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Profil des PME : le commerce interprovincial
1,5 Mo, 27 pages
Novembre 2013
Andrea Pierce
Direction générale de la petite entreprise
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© Sa Majesté la Reine du Chef du Canada,
représentée par le ministre de l'Industrie, 2015
N° de cat. Iu188-113/1-2013F-PDF
ISBN 978-0-660-21448-1
N.B. Dans cette publication, la forme masculine désigne tant les femmes que les hommes.
Also available in English under the title SME Profile: Interprovincial Trade, November 2013.
Sommaire :
Résumé
Les obstacles internes au commerce au Canada demeurent un enjeu politique qui n'a pas été réglé. Ces obstacles entravent la circulation des marchandises, des services et des gens entre les provinces, en plus de coûter des milliards de dollars chaque année et de mettre en péril la compétitivité générale du Canada. Les obstacles en soi ont fait l'objet de nombreux rapports de recherche récents, mais on en sait peu sur les entreprises qui se livrent au commerce interprovincial. Le présent profil porte sur les petites et moyennes entreprises (PME) qui vendent leurs produits ou services à d'autres provinces (PME faisant du commerce interprovincial) et examine les caractéristiques qui les distinguent des autres PME.
Le présent rapport, qui est basé sur les résultats de l'Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises réalisée en 2011, révèle que les échanges intérieurs sont plus fréquents que les exportations (18 % des PME se livrent au commerce interprovincial et 10 % exportent), mais que le commerce interprovincial et les exportations contribuent presque dans une même proportion au chiffre d'affaires total des PME (les ventes aux autres provinces représentent 4 % du chiffre d'affaires total comparativement à 3,5 % pour les ventes à l'exportation). Par ailleurs, on compte parmi les exportateurs plus de PME faisant du commerce interprovincial que d'entreprises n'en faisant pas. Parmi les 10 % de PME qui ont exporté en 2011, environ 72 % s'étaient également livrées au commerce interprovincial.
Les résultats révèlent également que les PME faisant du commerce interprovincial sont davantage axées sur l'exportation, 41,4 % d'entre elles vendant à l'étranger interprovincial comparativement à seulement 3,5 % de celles ne faisant pas de commerce interprovincial. Ces entreprises sont également davantage axées sur la croissance et sont plus innovatrices. En outre, les propriétaires de PME qui se livrent au commerce interprovincial sont en moyenne plus âgés et plus instruits et possèdent plus d'expérience que les propriétaires de PME qui ne font pas de commerce interprovincial. Enfin, les PME faisant du commerce interprovincial ont de plus grands besoins en capitaux, le financement par capitaux propres et le financement par un gouvernement revêtant une importance particulière.
Ces résultats donnent à penser que le fait d'éliminer les obstacles au commerce intérieur, d'inciter les entreprises à se livrer au commerce interprovincial et de combler les lacunes restantes en matière de financement des PME seraient à l'avantage des entreprises qui sont les plus susceptibles de contribuer à la croissance économique du Canada — à savoir les PME innovatrices, axées sur la croissance et qui se livrent au commerce interprovincial en ayant des perspectives mondiales.
Introduction
Étant donné le nombre croissant d'accords de libre-échange en place et négociés à travers le monde, les entreprises d'aujourd'hui évoluent dans une économie mondiale extrêmement concurrentielle. Pour que les entreprises réussissent à l'étranger, il faut d'abord qu'elles établissent un marché solide et stable au pays. Au Canada, toutefois, les obstacles au commerce intérieur ont été critiqués parce qu'ils entravent la circulation des produits, des services et des gens entre les provinces, freinant ainsi l'expansion des entreprises. Même si les obstacles explicites (tarifs) au commerce intérieur sont interdits au CanadaNote de bas de page 1, la circulation des produits, des services et de la main-d'oeuvre au pays peut être limitée en raison des différences de réglementation entre les provinces et territoiresNote de bas de page 2.
Au départ, la plupart des règlements sur le commerce intérieur avaient pour but de protéger le marché local en réduisant la concurrence venant de l'extérieur de la province et en maximisant l'investissement et l'emploi à l'échelle locale. Au fil du temps, toutefois, ces obstacles ont entraîné une augmentation des coûts tant pour les entreprises que pour les consommateurs et ont réduit la compétitivité et la productivitéNote de bas de page 3. Même s'il n'existe aucun consensus, on estime que le coût des obstacles au commerce intérieur au Canada pourrait atteindre 14 milliards de dollars par an (gouvernement de l'Alberta). De plus, une étude réalisée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (Maher et Shaffer, 2005) et un rapport du Fonds monétaire international (2007) indiquent que les obstacles au commerce intérieur représentent d'importants facteurs contribuant à la performance relativement faible du Canada sur le plan de la productivité. Selon un rapport de la Chambre de commerce du Canada (2013), les obstacles au commerce intérieur figurent parmi les dix principaux obstacles à la compétitivité au Canada.
Depuis la signature de l'Accord sur le commerce intérieur en 1994, des efforts ont été déployés pour réduire et lever les obstacles à la libre circulation des personnes, des produits, des services et de l'investissement au Canada. Des progrès ont été réalisés dans des domaines comme la mobilité de la main-d'oeuvre pour les professions réglementées, la réglementation des produits agricoles et la transparence dans les achats gouvernementaux, mais des obstacles subsistent.
Le but du présent rapport n'est pas de réitérer les obstacles internes qui existent au Canada, mais plutôt de mieux quantifier le nombre d'entreprises susceptibles d'être touchées par ces entraves et de mieux comprendre ces entreprises de façon à disposer de données pertinentes pour prendre des décisions éclairées. Plus précisément, ce rapport examine tout d'abord le nombre de petites et moyennes entreprises (PME) qui font du commerce interprovincial. On y compare ensuite ces entreprises avec celles qui ne se livrent pas à ce commerce. Les comparaisons portent sur les intentions de croissance, les obstacles à la croissance, les activités d'innovation, les activités de financement et les caractéristiques des propriétaires. Cette étude appuiera l'élaboration de politiques gouvernementales fondées sur des données probantes dans le domaine des obstacles au commerce intérieur en cherchant à mieux connaître les PME qui se livrent au commerce interprovincial.
Source des données et définitions
Les données utilisées dans le présent rapport sont tirées de l'Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises de 2011. L'enquête, commandée par Industrie Canada en partenariat avec d'autres ministères et organismes gouvernementaux, a été réalisée par Statistique Canada en 2012 pour l'année de référence 2011. L'enquête mesure la demande et les sources de financement des PME canadiennes. En outre, elle recueille de l'information sur la croissance des entreprises, la participation à des activités commerciales internationales, l'innovation et la propriété intellectuelle ainsi que sur les caractéristiques des propriétaires.
La population cible pour l'enquête de 2011 était les PME à but lucratif du secteur privé comptant entre 1 et 499 employés et enregistrant un chiffre d'affaires annuel compris entre 30 000 $ et 50 millions de dollars en 2011. Les organisations gouvernementales, les écoles, les hôpitaux, les filiales, les coopératives et les sociétés de financement et de crédit-bail sont exclus de la population cible. L'échantillon a été stratifié selon la région, l'industrie et la taille (nombre d'employés). Sur un échantillon de 25 007 entreprises, 9 977 ont répondu au questionnaire, ce qui représente un taux de réponse de 40 %. Les résultats ont été pondérés pour refléter la population sondée.
Aux fins du présent rapport, les PME qui se livrent au commerce interprovincial ont été recensées grâce à une question de l'enquête portant sur la répartition des ventes selon la destination. Toute PME qui signalait des ventes de produits ou services dans une province ou un territoire autre que celui où elle était établie était qualifiée de « PME faisant du commerce interprovincial »Note de bas de page 4. Les PME ne faisant pas de commerce interprovincial sont les entreprises qui n'ont pas fait état de ventes de produits ou services dans d'autres provinces ou territoires du Canada. Tant les PME faisant du commerce interprovincial que celles n'en faisant pas peuvent être des exportateurs (c'est-à-dire vendre des produits ou des services à l'extérieur du Canada).
Tout au long du présent rapport, la comparaison se fait principalement entre les PME faisant du commerce interprovincial et les PME ne faisant pas de commerce interprovincial. À des fins d'analyses plus approfondies, cependant, on a divisé les entreprises qui se livrent au commerce interprovincial en deux groupes additionnels : celles qui exportent et celles qui n'exportent pas. Le tableau 1 présente le nombre d'entreprises dans chaque catégorie. Des poids d'échantillonnage ont été appliqués pour établir les estimations, c'est-à-dire que les entreprises de l'échantillon sont pondérées selon leur représentation au sein de la population cible.
Catégorie de PME | Pourcentage | Nombre pondéré Référence de la note * du tableau 1 |
---|---|---|
Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011. Note * du tableau 1 : Les estimations sont arrondies au millier près. | ||
PME ne faisant pas de commerce interprovincial | 81,7 | 457 000 |
PME faisant du commerce interprovincial | 18,3 | 102 000 |
PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice | 41,4 | 42 000 |
PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice | 58,6 | 60 000 |
Toutes les PME | 100,0 | 559 000 |
Répartition des ventes selon la destination
Toutes les PME
En 2011, la majorité des PME (94 %) ont vendu leurs produits ou services dans leur localitéNote de bas de page 5 et 44 %, à l'extérieur de leur localité, mais dans leur province (figure 1a). Dix-huit pour cent des PME (environ 102 000Note de bas de page 6) se sont livrées à des échanges commerciaux interprovinciaux, vendant des biens ou des services à des acheteurs dans des provinces autres que leur propre province, et 10 % des PME ont exporté.
Figure 1a : Pourcentage de PME qui vendent dans chaque destination, 2011

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011.
Les ventes locales représentaient la plus grande partie de leur chiffre d'affaires total (79 %) (figure 1b), suivies des ventes aux acheteurs en dehors de la localité, mais toujours dans leur province (13,6 %). Les ventes interprovinciales représentaient seulement 4 % du chiffre d'affaires en 2011 et les exportations, 3,5 %. Ces résultats montrent que les ventes interprovinciales et les ventes à l'exportation contribuent presque dans une même proportion au chiffre d'affaires total des PMENote de bas de page 7.
Figure 1b : Intensité des ventes par destination, toutes les PME, 2011

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011.
Note : L'intensité est le pourcentage du total des ventes dans la région en question.
PME faisant du commerce interprovincial et PME ne faisant pas de commerce interprovincial
Il est plus fréquent pour les PME faisant du commerce interprovincial que pour les autres de vendre en dehors de leur localité (figure 2). Plus précisément, 79,4 % des PME faisant du commerce interprovincial ont vendu en dehors de leur localité, mais dans leur province, par rapport à seulement 35,9 % des PME ne faisant pas de commerce interprovincial. Par comparaison, 84,3 % des PME faisant du commerce interprovincial ont vendu dans leur localité par rapport à 96,2 % des PME ne faisant pas de commerce interprovincial.
Figure 2 : Pourcentage de PME qui vendent dans chaque destination selon le statut de PME faisant ou non du commerce interprovincial, 2011

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011.
Note : Les valeurs en caractères gras indiquent une différence statistiquement significative au seuil de 5 % ou 1 %. Les valeurs en caractères gras pour la PME ne faisant pas de commerce interprovincial indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial. Les valeurs en caractères gras pour la PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice.
Les PME faisant du commerce interprovincial sont davantage axés sur l'exportation. En 2011, 41,4 % d'entre elles avaient vendu des produits ou des services à l'étranger, par rapport à seulement 3,5 % des PME ne faisant pas de commerce interprovincial. On a souvent dit qu'il est plus facile et moins onéreux pour les entreprises canadiennes d'avoir des échanges commerciaux avec d'autres pays qu'avec les provinces voisines; toutefois, selon les constatations, les exportateurs sont beaucoup plus susceptibles de vendre leurs produits ou services dans d'autres provinces ou territoires que les non-exportateurs. Les résultats de l'enquête révèlent que parmi les 10 % de PME (ou environ 58 251 entreprises après pondération pour la population cible) qui ont exporté en 2011, environ 72 % se sont également livrées au commerce interprovincial.
Les PME faisant du commerce interprovincial ont une clientèle plus diversifiée que les PME ne faisant pas de commerce interprovincial (figure 3). En moyenne, le chiffre d'affaires local représentait à peine 43,8 % du revenu total des PME faisant du commerce interprovincial, par rapport à 22,4 % pour les ventes au reste de la province, 21,9 % pour les ventes interprovinciales et 11,9 % pour les ventes à l'exportation. Pour les entreprises ne faisant pas de commerce interprovincial, les ventes dans la localité représentaient en moyenne 86,8 % du chiffre d'affaires total, comparativement à 11,6 % pour les ventes dans la province et à 1,6 % pour les ventes à l'exportation.
Figure 3 : Intensité des ventes selon le statut de PME faisant ou non du commerce interprovincial, 2011

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011.
Note : Les valeurs en caractères gras indiquent une différence statistiquement significative au seuil de 5 % ou 1 %. Les valeurs en caractères gras pour la PME ne faisant pas de commerce interprovincial indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial. Les valeurs en caractères gras pour la PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice.
Les PME faisant du commerce interprovincial qui avaient également exporté étaient encore moins tributaires des ventes locales, réalisant 30,9 % de leur chiffre d'affaires à l'échelle locale, en moyenne, par rapport à 52,9 % pour les PME faisant du commerce interprovincial n'ayant pas exporté. Les PME faisant du commerce interprovincial et exportatrices étaient également moins tributaires des ventes interprovinciales et beaucoup plus des ventes à l'exportation, la valeur des ventes à l'étranger étant relativement identique à la valeur des ventes locales (figure 3).
Propension au commerce interprovincial selon la taille de l'entreprise
La propension au commerce interprovincial augmente avec la taille de l'entreprise (nombre d'employés) (figure 4). Seulement 14,9 % des micro-entreprisesNote de bas de page 8 se livraient au commerce interprovincial, comparativement à 19,7 % des entreprises comptant entre 5 et 19 employés, à 28,4 % des entreprises en comptant entre 20 et 99 et à 38,8 % des moyennes entreprisesNote de bas de page 9. La figure 4 montre également que la propension au commerce interprovincial et à l'exportation augmente avec la taille de l'entreprise, passant de 5,3 % pour les micro-entreprises à 26,7 % pour les moyennes entreprises.
Figure 4 : Propension au commerce interprovincial selon la taille de l'entreprise (nombre d'employés), 2011

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011.
Propension au commerce interprovincial selon la région d'exploitation
Parmi toutes les régions, les PME du Manitoba étaient les plus susceptibles de vendre leurs produits ou services à l'extérieur de la province (32,4 %) (figure 5). Le commerce interprovincial est également courant parmi les PME des provinces de l'Atlantique (20,8 %), peut-être en raison de la petite taille et de la proximité relative de ces provinces, qui facilitent le commerce interprovincial. Il pourrait également être attribuable à l'Entente sur les marchés publics de l'AtlantiqueNote de bas de page 10 et à l'Entente de partenariat entre le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse sur l'économie et la réglementationNote de bas de page 11 qui ont été mises en oeuvre pour réduire les obstacles au commerce entre ces provinces. La probabilité de se livrer au commerce interprovincial était également plus élevée en Colombie-Britannique et dans les territoires (20,5 %), peut-être en raison du New West Partnership Trade Agreement entre la Colombie-Britannique, l'Alberta et la Saskatchewan (2010)Note de bas de page 12. Par comparaison, les PME du Québec étaient les moins enclines à se livrer au commerce interprovincial, avec seulement 15,0 % des PME vendant des produits ou services dans d'autres provinces.
Figure 5 : Propension au commerce interprovincial selon la région, 2011

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011.
Le pourcentage de PME qui s'étaient livrées au commerce interprovincial et à l'exportation était le plus élevé parmi les PME du Manitoba (10,5 %), suivies de celles de la Colombie-Britannique et des territoires (9,3 %). En Ontario, 8,5 % des PME s'étaient livrées au commerce interprovincial et à l'exportation. Parmi les entreprises qui s'étaient livrées au commerce interprovincial en Ontario, 46 % avaient également exporté, ce qui représente la plus forte concentration d'exportateurs parmi les PME faisant du commerce interprovincial, toutes régions confondues.
Le tableau 2 présente la répartition régionale des PME faisant du commerce interprovincial et des PME ne faisant pas de commerce interprovincial. Comme on le voit, l'Ontario compte la plus grande proportion de PME faisant du commerce interprovincial (34,8 %) et la Saskatchewan, la plus petite proportion (2,9 %). Ces résultats ne sont pas surprenants puisqu'ils dépendent très probablement de la population.
Région | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice (%) | PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice (%) |
---|---|---|---|---|
Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011. Note 1 : Les valeurs en caractères gras indiquent une différence statistiquement significative au seuil de 5 % ou 1 %. Les valeurs en caractères gras pour la PME ne faisant pas de commerce interprovincial indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial. Les valeurs en caractères gras pour la PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice. Note 2 : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué. | ||||
Atlantique | 6,8 | 7,9 | 8,3 | 7,3 |
Québec | 22,1 | 17,4 | 16,2 | 19,1 |
Ontario | 34,5 | 34,8 | 31,9 | 39,0 |
Prairies | 19,7 | 20,3 | 25,4 | 13,2 |
Manitoba | 2,8 | 6,1 | 7,0 | 4,8 |
Saskatchewan | 3,6 | 2,9 | 3,8 | 1,7 |
Alberta | 13,2 | 11,3 | 14,6 | 6,8 |
Colombie-Britannique et territoires | 16,9 | 19,5 | 18,1 | 21,4 |
Au Manitoba, la propension au commerce interprovincial est élevée (32 % des PME se livrent au commerce interprovincial). Cependant, étant donné la taille de l'économie du Manitoba, la province ne compte que 6,1 % de l'ensemble des PME faisant du commerce interprovincial du pays. Le Québec, où la propension au commerce interprovincial est moins élevée (seulement 15 % des PME québécoises se livrent au commerce interprovincial), cette proportion était moins élevée que celle des PME ne faisant pas de commerce interprovincial (17,4 % par rapport à 22,1 %).
Le pourcentage de PME dans chaque région qui se livrent au commerce interprovincial est présenté à la figure 5 et la répartition de ces PME au Canada au tableau 2. Cependant, aucune de ces figures ne donne une idée de la valeur totale du commerce intérieur dans chaque région. Selon Statistique Canada, la valeur totale des échanges interprovinciaux est la plus élevée en Ontario, où les ventes aux autres provinces ont totalisé 107 milliards de dollars en 2009Note de bas de page 13. Néanmoins, pour ce qui est de la valeur des exportations interprovinciales en pourcentage de la production, le Manitoba affiche la plus grande proportion, avec 17,2 %, suivi de près par le Nouveau-Brunswick (16,8 %) (figure 6). Dans la plupart des provinces, la valeur des exportations internationales était supérieure à la valeur des exportations interprovinciales. À l'Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse et au Manitoba, cependant, l'inverse était vrai, ce qui témoigne de l'importance du commerce interprovincial dans ces provinces.
Figure 6 : Valeur du commerce interprovincial et des exportations selon la région, 2009

Source : Statistique Canada, Tableau 386-0003 : Tableaux entrées-sorties provinciaux, flux de commerce international et interprovincial, niveau sommaire, prix de base, 2009; Statistique Canada, Tableau 381-0031 : Production brute provinciale, selon le secteur et l'industrie, 2009.
Propension au commerce interprovincial selon le secteur
La propension au commerce interprovincial varie grandement selon le secteur (figure 7). Près de la moitié (46,2 %) des PME du secteur du commerce de gros se livraient au commerce interprovincial, affichant ainsi la plus grande propension parmi tous les secteurs, par rapport à 38 % des PME du secteur de la fabrication, à 32,8 % des PME des industries du savoir et à 30,4 % des PME du secteur du transport et de l'entreposage. Les PME du secteur de la construction affichaient la propension la plus faible, avec 5,6 % seulement des PME faisant du commerce interprovincial, et ce, peut-être en raison à la fois de la nature locale d'une grande partie du travail effectué dans cette industrie et des règles et des lourdeurs administratives qui existent. Celles-ci permettent difficilement aux entreprises de construction d'exercer leurs activités en dehors de leur propre province. En particulier, la réglementation sur la mobilité de la main-d'oeuvre entre le Québec et l'Ontario continue de poser problème dans cette industrie, malgré les nombreux efforts déployés pour parvenir à une entente mutuellement avantageuse.
Figure 7 : Propension au commerce interprovincial, selon le secteur, 2011

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011.
Note * de la figure 7 : L'industrie primaire inclut l'agriculture, l'exploitation forestière, la pêche et la chasse (Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) 11) et l'extraction minière, l'exploitation en carrière et l'extraction de pétrole et de gaz (SCIAN 21).
Note ** de la figure 7 : Tous les autres secteurs incluent les soins de santé et l'assistance sociale (SCIAN 62), l'industrie de l'information et l'industrie culturelle (SCIAN 51), ainsi que les arts, les spectacles et les loisirs (SCIAN 71).
Note *** de la figure 7 : Les industries du savoir constituent une catégorie distincte. Les industries qui entrent dans cette catégorie sont également incluses dans leur catégorie sectorielle respective.
Comme le secteur des produits manufacturés représente la plus grande source d'exportations du Canada, il n'est pas surprenant que les PME du secteur de la fabrication soient les plus enclines à se livrer au commerce interprovincial et à exporter (23,1 %). Parmi les 38 % de PME de ce secteur qui se livrent au commerce interprovincial, 61 % exportent également. Il s'agit de la plus forte concentration d'exportateurs parmi les entreprises se livrant au commerce interprovincial, tous secteurs confondus.
La répartition des PME faisant du commerce interprovincial entre les secteurs au Canada est présenté au tableau 3. Les services professionnels, scientifiques et techniques comptent la plus grande proportion de PME faisant du commerce interprovincial (18,8 %), suivis du commerce de gros (15,6 %), de tous les autres secteurs (15,0 %) et de la fabrication (14,0 %). Les PME qui se livraient au commerce interprovincial étaient beaucoup plus susceptibles que les autres d'exercer leurs activités dans les secteurs suivants : commerce de gros; fabrication; transport et entreposage; services professionnels, scientifiques et techniques; et industries du savoir. Les PME faisant du commerce interprovincial étaient beaucoup moins susceptibles d'exercer leurs activités dans le secteur de la construction et celui de l'hébergement et des services de restauration que les PME ne faisant pas de commerce interprovincial. Comme les produits manufacturés constituent la plus grande proportion des exportations canadiennes, il n'est pas surprenant de constater que le secteur de la fabrication compte le plus grand pourcentage de PME faisant du commerce interprovincial qui se livraient aussi à l'exportation (20,6 %).
Secteur | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice (%) | PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice (%) |
---|---|---|---|---|
Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011. Note * du tableau 3 : L'industrie primaire inclut l'agriculture, l'exploitation forestière, la pêche et la chasse (SCIAN 11) et l'extraction minière, l'exploitation en carrière et l'extraction de pétrole et de gaz (SCIAN 21). Note ** du tableau 3 : Tous les autres secteurs incluent les soins de santé et l'assistance sociale (SCIAN 62), l'industrie de l'information et l'industrie culturelle (SCIAN 51), et les arts, les spectacles et les loisirs (SCIAN 71). Note *** du tableau 3 : Les industries du savoir constituent une catégorie distincte. Les industries qui entrent dans cette catégorie sont également incluses dans leur catégorie sectorielle respective. Note : Les valeurs en caractères gras indiquent une différence statistiquement significative au seuil de 5 % ou 1 %. Les valeurs en caractères gras pour la PME ne faisant pas de commerce interprovincial indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial. Les valeurs en caractères gras pour la PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice. | ||||
Primaire Référence de la note * du tableau 3 | 7,3 | 3,8 | 4,0 | 3,5 |
Construction | 17,6 | 4,6 | 7,0 | 1,3 |
Fabrication | 5,1 | 14,0 | 9,4 | 20,6 |
Commerce de gros | 4,1 | 15,6 | 16,4 | 14,5 |
Commerce de détail | 13,9 | 12,4 | 14,3 | 9,6 |
Transport et entreposage | 4,2 | 8,3 | 5,8 | 11,8 |
Services professionnels, scientifiques et techniques | 10,0 | 18,8 | 20,4 | 16,7 |
Hébergement et services de restauration | 10,0 | 3,4 | 3,1 | 3,8 |
Autres services | 8,3 | 4,0 | 6,0 | 1,2 |
Tous les autres secteurs Référence de la note ** du tableau 3 | 19,4 | 15,0 | 13,6 | 17,0 |
Industries du savoir Référence de la note *** du tableau 3 | 3,8 | 8,3 | 7,3 | 9,7 |
En ce qui concerne la valeur du commerce intérieur par secteur, la fabrication s'est classée au premier rang, les biens vendus aux autres provinces équivalant à près de 110 milliards de dollars en 2009, soit environ 20,8 % de la valeur de la production dans ce secteurNote de bas de page 14 (figure 8). Le ratio entre la valeur du commerce interprovincial et la production était également élevé dans le secteur primaire (18,8 %), ce qui confirme que même si peu de PME de ce secteur se livrent au commerce interprovincial (10,4 %), ce commerce y est important. Dans ces deux secteurs, les exportations représentaient une proportion bien plus élevée de la production (43,6 % dans le secteur primaire et 41,4 % dans le secteur de la fabrication) que les échanges interprovinciaux.
Figure 8 : Valeur des échanges interprovinciaux et des exportations selon le secteur (en fonction du produit), 2009

Sources : Statistique Canada, Tableau 386-0003 : Tableaux entrées-sorties provinciaux, flux de commerce international et interprovincial, niveau sommaire, prix de base, 2009; Statistique Canada, Tableau 381-0031 : Production brute provinciale, selon le secteur et l'industrie, 2009; calculs d'Industrie Canada.
Propension au commerce interprovincial selon l'âge de l'entreprise
La propension au commerce interprovincial augmente avec l'âge de l'entreprise, passant de 13,9 % pour les entreprises en démarrage (entreprises de deux ans ou moins) à 19,2 % pour les PME de plus de 20 ans (figure 9). Les PME qui ont entre 11 et 20 ans sont les plus susceptibles de se livrer au commerce interprovincial et international (8,7 %).
Figure 9 : Propension au commerce interprovincial selon l'âge de l'entreprise, 2011

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011.
Si l'on compare la répartition des entreprises qui se livrent au commerce interprovincial et celle des entreprises qui ne s'y livrent pas, selon leur catégorie d'âge, on voit que les premières exercent généralement leurs activités depuis plus longtemps que les secondes (tableau 4). Plus précisément, les entreprises en démarrage représentaient une plus petite proportion des PME faisant du commerce interprovincial que des PME ne faisant pas de commerce interprovincial (3,8 % par rapport à 5,2 %). La proportion de PME faisant du commerce interprovincial en affaire depuis plus de 10 ans était plus élevée que celle des PME ne faisant pas de commerce interprovincial (71,6 % par rapport à 67,3 %). Très peu de PME se livrant au commerce interprovincial et international étaient des entreprises en démarrage. Bien que certains aient laissé entendre que les entreprises ayant une vocation internationale dès leur créationNote de bas de page 15 deviennent petit à petit la norme (Cavusgil et Knight, 2009), les résultats présentés au tableau 4 corroborent la notion plus traditionnelle selon laquelle la plupart des entreprises se développent par étapes : elles s'établissent d'abord localement, avant de prendre de l'expansion à l'échelle nationale, puis internationale. Un facteur important contribuant à cette situation est que peu de nouvelles entreprises ont la capacité ou les moyens d'exercer leurs activités à l'échelle internationale dès leur création.
Âge de l'entreprise | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice (%) | PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice (%) |
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Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011. | ||||
2009-2011 (2 ans ou moins) | 5,2 | 3,8 | 4,0 | 3,5 |
2001-2008 (de 3 à 10 ans) | 27,5 | 24,7 | 24,8 | 24,5 |
1991-2000 (de 11 à 20 ans) | 24,1 | 25,5 | 23,8 | 27,9 |
Avant 1991 (plus de 20 ans) | 43,2 | 46,1 | 47,5 | 44,1 |
Comparaison entre les PME faisant du commerce interprovincial et les PME ne faisant pas de commerce interprovincial
Caractéristiques de la croissance
Les PME qui se livrent au commerce interprovincial semblent être davantage axées sur la croissanceNote de bas de page 16 que les autres (tableau 5). Bien que la majorité des PME aient enregistré en moyenne une croissance de leur chiffre d'affaires variant entre 1 % et 10 % par an, celles qui se livraient au commerce interprovincial étaient moins susceptibles de ne connaître aucune croissance et plus susceptibles d'être considérées comme des entreprises à forte croissance que celles ne s'y livrant pas (même si cette dernière différence n'est pas statistiquement significative). Le pourcentage d'entreprises axées sur la croissance était encore plus élevé parmi les PME faisant du commerce interprovincial qui exportent, 9,9 % ayant pris une expansion de 20 % ou plus par année au cours des trois dernières années.
PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice (%) | PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice (%) | |
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Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011. Note : Les valeurs en caractères gras indiquent une différence statistiquement significative au seuil de 5 % ou 1 %. Les valeurs en caractères gras pour la PME ne faisant pas de commerce interprovincial indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial. Les valeurs en caractères gras pour la PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice. | ||||
Augmentation du chiffre d'affaires au cours des trois dernières années | ||||
Moins de 0 % (croissance négative) | 15,5 | 18,5 | 18,2 | 18,9 |
0 % (croissance nulle) | 23,0 | 17,9 | 19,2 | 16,0 |
Entre 1 % et 10 % par an | 43,4 | 44,7 | 45,0 | 44,4 |
Entre 11 % et 20 % par an | 10,5 | 10,5 | 10,2 | 10,9 |
20 % ou plus par an | 7,6 | 8,4 | 7,4 | 9,9 |
Augmentation prévue du chiffre d'affaires au cours des trois prochaines années | ||||
Moins de 0 % (croissance négative) | 6,8 | 5,9 | 6,5 | 5,0 |
0 % (croissance nulle) | 18,4 | 14,5 | 14,6 | 14,4 |
Entre 1 % et 10 % par an | 55,8 | 57,7 | 60,5 | 53,7 |
Entre 11 % et 20 % par an | 12,1 | 12,0 | 10,8 | 13,6 |
20 % ou plus par an | 6,9 | 9,9 | 7,5 | 13,3 |
Les PME faisant du commerce interprovincial avaient également des attentes plus élevées en matière de croissance que les autres. Plus précisément, 9,9 % d'entre elles s'attendaient à augmenter leur chiffre d'affaires de 20 % ou plus par année entre 2011 et 2013, comparativement à 6,9 % pour les PME ne faisant pas de commerce interprovincial. Encore une fois, les PME faisant du commerce interprovincial qui exportent avaient des attentes de croissance plus grandes, 13,3 % s'attendant à une augmentation de leur chiffre d'affaires de 20 % ou plus par année entre 2011 et 2013, par rapport à 7,5 % des PME faisant du commerce interprovincial mais qui n'exportent pas.
Près du tiers des PME faisant du commerce interprovincial avaient l'intention d'augmenter leurs ventes sur les marchés étrangers entre 2011 et 2013 (figure 10), comparativement à seulement 7,4 % des PME ne faisant pas de commerce interprovincial. Parmi les PME faisant du commerce interprovincial, 26,0 % avaient l'intention d'accroître leurs ventes aux États-Unis, 14,5 % en Europe, 8,5 % en Chine, 8,6 % dans les autres pays d'Asie et 8,3 % en Amérique latine. Une proportion encore plus grande de PME faisant du commerce interprovincial qui exportaient déjà avaient l'intention d'accroître leurs ventes à l'étranger (52,7 %) et près de 18 % de celles qui n'exportaient pas avaient l'intention de conquérir le marché international dans l'avenir.
Figure 10 : Intentions d'accroître les ventes sur les marchés étrangers selon le statut de PME faisant ou non du commerce interprovincial, 2011

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011.
Note : Les valeurs en caractères gras indiquent une différence statistiquement significative au seuil de 5 % ou 1 %. Les valeurs en caractères gras pour la PME ne faisant pas de commerce interprovincial indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial. Les valeurs en caractères gras pour la PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice.
En résumé, en 2011, les PME faisant du commerce interprovincial étaient non seulement davantage axées sur la croissance que les autres, mais elles étaient plus susceptibles d'avoir l'intention d'accroître leurs exportations. Même parmi les PME faisant du commerce interprovincial qui n'exportaient pas en 2011, une assez grande proportion avait l'intention d'exporter dans l'avenir (davantage que les PME ne faisant pas de commerce interprovincial). Comme les PME faisant du commerce interprovincial sont plus axées sur la croissance et les exportations, ces résultats donnent à penser que la réduction des obstacles au commerce interprovincial et l'aide aux PME qui réalisent déjà des ventes dans d'autres provinces pourraient non seulement promouvoir les échanges commerciaux interprovinciaux mais aussi inciter un plus grand nombre de PME à exporter.
Obstacles à la croissance des entreprises
Les obstacles à la croissance des entreprises sont présentés à la figure 11. En 2011, l'obstacle le plus souvent cité par les PME faisant du commerce interprovincial était les fluctuations de la demande de produits ou de services, 60,3 % des répondants à l'enquête ayant cité cela comme obstacle. La majorité des PME faisant du commerce interprovincial estimaient également que la hausse du coût des intrants (59,5 %) et l'intensification de la concurrence (52,2 %) constituaient des obstacles à la croissance.
Figure 11 : Obstacles à la croissance des entreprises selon le statut de PME faisant ou non du commerce interprovincial, 2011

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011.
Note : Les valeurs en caractères gras indiquent une différence statistiquement significative au seuil de 5 % ou 1 %. Les valeurs en caractères gras pour la PME ne faisant pas de commerce interprovincial indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial. Les valeurs en caractères gras pour la PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice.
Les PME qui se livraient au commerce interprovincial étaient beaucoup plus susceptibles que les autres de citer les fluctuations de la demande de produits ou de services et l'intensification de la concurrence comme obstacles à la croissance, ce qui reflète peut-être le fait que ces entreprises évoluent sur un plus grand nombre de marchés et, par conséquent, font face à des degrés divers de concurrence. En outre, elles sont plus susceptibles de se heurter à des facteurs économiques et culturels régionaux que les PME qui vendent uniquement dans leur propre province.
Pour les entreprises qui se livrent au commerce interprovincial et à l'exportation, les obstacles et les risques sont souvent multipliés du fait qu'elles doivent faire face à l'évolution du taux de change, des tarifs douaniers et des conditions politiques et du marché, et qu'elles ont souvent de plus grands besoins de financement. Selon les résultats de l'enquête, un plus grand pourcentage de PME se livrant au commerce interprovincial et à l'exportation ont cité l'obtention du financement comme un obstacle à la croissance par rapport aux PME faisant du commerce interprovincial mais qui n'exportent pas. Ces résultats corroborent ceux découlant d'autres études selon lesquels les PME exportatrices ont souvent plus de difficulté à avoir accès au financement (Industrie Canada, 2011).
Les obstacles à la croissance dépendent également de l'emplacement de l'entreprise et du secteur dans lequel elle exerce ses activités (voir les tableaux A1 et A2 de l'annexe pour obtenir une comparaison des obstacles à la croissance auxquels font face les PME faisant du commerce interprovincial et les PME ne faisant pas de commerce interprovincial, selon la province et le secteur). Dans la région de l'Atlantique, un plus grand pourcentage de PME faisant du commerce interprovincial ont cité la pénurie de main-d'oeuvre, la gestion du niveau d'endettement et l'obtention de financement comme des obstacles à la croissance par rapport aux PME ne faisant pas de commerce interprovincial, tandis qu'au Québec, en Ontario et au Manitoba, les PME faisant du commerce interprovincial étaient davantage préoccupées par les fluctuations de la demande de produits ou de services que les autres.
L'examen des différences entre les entreprises se livrant au commerce interprovincial et les autres dans certains secteurs permet de tirer des constatations intéressantes. Tout d'abord, les entreprises se livrant au commerce interprovincial dans le secteur primaire (qui inclut l'agriculture) ont été plus susceptibles que les autres de citer la réglementation gouvernementale comme un obstacle à la croissance. Il s'agissait du seul secteur où la réglementation gouvernementale constituait un obstacle important, ce qui n'est pas surprenant étant donné que les obstacles au commerce intérieur sont particulièrement fréquents en agriculture. Les restrictions dans ce secteur incluent les limites imposées au commerce interprovincial de produits comme la volaille, les produits laitiers et les oeufs; les règles en matière d'emballage et d'étiquetage alimentaires qui diffèrent entre les provinces; les restrictions concernant les gros envois de fruits et de légumes; et les différences entre les programmes fédéraux et provinciaux d'inspection de la viande (Macmillan et Grady, 2007; Coulibaly, 2010). On comprend donc un peu mieux pourquoi seulement 10,4 % des PME évoluant dans le secteur primaire se livraient au commerce interprovincial en 2011 (figure 7).
Ensuite, dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques, les entreprises se livrant au commerce interprovincial ont été beaucoup moins susceptibles que les autres de citer la connaissance insuffisante des concurrents ou des tendances du marché comme un obstacle à la croissance. Ceci n'est pas étonnant puisque la vente à l'extérieur des frontières provinciales oblige une entreprise à comprendre sa concurrence et le contexte économique. Par ailleurs, les entreprises se livrant au commerce interprovincial étaient beaucoup plus susceptibles que les autres de citer le maintien de rentrées de fonds suffisantes ainsi que le recrutement et le maintien en fonction des employés comme des obstacles à la croissance.
Dans la plupart des secteurs, on ne comptait que quelques cas où il y avait une différence statistiquement significative entre le pourcentage de PME faisant du commerce interprovincial et celui de PME ne faisant pas de commerce interprovincial ayant cité chaque obstacle à la croissance. Toutefois, dans le secteur du commerce de gros, la différence entre les deux groupes était statistiquement significative pour 6 des 14 obstacles. Plus précisément, il était plus courant pour les PME faisant du commerce interprovincial de citer la hausse du coût des intrants, les fluctuations de la demande de produits ou de services, l'intensification de la concurrence, le fait de consacrer trop de temps aux opérations courantes et la surveillance insuffisante des opérations de l'entreprise pour apporter des améliorations comme des obstacles à la croissance. Par ailleurs, il était moins courant pour les PME faisant du commerce interprovincial que pour les autres de citer la pénurie de main-d'oeuvre comme un obstacle à la croissance. Il y aurait lieu d'étudier plus en détail le secteur du commerce de gros pour déterminer pourquoi les obstacles à la croissance cités par les PME faisant du commerce interprovincial sont tellement différents de ceux cités par les PME ne faisant pas de commerce interprovincial dans ce secteur.
Innovation et propriété intellectuelle
De nombreuses études ont révélé que les entreprises qui prennent de l'essor au-delà de leurs frontières (provinciales ou nationales) sont plus dynamiques et innovatrices, et que les entreprises plus innovatrices sont plus productives (Jenkins, 2011). Les résultats de l'enquête indiquent que les PME faisant du commerce interprovincial, évoluant sur des marchés plus concurrentiels, étaient des entreprises plus innovatrices que les PME ne faisant pas de commerce interprovincial (figure 12). Parmi les PME faisant du commerce interprovincial, 54,6 % ont développé ou adopté un procédé, une méthode organisationnelle, une méthode de marketing ou un produit qui était nouveau ou grandement amélioré au cours des trois dernières années, par rapport à 33,8 % pour lesPME ne faisant pas de commerce interprovincial. Les PME faisant du commerce interprovincial qui exportent étaient encore plus enclines à innover, puisque 65,2 % avaient adopté au moins un type d'activité innovante, par rapport à 47,0 % des PME faisant du commerce interprovincial mais qui n'exportent pas.
Figure 12 : Activité d'innovation selon le statut de PME faisant ou non du commerce interprovincial, 2009-2011

Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011.
Note : Les valeurs en caractères gras indiquent une différence statistiquement significative au seuil de 5 % ou 1 %. Les valeurs en caractères gras pour la PME ne faisant pas de commerce interprovincial indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial. Les valeurs en caractères gras pour la PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice.
La propriété intellectuelle est liée à l'innovation. L'Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC) définit comme suit la propriété intellectuelle : « les créations de l'esprit, comme les inventions, les oeuvres littéraires et artistiques, de même que les symboles, les noms, les images, les dessins et les modèles dont il est fait usage dans le commerce » (OPIC, 2004). De nombreuses entreprises choisissent de détenir des droits de propriété intellectuelle en vue de mettre en valeur leur image et d'accroître leur avantage concurrentiel en empêchant leurs concurrents d'utiliser ou de vendre leurs produits ou services.
Les PME faisant du commerce interprovincial sondées en 2011 étaient bien plus susceptibles que les autres de détenir des droits de propriété intellectuelle (32,9 % par rapport à 11,8 %) (figure 13). Les ententes de non-divulgation étaient le type de propriété intellectuelle le plus souvent détenu par les PME faisant du commerce interprovincial (20,7 %). Pour tous les types de propriété intellectuelle, un pourcentage beaucoup plus élevé de PME faisant du commerce interprovincial que de PME n'en faisant pas détenaient des droits de propriété intellectuelle. Parmi les PME faisant du commerce interprovincial, celles qui exportent étaient plus susceptibles de détenir au moins un type de propriété intellectuelle (44,7 %) et beaucoup plus susceptibles (5 % ou 1 %) de détenir tous les types de propriété intellectuelle (à l'exception des secrets commerciaux) que celles qui n'exportent pas.
Figure 13 : Protection de la propriété intellectuelle selon le statut de PME faisant ou non du commerce interprovincial, 2011

Source : Statistics Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011.
Note : Les valeurs en caractères gras indiquent une différence statistiquement significative au seuil de 5 % ou 1 %. Les valeurs en caractères gras pour la PME ne faisant pas de commerce interprovincial indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial. Les valeurs en caractères gras pour la PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice.
Comme les PME faisant du commerce interprovincial sont plus susceptibles de détenir au moins un type de protection de la propriété intellectuelle, elles semblent mieux en mesure de livrer concurrence sur le marché libre. Les droits de propriété intellectuelle peuvent donner aux entreprises un accès à de nouvelles possibilités d'exportation et leur permettre d'adopter une position avantageuse sur le marché. De plus, étant donné la complexité du système de propriété intellectuelle et les difficultés associées à la gestion d'un actif de propriété intellectuelle, ces résultats témoignent des connaissances approfondies des propriétaires de PME qui font du commerce interprovincial.
Caractéristiques des propriétaires
Si un propriétaire d'entreprise veut pouvoir vendre en dehors de son marché local, il doit posséder de l'expérience et une connaissance particulière du marché, ainsi que la volonté de prendre des risques. Les propriétaires de PME se livrant au commerce interprovincial sont plus âgés, mieux instruits et plus expérimentés que ceux de PME ne se livrant pas au commerce interprovincial (tableau 6). Plus précisément, seulement 9,4 % des propriétaires de PME se livrant au commerce interprovincial avaient moins de 40 ans, comparativement à 12,8 % pour les autres entreprises. Près des trois quarts des propriétaires d'entreprises se livrant au commerce interprovincial avaient suivi des études postsecondaires, comparativement à 65 % des propriétaires d'entreprises ne se livrant pas au commerce interprovincial. Les propriétaires d'entreprises se livrant au commerce interprovincial et à l'exportation sont encore plus susceptibles d'avoir suivi des études supérieures, puisque plus de la moitié d'entre eux détenaient au moins un baccalauréat. En outre, 83,1 % des propriétaires d'entreprises se livrant au commerce interprovincial comptaient plus de 10 années d'expérience en gestion, comparativement à 75,9 % des propriétaires d'entreprises ne se livrant pas au commerce interprovincial. Parmi les propriétaires d'entreprises se livrant au commerce interprovincial et à l'exportation, 85,2 % possédaient plus de 10 années d'expérience en gestion.
PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice (%) | PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice (%) | |
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Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011. Note : Les valeurs en caractères gras indiquent une différence statistiquement significative au seuil de 5 % ou 1 %. Les valeurs en caractères gras pour la PME ne faisant pas de commerce interprovincial indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial. Les valeurs en caractères gras pour la PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice. | ||||
Âge | ||||
Moins de 40 ans | 12,8 % | 9,4% | 9,1 % | 9,8 % |
Sexe | ||||
PME détenue majoritairement par des hommes | 65,4 % | 70,4 % | 66,3 % | 76,3 % |
PME détenue à parts égales par des hommes et des femmes | 18,6 % | 15,8 % | 16,1 % | 15,4 % |
PME détenue majoritairement par des femmes | 15,9 % | 13,8 % | 17,7 % | 8,4 % |
Plus haut niveau de scolarité atteint | ||||
Moins que le diplôme d'études secondaires | 10,2 % | 6,3 % | 7,3 % | 5,0 % |
Études secondaires | 24,8 % | 19,4 % | 21,3 % | 16,7 % |
Collège, cégep ou école de métiers | 33,2 % | 27,2 % | 28,3 % | 25,6 % |
Baccalauréat | 20,2 % | 29,2 % | 26,8 % | 32,6 % |
Maîtrise ou diplôme supérieur | 11,6 % | 17,9 % | 16,4 % | 20,1 % |
Expérience en gestion | ||||
Plus de 10 ans | 75,9 % | 83,1 % | 81,6 % | 85,2 % |
Lieu de naissance | ||||
Canada | 78,2 % | 78,9 % | 80,5 % | 76,5 % |
Étranger | 21,8 % | 21,1 % | 19,5 % | 23,5 % |
Les entreprises se livrant au commerce interprovincial étaient plus susceptibles d'appartenir majoritairement à des hommes que les autres (70,4 % par rapport à 65,4 %). Cette tendance est encore plus marquée parmi les PME faisant du commerce interprovincial et qui exportent, 76,3 % de ces entreprises étant détenues majoritairement par des hommes comparativement à 66,3 % de celles qui se livrent au commerce interprovincial mais qui n'exportent pas.
Les entreprises se livrant au commerce interprovincial et celles ne s'y livrant pas n'étaient pas fort différentes pour ce qui est du pays de naissance du propriétaire. Toutefois, les propriétaires de PME se livrant au commerce interprovincial et qui exportent étaient plus susceptibles d'être nés à l'étranger que les propriétaires de PME se livrant au commerce interprovincial mais qui n'exportent pas. Selon des études récentes, les jeunes entreprises appartenant à des immigrants sont plus susceptibles d'exporter que les jeunes entreprises appartenant à des non-immigrants. Ces études indiquent également que les PME axées sur l'exportation et appartenant à des immigrants ont obtenu des résultats bien meilleurs que les entreprises appartenant à des immigrants mais qui n'exportent pas (Neville et coll., 2012).
Activité de financement
Les entreprises qui étendent leurs activités au-delà des frontières de leur province ont souvent besoin de capital pour gérer les coûts supplémentaires associés à la réglementation et à la conformité, au transport des produits et aux nouvelles stratégies de marketing (entre autres). Pour cette raison, il n'est pas surprenant de constater que les PME faisant du commerce interprovincial aient cherché dans une plus grande proportion à obtenir au moins un type de financement par rapport aux PME ne faisant pas de commerce interprovincial. En fait, les PME faisant du commerce interprovincial ont été plus enclines que les autres à demander chacun des types de financement en 2011, ce qui témoigne de leur plus grand besoin de financement (tableau 7).
PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice (%) | PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice (%) | |
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Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011. Note * du tableau 7 : Les taux d'approbation incluent les approbations partielles et intégrales. Note : Les valeurs en caractères gras indiquent une différence statistiquement significative au seuil de 5 % ou 1 %. Les valeurs en caractères gras pour la PME ne faisant pas de commerce interprovincial indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial. Les valeurs en caractères gras pour la PME faisant du commerce interprovincial et non exportatrice indiquent que la valeur diffère grandement de la valeur équivalente pour la PME faisant du commerce interprovincial et exportatrice. | ||||
Taux de demande | ||||
Emprunt | 24,5 | 30,2 | 28,8 | 32,3 |
Crédit-bail | 6,3 | 9,2 | 8,6 | 10,0 |
Crédit commercial | 7,6 | 10,2 | 8,9 | 12,2 |
Capitaux propres | 2,0 | 3,8 | 3,4 | 4,3 |
Gouvernement | 3,0 | 6,7 | 4,6 | 9,6 |
Taux d'approbation | ||||
Emprunt | 89,3 | 92,4 | 91,5 | 93,6 |
Crédit-bail | 98,5 | 94,3 | 92,2 | 96,8 |
Crédit commercial | 98,4 | 99,0 | 98,6 | 99,4 |
Capitaux propres | 73,1 | 81,0 | 93,5 | 66,8 |
Gouvernement | 84,2 | 83,1 | 87,6 | 80,1 |
Le financement par emprunt était le type de financement le plus courant demandé par toutes les PME, bien que les taux de demande soient plus élevés pour les entreprises se livrant au commerce interprovincial (30,2 %) que pour les autres (24,5 %). En outre, ces entreprises demandaient plus souvent un financement par capitaux propres (3,8 % par rapport à 2,0 %) et un financement par un gouvernement (6,7 % par rapport à 3,0 %). Ceci était particulièrement évident pour les PME faisant du commerce interprovincial qui exportent, 9,6 % d'entre elles ayant demandé un financement auprès d'un gouvernement par rapport à 4,6 % pour celles qui n'exportent pas.
Les taux d'approbation indiquent que les PME faisant du commerce interprovincial étaient plus susceptibles que les autres de voir leurs demandes de financement approuvées (92,4 % par rapport à 89,3 %), mais moins susceptibles de voir leurs demandes de crédit-bail approuvées (94,3 % par rapport à 98,5 %). Les PME faisant du commerce interprovincial qui exportent avaient plus de difficulté à avoir accès au financement par capitaux propres et au financement par un gouvernement que celles qui n'exportent pas (cette différence n'était toutefois pas statistiquement significative).
Sommaire et discussion
Le présent rapport souligne les principales constatations descriptives concernant les PME canadiennes qui se livrent au commerce interprovincial. Tout d'abord, une proportion appréciable de PME (18 %) se livrent au commerce interprovincial, et celui-ci représente près d'un quart (22 %) de leur chiffre d'affaires. Deuxièmement, par rapport aux PME qui ne se livrent pas au commerce interprovincial, celles qui le font sont plus grandes (elles emploient plus de travailleurs) et davantage axées sur les exportations et la croissance en plus d'être plus innovatrices. Troisièmement, les propriétaires de PME qui se livrent au commerce interprovincial sont plus âgés, mieux instruits et plus expérimentés que ceux de PME ne se livrant pas au commerce interprovincial. Enfin, les PME effectuant des ventes dans d'autres provinces (particulièrement celles qui exportent également) ont un plus grand besoin de financement externe. Ces constatations donnent à penser que les PME se développent et prennent de l'expansion par étapes : tout d'abord, elles prennent de l'expansion dans leur propre région, puis, après un certain temps et après avoir acquis de l'expérience, elles prennent de l'expansion au-delà de leurs frontières.
Ce profil livre des données intéressantes sur les PME se livrant au commerce interprovincial et met en évidence leurs différences par rapport à celles qui ne font pas de commerce interprovincial. Un examen plus approfondi est requis pour mieux comprendre ces entreprises. Plus précisément, une analyse au niveau de l'industrie et de la région est justifiée, car il se pourrait que nombre des constatations du présent rapport dépendent de la composition sectorielle au sein des régions et de la population des entreprises se livrant au commerce interprovincial. Par ailleurs, une analyse économétrique plus poussée pourrait donner plus de poids à certains de ces résultats et certaines de ces relations.
Néanmoins, compte tenu des résultats de cette étude, la suppression des obstacles au commerce intérieur devrait demeurer un objectif clé de tous les ordres de gouvernement. La réduction de ces obstacles permettrait d'accroître la concurrence au pays et favoriserait l'innovation et la croissance des entreprises canadiennes. Selon des études récentes, la réduction des obstacles au commerce intérieur pourrait accroître la productivité du Canada de 8 % en général (et encore plus dans les provinces où le produit intérieur brut par habitant est inférieur à la moyenne), ce qui réduirait l'écart de productivité entre le Canada et les États-Unis (Tombe et Winter, 2012). Compte tenu de l'importance et du potentiel des PME canadiennes qui se livrent au commerce interprovincial, il faudrait déployer plus d'efforts pour aider ces entreprises de sorte qu'elles puissent prendre de l'expansion et livrer concurrence tant sur les marchés nationaux qu'internationaux.
Annexe
Atlantique | Québec | Ontario | Manitoba | |||||
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PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | |
Obstacles externes | ||||||||
Pénurie de main-d'œuvre | 36,5 | 25,3 | 34,4 | 35,0 | 20,8 | 29,5 | 35,6 | 39,0 |
Fluctuations de la demande de produits ou de services | 61,8 | 52,9 | 46,1 | 34,1 | 66,4 | 55,5 | 60,4 | 41,5 |
Obtention de financement | 29,2 | 15,3 | 20,5 | 17,1 | 14,4 | 18,4 | 8,7 | 6,9 |
Réglementation gouvernementale | 37,5 | 40,9 | 30,5 | 33,5 | 26,5 | 35,6 | 38,2 | 28,8 |
Hausse du coût des intrants | 74,8 | 83,8 | 46,6 | 48,7 | 58,4 | 69,7 | 71,1 | 62,3 |
Intensification de la concurrence | 39,4 | 37,1 | 44,2 | 45,6 | 61,4 | 50,9 | 50,3 | 48,4 |
Autres obstacles externes | 38,3 | 20,9 | 24,6 | 20,4 | 26,2 | 24,0 | 16,5 | 17,7 |
Obstacles internes | ||||||||
Gestion du niveau d'endettement | 30,2 | 17,6 | 12,4 | 10,1 | 22,7 | 24,2 | 12,6 | 22,0 |
Maintien de rentrées de fonds suffisantes | 43,0 | 41,5 | 37,5 | 30,8 | 40,4 | 41,9 | 33,3 | 27,9 |
Surveillance insuffisante des opérations de l'entreprise pour apporter des améliorations | 11,8 | 14,6 | 13,0 | 13,7 | 19,5 | 15,3 | 20,0 | 15,5 |
Connaissance insuffisante des concurrents ou des tendances du marché | 15,3 | 10,1 | 15,9 | 15,9 | 15,5 | 11,7 | 12,6 | 13,5 |
Trop de temps consacré aux opérations courantes | 38,9 | 34,4 | 34,5 | 29,6 | 40,0 | 40,3 | 29,4 | 41,8 |
Recrutement et maintien en fonction des employés | 40,1 | 31,5 | 31,9 | 36,5 | 35,8 | 37,3 | 47,6 | 52,8 |
Autres obstacles internes | 7,9 | 7,5 | 6,5 | 9,8 | 12,1 | 8,7 | 14,4 | 6,3 |
Saskatchewan | Alberta | Colombie-Britannique | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | |
Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011. Note : Les valeurs en caractères gras indiquent une différence statistiquement significative au seuil de 5 % ou 1 %. | ||||||
Obstacles externes | ||||||
Pénurie de main-d'œuvre | 64,0 | 47,5 | 49,1 | 42,8 | 29,8 | 31,4 |
Fluctuations de la demande de produits ou de services | 53,0 | 42,7 | 52,8 | 51,8 | 67,2 | 62,0 |
Obtention de financement | 11,3 | 10,1 | 10,8 | 16,6 | 16,6 | 17,6 |
Réglementation gouvernementale | 27,2 | 23,3 | 23,2 | 26,9 | 38,8 | 37,7 |
Hausse du coût des intrants | 64,4 | 58,7 | 60,2 | 63,4 | 62,3 | 66,8 |
Intensification de la concurrence | 46,0 | 38,2 | 53,0 | 46,6 | 49,2 | 46,4 |
Autres obstacles externes | 23,8 | 18,6 | 24,7 | 14,8 | 34,9 | 21,1 |
Obstacles internes | ||||||
Gestion du niveau d'endettement | 10,8 | 13,3 | 15,2 | 18,2 | 18,7 | 16,6 |
Maintien de rentrées de fonds suffisantes | 41,9 | 27,0 | 35,1 | 33,8 | 36,4 | 39,3 |
Surveillance insuffisante des opérations de l'entreprise pour apporter des améliorations | 14,4 | 19,3 | 20,8 | 17,7 | 19,5 | 18,9 |
Connaissance insuffisante des concurrents ou des tendances du marché | 13,3 | 11,4 | 17,6 | 11,2 | 12,2 | 14,0 |
Trop de temps consacré aux opérations courantes | 42,6 | 36,8 | 52,0 | 40,9 | 50,3 | 41,3 |
Recrutement et maintien en fonction des employés | 68,2 | 51,0 | 44,9 | 42,6 | 43,7 | 39,8 |
Autres obstacles internes | 7,4 | 9,4 | 8,4 | 9,9 | 12,5 | 9,8 |
Secteur primaire Référence de la note * du tableau A2 | Construction | Fabrication | Commerce de gros | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | |
Obstacles externes | ||||||||
Pénurie de main-d'œuvre | 44,0 | 33,4 | 39,4 | 38,2 | 35,8 | 38,1 | 22,1 | 28,0 |
Fluctuations de la demande de produits ou de services | 62,2 | 49,9 | 54,7 | 58,1 | 59,2 | 64,9 | 68,6 | 55,5 |
Obtention de financement | 16,8 | 15,1 | 6,9 | 15,0 | 25,1 | 21,1 | 17,0 | 13,9 |
Réglementation gouvernementale | 64,9 | 50,6 | 15,5 | 35,8 | 34,8 | 31,7 | 27,8 | 28,0 |
Hausse du coût des intrants | 71,0 | 77,9 | 36,3 | 63,8 | 64,7 | 65,0 | 70,2 | 63,6 |
Intensification de la concurrence | 39,9 | 38,7 | 41,4 | 48,7 | 41,1 | 47,9 | 64,3 | 55,6 |
Autres obstacles externes | 22,0 | 26,4 | 12,5 | 19,4 | 27,4 | 23,4 | 27,0 | 26,9 |
Obstacles internes | ||||||||
Gestion du niveau d'endettement | 14,7 | 21,2 | X | 16,0 | 21,6 | 18,7 | 18,7 | 16,6 |
Maintien de rentrées de fonds suffisantes | 36,8 | 36,7 | 17,6 | 42,2 | 43,2 | 41,4 | 33,8 | 34,4 |
Surveillance insuffisante des opérations de l'entreprise pour apporter des améliorations | 13,9 | 15,1 | 6,9 | 17,0 | 25,4 | 18,5 | 22,6 | 16,4 |
Connaissance insuffisante des concurrents ou des tendances du marché | 21,4 | 15,8 | 12,0 | 12,5 | 18,8 | 16,6 | 15,9 | 12,7 |
Trop de temps consacré aux opérations courantes | 28,0 | 35,5 | 37,7 | 36,6 | 48,6 | 44,6 | 41,2 | 34,2 |
Recrutement et maintien en fonction des employés | 52,5 | 31,7 | 38,8 | 43,4 | 35,6 | 40,1 | 36,2 | 34,7 |
Autres obstacles internes | 5,7 | 8,2 | X | 10,2 | 9,3 | 9,7 | 10,8 | 8,8 |
Commerce de détail | Transport et entreposage | Services professionnels, scientifiques et techniques | Hébergement et services de restauration | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | |
Obstacles externes | ||||||||
Pénurie de main-d'œuvre | 28,9 | 29,0 | 42,8 | 37,7 | 30,9 | 30,4 | 59,2 | 46,3 |
Fluctuations de la demande de produits ou de services | 60,0 | 42,5 | 59,0 | 49,3 | 52,3 | 53,6 | 64,5 | 38,8 |
Obtention de financement | 9,3 | 14,2 | 14,5 | 14,8 | 15,8 | 13,7 | 16,5 | 23,8 |
Réglementation gouvernementale | 30,3 | 31,8 | 45,8 | 42,5 | 17,7 | 24,5 | 46,3 | 43,5 |
Hausse du coût des intrants | 59,3 | 65,3 | 83,3 | 80,1 | 40,9 | 41,7 | 92,2 | 85,5 |
Intensification de la concurrence | 59,7 | 50,7 | 53,1 | 47,5 | 49,6 | 43,0 | 36,2 | 54,6 |
Autres obstacles externes | 32,6 | 20,5 | 23,4 | 19,3 | 28,8 | 19,0 | 33,1 | 24,8 |
Obstacles internes | ||||||||
Gestion du niveau d'endettement | 23,5 | 20,5 | 18,9 | 16,1 | 11,8 | 11,2 | 33,2 | 29,8 |
Maintien de rentrées de fonds suffisantes | 37,2 | 38,4 | 41,8 | 38,8 | 40,6 | 32,1 | 45,1 | 38,9 |
Surveillance insuffisante des opérations de l'entreprise pour apporter des améliorations | 26,3 | 16,1 | 15,6 | 14,6 | 13,3 | 18,1 | 7,2 | 20,2 |
Connaissance insuffisante des concurrents ou des tendances du marché | 13,3 | 12,4 | 8,2 | 11,5 | 9,9 | 15,4 | 9,8 | 16,1 |
Trop de temps consacré aux opérations courantes | 36,1 | 37,7 | 50,3 | 36,9 | 41,7 | 43,0 | 36,8 | 49,5 |
Recrutement et maintien en fonction des employés | 31,9 | 38,7 | 45,8 | 38,4 | 40,8 | 30,7 | 68,5 | 57,5 |
Autres obstacles internes | 2,7 | 8,2 | 8,5 | 4,8 | 11,1 | 6,5 | 20,9 | 8,6 |
Autres services | Tous les autres secteurs Référence de la note ** du tableau A2 | Industries du savoir Référence de la note *** du tableau A2 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | PME faisant du commerce interprovincial (%) | PME ne faisant pas de commerce interprovincial (%) | |
Source : Statistique Canada, Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011. Note * du tableau A2 : L'industrie primaire inclut l'agriculture, l'exploitation forestière, la pêche et la chasse (SCIAN 11) et l'extraction minière, l'exploitation en carrière et l'extraction de pétrole et de gaz (SCIAN 21). Note ** du tableau A2 : Tous les autres secteurs incluent les soins de santé et l'assistance sociale (SCIAN 62), l'industrie de l'information et l'industrie culturelle (SCIAN 51), et les arts, les spectacles et les loisirs (SCIAN 71). Note *** du tableau A2 : Les industries du savoir constituent une catégorie distincte. Les industries qui entrent dans cette catégorie sont également incluses dans leur catégorie sectorielle respective. Note 1 : Les valeurs en caractères gras indiquent une différence statistiquement significative au seuil de 5 % ou 1 %. Note 2 : « X » indique que les estimations ont été supprimées pour respecter les exigences de confidentialité de la Loi sur les statistiques ou en raison de leur qualité médiocre. | ||||||
Obstacles externes | ||||||
Pénurie de main-d'œuvre | 34,5 | 37,9 | 21,5 | 24,3 | 24,7 | 32,0 |
Fluctuations de la demande de produits ou de services | 66,9 | 43,4 | 62,6 | 51,8 | 53,7 | 55,8 |
Obtention de financement | 20,3 | 19,5 | 15,8 | 18,2 | 26,4 | 15,4 |
Réglementation gouvernementale | 34,6 | 31,1 | 30,5 | 29,2 | 19,9 | 15,6 |
Hausse du coût des intrants | 72,5 | 61,4 | 47,5 | 56,2 | 45,4 | 39,9 |
Intensification de la concurrence | 41,3 | 35,1 | 59,6 | 46,5 | 47,3 | 47,7 |
Autres obstacles externes | 18,3 | 22,5 | 33,3 | 17,3 | 33,7 | 16,7 |
Obstacles internes | ||||||
Gestion du niveau d'endettement | 14,1 | 17,2 | X | 15,6 | 12,6 | 8,3 |
Maintien de rentrées de fonds suffisantes | 39,0 | 38,8 | 39,6 | 31,0 | 54,7 | 32,7 |
Surveillance insuffisante des opérations de l'entreprise pour apporter des améliorations | 13,2 | 16,7 | 13,5 | 11,2 | 15,8 | 13,5 |
Connaissance insuffisante des concurrents ou des tendances du marché | 20,0 | 10,6 | 20,4 | 10,0 | 13,0 | 22,6 |
Trop de temps consacré aux opérations courantes | 45,8 | 41,3 | 40,5 | 28,2 | 45,5 | 34,5 |
Recrutement et maintien en fonction des employés | 51,4 | 41,2 | 36,4 | 31,5 | 39,9 | 26,7 |
Autres obstacles internes | 9,5 | 9,7 | X | 11,7 | 13,8 | 4,6 |
Références
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- Chambre de commerce du Canada. Tackling the Top 10 Barriers to Competitiveness 2013, 2013.
- Coulibaly, A. L'Accord sur le commerce intérieur est-il suffisant pour libéraliser le commerce intérieur des produits agroalimentaires au Canada?, Bibliothèque du Parlement, publication n° 2010-25-F, 2010.
- Fonds monétaire international. Canada: Staff Report for the 2007Article IV Consultation (anglais seulement) (1 Mo, 34 pages). IMF Country Report No. 07/51, Washington, DC, 2007.
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- Industrie Canada. Les petites entreprises exportatrices canadiennes — Édition spéciale des Principales statistiques relatives aux petites entreprises, 2011.
- Jenkins, Tom. « A Simple Solution to Canada's Innovation Problem », Options politiques, 2011.
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- Maher, M. et J. Shaffer. Product Market Competition and Economic Performance in Canada, document de travail du Département des affaires économiques n° 421, Organisation de coopération et de développement économiques, Paris, 2005.
- McKinsey and Co. Emerging Exporters: Australia's High Value-Added Manufacturing Exporters, Melbourne, McKinsey and Company et l'Australian Manufacturing Council, 1993.
- Neville, F., B. Orser, A. Riding et O. Jung. « Do young firms owned by recent immigrants outperform other young firms? », Journal of Business Venturing, décembre 2012.
- Office de la propriété intellectuelle du Canada. Démarquez-vous de vos concurrents. Faites de la propriété intellectuelle votre meilleur atout, 2004.
- Tombe, T. et J. Winter. Internal Trade and Aggregate Productivity: Evidence from Canada (anglais seulement) (version préliminaire), Laurier Centre for Economic Research & Policy Analysis (LCERPA), Economic Research Paper 2012-02, 2012.