C'est dans le commerce de détail que la petite entreprise fait la plus importante contribution à l'exportation (79,1 %), suivi du secteur agricole, de l'exploitation forestière, de la pêche et de la chasse (72,3 %) et des autres secteurs (72 %).
- En 2009, les petites entreprises ont exporté beaucoup plus que les entreprises de taille moyenne ou les grandes entreprises vers plusieurs marchés. Ainsi, leurs exportations à destination de l'Inde représentaient 65 % de la valeur des exportations canadiennes vers ce pays. Les autres grandes destinations des exportations des petites entreprises étaient l'Égypte (63,3 %), la Turquie (60,6 %) et la Corée du Sud (52,8 %).
- La valeur des exportations des petites entreprises à destination du groupe BRIC (Brésil, Fédération de Russie, Inde et Chine) s'est accrue, passant de quelque 1,3 milliard de dollars en 1999 à 5,5 milliards en 2009, soit respectivement environ 2 % et 7 % de la valeur totale des exportations des petites entreprises.
- Les petites entreprises représentaient environ 23 % de la valeur des exportations à destination des États-Unis en 2009. Leur principal marché se situait dans la région du Midwest (32 %), tandis que le Centre industriel était le marché où elles ont le moins exporté (18 %).
- En 1999, 2004 et 2009, le Québec, l'Ontario, l'Alberta et la Colombie-Britannique (y compris les territoires) ont été à l'origine d'au moins 88 % de la valeur des exportations. Pour ce qui est des petites entreprises, l'Ontario et l'Alberta se sont taillé la part du lion en 2009.
- En 2009, les produits minéraux représentaient la proportion la plus importante (près de 30 %) de la valeur des exportations des petites entreprises, mais les entreprises qui les exportaient ne représentaient que 1,4 % de l'ensemble des petites entreprises exportatrices.
- En 2008, la valeur totale des importations au Canada s'élevait à 380 milliards de dollars environ. Parmi les importateurs, 87 % étaient de petites entreprises, représentant 88 milliards de dollars (23 %) de la valeur totale des importations. Toujours en 2008, les entreprises de taille moyenne représentaient 9 % de tous les importateurs et les grandes entreprises, environ 4 %.
Profil de financement des petites et moyennes entreprises exportatrices
- En 2007, la probabilité d'exporter augmentait avec la taille de l'entreprise, à la fois selon le nombre d'employés et selon le revenu.
- Parmi les PME exportatrices, le pourcentage du revenu tiré des exportations de biens et de services est similaire, quelle que soit la taille de l'entreprise (moyenne de 47 %), ce qui donne à penser que la taille de l'entreprise ne joue pas un rôle déterminant dans l'intensité des exportations.
- En moyenne, les exportateurs sont plus innovants (ils investissent davantage dans la recherche-développement), sont davantage axés sur la croissance, et exercent leurs activités depuis un plus grand nombre d'années que les non-exportateurs.
- Les PME exportatrices sont proportionnellement plus nombreuses à avoir recours à un financement externe que les entreprises non exportatrices (27 % comparativement à 17 % en 2007), mais elles sont également plus enclines à indiquer que l'obtention d'un financement externe est un obstacle à la croissance de l'entreprise (21 % par rapport à 17 % en 2007).
- Tant en 2004 qu'en 2007, la PME exportatrice moyenne a demandé un montant de financement par emprunt plus élevé que la PME moyenne non exportatrice. Plus précisément, en 2004, l'emprunt moyen s'élevait à 209 000 $ pour les PME exportatrices et à 141 000 $ pour les PME non exportatrices. En 2007, l'emprunt moyen atteignait 461 000 $ pour les PME exportatrices et 232 000 $ pour les PME non exportatrices.
- En 2004, les PME exportatrices avaient plus de difficulté à obtenir un financement externe (taux d'approbation de 86 %, contre 91 % dans le cas des entreprises non exportatrices), mais elles avaient un peu plus de facilité en 2007 (taux d'approbation de 97 %, contre 96 % pour les PME non exportatrices). Même si le taux d'approbation a reculé en 2009, les entreprises exportatrices ont eu moins de difficulté à obtenir un financement externe que les entreprises non exportatrices (85 % contre 79 %).
Participation des PME aux chaînes de valeur mondiales
- Environ 50 % des entreprises manufacturières exerçaient des activités commerciales de nature internationale entre 2007 et 2009.
- Entre 2007 et 2009, les entreprises manufacturières de taille moyenne ont déplacé (délocalisé ou externalisé) à l'extérieur du Canada davantage d'activités de production de biens que les petites et les grandes entreprises manufacturières. Au cours de la même période, les petites entreprises manufacturières ont plus souvent déplacé leurs services de marketing, de vente et d'après-vente que les entreprises de taille moyenne et que les grandes entreprises.
- Les petites et moyennes entreprises manufacturières étaient plus susceptibles que les grandes entreprises manufacturières de remplir les commandes des acheteurs du marché intérieur et d'exporter ensuite les produits « tels quels ». Plus précisément, 21 % des petites entreprises et 24 % des entreprises de taille moyenne ont été des exportatrices indirectes de produits finals, comparativement à 17 % des grandes entreprises.
Questions et commentaires
Si vous avez des questions ou des commentaires concernant le contenu, veuillez les envoyer à la Direction générale de la petite entreprise d'Industrie Canada, SBB-DGPE.
Introduction
L'exportation joue un rôle essentiel dans l'économie canadienne; elle a représenté près de 40 % du produit intérieur brut (PIB) ces dernières années, sauf en 2009. En 2009, en effet, les exportations de biens et de services n'ont représenté que 30 % du PIBNote de bas de page 1, ce qui est probablement attribuable à la récession mondiale et à la valeur élevée du dollar canadien. Les exportations peuvent être un moteur de la croissance économique, et on observe une forte corrélation entre les exportations et la croissance du PIB réelNote de bas de page 2. En outre, l'exportation peut offrir à l'entreprise un moyen de croissance stratégiquement important en élargissant son marché au-delà des frontières du marché intérieur relativement petit du Canada.
Les petites entreprises représentent 98 % de tous les établissements avec employés au Canada et elles emploient 48 % de main-d'oeuvre totale du secteur privéNote de bas de page 3. Compte tenu de l'importance de la petite entreprise dans l'économie canadienne et du rôle primordial qu'y joue l'exportation, il semble pertinent de consacrer aux petites entreprises exportatrices cette édition spéciale des Principales statistiques relatives aux petites entreprises.
Sources de données et méthodes
Nous avons eu recours à trois sources différentes pour produire cette édition spéciale des Principales statistiques relatives aux petites entreprises :
- La base de données du registre pour les exportateurs – partie 1
- L'Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises – partie 2
- L'Enquête sur l'innovation et les stratégies d'entreprise – partie 3
Base de données du registre pour les exportateurs
Le Registre des entreprises de Statistique Canada est le répertoire central d'information sur les entreprises exerçant leurs activités au Canada et constitue la trame de la base de données du registre pour les exportateurs. Les principales sources de données commerciales utilisées par Statistique Canada sont la U.S. Customs and Border Protection et l'Agence des services frontaliers du Canada.
La base de données du registre pour les exportateurs fournit de l'information sur les exportateurs selon l'industrie, la taille de l'exportateur, la province ou le territoire de résidence, la destination et le nombre d'employés. Les tableaux spéciaux de Statistique Canada ont permis d'étudier la plupart des aspects selon la taille de l'entreprise, définie en fonction du nombre d'employés. Les années étudiées dans le présent rapport sont 1999, 2004, 2007, 2008 et 2009Note de bas de page 4.
L'unité statistique de mesure dans ces tableaux est l'entreprise. Statistique Canada définit une entreprise au sens statistique comme étant l'entité à l'échelon supérieur de la hiérarchie, qui est associée à un ensemble complet d'états financiers consolidés et représente la somme des établissements statistiques qu'elle contrôle. Dans le présent rapport, une petite entreprise est définie comme une entité comptant de 0 à 99 employés, tandis que l'entreprise moyenne en compte de 100 à 499 et qu'une grande entreprise compte 500 employés ou plus. Tant les entreprises avec employés que les entreprises sans employés (indéterminées) sont incluses dans ces observations, tandis que les entreprises exportatrices dont les exportations de produits de base ont une valeur inférieure à 30 000 $ par an sont exclues.
Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises
La seconde section du rapport a recours à l'Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, qui a été lancée en 2001 par Statistique Canada en partenariat avec Industrie Canada et le ministère des Finances Canada. L'enquête, menée tous les trois ans, mesure la demande et les sources de financement des petites et moyennes entreprises canadiennes. La base de données comprend de l'information sur le processus de demande de financement, le profil des entreprises et les caractéristiques démographiques des propriétaires de PME.
Selon l'Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, les PME exportatrices sont définies comme étant des entreprises comptant moins de 500 employés, dont le revenu annuel est inférieur à 50 millions de dollars, et qui ont vendu des produits ou des services à l'étranger (quelle que soit la valeur de ces exportations) au cours de la période visée par l'enquête (2004 ou 2007). L'échantillon ne comprend pas les organisations à but non lucratif ou gouvernementales, ni les écoles, les hôpitaux, les filiales, les coopératives ou les sociétés de financement et de crédit-bail.
Les chiffres relatifs aux exportateurs tirés de l'Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises peuvent ne pas être comparables à ceux du registre pour les exportateurs de Statistique Canada. L'Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises saisit les ventes à l'exportation de biens et de services, peu importe leur valeur, alors que le registre pour les exportateurs saisit uniquement les ventes de marchandises (biens) à l'exportation dont la valeur atteint 30 000 $ ou plus. En outre, l'information sur les exportateurs tirée du registre pour les exportateurs provient des documents de la U.S. Customs and Border Protection ainsi que des documents de l'Agence des services frontaliers du Canada, alors que l'information sur les exportateurs provenant de l'Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises est autodéclarée par les répondants à l'enquête. Une autre raison pouvant expliquer les écarts tient au fait que les données de l'Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises sont tirées d'un échantillon choisi de l'ensemble de la population de PME et n'incluent pas les organisations à but non lucratif ou gouvernementales, ni les écoles, les hôpitaux, les filiales, les coopératives ou les sociétés de financement et de crédit-bail.
Enquête sur l'innovation et les stratégies d'entreprise
La troisième section du rapport a recours à l'Enquête sur l'innovation et les stratégies d'entreprise pour étudier la participation des PME aux chaînes de valeur mondiales. Cette enquête a été élaborée par Statistique Canada, en partenariat avec Industrie Canada et Affaires étrangères et Commerce international Canada. Elle a été lancée en 2007-2008 dans le but d'améliorer la compréhension des facteurs inhérents au marché et aux politiques qui encouragent ou découragent l'adoption de stratégies commerciales propres à favoriser l'esprit d'entreprise et l'innovation.
La population ciblée est celle des entreprises comptant au moins 20 employés, ayant un revenu d'au moins 250 000 $, et recrutées dans 67 secteurs et regroupements industriels. D'après l'Enquête sur l'innovation et les stratégies d'entreprise, les petites entreprises sont définies comme étant celles comptant de 20 à 99 employés, tandis que les entreprises de taille moyenne en comptent de 100 à 249 et les grandes entreprises, au moins 250.
Partie 1 : Principales statistiques sur les exportations des petites entreprises
Cette section se penche sur l'importance de la petite entreprise sur les marchés internationaux en examinant le nombre d'exportateurs de marchandises et la valeur des exportations selon l'industrie, la province, la destination et la taille de l'entreprise. En outre, l'étude explore les types de produits exportés par les petites entreprises et les changements relatifs à leur pénétration dans les marchés émergents.
1. Exportations selon l'industrie
Le tableau 1.1 montre la répartition de la valeur des exportations selon l'industrie et la taille de l'entreprise en 2009. En 2009, la valeur totale des exportations de marchandises par les entreprises canadiennes a été de l'ordre de 300 milliards de dollarsNote de bas de page 5. Cette somme représente un recul d'environ 114 milliards de dollars (27,5 %) comparativement à 2008 et de 94 milliards (24 %) comparativement à 2007. Un fléchissement de la demande à l'égard des biens canadiens, ainsi que d'autres répercussions de la récession mondiale, ont fait de 2009 une année particulièrement difficile pour les exportations.
Groupe d'industries (SCIAN) | Valeur totale (en millions de dollars) | Taille de l'entreprise commerciale – Nombre d'employés (% du total)Référence de la note 2 du tableau 1.1 | |||
---|---|---|---|---|---|
Total (toutes les tailles d'entreprises) | Petites (<100) | Moyennes (100–499) | Grandes (500+) | ||
Source : Statistique Canada, Registre pour les exportateurs, 2009. Note 1 du tableau 1.1 : « X » indique que les données sont confidentielles. Note 2 du tableau 1.1 : Certaines valeurs n'ont pas été classées selon la taille de l'entreprise pour des raisons de confidentialité. Par conséquent, les totaux sont calculés comme suit : A : Valeur totale des exportations (catégories des petites, moyennes et grandes entreprises) B : Valeur totale des exportations (catégories des petites, moyennes et grandes entreprises et des entreprises confidentielles) | |||||
Agriculture, foresterie, pêche et chasse | 3 224 | 1,2 | 72,3 | 9,2 | 18,5 |
Exploitation minière et extraction de pétrole ou de gaz ainsi que services publics | A : 42 671 B : 44 356 | 15,4 | 13,6 | 8,6 | 77,8 |
Construction | 1 407 | 0,5 | 71,3 | 23,7 | 5,1 |
Fabrication | A : 165 032 B : 169 233 | 59,7 | 12,1 | 22,3 | 65,6 |
Commerce de gros | 30 793 | 11,1 | 70,0 | 20,9 | 9,0 |
Commerce de détail | 1 753 | 0,6 | 79,1 | 3,9 | 17,0 |
Transport et entreposage | A : 341 B : 18 196 | 0,1 | x | 100,0 | x |
Industrie de l'information et industrie culturelle | 498 | 0,2 | 52,8 | 43,1 | 4,1 |
Finance et assurances | 9 851 | 3,6 | 62,2 | 6,8 | 31,0 |
Services commerciaux | 17 504 | 6,3 | 41,4 | 8,0 | 50,6 |
Autres | 3 485 | 1,3 | 72,0 | 19,2 | 8,8 |
Ensemble de ces industries – Total | A : 275 557 B : 300 298 | 100,0 | 24,7 | 18,4 | 56,9 |
Nombre total d'entreprises | Petites (<100) | Moyennes (100–499) | Grandes (500+) | ||
Exportations – ensemble de l'industrie | A : 36 154 B : 38 675 | 86,2 | 10,7 | 3,1 |
En 2009, environ 86 % des exportateurs canadiens étaient de petites entreprises, comparativement à 85 % en 2008 et à 87 % en 1999. Qui plus est, 68 milliards de dollars (25 %) de la valeur totale des exportations en 2009 étaient attribuables aux petites entreprises, soit une valeur moyenne de 2 millions par entreprise. Les entreprises de taille moyenne représentaient 51 milliards de dollars (18 %) de la valeur totale des exportations, soit une valeur moyenne de 13 millions par entreprise, tandis que les grandes entreprises représentaient 157 milliards de dollars (57 %) de la valeur totale des exportations, soit une valeur moyenne de 139 millions par entreprise.
La contribution des petites entreprises à la valeur totale des exportations a reculé de 2,5 points de pourcentage en 2009, comparativement à 1999, tandis que celle des entreprises de taille moyenne a augmenté de 8,7 points de pourcentage. La contribution des grandes entreprises à la valeur totale des exportations a diminué de 6 points de pourcentage au cours de la même période.
La proportion de petites entreprises qui exportent (1,4 %) est inférieure à la proportion de petites entreprises exerçant leur activité dans l'économie générale (98 %). En 2009, 27 % des entreprises de taille moyenne et 40 % des grandes entreprises ont exporté. Environ 2 % des petites et moyennes entreprises ont exporté des biens en 2009Note de bas de page 6. Elles représentaient toutefois plus de 40 % de la valeur totale des exportations en 2009.
Les petites entreprises ne sont responsables que d'environ 12 % de l'ensemble des exportations du secteur de la fabrication, comparativement à 66 % des grandes entreprises. Dans la plupart des autres industries, toutefois, les petites entreprises sont celles qui ont fait la plus grande contribution aux exportations. Les contributions les plus importantes ont été faites dans le commerce de détail (79,1 %), l'agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (72,3 %) et les autres secteurs (72 %).
2. Exportations selon la destination
2.1. Les 20 principales destinations
Le tableau 1.2 montre la contribution à la valeur des exportations en 1999 et 2009 pour les 20 principales destinations des exportations, selon la taille de l'entreprise. Au cours des deux années, les deux plus importantes destinations pour l'ensemble des exportateurs canadiens ont été les États-Unis et l'Union européenne. Le Japon occupait le troisième rang en 1999, mais il a été remplacé par la Chine en 2009. Le pourcentage de la valeur totale des exportations canadiennes destinées aux États-Unis a reculé, passant de 87 % en 1999 à 78 % en 2008 et à 75 % en 2009. La valeur des exportations à destination de l'Union européenne, en revanche, a augmenté, passant de 4,6 % de la valeur totale des exportations en 1999 à 8,7 % en 2009, les trois principales destinations étant pour les deux années le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France. La valeur des exportations à destination du Japon est demeurée la même au cours des deux années, à hauteur de 2,5 %. On observe une augmentation importante de la valeur des exportations vers la Chine, qui représentait 0,8 % de la valeur totale des exportations canadiennes en 1999 et 3,2 % en 2009.
Pays | Petites (<100) | Moyennes (100–499) | Grandes (500+) | Toutes les entreprises |
---|---|---|---|---|
1999 | ||||
Source : Statistique Canada, Registre pour les exportateurs, 2008 et 2009. Note 1 du tableau 1.2a : « X » indique que les données sont confidentielles. Note 2 du tableau 1.2a : Voir le tableau 1.4 pour obtenir une ventilation des exportations selon la région des États-Unis. Note 3 du tableau 1.2a : La valeur pour les petites, moyennes et grandes entreprises peut ne pas être égale à la valeur totale des exportations en 1999 étant donné que certains chiffres ont été exclus pour des raisons de confidentialité. | ||||
1. États-UnisRéférence de la note 2 du tableau 1.2a | 19,0 | 13,7 | 67,4 | 87,0 |
2. Union européenne | 21,8 | 15,7 | 62,5 | 4,6 |
2.1 Royaume-Uni | 15,7 | 14,6 | 69,8 | 1,3 |
2.2 Allemagne | 21,8 | 20,2 | 57,9 | 0,7 |
2.3 France | 17,5 | 11,1 | 71,4 | 0,5 |
3. Japon | 32,2 | 14,9 | 52,9 | 2,5 |
4. Chine | 35,8 | 14,4 | 49,8 | 0,8 |
5. Corée du Sud | 36,7 | 6,4 | 56,9 | 0,6 |
6. Mexique | 15,4 | 13,4 | 71,2 | 0,5 |
7. Taïwan | 36,9 | 11,3 | 51,8 | 0,3 |
8. Australie | 22,0 | 16,5 | 61,5 | 0,3 |
9. Brésil | 24,8 | 14,5 | 60,6 | 0,3 |
10. Hong Kong | 40,8 | 18,1 | 41,1 | 0,3 |
11. Norvège | 5,2 | 5,7 | 89,1 | 0,2 |
12. Indonésie | 31,4 | 14,7 | 53,9 | 0,2 |
13. Iran | 10,7 | x | x | 0,2 |
14. Algérie | x | 4,2 | x | 0,1 |
15. Suisse | 17,6 | 16,5 | 65,9 | 0,1 |
16. Venezuela | 27,7 | 21,9 | 50,4 | 0,1 |
17. Malaisie | 27,4 | 21,7 | 50,9 | 0,1 |
18. Inde | 54,8 | 14,1 | 31,1 | 0,1 |
19. Cuba | 48,8 | 14,2 | 37,0 | 0,1 |
20. Chili | 40,0 | 18,1 | 42,0 | 0,1 |
Tous les autres pays | 29,9 | 19,6 | 50,5 | 1,7 |
Total (en millions de dollars)Référence de la note 3 du tableau 1.2a | 64 185 | 44 354 | 211 148 | 320 539 |
Pays | Petites (<100) | Moyennes (100–499) | Grandes (500+) | Toutes les entreprises |
---|---|---|---|---|
2009 | ||||
Source : Statistique Canada, Registre pour les exportateurs, 2008 et 2009. Note 1 du tableau 1.2b : « X » indique que les données sont confidentielles. Note 2 du tableau 1.2b : Voir le tableau 1.4 pour obtenir une ventilation des exportations selon la région des États-Unis. Note 3 du tableau 1.2b : La valeur pour les petites, moyennes et grandes entreprises peut ne pas être égale à la valeur totale des exportations en 1999 étant donné que certains chiffres ont été exclus pour des raisons de confidentialité. | ||||
1. États-UnisRéférence de la note 2 du tableau 1.2b | 22,7 | 14,6 | 62,8 | 74,9 |
2. Union européenne | 23,4 | 31,5 | 45,1 | 8,7 |
2.1 Royaume-Uni | x | x | 32,2 | 3,7 |
2.2 Allemagne | 21,6 | 15,0 | 63,3 | 1,0 |
2.3 France | 23,9 | 9,8 | 66,3 | 0,8 |
3. Chine | 36,8 | 12,3 | 50,9 | 3,2 |
4. Japon | 49,5 | 15,4 | 35,1 | 2,5 |
5. Mexique | 17,7 | 20,9 | 61,4 | 1,1 |
6. Corée du Sud | 52,8 | 10,4 | 36,9 | 1,0 |
7. Inde | 65,1 | 15,2 | 19,7 | 0,6 |
8. Australie | 24,0 | 23,5 | 52,5 | 0,5 |
9. Brésil | 33,5 | 18,9 | 47,6 | 0,5 |
10. Hong Kong | 43,5 | 13,0 | 43,5 | 0,4 |
11. Suisse | 16,6 | 6,1 | 77,3 | 0,4 |
12. Arabie saoudite | 40,5 | 25,0 | 34,5 | 0,3 |
13. Taïwan | 45,4 | 12,1 | 42,5 | 0,3 |
14. Émirats arabes unis | 47,6 | 25,4 | 27,0 | 0,3 |
15. Indonésie | 44,1 | 45,7 | 10,2 | 0,3 |
16. Singapour | 19,7 | 14,2 | 66,1 | 0,3 |
17. Turquie | 60,6 | 15,5 | 24,0 | 0,3 |
18. Fédération de Russie | 47,3 | 27,0 | 25,7 | 0,2 |
19. Égypte | 63,3 | 13,8 | 22,9 | 0,2 |
20. Venezuela | 20,3 | 39,1 | 40,7 | 0,2 |
Tous les autres pays | 38,1 | 33,5 | 28,4 | 3,8 |
Total (en millions de dollars)Référence de la note 3 du tableau 1.2b | 76 770 | 51 059 | 172 469 | 300 298 |
La majorité des pays, de même que leur classement parmi les 10 principales destinations des exportations, sont similaires pour les deux années visées par le tableau 1.2. L'Inde fait figure d'exception, puisqu'elle ne faisait pas partie des 10 principales destinations des exportations en 1999, mais s'est classée septième en 2009. En revanche, les pays qui se situent du 11e au 20e rang diffèrent considérablement d'une année à l'autre. Par exemple, l'Arabie saoudite, Singapour, la Turquie, la Fédération de Russie et quelques autres pays, qui ne faisaient pas partie des 20 principales destinations des exportations en 1999, représentent une part relativement importante de la valeur totale des exportations en 2009. Cela témoigne peut-être d'une diversification du marché au sein des exportateurs.
Pour explorer cette question de manière plus approfondie, on a eu recours à l'indice de Herfindahl-HirschmanNote de bas de page 7, qui mesure la concentration ou la diversification des marchés (tableau 1.3). De façon générale, les marchés d'exportation semblent être plus diversifiés en 2009 qu'en 1999, quelle que soit la taille des entreprises. Les petites entreprises avaient les marchés d'exportation les plus diversifiés en 1999, alors que les entreprises de taille moyenne avaient les marchés d'exportation les plus diversifiés en 2009 (même si les petites entreprises suivaient de très près). En 2009, l'indice de Herfindahl-Hirschman pour les petites et pour les moyennes entreprises a été inférieur à celui des grandes entreprises, ce qui indique une plus grande diversification des marchés d'exportation des PME.
Année | Petites | Moyennes | Grandes | Toutes les entreprises |
---|---|---|---|---|
Source : Calculs d'Industrie Canada. | ||||
1999 | 0,68 | 0,74 | 0,79 | 0,76 |
2009 | 0,46 | 0,45 | 0,68 | 0,57 |
Sur l'ensemble des exportations destinées aux États-Unis en 1999, les petites entreprises étaient responsables de près de 20 % des exportations, contre 67 % pour les grandes entreprises. Ces proportions ont changé légèrement en 2009, les petites et grandes entreprises ayant fait une contribution de près de 23 % et 63 %, respectivement, aux exportations à destination des États-Unis. Bien que les chiffres pour ces deux années soient assez similaires, il convient de mentionner qu'il y a eu une diminution importante des exportations en 2009 comparativement à 2008. En fait, les exportations des petites entreprises vers les États-Unis ont chuté de 30 %, celles des moyennes entreprises on baissé de 25 % et celles des grandes entreprises ont accusé un recul de 31 %.
Parmi les 20 principales destinations en 1999, l'Inde est le pays où se concentrait la plus haute proportion de la valeur des exportations dans le cas des petites entreprises, à hauteur de 54,8 %. Parmi les principales autres destinations des petites entreprises, il y a Cuba (48,8 %), Hong Kong (40,8 %) et le Chili (40 %). Les principales destinations des exportations des petites entreprises étaient légèrement différentes en 2009. Les petites entreprises représentaient 65 % de la valeur des exportations à destination de l'Inde. Les autres pays faisant partie des 10 destinations où la valeur des exportations des petites entreprises a été la plus élevée parmi les trois catégories de taille d'entreprises sont la Corée du Sud (52,8 %) et le Japon (49,5 %). Les autres destinations majeures pour les exportations des petites entreprises étaient l'Égypte (63,3 %), la Turquie (60,6 %) et les Émirats arabes unis (47,6 %).
2.2. Exportations à destination des pays du groupe BRIC (Brésil, Fédération de Russie, Inde et Chine)
Un rapport récent sur le commerce et l'innovation a souligné la montée des pays du groupe BRIC en tant que superpuissances économiques, ainsi que l'importance de prendre conscience du dynamisme et des avantages découlant de l'instauration de relations commerciales plus profondes avec ces paysNote de bas de page 8.
En 1999, les exportations à destination des pays du groupe BRIC ne représentaient qu'environ 1 % de la valeur totale des exportations, alors qu'elles atteignaient 4,5 % en 2009Note de bas de page 9. La valeur des exportations des petites entreprises vers les pays du groupe BRIC a progressé, passant d'environ 1,3 milliard de dollars en 1999 à 5,5 milliards en 2009, soit 2 % et 7 % environ de la valeur totale des exportations des petites entreprises respectivementNote de bas de page 10.
La figure 1.1 illustre le pourcentage de la valeur totale des exportations à destination de chacun des pays du groupe BRIC en 1999, 2004, 2007, 2008 et 2009 (2007, 2008 et 2009 pour la Russie), selon la taille de l'entreprise. Sur l'ensemble des entreprises exportant vers l'Inde, les petites entreprises sont celles qui ont exporté le plus au cours de chacune des années à l'étude. En effet, en 1999, les petites entreprises ont envoyé 55 % des exportations canadiennes vers l'Inde. Ce taux a ensuite diminué, s'établissant à environ 45 % en 2004, puis il a remonté pour se situer à 65 % en 2009. De même, dans le cas de la Russie, les petites entreprises sont celles qui ont le plus contribué à la valeur totale des exportations, leur poids étant de 48 % en 2007, de 41 % en 2008 et de 47 % en 2009.
Figure 1.1 : Valeur des exportations (%) à destination des pays du groupe BRIC, selon la taille de l'entreprise, 1999, 2004, 2007, 2008 et 2009Référence de la note 1 de la figure 1.1

Source : Statistique Canada, Registre pour les exportateurs, 2008 et 2009.
Note 1 de la figure 1.1 : Les chiffres de 1999 et 2004 ne sont pas disponibles pour la Fédération de Russie.
Les grandes entreprises canadiennes sont celles ayant le plus contribué à la valeur des exportations vers la Chine et le Brésil, même si cette proportion a diminué au fil du temps, tandis que la valeur des exportations des petites entreprises est demeurée assez stable. Ainsi, les exportations des grandes entreprises représentaient environ 60 % de la valeur totale des exportations vers la Chine en 2004 et en 2007, mais 50 % en 2009. Par comparaison, les exportations des petites entreprises correspondaient à 30 % de l'ensemble des exportations vers la Chine en 2007, à 39 % en 2008 et à 37 % en 2009. Le pourcentage des entreprises de taille moyenne exportant vers les pays du groupe BRIC est demeuré assez constant au cours des années à l'étude.
2.3. Exportations vers les États-Unis
La contribution des petites entreprises aux exportations vers les États-Unis a augmenté légèrement, passant de 19 % en 1999 à 22,7 % en 2009 (tableau 1.4). On observe une situation inverse au sein des grandes entreprises, dont la valeur des exportations a baissé, passant de 67,4 % des exportations totales en 1999 à 62,8 % en 2009, peut-être en raison de la crise dans le secteur de l'automobile. Les entreprises de taille moyenne sont celles qui ont contribué le moins aux exportations vers les États-Unis, représentant quelque 14 % de la valeur totale des exportations vers ce pays en 1999 et en 2009.
RégionRéférence de la note 1 du tableau 1.4 | Petites (<100) | Moyennes (100–499) | Grandes (500+) | |||
---|---|---|---|---|---|---|
1999 | 2009 | 1999 | 2009 | 1999 | 2009 | |
Source : Statistique Canada, Registre pour les exportateurs, 2008 et 2009. Note 1 du tableau 1.4 : Les régions sont définies comme suit : Côte Est : Caroline du Nord, Connecticut, Delaware, District of Columbia, Maine, Maryland, Massachusetts, New Hampshire, New Jersey, New York, Pennsylvanie, Rhode Island, Vermont, Virginie, Virginie de l'Ouest Centre industriel : Illinois, Indiana, Kentucky, Michigan, Ohio, Wisconsin Midwest : Colorado, Dakota du Nord, Dakota du Sud, Idaho, Iowa, Kansas, Minnesota, Missouri, Montana, Nebraska, Nouveau-Mexique, Oklahoma, Texas, Utah, Wyoming Sud-Est : Alabama, Arkansas, Caroline du Sud, Floride, Géorgie, Îles Vierges américaines, Louisiane, Mississippi, Puerto Rico, Tennessee Ouest : Alaska, Arizona, Californie, Hawaï, Nevada, Oregon, Washington | ||||||
Côte Est | 20,3 | 23,6 | 17,6 | 16,7 | 62,1 | 59,7 |
Centre industriel | 11,4 | 17,7 | 9,5 | 10,9 | 79,2 | 71,5 |
Midwest | 29,8 | 32,0 | 16,1 | 16,8 | 54,0 | 51,2 |
Sud-Est | 26,2 | 19,9 | 18,8 | 19,5 | 55,0 | 60,6 |
Ouest | 24,2 | 23,2 | 12,2 | 14,2 | 63,5 | 62,6 |
Total En millions de dollars américains | 19,0 52 900 | 22,7 51 000 | 13,7 38 100 | 14,6 33 000 | 67,4 187 900 | 62,8 141 000 |
Les petites entreprises ont contribué le plus aux exportations vers le Midwest, soit près de 30 % de la valeur des exportations vers cette région en 1999 et 32 % en 2009. Même si, au cours des deux années, les petites entreprises ont le moins contribué aux exportations à destination du Centre industriel, cette contribution a progressé, passant d'un peu plus de 11 % en 1999 à près de 18 % en 2009.
Les grandes entreprises sont celles qui ont le plus contribué aux exportations à destination de toutes les régions des États-Unis, le Centre industriel recevant la plus grande contribution (79,2 % en 1999 et 71,5 % en 2009).
3. Exportations selon la province
Au cours de chacune des trois années à l'étude, soit 1999, 2004 et 2009, au moins 88 % de la valeur des exportations des petites entreprises était attribuable au Québec, à l'Ontario, à l'Alberta et à la Colombie-Britannique (y compris les territoires) (tableau 1.5). En 1999, l'Ontario représentait la part la plus importante de la valeur des exportations pour les petites entreprises, soit 34,5 %. Cette part a été ramenée à 26,5 % en 2004, puis portée à 28,2 % en 2009. On observe la tendance opposée au sein des petites entreprises exportatrices de l'Alberta, lesquelles représentaient près de 26 % de la valeur des exportations en 1999, 43 % en 2004 et près de 31 % en 2009. Les changements observés dans ces deux provinces peuvent être attribuables à une forte diminution de la valeur des exportations dans le secteur manufacturier (situé principalement en Ontario) et au fait que la valeur des exportations dans les secteurs pétrolier et minier (concentrées principalement en Alberta) s'est accrue jusqu'en 2008. Dans les autres provinces, les exportations des petites entreprises sont demeurées assez stables.
Province | Petites (<100) | Moyennes (100–499) | Grandes (500+) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1999 | 2004 | 2009 | 1999 | 2004 | 2009 | 1999 | 2004 | 2009 | |
Source : Statistique Canada, Registre pour les exportateurs, 2008 et 2009. Note 1 du tableau 1.5 : « X » indique que les données sont confidentielles. | |||||||||
Terre-Neuve-et-Labrador | 0,4 | 0,3 | 0,9 | 0,2 | 0,2 | 0,2 | 0,2 | 0,3 | 0,1 |
Île-du-Prince-Édouard | 0,3 | 0,2 | 0,2 | x | x | x | x | x | x |
Nouvelle-Écosse | 2,0 | 1,8 | 2,2 | 1,1 | 1,1 | 1,0 | 0,5 | 0,4 | 0,4 |
Nouveau-Brunswick | 1,0 | 0,9 | 0,9 | 3,0 | 2,8 | 2,3 | 1,4 | 2,8 | 3,4 |
Québec | 16,3 | 14,2 | 16,0 | 20,3 | 20,1 | 18,2 | 17,5 | 17,6 | 18,0 |
Ontario | 34,5 | 26,5 | 28,2 | 54,9 | 51,8 | 46,7 | 62,8 | 54,7 | 41,8 |
Manitoba | 2,4 | 1,8 | 3,7 | 2,9 | 1,8 | 7,1 | 2,7 | 2,9 | 2,6 |
Saskatchewan | 3,2 | 2,1 | 4,3 | 1,8 | 1,7 | 2,3 | 0,9 | 1,1 | 2,9 |
Alberta | 25,7 | 43,1 | 30,9 | 6,7 | 10,8 | 14,9 | 6,9 | 12,8 | 26,4 |
Colombie-Britannique et territoires | 14,1 | 9,2 | 12,8 | 9,1 | 9,5 | 7,3 | 7,2 | 7,4 | 4,3 |
Valeur pour le Canada (en millions de dollars) | 64 200 | 89 600 | 76 800 | 44 300 | 51 000 | 51 000 | 212 000 | 226 900 | 172 500 |
Dans le cas des entreprises de taille moyenne, on n'observe pas de changements importants dans la part de la valeur des exportations attribuables à chaque province. On peut tirer des conclusions similaires pour les grandes entreprises dans la plupart des provinces, sauf en Ontario et en Alberta. Par exemple, même si l'Ontario accapare la plus grande part des exportations pour ce qui est des grandes entreprises, cette part a reculé puisqu'elle est passée de 62,8 % en 1999 à 41,8 % en 2009. En revanche, la part des exportations attribuables aux grandes entreprises en Alberta a augmenté, passant d'un peu moins de 7 % en 1999 à plus de 26 % en 2009.
Comme nous l'avons souligné au début du présent rapport, la valeur globale des exportations a diminué considérablement en 2009, et c'est là l'une des conséquences de la récession mondiale. La valeur des exportations des petites entreprises a baissé d'environ 21 milliards de dollars entre 2008 et 2009 (chiffres non indiqués dans le tableau). Les petites entreprises de l'Ontario représentaient 16 % de ce recul et celles de l'Alberta, environ 60 %. Cet important recul en Alberta peut s'expliquer par une baisse importante des exportations dans les secteurs de la finance et des assurances, comptant bon nombre d'entreprises qui facilitent peut-être le commerce du pétrole et du gaz, les principales exportations de cette province. Bien que la baisse de la valeur des exportations soit appréciable, le nombre de petites entreprises exportatrices dans chacune de ces provinces n'a pas beaucoup changé.
4. Exportations selon le type de produits de base exportés par les petites entreprises
En 2009, les produits minéraux constituaient la plus forte proportion (près de 30 %) de la valeur des exportations des petites entreprises, mais les entreprises exportant ces produits ne représentaient que 1,4 % du nombre total d'entreprises exportatrices (tableau 1.6). Au cours de la même année, les produits de base exportés par le plus grand nombre relatif de petites entreprises (21,7 %) ont été les machines et les appareils mécaniques, et le matériel électrique. Ces exportations représentaient 13,4 % de la valeur des exportations des petites entreprises. Lorsqu'on classe les exportations selon leur valeur, les autres produits de base exportés par des petites entreprises en 2009 comprenaient les produits végétaux (8,4 %), les produits des industries chimiques ou des industries connexes (8,3 %) et les métaux communs (6,7 %). Les véhicules, aéronefs, navires et matériel de transport connexe sont arrivés au 8e rang en 1999 et au 8e rang en 2009, représentant 5,6 % et 3,9 % respectivement des exportations des petites entreprises.
Produits de base exportés | 1999 | Produits de base exportés | 2009 | ||
---|---|---|---|---|---|
Valeur (%) | Nombre d'entreprises (%) | Valeur (%) | Nombre d'entreprises (%) | ||
Source : Statistique Canada, Registre pour les exportateurs, 2008 et 2009. Note : Plus d'une entreprise peut exporter le même produit. | |||||
1. Produits minéraux | 21,9 | 1,1 | 1. Produits minéraux | 29,9 | 1,4 |
2. Machines et appareils mécaniques; matériel électrique | 14,5 | 19,9 | 2. Machines et appareils mécaniques; matériel électrique | 13,4 | 21,7 |
3. Bois et ouvrages en bois; charbon de bois; liège et ouvrages en liège | 11,9 | 5,2 | 3. Produits végétaux | 8,4 | 5,4 |
4. Pulpe de bois ou d'autres matières fibreuses cellulosiques | 6,0 | 4,9 | 4. Produits des industries chimiques ou des industries connexes | 8,3 | 3,7 |
5. Animaux vivants et produits animaux | 6,0 | 4,1 | 5. Métaux communs et ouvrages en ces métaux | 6,7 | 10,7 |
6. Métaux communs et ouvrages en ces métaux | 5,9 | 9,1 | 6. Animaux vivants et produits animaux | 5,2 | 2,9 |
7. Produits des industries chimiques ou des industries connexes | 5,7 | 3,6 | 7. Pulpe de bois ou d'autres matières fibreuses cellulosiques | 4,4 | 5,3 |
8. Véhicules, aéronefs, navires et matériel de transport connexe | 5,6 | 6,0 | 8. Véhicules, aéronefs, navires et matériel de transport connexe | 3,9 | 5,4 |
9. Produits fabriqués divers | 4,6 | 8,6 | 9. Matières plastiques ou ouvrages en ces matières; caoutchouc et ouvrages en caoutchouc | 3,6 | 11,6 |
10. Matières plastiques ou ouvrages en ces matières; caoutchouc et ouvrages en caoutchouc | 4,2 | 10,3 | 10. Produits des industries alimentaires; boissons, alcools et vinaigre; tabac | 3,4 | 2,6 |
Autres produits | 13,7 | 27,0 | Autres produits | 12,8 | 29,3 |
Total (%) | 100,0 | 100,0 | Total (%) | 100,0 | 100,0 |
Même si le classement selon la valeur des exportations des petites entreprises est le même pour les deux principaux produits au cours des deux années à l'étude, la valeur des produits minéraux exportés a changé considérablement, puisqu'elle est passée de 21,9 % de la valeur totale des exportations des petites entreprises en 1999 à 29,9 % en 2009.
5. Petites entreprises exportatrices dans des industries choisies, selon la destination
Le tableau 1.7 présente le pourcentage de petites entreprises dans des industries choisies (celles comptant le plus grand nombre de petites entreprises) qui ont exporté vers les États-Unis, l'Union européenne, le Japon, le Mexique, l'Amérique du Sud et d'autres pays en 1999 et en 2009. Par exemple, 59,7 % des petites entreprises exportatrices dans le secteur de la fabrication en 2009 exportaient vers les États-Unis. Il faut mentionner qu'une entreprise peut exporter vers plus d'une destination, et que toutes les industries ne figurent pas dans le tableau. Par conséquent, la somme des pourcentages pour chaque année ne correspond pas forcément à 100 %.
Industrie | États-Unis | Union européenne | Japon | Mexique | Amérique du Sud | Autres | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1999 | 2009 | 1999 | 2009 | 1999 | 2009 | 1999 | 2009 | 1999 | 2009 | 1999 | 2009 | |
Source : Statistique Canada, Registre pour les exportateurs, 2008 et 2009. Note 1 du tableau 1.7 : « X » indique que les données sont confidentielles. | ||||||||||||
Construction | 76,5 | 61,6 | 6,5 | 11,4 | 3,1 | x | 0,2 | 0,8 | 1,2 | 3,2 | 12,5 | 23,0 |
Fabrication | 78,8 | 59,7 | 8,4 | 13,3 | 2,2 | 3,0 | 0,2 | 2,4 | 1,2 | 4,3 | 8,0 | 17,4 |
Commerce de gros | 66,4 | 46,6 | 10,3 | 14,1 | 4,4 | 3,7 | 0,7 | 2,2 | 2,2 | 4,8 | 16,0 | 28,5 |
Commerce de détail | 78,5 | 49,7 | 7,9 | 16,9 | 1,9 | 2,0 | 0,4 | 1,1 | 1,0 | 1,9 | 10,3 | 28,3 |
Services professionnels | 77,3 | 47,8 | 8,0 | 15,6 | 1,8 | 3,7 | 0,2 | 2,5 | 1,3 | 4,5 | 11,2 | 25,9 |
Hébergement et services de restauration | 72,3 | 54,0 | 6,4 | 16,9 | 2,8 | 2,3 | x | x | x | 2,1 | 18,4 | 24,7 |
Le pourcentage de petites entreprises exportant vers les États-Unis, dans chacune des industries choisies, a diminué en 2009 comparativement à 1999. En 2009, c'est dans les secteurs de la construction et de la fabrication (61,6 % et 59,7 %, respectivement) que l'on observe la plus grande proportion de petites entreprises exportant vers les États-Unis. Par comparaison, les petites entreprises de ces secteurs ont exporté davantage vers l'Union européenne en 2009 qu'en 1999. En 2009, les pourcentages les plus élevés de petites entreprises exportatrices vers l'Union européenne se situaient dans les secteurs de l'hébergement et des services de restauration ainsi que dans le commerce de détail (près de 17 % des entreprises dans chacune des deux industries).
Alors que la proportion de petites entreprises exportant vers le Mexique dans chacune des industries choisies était inférieure à 0,8 % en 1999, leur part a augmenté en 2009 dans chacune de ces industries, cette part allant de 0,8 % des entreprises dans le secteur de la construction à 2,5 % des entreprises dans le secteur des services professionnels.
En 1999, le Japon occupait le troisième rang en tant que destination d'exportation pour les petites entreprises dans les industries choisies, derrière les États-Unis et l'Union européenne. En 2009, les petites entreprises de ces industries ont exporté davantage vers l'Amérique du Sud que vers le Japon.
6. Importations
En 2008, la valeur totale des importations au Canada s'est élevée à quelque 380 milliards de dollars. Parmi les importateurs, 87 % étaient des petites entreprises, leurs importations s'élevant à 88 milliards de dollars, soit 23 % de la valeur totale des importations. Les entreprises de taille moyenne représentaient 9 % de l'ensemble des importateurs, leurs importations atteignant 68 milliards, soit 18 % de la valeur totale des importations. Quant aux grandes entreprises, qui représentaient 4 % de l'ensemble des importateurs, la proportion de leurs importations, à hauteur de 223 milliards, s'établissait à 59 % de la valeur totale des importations en 2008.
La figure 1.2 montre les cinq principaux pays ayant participé aux importations des petites entreprises canadiennes en 2008. La moitié de la valeur des importations des petites entreprises (environ 44 milliards de dollars) provenait des États-Unis. La Chine occupait le second rang en importance, avec 17 % de la valeur totale des importations. Quant au Japon et à l'Allemagne, ils représentaient chacun 4 % de la valeur des importations, tandis que l'Italie arrivait au cinquième rang à hauteur de 2,3 %. Les importations de pays comme le Mexique, Taïwan, la France, le Royaume-Uni, la Corée du Sud, la Thaïlande et l'Inde représentaient entre 1 % et 2 % (pourcentages non indiqués sur la figure) de la valeur totale des importations, tandis que les autres pays représentaient chacun moins de 1 %.
Figure 1.2 : Les cinq principaux pays à l'origine des importations des petites entreprises, selon la valeur (%) des importations, 2008

Source : Statistique Canada, Registre des importations, 2008.
De façon générale, ces pourcentages n'ont pas beaucoup changé par rapport à 2002, sauf en ce qui concerne la Chine. La valeur des importations de Chine a progressé, passant de quelque 8 milliards de dollars en 2002 à 15 milliards en 2008, ce qui représente 8 % et 17 % de la valeur totale des importations, respectivement.
Partie 2 : Profil de financement des petites et moyennes entreprises exportatrices
La présente section brosse un portrait des petites et moyennes entreprises canadiennes (PME) qui ont exporté en 2007. À partir des données de l'Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises (2004 et 2007) de Statistique Canada, le rapport mesure la propension à l'exportation (pourcentage des entreprises qui exportent) et l'intensité de l'exportation (pourcentage des recettes attribuables aux exportations) des PME. Il compare également les caractéristiques des entreprises et des propriétaires, les obstacles à la croissance ainsi que la demande de financement et l'accès à ce dernier parmi les PME exportatrices et non exportatrices.
1. Activités d'exportation des PME
En 2007, une faible proportion (9 %) des PME canadiennes ont exporté des biens ou des services. Comme en témoigne la figure 2.1, la propension à l'exportation augmente avec le nombre d'employés. Seulement 7 % des entreprises sans employé ont fait état d'activités d'exportation, mais la proportion passe à 9 % pour les entreprises comptant de 1 à 4 employés, à 11 % pour celles ayant de 5 à 19 employés, à 23 % pour celles en comptant de 20 à 99, et à 33 % pour celles ayant entre 100 et 499 employés.
Figure 2.1 : Propension moyenne à l'exportation, selon la taille de l'entreprise, 2007

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2007.
En 2007, la propension à l'exportation a aussi augmenté en fonction des recettes. La figure 2.2 montre que seulement 6 % des PME enregistrant des recettes annuelles de 99 000 $ ou moins ont exporté des biens ou des services. La proportion grimpe à 8 % pour les PME dont les recettes annuelles se situent entre 100 000 $ et 499 000 $, à 12 % pour celles ayant des recettes de 500 000 $ à 1,9 million de dollars, à 20 % pour les PME ayant des recettes annuelles de 2 à 9,9 millions et à 36 % pour celles dont les recettes sont comprises entre 10 et 49 millions de dollars.
Figure 2.2 : Propension moyenne à l'exportation, selon les recettes, 2007

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2007.
Bien que la probabilité d'exporter ait augmenté avec la taille de l'entreprise, l'intensité de l'exportation (pourcentage du chiffre d'affaires tiré des exportations) n'a pas suivi la même tendance. Les données antérieures sur l'exportation recensaient les entreprises en fonction de la valeur des exportations et non selon le nombre d'employés, d'où l'hypothèse selon laquelle les petites entreprises n'étaient guère présentes sur les marchés d'exportation. La figure 2.3 indique qu'une forte proportion des recettes totales des PME exportatrices (47 % en moyenne) venaient des ventes à l'exportation en 2007. En outre, l'intensité de l'exportation était assez homogène, quelle que soit la taille de l'entreprise, ce qui donne à penser que les PME de toutes tailles (selon le nombre d'employés) peuvent exercer des activités d'exportation.
Figure 2.3 : Intensité moyenne de l'exportation, selon la taille de l'entreprise, 2007

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2007.
Note : On ne possède pas de données pour les entreprises sans employé, en raison du faible taux de répondants.
En 2007, l'intensité de l'exportation était également assez similaire pour les PME de toutes les catégories de recettes. Comme en témoigne la figure 2.4, l'intensité moyenne la plus faible, soit 39 %, est observée chez les PME dont les recettes annuelles s'établissent entre 500 000 $ et 1,9 million de dollars et l'intensité la plus élevée, soit 53 %, chez celles dont les recettes atteignent de 10 à 49 millions de dollars. Ces résultats montrent que le montant des recettes des entreprises ne détermine pas systématiquement l'intensité de l'exportation.
Figure 2.4 : Intensité moyenne de l'exportation, selon la catégorie de recettes, 2007

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2007.
On trouve des PME exportatrices dans tous les secteurs de l'économie canadienne, mais il est bien connu que les entreprises du secteur de la fabrication sont plus susceptibles d'exporter. En 2007, l'industrie de la fabrication affichait la concentration la plus élevée de PME exportatrices, soit 28 % (figure 2.5). Les principales autres industries exportatrices cette année-là étaient les industries du savoirNote de bas de page 11, dont 17 % des PME se livraient à l'exportation.
Figure 2.5 : Propension moyenne à l'exportation, selon l'industrie, 2007

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2007.
En 2007, la majeure partie des ventes à l'exportation des PME canadiennes était destinée aux États-Unis. Comme l'illustre la figure 2.6, en moyenne, 34,3 % des recettes totales (73,6 % des recettes totales d'exportation) découlaient de l'exportation de biens ou de services vers ce pays. Cela n'a rien d'étonnant, compte tenu de la proximité entre les deux pays et des accords commerciaux qu'ils ont conclus (p. ex., l'Accord de libre-échange nord-américain).
Figure 2.6 : Intensité moyenne de l'exportation, selon la destination, 2007

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2007.
La figure 2.7 compare la répartition des PME exportatrices et celle de toutes les PME canadiennes, selon la région. On peut constater que les PME exportatrices sont présentes dans l'ensemble du pays, mais concentrées principalement en Ontario (39 %). Dans la région de l'Atlantique et dans les territoires, ces entreprises représentent une proportion beaucoup plus élevée qu'à l'échelle nationale. Plus précisément, 12 % des PME exportatrices étaient établies dans la région de l'Atlantique, qui compte seulement 6 % des PME du pays. De même, 1,8 % des PME exportatrices étaient établies dans les territoires, où l'on trouve seulement 0,2 % de l'ensemble des PME canadiennes.
Figure 2.7 : Répartition des PME exportatrices, selon la région, 2007

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2007.
Note : Les chiffres ayant été arrondis, les totaux peuvent ne pas correspondre à 100 %.
Note * de la figure 2.7 Pourcentage des PME selon le Registre des entreprises, Statistique Canada, octobre 2007.
2. Profil des PME exportatrices
Le tableau 2.1 compare les caractéristiques des PME exportatrices et de leurs propriétaires avec celles des PME non exportatrices et de leurs propriétaires. En moyenne, les exportateurs innovent davantage, sont davantage axés sur la croissance et sont en activité depuis plus longtemps.
Caractéristiques | PME exportatrices (%) | PME non exportatrices (%) |
---|---|---|
Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2007. | ||
Année où l'entreprise a commencé à vendre des biens ou des services | ||
Entre 2005 et 2007 (en activité depuis 1 à 2 ans) | 11 | 16 |
Entre 2002 et 2004 (en activité depuis 3 à 5 ans) | 13 | 17 |
Avant 2002 (en activité depuis 6 ans ou plus) | 75 | 68 |
Intentions en matière de croissance | ||
Intention d'accroître la taille ou la portée au cours des 2 années suivantes | 59 | 39 |
Dépenses de R-D | ||
Plus de 20 % des dépenses totales consacrées à la R-D | 11 | 4 |
Sexe des propriétaires | ||
Majoritairement des hommes | 65 | 65 |
Majoritairement des femmes | 18 | 16 |
Partage égal | 18 | 19 |
Appartenance des propriétaires à des groupes particuliers | ||
Autochtones | 2 | 2 |
Minorités visibles (autres qu'Autochtones) | 8 | 10 |
Personnes handicapées | 2 | 2 |
Immigrants récents (depuis 5 ans ou moins) | 4 | 2 |
Langue maternelle des propriétaires | ||
Anglais | 69 | 67 |
Français | 15 | 19 |
Autre | 16 | 14 |
Âge des propriétaires | ||
Moins de 40 ans | 13 | 15 |
Expérience en gestion des propriétaires | ||
Plus de 10 ans | 75 | 71 |
Quand une PME décide d'exporter, l'innovation s'avère cruciale pour assurer sa compétitivité et sa survie sur le marché mondial. Il n'est donc pas étonnant que les entreprises exportatrices aient généralement investi davantage dans la recherche-développement (R-D) et qu'elles soient par conséquent davantage considérées comme étant innovatrices. En 2007, le pourcentage de PME innovatrices (celles qui consacrent à la R-D plus de 20 % de leurs dépensesNote de bas de page 12) était près de deux fois plus élevé parmi les entreprises exportatrices que parmi les autres (11 % contre 4 %).
En 2007, la proportion des propriétaires qui avaient l'intention d'accroître la taille ou la portée de leur entreprise était supérieure chez les PME exportatrices que chez les autres. Plus de la moitié (59 %) des exportateurs prévoyaient une croissance au cours des deux années suivantes, contre seulement 39 % des non-exportateurs.
Le tableau 2.1 montre aussi que la proportion d'entreprises bien établies était plus élevée chez les exportateurs que chez les non-exportateurs. En 2007, 75 % des PME exportatrices vendaient des biens ou des services depuis plus de six ans, contre 68 % dans le cas des non-exportateurs. Toujours en 2007, comparativement aux PME en démarrage, les PME bien établies étaient deux fois plus susceptibles d'exporter. Parmi les PME qui vendaient des biens ou des services depuis un ou deux ans (étape de démarrage), 6 % exportaient des biens ou des services. La proportion passe à 7 % pour les PME qui vendaient des biens ou des services depuis trois à cinq ans et à 10 % pour celles qui en vendaient depuis plus de six ansNote de bas de page 13. Ces données semblent indiquer que certaines PME exportent dès le début, bien que nombre d'entre elles aient besoin de temps pour accumuler des ressources et des connaissances et se joindre à des réseaux avant de pouvoir se lancer sur le marché internationalNote de bas de page 14.
3. Obstacles perçus à la croissance des PME exportatrices
Comme le fait d'exporter accroît les coûts, les risques et l'incertitude, il arrive souvent que les PME exportatrices rencontrent de nombreux obstacles à la croissance. En 2007, l'obstacle cité le plus souvent était le même pour les exportateurs et les non-exportateurs, soit les coûts d'exploitation à la hausse – 56 % des propriétaires des deux groupes ont fait état de cet obstacle (tableau 2.2). Toutefois, de nombreux autres obstacles ont été cités plus souvent par les PME exportatrices que par les PME non exportatrices, entre autres l'embauche d'une main-d'oeuvre qualifiée, la concurrence croissante, l'instabilité de la demande des consommateurs, les primes d'assurance et l'obtention de financement. On s'attend néanmoins à ce que la concurrence accrue et la diversification des préférences des consommateurs posent davantage de problèmes aux exportateurs, car ces obstacles découlent du fait qu'ils se lancent sur les marchés internationaux.
Obstacles | PME exportatrices (%) | PME non exportatrices (%) | |
---|---|---|---|
Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2007. | |||
Obstacles externes | Embauche d'une main-d'œuvre qualifiée | 50 | 40 |
Instabilité de la demande des consommateurs | 40 | 32 | |
Réglementation gouvernementale | 28 | 28 | |
Réglementation ou conformité environnementale | 9 | 12 | |
Concurrence accrue | 47 | 39 | |
Obstacles internes | Obtention de financement | 21 | 17 |
Capacité de gestion | 13 | 11 | |
Hausse des coûts d'exploitation de l'entreprise | 56 | 56 | |
Primes d'assurance | 40 | 34 |
Des études antérieures ont révélé que les PME exportatrices considéraient le manque de financement comme un obstacle majeurNote de bas de page 15. En 2007, l'obtention de financement a été citée plus souvent par les exportateurs que par les non-exportateurs. Toutefois, avec un taux de seulement 21 % chez les exportateurs, il ne s'agit pas de l'un des obstacles à la croissance le plus souvent cités.
La figure 2.8 fait état des obstacles pour les entreprises canadiennes qui exportent. Les données tirées de l'Enquête sur l'innovation et les stratégies d'entreprise de 2009 montrent que le fait de respecter les exigences des clients en matière de coût a été l'obstacle à l'exportation le plus souvent cité par les entreprises, quelle que soit leur taille. L'accès au financement ne s'est pas classé parmi les principaux obstacles pour les PME exportatrices canadiennes. Ce résultat concorde avec les conclusions de l'Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises de 2007. Autrement dit, il ressort des deux enquêtes que les exportateurs ne semblent pas considérer l'accès au financement comme un problème plus important que d'autres obstacles. Il faut cependant faire preuve de prudence lorsqu'on compare les résultats de ces deux enquêtes, car la question posée, la méthode, la population cible et l'échantillon varient grandement selon l'enquêteNote de bas de page 16. De surcroît, ces résultats ne permettent pas de savoir si les exportateurs se heurtent ou non à des problèmes particuliers en ce qui concerne l'accès au financement.
Figure 2.8 : Obstacles à l'exportation, de 2007 à 2009Référence de la note * de la figure 2.8

Source : Statistique Canada, Enquête sur l'innovation et les stratégies d'entreprise, 2009.
Note * de la figure 2.8 Les exportateurs ont attribué aux différents obstacles une importance élevée, moyenne, faible ou nulle lorsqu'ils ont exporté ou tenté d'exporter au cours des trois années antérieures, soit de 2007 à 2009. Afin de déterminer quels obstacles étaient les plus importants, les réponses d'importance moyenne ou élevée ont été combinées.
4. Activité de financement
Étant donné l'importance du financement pour la croissance et la survie d'une entreprise, il est essentiel de se pencher sur l'activité de financement réelle des PME exportatrices et non exportatrices pour mettre au jour les problèmes particuliers auxquels elles se heurtent. Les figures 2.9 et 2.10 font respectivement état des principales sources de financement des PME lors de leur démarrage et pour leur maintien en activité. À l'étape du démarrage, tant les exportateurs que les non-exportateurs ont surtout utilisé les épargnes personnelles des propriétaires, en particulier dans le cas des exportateurs (85 % contre 72 %) (figure 2.9). Pour le maintien en activité, les deux groupes de PME ont utilisé surtout les prêts commerciaux ou personnels (figure 2.10). Fait intéressant, les PME exportatrices ont été plus nombreuses que les autres à utiliser en 2007 les différentes sources de financement, sauf le micro-crédit, à la fois au démarrage de l'entreprise et pour son maintien en activité.
Figure 2.9 : Sources de financement utilisées au démarrage de l'entreprise, 2007

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2007.
Figure 2.10 : Sources de financement utilisées pour le maintien en activité de l'entreprise, 2007

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2007.
5. Taux de demande et d'approbation
En raison des coûts supplémentaires liés à l'exportation, notamment les droits de douane et autres, les frais de transaction et de transport ainsi que les coûts découlant de la fluctuation des taux de change, les exportateurs ont généralement des besoins de financement plus grands que ceux des non-exportateurs. Pour couvrir ces coûts et stimuler la croissance, les exportateurs se tournent parfois vers le financement externe. Le tableau 2.3 présente le taux de demande de financement des PME exportatrices et non exportatrices en 2000, 2004, 2007 et 2009. Au cours des années pour lesquelles les données sont connues, les PME exportatrices étaient plus susceptibles de solliciter du financement externe (sauf le crédit commercial en 2009) que les autres PME. De plus, pour 2007, seulement 36 % des PME exportatrices ont déclaré n'avoir jamais sollicité de financement externe, contre 47 % dans le cas de leurs homologues non exportatricesNote de bas de page 17. Ces conclusions font ressortir l'importance du financement externe pour les PME exportatrices.
Type de financement | 2000 | 2004 | 2007 | 2009Référence de la note * du tableau 2.3 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
PME exportatrices | PME non exportatrices | PME exportatrices | PME non exportatrices | PME exportatrices | PME non exportatrices | PME exportatrices | PME non exportatrices | |
Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2000, 2004 et 2007. Note * du tableau 2.3 D'après Industrie Canada, Enquête sur les conditions du crédit, 2009. Note : Ces taux ont été calculés par Industrie Canada d'après les demandes de financement présentées au cours des 12 mois précédents. | ||||||||
Tout financement externe | — | — | 36 | 23 | 27 | 17 | 20 | 15 |
Emprunt | 37 | 22 | 28 | 18 | 21 | 12 | 18 | 14 |
Crédit-bail | — | — | 5 | 3 | 7 | 5 | 1,2 | 1,0 |
Capitaux propres | — | — | 3 | 1 | 2 | 1 | 1,9 | 1,2 |
Subvention ou prêt du gouvernement | — | — | 6 | 3 | 6 | 3 | — | — |
Crédit commercial | — | — | 18 | 11 | 16 | 8 | 0,8 | 1,2 |
Le financement par emprunt était le type de financement le plus souvent demandé par les deux groupes de PME au cours des quatre années visées. Le crédit commercial a aussi été sollicité fréquemment par les exportateurs, soit à hauteur de 18 % en 2004 et de 16 % en 2007.
À partir des données connues, le tableau 2.4 fait état du taux d'approbation des demandes de financement des PME exportatrices et non exportatrices en 2000, 2004, 2007 et 2009. En 2004, les PME exportatrices étaient moins susceptibles que les autres d'obtenir du financement externe (86 % contre 91 %), mais c'était l'inverse en 2007 et en 2009. On observe une tendance similaire pour le financement par emprunt : le taux d'approbation est inférieur pour les PME exportatrices en 2000 et en 2004, mais supérieur en 2007 et en 2009.
Type de financement | 2000 | 2004 | 2007 | 2009Référence de la note * du tableau 2.4 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
PME exportatrices | PME non exportatrices | PME exportatrices | PME non exportatrices | PME exportatrices | PME non exportatrices | PME exportatrices | PME non exportatrices | |
Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2000, 2004 et 2007. Note * du tableau 2.4 : D'après Industrie Canada, Enquête sur les conditions du crédit, 2009. Note : Les taux d'approbation pour le financement par emprunt ont été calculés par Industrie Canada. Ils ne prennent pas en compte les demandes de prêts annulées ou encore à l'étude. | ||||||||
Tout financement externe | — | — | 86 | 91 | 97 | 96 | 85 | 79 |
Emprunt | 79 | 82 | 80 | 88 | 95 | 94 | 84 | 78 |
Crédit-bail | — | — | 98 | 96 | 92 | 93 | — | 72 |
Capitaux propres | — | — | 60 | 42 | 68 | 71 | — | 86 |
Subvention ou prêt du gouvernement | — | — | 67 | 71 | 75 | 81 | — | — |
Crédit commercial | — | — | 90 | 90 | 99 | 99 | — | 82 |
Pour ce qui est du financement par crédit-bail et crédit commercial, le taux d'approbation est similaire chez les deux groupes d'entreprises en 2004 et en 2007. Pour le financement par capitaux propres, les exportateurs affichaient un taux d'approbation supérieur en 2004, mais c'était l'inverse en 2007. Tant en 2004 qu'en 2007, le taux d'approbation pour les subventions ou prêts du gouvernement était plus faible dans le cas des PME exportatrices.
Signalons que les données sur le taux d'approbation ne permettent pas de faire la distinction entre les demandes approuvées partiellement et celles approuvées intégralement. Par ailleurs, elles ne prennent pas en compte le montant approuvé.
Le tableau 2.5 présente le financement par emprunt approuvé pour 2004 et 2007. Au cours de ces deux années, le montant moyen approuvé était plus élevé pour les PME exportatrices que pour les autres entreprises, tant dans le cas des emprunts à long terme que de ceux à court terme. Pour mesurer l'accès au financement tout en prenant en compte les effets d'échelle et les approbations partielles, nous avons examiné le ratio du montant total de financement par emprunt approuvé au montant total demandé. D'après ce ratio, les PME exportatrices avaient légèrement plus de difficulté que les autres à avoir accès au financement en 2004, mais l'inverse s'est produit en 2007.
2004 | 2007 | |||
---|---|---|---|---|
PME exportatrices | PME non exportatrices | PME exportatrices | PME non exportatrices | |
Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2004 et 2007. Note * du tableau 2.5 : Les chiffres ont été calculés par Industrie Canada d'après les réponses contenant des valeurs à la fois pour les montants demandés et approuvés. Note ** du tableau 2.5 : Le total du montant moyen approuvé en 2004 ne prend pas en compte les « autres instruments financiers », pour lesquels les données ne précisaient pas s'il s'agissait de passif à long terme ou à moyen terme. | ||||
Montant moyen approuvé à long terme | 224 000 $ | 193 000 $ | 474 000 $ | 246 000 $ |
Montant moyen approuvé à court terme | 190 000 $ | 69 000 $ | 342 000 $ | 158 000 $ |
Total du montant moyen approuvé | 210 000 $Référence de la note ** du tableau 2.5 | 138 000 $Référence de la note ** du tableau 2.5 | 461 000 $ | 232 000 $ |
Ratio du montant de financement par emprunt approuvé au montant demandé | 95 | 97 | 93 | 90 |
Le tableau 2.6 ventile le ratio du montant total de financement par emprunt approuvé au montant demandé, selon la taille de l'entreprise (nombre d'employés). En 2004 et en 2007, les PME exportatrices comptant de 1 à 4 employés étaient moins susceptibles que les autres d'obtenir le financement demandé, mais c'était l'inverse pour les entreprises de 20 à 99 employés. Le tableau 2.6 montre aussi que le ratio du montant de financement par emprunt approuvé au montant demandé était plus élevé pour les entreprises de taille moyenne (de 100 à 499 employés) que pour les autres entreprises. En 2004 et en 2007, les entreprises exportatrices et non exportatrices de taille moyenne avaient reçu presque l'entièreté du montant demandé.
Nombre d'employés | 2004 | 2007 | ||
---|---|---|---|---|
PME exportatrices | PME non exportatrices | PME exportatrices | PME non exportatrices | |
Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2004 et 2007. | ||||
0 | 65 | 89 | 98 | 95 |
De 1 à 4 | 74 | 88 | 56 | 81 |
De 5 à 19 | 91 | 95 | 94 | 95 |
De 20 à 99 | 88 | 78 | 97 | 84 |
De 100 à 499 | 98 | 99 | 99 | 98 |
Le tableau 2.7 indique le ratio du montant de financement par emprunt approuvé au montant demandé, selon les recettes de l'entreprise. En 2004 et en 2007, ce ratio était plus élevé pour les PME dont les recettes annuelles se chiffraient entre 10 et 49 millions de dollars, tant dans le cas des exportateurs que des non-exportateurs. On peut en déduire que les PME enregistrant des recettes annuelles supérieures à 10 millions ont moins de difficulté que les autres à obtenir le financement demandé.
Recettes annuelles | 2004 | 2007 | ||
---|---|---|---|---|
PME exportatrices | PME non exportatrices | PME exportatrices | PME non exportatrices | |
Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2004 et 2007. | ||||
De 0 $ à 99 000 $ | 70 | 91 | 99 | 95 |
De 100 000 $ à 499 000 $ | 62 | 82 | 93 | 78 |
De 500 000 $ à 1,9 M$ | 76 | 93 | 62 | 79 |
De 2 M$ à 9,9 M$ | 81 | 83 | 97 | 96 |
De 10 M$ à 49 M$ | 92 | 100 | 100 | 99 |
6. Répartition du financement approuvé
En 2007, la répartition du financement approuvé était similaire pour les PME exportatrices et non exportatrices. Comme l'illustre le tableau 2.8, le financement par emprunt constituait le type de financement externe obtenu le plus souvent en 2007, le taux étant légèrement supérieur dans le cas des exportateurs. Le tableau 2.8 montre également que les PME exportatrices étaient moins susceptibles que les autres d'utiliser le financement par crédit-bail (16 % contre 20 %).
PME exportatrices | PME non exportatrices | |
---|---|---|
Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2007. | ||
Emprunt | 73 | 69 |
Crédit-bail | 16 | 20 |
Capitaux propres | 1 | 1 |
Subvention ou prêt du gouvernement | 8 | 7 |
Crédit commercial | 2 | 3 |
Total | 100 | 100 |
7. Utilisation prévue du financement par emprunt
On observe des différences entre les PME exportatrices et non exportatrices pour ce qui est de l'utilisation prévue du financement par emprunt en 2007. Comme le montre la figure 2.11, les entreprises des deux groupes ont avant tout tendance à solliciter du financement pour leur fonds de roulement, particulièrement les exportateurs (55 % contre 44 %). Par ailleurs, les PME exportatrices étaient plus de deux fois plus susceptibles d'affecter ce financement à la recherche-développement (11 % contre 5 %). Elles avaient aussi nettement plus tendance que les PME non exportatrices à utiliser le financement par emprunt pour prendre de l'expansion (44 % contre 35 %) et, dans une moindre mesure, pour acquérir du matériel informatique et des logiciels. Ces données concordent avec le fait que les PME exportatrices sont davantage axées sur la croissance et innovent plus que les autres, deux caractéristiques qui ont été soulignées précédemment.
Figure 2.11 : Utilisation prévue du financement par emprunt demandé, 2007

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement des petites et moyennes entreprises, 2007.
Conclusion
En 2007, la probabilité d'exporter augmentait avec la taille de l'entreprise, considérée tant selon le nombre d'employés que la valeur des recettes, mais la proportion des ventes tirées de l'exportation était similaire pour tous les groupes de PME exportatrices. Ces résultats donnent à penser que le nombre d'employés et la valeur des recettes sont liés à la propension à l'exportation, mais non à l'intensité de l'exportation.
Nous avons aussi souligné dans le présent rapport que les PME exportatrices présentent des caractéristiques différentes des PME non exportatrices. En moyenne, celles qui exportent innovent davantage (investissements supérieurs dans la R-D), sont davantage axées sur la croissance et sont en activité depuis plus longtemps. Elles sont en outre plus susceptibles de demander du financement et, en moyenne, elles ont demandé des montants de prêt plus élevés que les autres PME. En outre, les exportateurs étaient plus nombreux à considérer l'obtention de financement externe comme un obstacle à la croissance de leur entreprise. Quant à savoir si les PME exportatrices font face à des problèmes de financement particuliers, les résultats ne sont pas concluants. Les exportateurs avaient plus de difficulté à obtenir l'approbation de leurs demandes de financement externe en 2004 (d'après le taux d 'approbation et le ratio du montant de financement par emprunt approuvé au montant demandé), mais l'inverse s'est produit en 2007.
Partie 3 : Participation des PME aux chaînes de valeur mondiales
Les deux premières sections du présent rapport présentent plusieurs statistiques de base concernant les exportateurs canadiens, fondées sur la valeur des exportations et la propension à l'exportation comme principales mesures des échanges commerciaux. Les tendances récentes observées dans l'économie mondiale ont toutefois modifié le contexte pour de nombreuses entreprises au Canada, leurs activités ne se limitant plus aux exportations traditionnelles. Ainsi, un nombre croissant d'entreprises participent aux chaînes de valeur mondiales au lieu d'exporter directement leurs biens ou services.
Les chaînes de valeur mondiales comprennent toute la gamme des activités nécessaires pour mettre en marché un produit, depuis sa conception jusqu'à son utilisation finale et bien plus (p. ex., conception, production et distribution). Les activités inhérentes à ces chaînes peuvent être concentrées dans une seule entreprise ou réparties entre différentes entreprises, de même qu'elles peuvent être concentrées à un seul emplacement ou réparties sur de vastes territoires. Par exemple, un nombre croissant d'entreprises confient certaines activités commerciales à des tiers, déplacent vers l'étranger une partie de leurs chaînes d'approvisionnement (délocalisation) ou s'associent avec d'autres entreprises en établissant des alliances stratégiques ou des coentreprises.
Quoique bien connu, ce phénomène est difficile à quantifier sans sources de données appropriées. À partir des résultats récents de l'Enquête sur l'innovation et les stratégies d'entreprise de 2009, la présente section fait état de plusieurs données sur la participation aux chaînes de valeur mondiales des PME du secteur de la fabrication comptant plus de 20 employés. Elle fait particulièrement ressortir les types d'activités internationales qu'exercent ces entreprises, leurs activités commerciales les plus délocalisées ou externalisées, ainsi que leur participation à des exportations indirectes.
1. Activités commerciales internationales
Comme on peut le constater à la figure 3.1, quelque 50 % des entreprises de fabrication ont exercé des activités commerciales internationales de 2007 à 2009. Plus précisément, 54 % d'entre elles ont exporté ou tenté d'exporter des biens ou des services et 48 % ont déclaré exercer des activités commerciales à l'étranger. De plus, 10 % des entreprises de fabrication ont procédé à l'externalisation (sous-traitance) d'activités commerciales à l'étranger et 5 % ont déplacé du Canada vers l'étranger certaines activités commerciales (encore menées au sein de l'entreprise).
Figure 3.1 : Participation des entreprises canadiennes de fabrication à des activités commerciales internationales, de 2007 à 2009

Source : Statistique Canada, Enquête sur l'innovation et les stratégies d'entreprise, 2009.
La figure 3.1 montre aussi que certaines activités commerciales ont été ramenées au Canada, 5 % des entreprises de fabrication ayant déclaré l'avoir fait entre 2007 et 2009.
De façon générale, les grandes entreprises de fabrication avaient davantage tendance que leurs homologues de petite ou moyenne taille à exercer des activités commerciales internationales, sauf au chapitre de l'exportation – 71,3 % des entreprises de taille moyenne exportaient des biens, comparativement à 69,8 % des grandes entreprises.
Les PME étaient plus susceptibles de procéder à l'externalisation (sous-traitance) d'activités commerciales (16 % pour les entreprises de taille moyenne et 8 % pour les petites) que de les déplacer vers l'étranger (respectivement 9 % et 3 ). Ces résultats semblent indiquer que l'impartition représente pour les PME une option moins coûteuse que la délocalisation.
2. Délocalisation et externalisation des activités commerciales
Comme le montre la figure 3.2, les activités commerciales de l'industrie canadienne de la fabrication ayant le plus fait l'objet d'une délocalisation vers l'étranger ou d'une externalisation à l'étranger selon la taille de l'entreprise, entre 2007 et 2009, sont celles de la production de biens. Les autres activités commerciales fréquemment délocalisées sont la fourniture de services, la distribution et la logistique, ainsi que le marketing, les ventes et les services après-vente.
Figure 3.2 : Activités commerciales le plus souvent délocalisées ou externalisées dans l'industrie canadienne de la fabrication, selon la taille de l'entreprise

Source : Statistique Canada, Enquête sur l'innovation et les stratégies d'entreprise, 2009.
Entre 2007 et 2009, les entreprises de taille moyenne ont déplacé vers l'étranger davantage d'activités de production de biens que leurs homologues de petite ou de grande taille. Au cours de la même période, les petites entreprises de fabrication avaient plus tendance à déplacer le marketing, les ventes et les services après-vente que les entreprises de taille moyenne ou grande.
Les entreprises de fabrication canadiennes de petite taille étaient plus susceptibles que celles de taille moyenne ou grande de délocaliser le marketing, les ventes et les services après-vente et d'externaliser le marketing, les ventes et les services après-vente la distribution et la logistique; et la fourniture de services.
On peut observer à la figure 3.2 que la recherche-développement (R-D) ne se classe pas parmi les principales activités commerciales délocalisées, puisqu'elle se classe au 8e rang sur 15. Signalons toutefois que les petites entreprises de fabrication délocalisent la R-D presque autant que leurs homologues de grande taille (13 % et 14 %, respectivement).
3. Exportations indirectes
L'Enquête sur l'innovation et les stratégies d'entreprise révèle que les entreprises de fabrication ayant exporté des biens n'ont pas toutes eu recours à la façon de faire traditionnelle (vente directe à des clients étrangers) – certaines d'entre elles se sont lancées dans l'exportation indirecte. Comme la figure 3.3 en témoigne, 21 % des entreprises de fabrication ont vendu à une autre entreprise au Canada des biens que cette dernière a par la suite exportés. En outre, 26 % d'entre elles ont vendu à une autre entreprise au Canada des biens que cette dernière a utilisés comme intrants intermédiaires dans des biens finaux exportés par la suite.
Figure 3.3 : Exportations indirectes dans l'industrie de la fabrication, 2009

Source : Statistique Canada, Enquête sur l'innovation et les stratégies d'entreprise, 2009.
Les petites et moyennes entreprises de fabrication étaient plus susceptibles que leurs homologues de grande taille d'exécuter les commandes d'acheteurs canadiens exportant par la suite leurs biens « tels quels ». Plus précisément, 21 % des petites entreprises et 24 % de celles de taille moyenne avaient vendu des biens exportés tels quels par la suite (exportations indirectes), comparativement à 17 % des grandes entreprises. Inversement, les petites et moyennes entreprises de fabrication avaient moins tendance que leurs homologues de grande taille à produire des intrants intermédiaires destinés à des biens ensuite exportés par leurs clients. Ainsi, 26 % des petites entreprises et 27 % de celles de taille moyenne avaient vendu des biens servant d'intrants intermédiaires pour des produits exportés par la suite, contre 30 % des grandes entreprises.
La figure 3.3 montre aussi que 7 % des entreprises de fabrication au Canada font office d'intermédiaires en achetant et en vendant à l'étranger des biens qui n'entrent jamais au pays. Les grandes entreprises ont davantage tendance que celles de petite ou moyenne taille à servir d'intermédiaires.
En conclusion, ces résultats indiquent que les exportations traditionnelles ne reflètent pas pleinement l'intégration internationale d'une entreprise. Des entreprises de toutes tailles participent aux chaînes de valeur mondiales en délocalisant ou en externalisant des activités commerciales et en faisant des exportations indirectes.