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© Sa Majesté la Reine du Chef du Canada,
représentée par le ministre de l'Industrie, 2017
N.B. Dans cette publication, la forme masculine désigne tant les femmes que les hommes.
Also available in English under the title The Contribution to Canadian Net Employment Change by High-Growth Firms, September 2017.
Table des matières
Résumé
Dans la présente étude, pour la première fois au Canada, la notion d'entreprise à forte croissance (EFC), comme la définit le Bureau of Labor Statistics (BLS) des États-Unis, est appliquée aux données de Statistique Canada. Les résultats sont plus significatifs en se basant sur la définition du BLS, car elle englobe les entreprises de toutes tailles comptant au moins un employé. Par comparaison, la définition, très largement utilisée, d'EFC proposée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) exclut toutes les entreprises de moins de 10 employés. Dans le cas du Canada, l'utilisation de la définition de l'OCDE aurait exclu environ 88 % de toutes les entreprises avec employés.
Il devient de plus en plus crucial de produire des statistiques sur les EFC incluant les entreprises avec employés de toutes tailles, car les décideurs publics travaillent à élaborer des politiques ayant pour objectif de cibler ces entreprises et de soutenir leur croissance. La présente analyse apporte une contribution importante au corpus d'études à la disposition des décideurs publics pour développer des politiques favorisant la croissance des entreprises.
Faits saillants
La présente étude porte sur le rôle joué par les EFC dans le changement net de l'emploi au Canada au cours de la période de 2009 à 2012, selon leur âge, leur taille et leur secteur d'activité.
Définition d'une EFC aux fins de la présente étude
Une entreprise est considérée avoir eu une forte croissance :
- si elle comptait en 2009 moins de 10 employés, et qu'en 2012, ce nombre s'était accru d'au moins huit employés,
- ou si elle comptait en 2009 10 employés et plus, et que son nombre d'employés s'était accru à un taux annuel moyen de plus de 20 % au cours de la période de 2009 à 2012.
En 2012, les entreprises à forte croissance (EFC) de 10 employés et plus comptaient pour 4 % de toutes les entreprises de 10 employés et plus.
Contribution nette à l'emploi
- Les EFC ayant entre un et neuf employés comptent pour seulement 0,73 % de toutes les entreprises, mais elles sont responsables de 22 % du changement total net de l'emploi au cours de la période de 2009 à 2012.
- Les EFC ayant 10 employés et plus comptent pour 0,51 % de toutes les entreprises et sont responsables de 41 % du changement total net de l'emploi au cours de cette période.
- L'ensemble des EFC comptent pour 1,24 % de toutes les entreprises et sont responsables d'environ 63 % du changement total net de l'emploi au cours de la période de 2009 à 2012.
Âge des entreprises
- En 2009, 31 % des EFC n'avaient que deux ans ou moins d'existence. Ce groupe d'entreprises a généré 17 % du changement total net de l'emploi.
- La majeure partie des EFC sont jeunes : 64 % d'entre elles existent depuis moins de 10 ans. Les EFC de moins de 10 ans sont à l'origine de 37 % du changement total net de l'emploi.
Taille des entreprises
- Parmi les EFC, 35 % étaient des microentreprises (comptant d'un à quatre employés). Au cours de la période de 2009 à 2012, elles ont contribué 13 % du changement total net de l'emploi.
- La moitié des EFC comptent entre 5 et 19 employés. Ce groupe d'entreprises a généré 21 % du changement total net de l'emploi.
Secteurs d'activité
- Parmi les EFC, 14 % œuvraient dans le domaine de la construction, 11 % d'entre elles, dans le domaine des services d'hébergement et de restauration, 9 %, dans les services professionnels, scientifiques et techniques, et 9 %, dans le secteur de la fabrication.
- Le secteur de l'extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz, le secteur de la fabrication et les services d'hébergement et de restauration sont les secteurs qui comptaient le plus fort pourcentage d'EFC, soit, respectivement, 4 %, 3 % et 3 %.
- Les secteurs d'activité des EFC ayant contribué le plus au changement total net de l'emploi sont le secteur de la construction (8 %), les services professionnels, scientifiques et techniques (7 %), les services administratifs et de soutien, de gestion des déchets et d'assainissement (7 %), les services d'hébergement et de restauration (6 %), le commerce de détail (6 %) et le secteur de la fabrication (6 %).
1. Introduction
Aujourd'hui, avec la fragilité de l'environnement économique, la création d'emploi est l'une des principales préoccupations des gouvernements. De nombreuses mesures, notamment des crédits d'impôt et de nouveaux investissements, ont été mises en œuvre pour soutenir l'emploi et la croissance économique. La création d'emploi demeure prioritaire pour le gouvernement fédéral du Canada, comme le montre son budget de 2016Note de bas de page 1. Il est cependant possible d'améliorer l'efficacité des politiques de création d'emploi en ciblant les secteurs d'activité qui contribuent le plus à la création d'emploi. Pour déterminer quelles entreprises sont le plus susceptibles de favoriser la croissance de l'emploi, il est important de mieux comprendre leur dynamique en matière d'emploi. Malheureusement, il existe peu d'information permettant de cibler les secteurs qui contribuent le plus à l'emploi, surtout en raison du manque de données à ce sujet.
Selon Birch (1979, 1981), l'un des premiers économistes à avoir étudié la question de la création d'emploi, les petites entreprises ont généré aux États-Unis dans les années 1970 une part disproportionnée des nouveaux emplois (Henrekson et Johansson, 2010). Plus récemment, Haltiwanger et coll. (2013) ont par contre montré qu'une fois l'âge de l'entreprise pris en compte, il n'y a pas de différence entre la taille de l'entreprise et sa croissance. Ils ont découvert que les entreprises en démarrage et les jeunes entreprises jouent un rôle important dans la création d'emploi.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a créé la base de données DynEmp, un ensemble de données harmonisées provenant de 18 paysNote de bas de page 2 sur l'emploi à l'échelle de l'entreprise, couvrant la période de 2001 à 2011. Grâce à cet ensemble de données, l'OCDE est en mesure d'évaluer les dynamiques de l'emploi et de comparer les résultats des différents pays. En utilisant la base de données DynEmp, Criscuolo et coll. (2014) ont découvert que les petites et moyennes entreprisesNote de bas de page 3 (PME) ont contribué de façon disproportionnée à la création d'emploi dans chacun des pays. En moyenne, 17 % des emplois se trouvaient dans de jeunes entreprises, mais ces dernières avaient créé 42 % des nouveaux emplois.
Plusieurs autres études empiriques montrent que les contributions majeures à la création d'emploi proviennent de quelques entreprises qui connaissent une croissance rapide, appelées entreprises à forte croissance (EFC) (Henrekson et Johansson, 2010). En outre, le fait que quelques entreprises à très forte croissance contribuent de façon disproportionnée à la création d'emploi est généralement admis en tant que fait stylisé, étant donné que ce phénomène a été observé dans plusieurs pays, au cours de différentes périodes (Coad et coll., 2014). Cependant, selon Criscuolo et coll. (2014), peu d'études se sont penchées sur le rôle que jouent les EFC dans la création d'emploiNote de bas de page 4.
À titre d'exemple, Clayton et coll. (2013) ont montré qu'en 2009, 2 % de toutes les entreprises étaient des EFC, mais étaient par ailleurs à l'origine de 35 % de tous les emplois créés par des entreprises en croissance aux États-Unis au cours de la période de 2009 à 2012. Selon Deschryvere (2008), 5 % de toutes les entreprises comptant 10 employés et plus étaient des EFC, mais étaient par ailleurs à l'origine de 65 % de tous les emplois créés en Finlande au cours de la période de 2003 à 2006. Anyadike-Danes et coll. (2009) ont constaté que les EFC du Royaume-Uni avaient créé 54 % des nouveaux emplois dans ce pays entre 2005 et 2008, alors qu'elles ne constituaient que 0,61 % de toutes les entreprises (et 6 % des entreprises de 10 employés et plus). Les résultats de la période de 2002 à 2005 ont été similaires.
Il existe également quelques études canadiennes sur la question. Picot et Dupuy (1998) ont découvert que la création d'emploi était fortement concentrée parmi un nombre relativement restreint d'EFC en exploitation continueNote de bas de page 5, quelle que soit leur taille, de façon constante année après année, entre 1984 et 1988 (changements liés à l'emploi à court terme), et au cours de la période de 1983 à 1986 (emplois à long terme). Ils ont utilisé les données du Programme d'analyse longitudinale de l'emploi (PALE) de Statistique Canada, qui fournit des renseignements sur l'ensemble des entreprises en affaires au Canada.
Schreyer (2000) a obtenu des résultats similairesNote de bas de page 6 dans le cas des entreprises du secteur de la fabrication du Québec : les EFC ont été à l'origine d'une bonne partie des emplois créés au cours de la période de 1990 à 1996.
Halabisky et coll. (2006) se sont fondés sur la base de données PALE jumelée au fichier des petites régions (PALE/FPR) pour montrer que les EFC en exploitation continueNote de bas de page 7 étaient à l'origine d'une part importante de la création d'emploi au cours de la période de 1985 à 1999. De 1985 à 1999, les EFC ont été à l'origine de la création nette d'un million d'emplois sur les 1,8 million d'emplois créés au cours de cette période. De plus, les entreprises définies en tant qu'EFC constituaient, en 1985, 7 % de toutes les entreprises du secteur privé.
En utilisant la base de données PALE de Statistique Canada, Parsley et Halabisky (2008) ont obtenu des résultats qui corroborent ceux des études antérieures : les EFC en exploitation continue contribuent de façon disproportionnée à la création d'emploi. Entre 1993 et 2003, elles ont été à l'origine de 45 % de tous les emplois créésNote de bas de page 8.
Plus récemment, Dixon et Rollin (2014) ont également étudié l'apport des EFC à la création d'emploi. Ils ont constaté que ces entreprises étaient à l'origine d'une partie importante des emplois créés au cours de la période de 2000 à 2009, soit entre 38 % et 47 %, selon la définition d'EFC utiliséeNote de bas de page 9. Les auteurs ont effectué leur analyse en utilisant la base de données PALE de Statistique Canada.
La présente analyse a pour objectif principal d'étudier le changement total net de l'emploi au Canada au cours de la période de 2009 à 2012 et, de façon plus précise, la contribution des EFC au changement total net de l'emploi en fonction de caractéristiques comme leur âge, leur taille et le secteur dans lequel elles exercent leurs activités.
La principale contribution de la présente étude est la mise en évidence de données récentes et précises sur la croissance de l'emploi au sein des EFC du Canada, en faisant appel à la méthodologie standard élaborée par des institutions reconnues comme le Bureau of Labor Statistics (BLS) des États-Unis et l'OCDE.
Le présent document est structuré comme suit : la section 2 porte sur la méthodologie, les définitions, les sources de données et les données utilisées; la section 3 traite des résultats; et la section 4 contient la conclusion.
2. Méthodologie
Dans cette section, nous présentons la définition d'EFC utilisée dans le cadre du présent rapport et expliquons comment le changement total net de l'emploi est calculé. Des renseignements détaillés sont fournis sur les données employées afin d'évaluer le changement total net de l'emploi généré par les EFC.
2.1 Définition d'entreprise à forte croissance
Il n'existe pas de consensus à propos de la définition d'EFC; celle-ci varie beaucoup d'un chercheur à l'autre. Cette définition dépend de différents facteurs comme l'indicateur de croissance utilisé, susceptible de comprendre le nombre d'employés ou le chiffre d'affaires total de l'entreprise, et la mesure de la croissance utiliséeNote de bas de page 10. En général, les entreprises qui se situent parmi les 5 % ou 10 % ayant la croissance la plus forte sont classées dans la catégorie des EFC. Une autre méthode consiste à établir un seuil et de retenir en tant qu'EFC les entreprises ayant une croissance supérieure à ce seuil.
Dans cette étude, nous utilisons la définition d'EFC proposée par Clayton et coll. (2013) dans la Monthly Labor Review du BLS. Cette définition suppose un seuil pour le niveau et le pourcentage et utilise une approche fondée sur le point d'inflexion (kink point approach). La voici :
Définition d'entreprise à forte croissance selon le BLS :
- Une entreprise ayant moins de 10 employés au début de la période et qui embauche huit employés ou plus sur une période de trois ans est considérée comme une entreprise à forte croissance; ou
- Une entreprise ayant 10 employés et plus au début de la période et qui connaît une croissance moyenne de plus de 20 % par année sur une période de trois ans (ou 72,8 % sur la période complète de trois ans) est considérée comme une entreprise à forte croissance.
De façon plus précise, supposons que et représentent la taille de l'entreprise à t − 3 et t respectivement, et étant différents de zéro. Selon la définition,
- Si < 10 et ≥ 8, alors l'entreprise est une entreprise à forte croissance à t; ou
- Si ≥ 10 et > 0,20, alors l'entreprise est une entreprise à forte croissance à t.
Il convient de mentionner que la définition d'EFC selon le BLS inclut la définition adoptée par Eurostat et l'OCDE (Eurostat et OCDE, 2007). La définition d'Eurostat et de l'OCDE correspond à la deuxième définition du BLS. Il s'agit en général de la méthodologie la plus acceptée pour effectuer des comparaisons à l'échelle internationale. Par contre, un des principaux problèmes de la définition d'Eurostat et de l'OCDE est précisément qu'elle exclut les entreprises de moins de 10 employés. Dans le cas de notre ensemble de données, cela signifie que, pour l'année 2009, environ 88 % des entreprisesNote de bas de page 11 auraient été exclues (voir la figure 1).
Figure 1 : Pourcentage des entreprises par catégorie de tailles en 2009

Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur.
L'avantage de la définition du BLS (et de la définition d'Eurostat et de l'OCDE) est qu'elle permet d'effectuer des comparaisons entre différents pays et à travers le temps, puisque les seuils de croissance des entreprises sont clairement définis.
Un autre objectif de l'étude consiste à présenter des résultats quant aux EFC qui ne portent pas uniquement sur les entreprises de 10 employés et plus (comme c'était le cas précédemment en suivant la définition d'Eurostat et de l'OCDE), mais sur les entreprises de toutes tailles. Nous analyserons ci-dessous les résultats pour les EFC d'un à neuf employés, les EFC de 10 employés et plus et les EFC comptant un employé et plus (c.-à-d. les deux catégories réunies).
2.2 Changement net de l'emploi
Nous utilisons une méthode simple pour calculer le changement total net de l'emploi. Supposons queempt soit l'emploi total à t. Le changement total net de l'emploi entre 2009 et 2012, représenté par emp est calculé comme suit :
.
2.3 Sources des données
Les données proviennent d'une nouvelle base de données créée par Statistique Canada, le Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux (FMLCN). Ce fichier a été créé en liant plusieurs bases de données administratives : la base de données de Déclaration de revenus des sociétés (T2), la base de données de la Taxe sur les produits et services (TPS), le Compte de programme de retenues sur la paie (PD7) et État de la rémunération payée (feuillet T4). Ces bases de données ont été regroupées à l'aide du Registre des entreprises (RE) de Statistique Canada afin de générer un fichier final combiné à l'échelle de l'entreprise. Certains secteurs d'activité sont exclus de la présente analyse : les services publics, les services éducatifs et l'administration publique (Système de classification des industries de l'Amérique du Nord, [SCIAN], secteurs 22, 61 et 91).
L'analyse porte uniquement sur les entreprises ayant des employés (au moins un). Les entreprises probablement issues de fusions ou d'acquisitions sont exclues du fichierNote de bas de page 12. En d'autres termes, seule la croissance interne est prise en compte dans la présente étude.
L'âge de l'entreprise est une variable importante dans la présente étude. Dans les analyses qui suivent, nous obtenons une approximation de cette variable en utilisant la date d'incorporation de l'entreprise enregistrée dans le RE. Pour les entreprises dont la date d'incorporation n'est pas connue, c'est l'année d'enregistrement dans le RE qui est utilisée. En d'autres termes, la date d'incorporation et l'année de l'enregistrement au RE sont utilisées comme valeurs approximatives pour déterminer l'âge de l'entreprise, étant donné qu'aucune variable indiquant l'âge réel de l'entreprise (comme la date de la fondation ou la date d'enregistrement de l'entreprise) n'était connue. Par conséquent, il faut être prudent dans l'interprétation des résultats en fonction de l'âge des entreprises.
3. Résultats
3.1 Nombre d'entreprises et changement net de l'emploi
Le tableau 1 présente le nombre d'entreprises à forte croissance (EFC) en 2012, dans les trois catégories de tailles d'entreprise définies en 2009Note de bas de page 13. Les pourcentages correspondent au nombre d'EFC dans la catégorie de tailles d'entreprises sur le nombre d'entreprises dans la catégorie et sur le nombre total d'entreprises toutes catégories confondues (mais comptant au moins un employé). Les EFC de 10 employés et plus représentaient 4 % des entreprises de 10 employés et plus et 0,51 % de l'ensemble des entreprises. Moins de 1 % (0,83 %) des entreprises comptant entre un et neuf employés étaient des EFC, et les EFC de cette taille ne représentaient que 0,73 % de toutes les entreprises. En combinant ensemble ces deux catégories, les EFC comptent pour environ 1 % du nombre total d'entreprises. À titre de comparaison, Clayton et coll. (2013) sont arrivés à la conclusion que les EFC (comptant au moins un employé) représentaient 2 % de l'ensemble des entreprises.
Nombre d'entreprises | |||
---|---|---|---|
[1-9] | [10 et plus] | [1 et plus] | |
EFC | 7 746 | 5 475 | 13 221 |
Total | 930 897 | 133 023 | 1 063 920 |
Pourcentage d'EFC dans la catégorie | 0,83 % | 4,12 % | 1,24 % |
Pourcentage d'EFC parmi l'ensemble des entreprises | 0,73 % | 0,51 % | 1,24 % |
Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur. |
Le changement net de l'emploi entre 2009 et 2012, selon les catégories de 2009, est présenté au tableau 2. Le pourcentage de contribution des EFC par catégorie est calculé par rapport au changement total net de l'emploi pour la période de 2009 à 2012, à savoir 593 188 emplois. Les EFC comptant d'un à neuf employés ont généré 22 % du changement total net de l'emploi, tandis que les entreprises à forte croissance de 10 employés et plus en ont généré 41 %. Toutes tailles d'entreprises confondues, les EFC ont généré 63 % du changement total net de l'emploi au cours de la période de 2009 à 2012.
Ces données montrent clairement la contribution disproportionnée des EFC au changement total net de l'emploi. Ce phénomène est décrit abondamment dans la littérature, comme nous l'avons indiqué dans la section 1. Les EFC avec un à neuf employés comptent pour 0,73 % de toutes les entreprises, mais sont à l'origine de 22,3 % du changement total net de l'emploi au cours de cette période. De la même manière, les EFC ayant 10 employés et plus comptent pour 0,51 % de toutes les entreprises et sont responsables de 40,5 % du changement total net de l'emploi au cours de cette période. En combinant ensemble ces deux catégories, les EFC ne comptent que pour 1,24 % de l'ensemble des entreprises, mais sont à l'origine de plus de 60 % du changement total net de l'emploi au cours de cette période.
Changement net de l'emploi de 2009 à 2012 | |||
---|---|---|---|
[1-9] | [10 et plus] | [1 et plus] | |
EFC | 132 218 | 240 159 | 372 377 |
Changement total net de l'emploi | 593 188 | ||
Pourcentage de l'apport des EFC | 22,3 % | 40,5 % | 62,8 % |
Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur. |
Les tableaux 3 et 4 montrent respectivement le nombre total d'entreprises en 2009 et en 2012 et le changement total net de l'emploi entre 2009 et 2012. Les termesNote de bas de page 14 utilisés dans les tableaux sont définis comme suit :
- Naissances : Entreprises qui ne comptent aucun employé ou dont les données sur le nombre d’employés sont inconnues en 2009, mais qui comptent au moins un employé en 2012.
- Décès : Entreprises qui comptent au moins un employé en 2009, mais qui ne comptent aucun employé, ou dont les données sur le nombre d’employés sont inconnues, en 2012.
- Entreprises en exploitation continue : Entreprises qui comptent au moins un employé en 2009 et en 2012.
Comme le montre le tableau 3, les EFC d'un à neuf employés et les EFC de 10 employés et plus comptaient respectivement pour 1,0 % et 0,72 % des entreprises en exploitation continue en 2012. Dans l'ensemble, les EFC avec au moins un employé ont représenté seulement 1,7 % des entreprises en exploitation continue en activité en 2009 et en 2012.
Comme le montre le tableau 4, le changement total net de l'emploi correspond à la somme du changement net de l'emploi des naissances d'entreprises, des décès d'entreprises et des entreprises en exploitation continue.
2009 | 2012 | Changement net du nombre d'entreprises | |
---|---|---|---|
Naissances | 308 260 | 308 260 | |
Décès | 262 377 | 262 377 | |
Entreprises en exploitation continue | 755 660 | 755 660 | |
EFC [1-9] | 7 746 | ||
EFC [10 et plus] | 5 475 | ||
EFC [1 et plus] | 13 221 | ||
Total | 1 018 037 | 1 063 920 | 45 883 |
Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur. |
2009 | 2012 | Changement net de l'emploi | |
---|---|---|---|
Naissances | 813 222 | 813 222 | |
Décès | 608 606 | 608 606 | |
Entreprises en exploitation continue | 6 130 806 | 6 519 379 | 388 572 |
EFC [1-9] | 33 758 | 165 976 | 132 218 |
EFC [10 et plus] | 163 170 | 403 328 | 240 159 |
EFC [1 et plus] | 196 927 | 569 304 | 372 377 |
Total | 6 739 419 | 7 332 600 | 593 188 |
Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur. |
3.2 Relation entre forte croissance et âge de l'entreprise
La relation entre la forte croissance et l'âge de l'entreprise a aussi été analysée par plusieurs chercheurs. Un fait stylisé qui caractérise les entreprises à forte croissance est qu'elles ont tendance à être jeunes (Coad et coll., 2014; Henrekson et Johansson, 2010; Daunfeldt et coll., 2014; Moreno et Coad, 2015). Clayton et coll. (2013) ont constaté qu'au cours de la période de 2009 à 2012, 46,2 % des entreprises à forte croissance des États-Unis existaient depuis quatre ans ou moins, et 33 % avaient deux ans ou moins. Toutefois, une part importante des entreprises à forte croissance était plus ancienne, puisque 34,1 % d'entre elles existaient depuis au moins dix ans.
Le nombre et le pourcentage des EFC en 2012, selon la catégorie d'âges en 2009, sont présentés au tableau 5. Les EFC d'un à neuf employés constituaient environ 2,1 % des entreprises dans la catégorie des entreprises de moins de deux ans. Le pourcentage d'EFC de 10 employés ou plus est similaire dans toutes les catégories, se situant entre 0,5 % et 0,7 %. Les EFC comptant au moins un employé constituaient près de 3 % des entreprises dans la catégorie des entreprises de moins de deux ans. Il s'agit de la proportion la plus forte.
Il est à noter que selon la terminologie de l'OCDENote de bas de page 15, les EFC de 10 employés et plus créées cinq ans ou moins avant la fin de la période d'observation de trois ans sont habituellement appelées gazelles. Sans nul doute, ce terme s'applique également aux entreprises de 10 employés et plus qui avaient moins de deux ans en 2009 et ont connu une croissance rapide au cours de la période de 2009 à 2012. Par ailleurs, nous pouvons élargir le concept d'entreprise gazelle et l'appliquer également aux entreprises de moins de 10 employés.
En outre, environ 2 % des entreprises qui avaient entre trois et neuf ans d'existence en 2009 étaient des EFC ayant au moins un employé.
Nombre d' EFC | Pourcentage d'EFC par catégorie d'âges | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Âge en 2009 | [1-9] | [10 et plus] | [1 et plus] | [1-9] | [10 et plus] | [1 et plus] | |
2 | 3 273 | 773 | 4 046 | 2,1 % | 0,5 % | 2,6 % | 156 671 |
[3-9] | 2 483 | 1 929 | 4 412 | 0,9 % | 0,7 % | 1,7 % | 262 721 |
[10-19] | 1 253 | 1 562 | 2 815 | 0,5 % | 0,6 % | 1,1 % | 256 583 |
20 | 736 | 1 211 | 1 947 | 0,4 % | 0,7 % | 1,1 % | 184 541 |
TotalNote de bas de page 16 | 7 746 | 5 475 | 13 221 | 0,72 % | 0,51 % | 1,24 % | 1 063 920 |
Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur. |
La figure 2 montre les données, en pourcentage, sur la répartition des EFC en 2012, selon la catégorie d'âges en 2009. Les gazelles ont tendance à être des EFC de petite taille, puisque 42 % d'entre elles ont d'un à neuf employés. Les EFC comptant au moins un employé ont tendance à être plus récentes; 64 % d'entre elles ont moins de 10 ans. En outre, la proportion d'EFC semble avoir une corrélation négative avec l'âge des entreprises : la proportion d'EFC diminue à mesure qu'augmente l'âge des entreprises.
Figure 2 : Distribution des entreprises à forte croissance en 2012, selon leur catégorie d'âges en 2009

Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur.
Le tableau 6 et la figure 3 montrent la contribution, en pourcentage, des EFC au changement total net de l'emploi entre 2009 et 2012, selon leur catégorie d'âges en 2009. Les EFC d'un employé et plus de moins de 10 ans sont à l'origine de 37 % du changement total net de l'emploi au cours de la période de 2009 à 2012 (16,5 % pour les entreprises à forte croissance de deux ans ou moins et 20,9 % pour les EFC ayant entre trois et neuf ans).
Âge en 2009 | EFC | ||
---|---|---|---|
[1-9] (%) | [10 et plus] (%) | [1 et plus] (%) | |
≤2 | 10,1 | 6,4 | 16,5 |
[3-9] | 6,8 | 14,1 | 20,9 |
[10-19] | 3,4 | 11,8 | 15,2 |
≥20 | 1,9 | 8,2 | 10,2 |
Total | 22,3 | 40,5 | 62,8 |
Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur. |
Figure 3 : Contribution, en pourcentage, des entreprises à forte croissance au changement total net de l'emploi entre 2009 et 2012, selon leur catégorie d'âges en 2009

Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur.
3.3 Relation entre forte croissance et taille de l'entreprise
La taille des entreprises à forte croissance (EFC) est une autre caractéristique qui a fait l'objet d'analyses. Cependant, il n'y a aucun résultat concluant quant à la relation entre le fait qu'une entreprise connaisse une forte croissance et sa taille. En général, les résultats obtenus ne peuvent être considérés comme fiables, car ils dépendent largement de l'indicateur de croissance et de la méthode de mesure de la croissance choisis. L'utilisation de la croissance relative tend à entraîner une surreprésentation des petites entreprises, tandis que l'utilisation de la croissance absolue semble pour sa part favoriser les grandes entreprises, comme le signalent Delmar et coll. (2003). Cependant, plusieurs études empiriques montrent que, malgré le fait qu'en général les EFC ont tendance à être plus petites, une quantité non négligeable d'EFC sont de grandes entreprises (Coad et coll., 2014).
Les résultats quant à la contribution au groupe des EFC par taille d'entreprise sont également mitigés. Selon Schreyer (2000), les petites EFC affichent une création d'emploi nette plus importante que les grandes entreprises. Cependant, les EFC de grande taille apportent une contribution significative à la création d'emploi. Deschryvere (2008) a noté que les entreprises de taille moyenne sont celles qui ont contribué le plus à la création d'emploi, puisqu'elles sont à l'origine de 26 % de tous les emplois créés par les entreprises à forte croissance au cours de la période de 2003 à 2006. Clayton et coll. (2013) ont constaté que les EFC de moins de 10 employés sont à l'origine de 20 % de la création d'emploi attribuable aux EFC entre 2009 et 2012. Cependant, les emplois créés par de grandes EFC (de plus de 500 employés) représentaient 16,8 % de l'ensemble des emplois créés par les EFC.
Dans cette section, nous nous penchons sur la taille des entreprises au début de la période étudiée (en 2009). Le tableau 7 montre le nombre et le pourcentage d'EFC en 2012, selon leur taille en 2009. Il est à noter que les pourcentages sont calculés en fonction des 755 660 entreprises qui répondaient à la définition d'une EFC en 2012 et dont la taille en 2009 est connue. Les 308 260 entreprises restantes peuvent être de nouvelles entreprises qui n'étaient pas en exploitation avant 2012 ou pour lesquelles les données quant à la taille en 2009 sont manquantes. Selon notre terminologie, les premières sont des entreprises en exploitation continue, tandis que les secondes sont considérées comme des décès.
Taille d'entreprise en 2009 | Nombre d'EFC | Pourcentage d'EFC par taille d'entreprise | Total | ||
---|---|---|---|---|---|
[1-9] | [10 et plus] | [1 et plus] | |||
[1-4] | 4 608 | 4 608 | 0,9 % | 529 221 | |
[5-9] | 3 138 | 3 138 | 2,8 % | 110 714 | |
[10-19] | 3 256 | 3 256 | 5,2 % | 62 372 | |
[20-99] | 2 035 | 2 035 | 4,3 % | 47 447 | |
[100-499] | 171 | 171 | 3,1 % | 5 443 | |
[500 et plus] | 13 | 13 | 2,8 % | 463 | |
TotalNote de bas de page 17 | 7 746 | 5 475 | 13 221 | 1,24 % | 1 063 920 |
Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur. |
La catégorie de 10 à 19 employés comptait la plus forte proportion d'entreprises à forte croissance en 2012, soit 5,2 %. Suit la catégorie des entreprises de 20 à 99 employés, avec 4,3 %. C'est la catégorie d'un à quatre employés qui comptait le plus faible pourcentage d'EFC.
La figure 4 montre que 35 % des EFC d'au moins un employé étaient des microentreprises, c'est-à-dire comptant d'un à quatre employés. Cependant, près de la moitié des entreprises à forte croissance comptaient entre 5 et 19 employés. Clayton et coll. (2013) rapportent des données similaires pour les États-Unis au cours de la période de 2009 à 2012. La catégorie de tailles d'entreprises comptant le moins d'entreprises à forte croissance est celle des entreprises de 500 employés et plus, comptant pour seulement 0,1 % des entreprises à forte croissance d'au moins un employé.
Figure 4 : Répartition des entreprises à forte croissance (d'au moins un employé) en 2012, selon leur catégorie de tailles en 2009

Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur.
Il est également intéressant de se pencher sur la contribution des EFC au changement net de l'emploi entre 2009 et 2012, selon leur taille en 2009 (tableau 8). Dans le cas des EFC comptant au moins un employé, la catégorie de 20 à 99 employés est celle ayant apporté la contribution la plus importante, avec une part de 19 % du changement total net de l'emploi (figure 5). Les microentreprises à forte croissance (comptant d'un à quatre employés) représentent 13 % du changement total net de l'emploi. Par contre, plus du tiers du changement total net de l'emploi est attribuable aux entreprises à forte croissance de 1 à 19 employés.
Taille en 2009 | EFC | ||
---|---|---|---|
[1-9] | [10 et plus] | [1 et plus] | |
[1-4] | 79 543 | 79 543 | |
[5-9] | 52 676 | 52 676 | |
[10-19] | 68 918 | 68 918 | |
[20-99] | 110 051 | 110 051 | |
[100-499] | 41 939 | 41 939 | |
[500 et plus] | 19 250 | 19 250 | |
Total | 132 218 | 240 159 | 372 377 |
Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur. |
Figure 5 : Contribution, en pourcentage, des entreprises à forte croissance au changement total net de l'emploi en 2012, selon leur taille en 2009

Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur.
3.4 Les entreprises à forte croissance par secteur d'activité
Plusieurs auteurs ont associé la forte croissance et le secteur des hautes technologies. Cependant, les études empiriques ont brossé un tableau sensiblement différent de la situation, à savoir que les EFC sont présentes dans tous les secteurs d'activité (Coad et coll., 2014). Par exemple, Clayton et coll. (2013) ont découvert qu'aux États-Unis, 46,2 % des EFC se trouvaient dans les secteurs d'activités suivants : construction, services professionnels, scientifiques et techniques, soins de santé et assistance sociale, services d'hébergement et de restauration. Les résultats obtenus en utilisant le Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux (FMLCN) montrent qu'au Canada aussi, il y a des entreprises à forte croissance dans tous les secteurs d'activité.
Le tableau 9 présente le nombre d'entreprises à forte croissance par secteur d'activité, selon la classification du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN), en 2012. Cependant, certaines entreprises n'ont pu être classées, car l'information était inexistante dans le FMLCN (13 % de toutes les entreprises en 2012). Des données sont par ailleurs fournies pour une catégorie particulière, les technologies de l'information et des communications (TIC), qui inclut certains secteurs d'activité (niveau d'identification à quatre chiffres du SCIAN) dans les domaines du secteur de la fabrication, du commerce de gros, de l'industrie de l'information et industrie culturelle, des services professionnels, scientifiques et techniques, et autres services.
Secteur d'activité | Nombre d'EFC | Pourcentage d'EFC | Nombre total d'entreprises | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
[1-9] | [10 et plus] | [1 et plus] | [1-9] | [10 et plus] | [1 et plus] | ||
Agriculture, foresterie, pêche et chasse | 224 | 109 | 333 | 0,5 % | 0,2 % | 0,7 % | 48 596 |
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz | 160 | 137 | 297 | 2,0 % | 1,7 % | 3,7 % | 7 961 |
Construction | 1 012 | 847 | 1 859 | 0,8 % | 0,7 % | 1,5 % | 120 640 |
Fabrication | 476 | 682 | 1 158 | 1,2 % | 1,7 % | 2,8 % | 40 912 |
Commerce de gros | 399 | 366 | 765 | 0,9 % | 0,9 % | 1,8 % | 42 906 |
Commerce de détail | 681 | 462 | 1 143 | 0,8 % | 0,5 % | 1,3 % | 89 687 |
Transport et entreposage | 402 | 273 | 675 | 0,9 % | 0,6 % | 1,4 % | 46 717 |
Industrie de l'information et industrie culturelle | 119 | 94 | 213 | 1,0 % | 0,8 % | 1,9 % | 11 337 |
Finance et assurance | 118 | 101 | 219 | 0,5 % | 0,4 % | 0,9 % | 25 203 |
Services immobiliers et services de location et de location à bail | 232 | 114 | 346 | 0,5 % | 0,2 % | 0,8 % | 46 001 |
Services professionnels, scientifiques et techniques | 693 | 487 | 1 180 | 0,6 % | 0,4 % | 1,0 % | 122 309 |
Gestion de sociétés et d'entreprises | 64 | 40 | 104 | 0,7 % | 0,4 % | 1,1 % | 9 798 |
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement | 517 | 451 | 968 | 1,2 % | 1,0 % | 2,2 % | 44 132 |
Soins de santé et assistance sociale | 494 | 347 | 841 | 0,6 % | 0,4 % | 1,0 % | 80 569 |
Arts, spectacles et loisirs | 139 | 99 | 238 | 0,9 % | 0,6 % | 1,5 % | 15 931 |
Services d'hébergement et de restauration | 944 | 552 | 1 496 | 1,6 % | 0,9 % | 2,5 % | 60 271 |
Autres services | 507 | 275 | 782 | 0,5 % | 0,2 % | 0,7 % | 110 140 |
TotalNote de bas de page 18 | 7 746 | 5 475 | 13 221 | 0,72 % | 0,51 % | 1,24 % | 1 063 920 |
TICNote de bas de page 19 | 267 | 257 | 524 | 0,8 % | 0,8 % | 1,6 % | 32 053 |
Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur. |
La figure 6 montre que les EFC d'un à neuf employés sont concentrées principalement dans quatre secteurs d'activité : construction (13,1 %), services d'hébergement et de restauration (12,2 %), services professionnels, scientifiques et techniques (8,9 %) et commerce de détail (8,8 %). Parmi les EFC de 10 employés ou plus, 15,5 % œuvraient dans le domaine de la construction, 12,5 % dans le secteur de la fabrication, 10,1 % dans les services d'hébergement et de restauration, et 8,9 % dans les services professionnels, scientifiques et techniques. Au total, les entreprises à forte croissance d'au moins un employé se trouvaient principalement dans les secteurs de la construction (14,1 %), les services d'hébergement et de restauration (11,3 %), les services professionnels, scientifiques et techniques (8,9 %), le secteur de la fabrication (8,8 %) et le commerce de détail (8,6 %). De surcroît, le secteur de la haute technologie n'est pas prépondérant parmi les EFC, car seulement 4 % des EFC se trouvaient dans le secteur des technologies de l'information et des communications (TIC).
Il est aussi utile d'examiner le pourcentage d'EFC que comptent les différents secteurs d'activité en 2012 (tableau 9 et figure 7). Cela permet d'analyser les données selon une autre perspective et de brosser un tableau complètement différent de celui fourni par la répartition des entreprises à forte croissance par secteur d'activité (figure 6). Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière et de l'extraction de pétrole et de gaz présente la plus forte proportion d'entreprises à forte croissance dans les trois catégories de tailles d'entreprises, soit 2,0 % pour les entreprises d'un à neuf employés, 1,7 % pour les entreprises de 10 employés et plus, et 3,7 % pour les entreprises comptant au moins un employé. Dans le secteur de la fabrication, les EFC représentaient également 1,7 % de l'ensemble des entreprises de 10 employés et plus.
Dans le cas des entreprises d'un à neuf employés, les secteurs d'activité comptant les deuxième et troisième plus fortes proportions d'EFC sont les services d'hébergement et de restauration (1,6 %) et le secteur de la fabrication (1,2 %) ex æquo avec le secteur des services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement (1,2 %).
Pour ce qui est des EFC de 10 employés et plus, le secteur des services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement présente le deuxième pourcentage le plus élevé (1,0 %), tandis que celui des services d'hébergement et de restauration et celui du commerce de gros occupent le troisième rang ex æquo (0,9 %).
Parmi les EFC comptant au moins un employé, le secteur de la fabrication présente le deuxième pourcentage le plus élevé avec 2,8 %, tandis que le secteur des services d'hébergement et de restauration occupe le troisième rang avec 2,5 %.
Nous nous penchons ensuite sur le changement net de l'emploi généré par les EFC, par secteur d'activité, entre 2009 et 2012 (tableau 10). Ce tableau montre que dans plusieurs secteurs d'activité, le changement total net de l'emploi était inférieur au changement net de l'emploi constaté au sein des EFC. Par exemple, le secteur arts, spectacles et loisirs connaissait un changement net de l'emploi de −28, tandis que les EFC d'au moins un employé du secteur connaissaient un gain d'emploi net de 5 821.
Figure 6 : Répartition des entreprises à forte croissance par secteur d'activité en 2012

Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur.
Figure 7 : Pourcentage d'entreprises à forte croissance par secteur d'activité en 2012

Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur.
Secteur d'activité | EFC | Total | ||
---|---|---|---|---|
[1-9] | [10 et plus] | [1 et plus] | ||
Agriculture, foresterie, pêche et chasse | 5 157 | 3 662 | 8 820 | 10 219 |
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz | 2 870 | 7 892 | 10 762 | 16 549 |
Construction | 15 934 | 32 126 | 48 060 | 54 293 |
Fabrication | 7 690 | 28 216 | 35 906 | 37 887 |
Commerce de gros | 5 868 | 13 146 | 19 014 | 18 251 |
Commerce de détail | 12 390 | 24 750 | 37 140 | 27 177 |
Transport et entreposage | 6 143 | 8 328 | 14 471 | 17 258 |
Industrie de l'information et industrie culturelle | 2 586 | 6 555 | 9 140 | 9 041 |
Finance et assurance | 2 637 | 8 483 | 11 120 | 4 061 |
Services immobiliers et services de location et de location à bail | 4 212 | 3 293 | 7 506 | 5 285 |
Services professionnels, scientifiques et techniques | 11 006 | 27 861 | 38 867 | 42 465 |
Gestion de sociétés et d'entreprises | 1 046 | 1 652 | 2 698 | −954 |
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement | 10 131 | 28 644 | 38 775 | 33 441 |
Soins de santé et assistance sociale | 8 037 | 12 022 | 20 059 | 41 852 |
Arts, spectacles et loisirs | 2 681 | 3 140 | 5 821 | −28 |
Services d'hébergement et de restauration | 18 190 | 19 634 | 37 824 | 46 583 |
Autres services | 7 401 | 9 558 | 16 960 | 11 |
TotalNote de bas de page 20 | 132 218 | 240 159 | 372 377 | 593 188 |
TIC | 4 842 | 11 727 | 16 570 | 18 487 |
Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur. |
Le tableau 11 présente la contribution, en pourcentage, des EFC au changement total net de l'emploi entre 2009 et 2012, par secteur d'activité. Les EFC d'un à neuf employés du secteur des services d'hébergement et de restauration ont eu la plus forte contribution au changement total net de l'emploi au cours de la période de 2009 à 2012, à savoir 3,1 %. Viennent ensuite les secteurs de la construction (2,7 %), du commerce de détail (2,1 %) et des services professionnels, scientifiques et techniques (1,9 %). De la même manière, les entreprises à forte croissance de 10 employés et plus du secteur de la construction ont eu la plus forte contribution au changement total net de l'emploi au cours de la période de 2009 à 2012, à savoir 5,4 %. Celles des services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement, ainsi que du secteur de la fabrication ont contribué de façon identique, c'est-à-dire dans les deux cas à hauteur de 4,8 % du changement total net de l'emploi, suivies de celles des services professionnels, scientifiques et techniques avec 4,7 %.
Dans le cas des EFC comptant au moins un employé, six secteurs d’activité sont à l’origine de près de 40 % du changement total net de l’emploi au cours de la période de 2009 à 2012 (figure 8) : le secteur de la construction (8,1 %), le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques (6,6 %), le secteur des services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d’assainissement (6,5 %), le secteur des services d’hébergement et de restauration (6,4 %), le secteur du commerce de détail (6,3 %) et le secteur de la fabrication (6,1 %). À titre comparatif, selon Clayton et coll. (2013), 52 % de tous les emplois créés par des EFC entre 2009 et 2012 se trouvaient dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques, le secteur des services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d’assainissement, le secteur des soins de santé et assistance sociale et le secteur de la fabrication.
Secteur d'activité | EFC | Total (%) | ||
---|---|---|---|---|
[1-9] (%) | [10 et plus] (%) | [1 et plus] (%) | ||
Agriculture, foresterie, pêche et chasse | 0,9 | 0,6 | 1,5 | 1,7 |
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz | 0,5 | 1,3 | 1,8 | 2,8 |
Construction | 2,7 | 5,4 | 8,1 | 9,2 |
Fabrication | 1,3 | 4,8 | 6,1 | 6,4 |
Commerce de gros | 1,0 | 2,2 | 3,2 | 3,1 |
Commerce de détail | 2,1 | 4,2 | 6,3 | 4,6 |
Transport et entreposage | 1,0 | 1,4 | 2,4 | 2,9 |
Industrie de l'information et industrie culturelle | 0,4 | 1,1 | 1,5 | 1,5 |
Finance et assurance | 0,4 | 1,4 | 1,9 | 0,7 |
Services immobiliers et services de location et de location à bail | 0,7 | 0,6 | 1,3 | 0,9 |
Services professionnels, scientifiques et techniques | 1,9 | 4,7 | 6,6 | 7,2 |
Gestion de sociétés et d'entreprises | 0,2 | 0,3 | 0,5 | −0,2 |
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement | 1,7 | 4,8 | 6,5 | 5,6 |
Soins de santé et assistance sociale | 1,4 | 2,0 | 3,4 | 7,1 |
Arts, spectacles et loisirs | 0,5 | 0,5 | 1,0 | −0,005 |
Services d'hébergement et de restauration | 3,1 | 3,3 | 6,4 | 7,9 |
Autres services | 1,2 | 1,6 | 2,9 | 0,002 |
TotalNote de bas de page 21 | 22,3 | 40,5 | 62,8 | 100 |
TIC | 0,8 | 2,0 | 2,8 | 3,1 |
Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur. |
Figure 8 : Contribution des entreprises à forte croissance au changement total net de l'emploi entre 2009 et 2012, selon le secteur d'activité

Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur.
Il est également possible de calculer la contribution par secteur d'activité au changement total net de l'emploi généré par les EFC entre 2009 et 2012 (tableau 12 et figure 9).
Secteur d'activité | EFC | ||
---|---|---|---|
[1-9] | [10 et plus] | [1 et plus] | |
(%) | (%) | (%) | |
Agriculture, foresterie, pêche et chasse | 3,9 | 1,5 | 2,4 |
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz | 2,2 | 3,3 | 2,9 |
Construction | 12,1 | 13,4 | 12,9 |
Fabrication | 5,8 | 11,8 | 9,6 |
Commerce de gros | 4,4 | 5,5 | 5,1 |
Commerce de détail | 9,4 | 10,3 | 10,0 |
Transport et entreposage | 4,6 | 3,5 | 3,9 |
Industrie de l'information et industrie culturelle | 2,0 | 2,7 | 2,5 |
Finance et assurance | 2,0 | 3,5 | 3,0 |
Services immobiliers et services de location et de location à bail | 3,2 | 1,4 | 2,0 |
Services professionnels, scientifiques et techniques | 8,3 | 11,6 | 10,4 |
Gestion de sociétés et d'entreprises | 0,8 | 0,7 | 0,7 |
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement | 7,7 | 11,9 | 10,4 |
Soins de santé et assistance sociale | 6,1 | 5,0 | 5,4 |
Arts, spectacles et loisirs | 2,0 | 1,3 | 1,6 |
Services d'hébergement et de restauration | 13,8 | 8,2 | 10,2 |
Autres services | 5,6 | 4,0 | 4,6 |
TotalNote de bas de page 22 | 100 | 100 | 100 |
TIC | 3,7 | 4,9 | 4,4 |
Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur. |
Dans le cas des entreprises à forte croissance d'un à neuf employés, nous constatons que les services d'hébergement et de restauration comptent pour 13,8 % du changement total net de l'emploi. Ce secteur est suivi par celui de la construction (12,1 %) et le commerce de détail (9,4 %). Dans le cas des EFC de 10 employés et plus, les secteurs ayant contribué le plus au changement total net de l'emploi sont le secteur de la construction (13,4 %), celui des services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement (11,9 %) et le secteur de la fabrication (11,8 %).
Figure 9 : Contribution par secteur d'activité au changement total net de l'emploi généré par les entreprises à forte croissance entre 2009 et 2012

Sources : Statistique Canada, Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux, 2009 à 2012; et calculs de l'auteur.
Pour l'ensemble des entreprises à forte croissance, comptant au moins un employé, les secteurs d'activité ayant contribué le plus au changement total net de l'emploi sont le secteur de la construction (12,9 %), celui des services professionnels, scientifiques et techniques (10,4 %), le secteur des services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement (10,4 %), celui des services d'hébergement et de restauration (10,2 %), celui du commerce de détail (10,0 %) et le secteur de la fabrication (9,6 %). Le changement total net de l'emploi issu des entreprises à forte croissance d'au moins un employé provient à 64 % de ces secteurs d'activité.
4. Conclusion
Ce rapport avait pour principal objectif de présenter des données précises sur le changement total net de l'emploi attribuable aux EFC au Canada, au cours de la période de 2009 à 2012, en prenant en considération différents facteurs comme l'âge de l'entreprise, sa taille et le secteur d'activité auquel elle appartient. L'ensemble de données utilisé dans le cadre de cette analyse provient d'une nouvelle base de données produite par Statistique Canada, le Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux (FMLCN).
Cette étude montre que la contribution des EFC au changement total net de l'emploi entre 2009 et 2012 est disproportionnée. Ces entreprises sont à l'origine de 63 % du changement total net de l'emploi, mais ne constituent que 1 % de l'ensemble des entreprises comptant au moins un employé. Ce résultat concorde entièrement avec les résultats d'autres études empiriques ayant fait l'objet de publications.
Les EFC sont généralement jeunes, puisque 64 % d'entre elles existent depuis moins de 10 ans. Les EFC de moins de 10 ans sont à l'origine de 37 % du changement total net de l'emploi. Nous avons également constaté que les EFC sont en général relativement petites, 35 % d'entre elles comptant d'un à quatre employés. Ces microentreprises sont à l'origine de 13 % du changement total net de l'emploi au cours de la période de 2009 à 2012.
En outre, 43 % des EFC œuvraient dans les secteurs d'activité suivants : le secteur de la construction, les services d'hébergement et de restauration, les services professionnels, scientifiques et techniques et le secteur de la fabrication. Ainsi, les entreprises à forte croissance ne sont pas concentrées dans le secteur des hautes technologies. En réalité, au Canada, seulement 4 % des EFC se trouvaient dans le secteur des technologies de l'information et des communications. Ce phénomène a également été constaté dans le cadre d'autres études.
Les secteurs d'activité d'EFC ayant contribué le plus au changement total net de l'emploi sont le secteur de la construction (8 %), les services professionnels, scientifiques et techniques (7 %), les services administratifs et de soutien, de gestion des déchets et d'assainissement (7 %), l'hébergement et les services alimentaires (6 %), le commerce de détail (6 %) et le secteur de la fabrication (6 %).
Références
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