Ce que nous avons entendu

Les Tables sectorielles de stratégies économique offrent à l’industrie et au gouvernement un nouveau moyen de travailler ensemble. De nombreux points de vue sont venus façonner les recommandations formulées par les présidents-directeurs généraux dans leurs rapports. Les chiffres racontent l’histoire: plus que 60 séances de mobilisation, un total de 34 réunions entre les six Tables, 90 présidents-directeurs généraux, et 20 soumissions du public.

Poursuivez votre lecture pour découvrir ce que les Canadiens avaient à dire à propos de la croissance économique et de la capacité concurrentielle du Canada. Pour connaître les propositions contenues dans les Rapports des Tables de stratégies économiques du Canada : L'impératif de l'innovation et de la compétitivité

Les compétences et le talent

« La main-d'œuvre est mentionnée tout particulièrement comme secteur grandement préoccupant. Les mesures prises par le gouvernement pour assurer une offre de main-d'œuvre concurrentielle sont importantes, notamment celles visant à encourager les jeunes à poursuivre une carrière en horticulture. Les stratégies d'automatisation à plus long terme destinées à réduire le recours à une main-d'œuvre peu qualifiée seront importantes pour accroître la productivité. »

« Au fur et à mesure que le secteur continuera d'accroître et de diversifier sa production pour répondre à la demande mondiale de produits canadiens, il devra s'efforcer de trouver non seulement le nombre de travailleurs nécessaire pour y parvenir, mais aussi des travailleurs qualifiés. Comme bien d'autres secteurs, l'agriculture évolue parallèlement à la chaîne de valeur agroalimentaire. S'il est vrai que bon nombre de ces développements aideront le secteur à accroître sa productivité et à stimuler notre compétitivité, ils ne pourront toutefois survenir sans le soutien d'une main-d'œuvre qualifiée. »

« Au Canada, dans les secteurs de l'alimentation, de l'agriculture et de la médecine vétérinaire, la demande de diplômés de programmes de cycle supérieur dépasse largement le nombre de diplômés qui sortent chaque année de nos facultés. Nous devons établir une plateforme permettant d'évaluer ce besoin d'un investissement ciblé dans l'enseignement supérieur et d'y répondre. Parmi les principaux efforts à déployer, mentionnons ceux touchant à la réussite des Autochtones, au perfectionnement des compétences, au recrutement d'étudiants au pays et à l'étranger et à la formation coopérative expérimentale axée sur les compétences. »

« La pénurie de talents en développement de logiciels est un problème d'envergure mondiale qui n'est pas propre au Canada. Ici, la croissance des industries numériques est limitée par cette pénurie, qui ne sévit pas uniquement au niveau débutant, mais aussi aux niveaux intermédiaire et supérieur. »

L'adoption de technologies

« Dans l'ensemble, l'introduction et l'adoption de technologies numériques dans la fabrication de pointe entraîneront des changements importants dans le mode de fonctionnement des entreprises, dans leur modèle de gestion, dans la recherche de partenaires stratégiques et dans les compétences requises pour demeurer concurrentielles. Nous croyons que les moyens à prendre pour relever pareils défis importants – surtout pour les PME – sont un sujet sur lequel les Tables sectorielles de stratégies économiques pourraient et devraient se pencher. »

« La demande mondiale de technologies de la santé s'accroît, ce qui offre au Canada d'énormes possibilités de devenir un chef de file mondial en matière d'innovation et de production dans ce domaine. S'il est vrai que ce segment présente un formidable potentiel de prospérité, le Canada doit cependant relever un certain nombre de défis pour tirer profit de la croissance des marchés mondiaux. »

« Le Canada doit rendre la technologie plus inclusive pour qu'elle puisse servir à résoudre non seulement des problèmes commerciaux, mais aussi des problèmes sociaux. Nous devons éviter de favoriser l'émergence de deux Canada, l'un urbain et l'autre rural; les technologies numériques permettent de réduire l'échelle du pays et de favoriser la croissance économique. Une société sensibilisée au numérique est prête à accepter le changement et la technologie numériques. Nous devons accroître la littératie numérique pour devenir “ numérique par défaut ”. »

« Avec son système de santé à payeur unique, le Canada est selon nous bien placé pour favoriser le partage de données essentielles à l'avancement de la médecine personnalisée. Combiné à la grande diversité génétique de notre pays, qui englobe aussi bien les Premières Nations que les nouveaux immigrants, cela permettra d'obtenir une banque de données génétiques représentatives des populations du monde entier susceptible de placer le Canada en position de chef de file mondial, position dont l'industrie canadienne pourrait tirer profit pour se rendre utile auprès de pays de partout dans le monde en tant qu'innovatrice dans le domaine de la médecine personnalisée. »

« L'automatisation et la robotique peuvent être une partie importante de la solution aux défis liés à la main-d'œuvre dans le secteur agroalimentaire, mais leur adoption implique des investissements et des niveaux de risques importants. Les politiques et programmes qui réduisent les risques liés à l'adoption de technologies aideront les entreprises canadiennes à demeurer concurrentielles. L'adoption de pratiques durables exigera elle aussi des investissements et des mesures incitatives à l'intention de l'industrie qui pourront servir à accroître la durabilité (c.-à-d. l'efficacité énergétique, la stimulation du marché pour l'adoption de produits biologiques et de produits d'emballage biologiques, la stratégie zéro déchet et la réduction des gaz à effet de serre). »

Réglementation souple

« L'approche réglementaire actuelle crée des obstacles à la croissance de l'industrie ainsi qu'une inégalité potentielle des règles du jeu par rapport aux concurrents étrangers. L'une des mesures à long terme proposées pourrait être l'adoption d'une approche plus prospective qui tiendrait compte de la compétitivité de l'industrie dans l'élaboration de la réglementation. »

« Le Canada a besoin de groupes industriels qui travaillent de concert dans divers secteurs de la production pour aborder ensemble des enjeux ou des préoccupations non concurrentiels qui ont trait à la confiance du public, comme la sécurité alimentaire, la santé humaine, le soin des animaux et la gérance de l'environnement, et pour faire en sorte qu'ils ne deviennent pas partie de la compétition de commercialisation. »

« La réglementation afférente à la protection de la vie privée limite l'innovation et l'adoption des technologies et ne permet pas de traiter facilement du droit des patients de prendre en connaissance de cause le risque de partager leurs données personnelles. Elle peut servir à bloquer l'utilisation novatrice d'outils technologiques sous prétexte que « les serveurs ne sont pas hébergés au Canada », que « le protocole de sécurité n'est pas éprouvé », etc. Une norme minimale relative au droit aux soins des patients faciliterait les choses pour les innovateurs lorsqu'ils doivent discuter de l'adoption de technologies avec les services de TI locaux. »

« Dans la mesure du possible, la réglementation devrait être axée sur les résultats ou sur le rendement plutôt que d'être normative. Cela permettrait au marché de trouver la solution la plus efficace et la plus viable sur le plan économique et de stimuler l'innovation. »

« Il est formidable de se débarrasser de règlements inefficaces, mais il ne faut pas perdre de vue l'atteinte de nos objectifs environnementaux “ NI ” les occasions pour le groupe d'appuyer des solutions qui réduisent l'écart entre l'économie et l'environnement. »

La marque Canada

« Pour rendre le secteur manufacturier plus attrayant aux yeux de la jeune génération et mieux sensibiliser le grand public, il faudra, entre autres choses, refaire l'image de marque du Canada au Canada. Nous devons mieux sensibiliser la population à tout ce qui est fabriqué ici au Canada en reclassant ce qui est permis lorsqu'on appose l'étiquette « Fabriqué au Canada » pour refléter les réalités de la chaîne d'approvisionnement mondiale. À l'heure actuelle, le pourcentage doit être de 51 % pour qu'un produit soit dit fabriqué au Canada, et de 98 %, pour être qualifié de canadien. »

« […] nous croyons fermement que le Canada devrait s'efforcer de devenir le chef de file mondial en matière de technologies propres plutôt qu'un chef de file parmi tant d'autres. »

« Pour promouvoir le Canada comme lieu de travail dans le domaine technologique, il faut en vendre l'idée à la fois au public et au secteur privé. Nous devrions être la destination de choix des gens les plus brillants au monde. Le Canada jouit d'un secteur technologique vigoureux et d'une qualité de vie enviable. »

« Nous devons organiser une campagne média pour mettre en valeur l'innovation canadienne, quelque chose qui s'inspirerait de la série Minutes du patrimoine ou du mot-dièse #LeCanadaInnove. Le commercialisation est important, et les Canadiens ne font pas leur autopromotion avec suffisamment d'énergie. Le Canada se doit de commencer à comprendre l'importance et la valeur d'un bon commercialisation. »

« Il ne suffit pas d'avoir un pays et une image de marque formidables, il faut aussi le faire savoir. En matière d'investissement, la plupart des décisions du Canada se prennent à l'étranger, et donc, à moins de promouvoir notre image de marque là où se prennent ces décisions, le message se perdra. »

L'infrastructure

« Sans une bonne infrastructure, il est plus difficile d'attirer les talents et plus coûteux d'accéder aux marchés d'exportation. »

« Les ressources matérielles de l'économie du carbone présentent d'énormes obstacles à l'entrée et entraînent des déficiences du marché. Nous devons agir pour construire une infrastructure physique qui soutiendra le marché et qui s'orientera vers un avenir à faibles émissions de carbone. »

« L'investissement dans l'infrastructure bénéficie d'un appui solide, et, qui plus est, il faut une planification à long terme, sur un horizon de 50 ans, et davantage d'analyses pour orienter les décisions en matière de financement. »

« À long terme, nous perdrons la bataille de l'innovation au profit des pays qui ont un meilleur accès à l'Internet à haut débit. Mettez-vous à la place d'un investisseur qui se demande où il placera son prochain investissement en installations nouvelles. Ce sera là où il obtiendra plus rapidement les autorisations voulues et où il sait qu'il sera relié à une infrastructure prête pour l'avenir. Donc, si nous voulons accroître l'investissement au Canada, nous devons nous doter d'une assise solide. »

À nous le podium

« Nous préparons une feuille de route pour la compétitivité du Canada dans le secteur manufacturier. Nous allons montrer à nos jeunes qu'en construisant des choses, ils peuvent aussi construire un monde meilleur. »

« Même si de nombreux participants se sont surtout intéressés à des technologies (comme l'intelligence artificielle) ou à des produits précis (comme les ingrédients), je crois que la plus grande innovation aura trait à notre façon de modifier nos organisations, notre structure et nos marchés (en nous inspirant de Schumpeter). Le sens de l'organisation dont nous avons fait preuve dans le passé (coopératives, politiques et programmes gouvernementaux, entreprises, conseils sectoriels et équipes et réseaux de recherche) est le fondement de notre réussite actuelle. S'il est vrai que notre réussite future sera proportionnelle à la mesure selon laquelle nous exploiterons les nouvelles technologies et les nouveaux produits et en tirerons profit, la clé de cette réussite résidera dans la façon dont nous innoverons au sein de nos organismes et établissements. Notre système politique, la configuration des programmes et notre structure industrielle peuvent et doivent évoluer en fonction de l'évolution des possibilités qui se présenteront sur la scène internationale. »

« […] pour être concurrentielles sur le marché, les innovations canadiennes en santé doivent trouver leur “ premier client ” après la phase pilote. Nous devons élaborer des politiques de croissance et fournir des mécanismes de financement qui accélèrent le passage de la phase pilote à une voie où les innovations génèrent des revenus durables et sont en mesure de passer au niveau supérieur. »

« Pour ce qui est de la structure d'entreprise, nous devons offrir des mesures incitatives qui favorisent les partenariats stratégiques entre grandes entreprises, d'une part, et petites et moyennes entreprises (PME), d'autre part, créant ainsi les conditions pour la production systématique d'entreprises en démarrage de très grande valeur dans le secteur des sciences de la vie et des sciences biologiques. »

« Les marchés publics (organismes publics et entreprises parapubliques) peuvent avoir une incidence importante sur le développement des affaires dans le secteur des technologies propres en servant de projet de démonstration. Ils pourraient accélérer l'adoption de certaines technologies propres en permettant aux PME d'atteindre leur masse critique et en accroissant la capacité d'internationalisation des entreprises. La fonction de l'État consiste donc à tester des technologies d'ici et à en faire la démonstration pour en faire des vitrines extraordinaires des entreprises canadiennes. »

Où avons-nous établi le dialogue?
carte du Canada
Description de la Figure 1

Ce qui précède est une carte du Canada qui documente les endroits autour du Canada où des séances de mobilisation ont eu lieu. Les lieux comprennent :

  • Nouvelle Écosse : Halifax
  • Île-du-Prince-Édouard : Brudenell, Charlottetown, North Cape
  • Québec :Montréal
  • Ontario : London, Ottawa, Peterborough, Toronto, Waterloo
  • Nunavut : Iqaluit
  • Manitoba : Winnipeg
  • Saskatchewan : Regina, Saskatoon
  • Alberta : Calgary
  • Colombie Britannique : Abbotsford, Nanaimo, Vancouver

Rapports des tables